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Channel: Réflexions du Miroir - parodie-et-humour
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Bons baisers de Bruges

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En avril, dans le cadre d'un recueil d'histoires "Bruxelles Noir", j'écrivais "L'assassin n'habite plus au 21". Après la vision du film présenté le 17 aout dernier sur ARTE, "Bons baisers de Bruges",j'ai eu envie de parler de Bruges. Finir le mois d'août par une visite de cette ville belge, peut-être la plus connue par les touristes après Bruxelles, par l'entremise d'un polard, qu'espérer de mieux?


Bruges, une ville de contes de fées ou peut-être l'enfer de passer toute l'éternité dans ce putain de Bruges, si l'on en croit les opinions du tandem de tueurs à gages du film.

Il faut alors choisir son camp... ou le faire tourner dans tous les sens: historique, touristique, poétique ou humoristique....

Le synopsis du film: Ray et Ken sont deux tueurs à gages irlandais. À la suite d'une mission ayant mal tourné à Londres, ils sont envoyés sur ordre de leur patron, Harry, pendant deux semaines à Bruges, pour se faire oublier. Avec un seul ordre : ne pas bouger dans l'attente de nouvelles instructions.
Ken, le plus âgé des deux, fait contre mauvaise fortune bon cœur et prend plaisir à visiter les monuments et ruelles médiévaux tandis que Ray est agacé par cette ville et taraudé par le souvenir d'un enfant qu'il a tué par erreur lors d'un précédent contrat.
Forcés de cohabiter, les deux hommes apprennent à se connaître et à s'estimer. Mais après quelques jours, Harry prend contact avec Ken et lui ordonne de supprimer Ray en punition de l'enfant qu'il a accidentellement tué...

"Une belle surprise que cette comédie policière décalée à l'humour noir et absurde. Portée par un scénario original, cette comédie noire ne cesse de surprendre. Souvent filmée de nuit, la Venise du Nord révèle un visage inattendu, froid et minéral, parfait pour un polar. Les scènes d'action se font désirer. Dans les temps morts, le film trouve une part de sa saveur tendre et grinçante. Coincé dans une impasse, politiquement incorrect et insortable, le duo s'achemine vers le pire avec une admirable détermination, nous offrant entre-temps des dialogues subtils, une bouffée de spleen et beaucoup d'humour noir.", disait les commentaires du film.

Les vacances sont terminées pour la plupart et pas nécessairement avec une impression de calme absolu.

Comme c'est la rentrée, parlons d'autre chose en faisant comme si elles continuaient.

Visiter Bruges  laisse une impression de calme et de faire son entrée dans l'histoire.

Surnommée, la Venise du Nord, si l'on oublie que la forme des gondoles et comment celles-ci se déploient dans les canaux, cela pourrait aller. Stockholm, Saint-Pétersbourg et Amsterdam revendiquent aussi ce surnom de Venise du Nord parfois à meilleur titre.

Une différence, c'est que dans le centre historique, on entend plus le bruit des sabots de chevaux qui conduisent des charrettes pour véhiculer des touristes et les sonnettes des vélos qui veulent se frayer un chemin parmi eux.

Décollons les étiquettes... si vous le voulez bien.

Ma dernière visite date de janvier 2007, mais je suis sûr que l'évolution ne doit pas l'avoir touché très sensiblement comme elle le fait dans d'autres villes du nord.

Bruges fait partie du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2000 et par là, se doit d'être conservatrice de ce patrimoine, de cette ambiance qui semble sortir en droite ligne du Moyen Age.

On s'attendrait presque à voir "les Visiteurs" débarquer avec Jacquouille la Fripouille.

0.jpgCe n'est pas à Bruges, mais à Gand, tout proche, qu'on lance un nouveau film sur cette époque (Gand retourne au Moyen Ageà l'époque de Charles Quint 22:40-25:00). 

Gand qui n'a rien d'un gant de velours, j'en avais parlé lors d'une occasion précise. 

Pour le bicentenaire 1815-2015, la Flandre fait, parait-il, les honneurs à Guillaume 1er, le "Maudit orangiste", viré en 1830 de Belgique. Une réhabilitation par une statue à Gand pour avoir été le promoteur du néerlandais comme langue administrative.

Ce roi reste pourtant déchu à Bruxelles et en Wallonie n'en déplaise au wallon John Coquerill qui en était un admirateur.

Ce qui l'explique est qu'à la tête du "Royaume uni des Pays Bas", Guillaume 1er avait créé la Société Générale, le bras financier de la future Belgique indépendante.

A Bruges, le cœur historique de Bruges, très circulaire, est traversé de toutes parts par des canaux aux dimensions humaines si l'on escompte les extensions de la ville.

Dans les années 70, la démographie a doublé en intensité lors de son rattachement avec d'autres villes et communes.

0.jpgMais ce sont les églises, les abbayes, les cloîtres, le béguinage qui se retrouvent sur cartes postales destinées aux touristes.

Le jour de l'Ascension, une procession du Saint-Sang s'y déroule tous les ans depuis 1304, une Fête des Canaux, tous les trois ans et un Cortège de l'Arbre d'Or, tous les cinq ans.

Tout cela crée le folklore.

Pléthore de centres d'intérêts historiques complètent le tableau avec les pignons à redans.

Nous sommes avec un peu d'imagination au 15ème siècle dans son siècle d'Or.

Un "historium" pour commencer une nouvelle visite.

Les musées de Groeninge, d'Arentshuis, de Gruuthuse, de Memling... entre autres confirment cette volonté d'être touristique avant tout.

En 2002,  la ville gagnait des gallons en devenant la capitale de la culture.

Deux places sur lesquelles se greffent en étoiles, les rues:

  • le Markt (la Grand-Place du Marché) qui rappellerait les révoltes, les exécutions devant le Beffroi... 

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  • et le Burg (la Place du Bourg) avec la Basilique du Saint-Sang d'où démarre la procession du même nom avec les reliques et l’Hôtel de ville.

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Il n'en fallait pas plus pour créer un sentiment national flamand.

Son histoire

Bruges comme le dit Wikipédia, la commence au Moyen Age, avec une simple fortification le long d'un bras de mer du Zwin et utilise la position idéale qui relie la Baltique à la Méditerranée. Les caractères de ressemblances avec Venise ne sont pas fortuits, les liens commerciaux existent aussi.

La ville fut, très tôt, un grand partenaire commercial et financier de Venise.

Le raz-de-marée du 4 octobre 1134 lui donna un accès direct à la mer du Nord avec la ville de Damme ("digue") comme avant-poste et ouvra du même coup la ville à tous les échanges commerciaux internationaux.

Pour garder ce statut de monopole du drap et du tissu de laine car la concurrence arrivait très dure de l'Angleterre, de la France et de l'Allemagne, les soulèvement de la population allaient se succéder contre les occupations étrangères.

Philippe III de Bourgogne lors des vêpres brugeoises contre Maximilien d'Autriche tandis que Charles Quint était encore accueilli dans les honneurs parce qu'il apportait plus de commerce.

Occupée par les Français, Bruges se rebella le 18 mai 1302 lors de ce que l'on a appelé les Matines Brugeoises pendant lesquelles se déroula le massacre d'un millier de partisans du roi de France par les milices flamandes.

La statue des révolutionnaires Jan Breydel et de Pieter de Coninck symbolise la liberté dans la lutte de la bourgeoisie contre la noblesse trône encore sur la place. Savoir prononcer "schild en vriend"était le mot de passe.

"Schild en vriend", comment voulez-vous qu'un Français puisse dire cela sans bredouiller?

Eux ont eux, plus tard, leur massacre de la Saint-Barthélemy pour une raison plus religieuse. Daesch n'a rien inventé !!!

La bataille des Éperons d'or a suivi le 11 juillet.

Depuis, ce date est devenu la fête nationale flamande.

En 1409, la première Bourse moderne a été créée au XIIIe siècle à Bruges, lorsque les représentants des comptoirs implantés dans la ville prirent l'habitude de se réunir devant l'hôtel de la famille Van der Buerse.

Les principaux comptoirs, appelés «nations», se partageaient les maisons sur la place "Ter Buerse". Une nation était alors une association de marchands étrangers qui louait le plus souvent ses propres bâtiments.

Les marchands y échangeaient les monnaies de toute l’Europe et fixaient les prix futurs des marchandises pour anticiper l'évolution de l'offre et de la demande aux quatre coins du monde connu.

En 1495, «Des Espagnols, des Italiens, des Anglais, des Allemands, des Orientaux s’y rendent», racontent les carnets de voyage de Hieronymus Münze, un médecin allemand de Nuremberg.

0.jpgBruges a joué un rôle majeur dans la naissance du marché des valeurs. Sur fond de déclin des foires de Champagne, elle a facilité aux Italiens l'accès à l’Europe du Nord, au croisement des empires commerciaux italiens et du réseau de villes commerciales de la Hanse.

L'âge d'Or s'est développe entre le 12ème et le 15ème siècle et Bruges comme plaque tournante du commerce, devenait la ville la plus riche d'Europe du Nord.

Son déclin était pourtant programmé à la suite de la sécession des Pays-Bas espagnols.

L'ensablement du Zwin appauvrissait Bruges au moment où la ville passait sous la domination espagnole.

Le désintérêt pour cette ville s'en est suivi.

Bruges devenait une simple ville de province oubliée par l'histoire.

Vers 1850, Bruges était devenue la ville la plus pauvre de Belgique tout en restant la métropole administrative et religieuse de la Flandre.

Le tourisme et le foot ont fait ressortir la ville de l'oubli.

Exactement ce que je ressentais en décrivant Florence récemment.

0.jpgBruges est la capitale de la dentelleaux points de fée, conçu aux fuseaux, en fils continus ou coupés, fixés sur un métier de carton. En fils continus, l'endroit et l'envers de la dentelle sont identiques.

Au départ, il a fallu une légende, celle de Serena qui aurait vu la beauté des fils d'araignées tombés sur sa jupe comme un signe.

Les Maisons-Dieu datent du 15ème siècle et en sont encore les meilleures représentantes.

Le béguinage du Monastère de la Vigne rappelle les origines religieuses de la ville.

0.jpgPendant que les hommes étaient aux croisades, les femmes s'y réunissaient pour s'entraider. Pieuses mais sans prononcer leurs vœux, elles vivaient dans de petites maisons avec une cave cuisine et une chambre. Celles-ci sont toujours occupées par de vieilles dames très dignes.

Comme toujours, le folklore, la beauté et les arts seuls ne suffisent pas pour rendre une ville animée de vie en toutes saisons.

Il faut que le commerce y fasse des affaires et pas uniquement dans la dentelle de Bruges.

0.jpgQuoiqu'on en dise, belle, elle l'est la ville de Bruges, mais elle est devenue une ville musée, une ville de cours d'eaux qui la traversent, tout en déléguant ses activités portuaires à Zeebrugge.

Le quartier portuaire tente au canal Dijver, de rappeler quelques souvenirs des temps jadis. 

Georges Rodenbach a écrit"Bruges-la-morte" dont thème tragique se résume: "Hugues Viane, fuyant une ville «cosmopolite» s'est fixé quai du Rosaire à Bruges.  Il y mène, avec sa pieuse servante, une vie calme et retirée. Son choix n'est pas un hasard. Personnage principal et omniprésent, la cité s'associe à son chagrin, s'assimile à son épouse disparue. De celle-ci, il a conservé dans un coffret de cristal, une tresse blonde qu’il vénère chaque jour. Un soir, à la sortie de Notre-Dame, Hugues rencontre une jeune inconnue dont la ressemblance avec la défunte le remplit de stupeur. Il la prend en filature jusqu'au Théâtre. Là, il découvre que Jane Scott joue le rôle d’une danseuse dans 'Robert le Diable' de Meyerbeer. En devenant son amant, il espère retrouver le bonheur qu'il a connu avec sa compagne. Mais, la ville austère lui reproche cette liaison scandaleuse.  Lors de la procession du Saint-Sang, Hugues étrangle la comédienne avec la chevelure qu’elle a, sans le savoir, profanée".

La dernière phrase de l'histoire: «Morte... morte... Bruges-la-Morte...» avec la cadence des dernières cloches, lasses, lentes, petites vieilles exténuées qui avaient l'air – est-ce sur la ville, est-ce sur une tombe? – d'effeuiller languissamment des fleurs de fer!

Ouais... Peut-être un chef-d’œuvre du symbolisme mais, c'est, il y a longtemps. Fin du 19ème siècle.

Aujourd'hui, le "qu'en dira-t-on" aurait du plomb dans l'aile. Ce ne serait pas sûr que Hugues n'aurait pas tenté de voir autre chose que les beaux yeux bleus de la servante pieuse.

L'autre histoire est plus actuelle: "Le Carillonneur"

"L'architecte de la ville est élu carillonneur après un brillant concours. Il veut transformer Bruges en Porte de l'Art et en but de pèlerinage pour l'élite de l'humanité. Emporté par le désir, il épouse la sensuelle Barbe, fille de son ami l'antiquaire. Déçu par le caractère violent de celle-ci, il noue une relation avec la sœur de son épouse, la douce et mystique Godelieve. Une querelle éclate entre lui, le défenseur des valeurs esthétiques de la ville, et ceux qui, plus pragmatiques, désirent sa renaissance économique par la création de Bruges-Port-de-mer...".

Dans un guide touristique de Bruges, "La ville est vivante à sa manière".

0.jpgCe serait pourtant un peu ce caractère "mort" que le visiteur pourrait penser en hiver dans le centre historique.

Avoir choisi Bruges en hiver pour tourner le film "Bons baisers de Bruges"était une excellente idée pour la faire revivre une épopée d'exception et retrouver ses mystères et ses symboles insoupçonnés, incrustés dans des murs froids qui bercent trop de cœurs de langueurs monotones. 

Mais Bruges n'intéressait pas Ray, le jeune tueur à gage du film. Lui préférait vivre à Dublin.

Dublin, je ne connais pas mais je peux comprendre ce qui lui manquait au moment où les images défilaient devant ses yeux.

Les Brugeois les plus âgés s'y complaisent toujours. Les jeunes qui y sont nés, aussi.

Si ces jeunes vont travailler dans les grandes villes les plus proches qui avaient détrônée Bruges lors de son déclin, telles qu'Anvers, Gand, voir à Bruxelles, ils reviennent comme navetteurs, le soir pour savourer l'isolement et le silence.

0.jpgHier matin, Gerda et Jurgensont rentrés de leurs vacances en Espagne. Ils sont allés chez les parents de Gerda pour passer l'après-midi. 

De quoi ont-ils parlé entre générations?

Des vacances, en fait, très peu...

- Hoe was het bij de Spaanjaarde? (*)

- Wel. Mo vuil lawaie en warm, warm niet te gelove.

- Hier ook..., répondit Bompa pour prouver sa bonne foi et sa compréhension au sujet de la chaleur.0.jpg

Cela a fait penser aux problèmes des migrants à Bompa qui reprenait les différences de paroles de Bart et de Théo de la NVA.

- Geen imigranten?

- Nee, nie gezien.

- En in de vliegtuig, geen probleem zoals in de Thalys?

- Nee, kalm.

0.jpgPuis la photo de Gerda entre deux danseurs de flamenco a beaucoup fait rire Bompa avec les commentaires annexés qu'elle apportait.

Dans la foulée, Bompa a débité les courtes dernières nouvelles familiales et le temps qu'il a fait ou va faire à Brugge.

Le KO du club de foot de Bruge contre Manchester United a meublé une partie de l'après-midi dans un dialecte flamand défiant toutes concurrences.

Bompa était un peu rond à la fin de l'après-midi et rappelait Blondelle dans l'opéra d'Offenbach.

En général, ce n'est pas un "alkolieker", mais c'est une exception.

- Vier nul, da's ni woe. Toch ni vier nul... dat mag niet..

- Ja, met geld doe je alles.

Le foot rallie tous les esprits intergénérationnels dans un même écho sauf dans l'incompréhension.

3.jpgJuste un pincement au cœur de devoir repartir au boulot mardi après avoir ramené la petite Maria à l'école primaire.

Aujourd'hui, c'est encore la joie du barbecue dans le jardin du père de Gerda.

A Bruges, la fréquentation des touristes va bientôt finir par diminuer.

La ville va reprendre sa vitesse de croisière au petit trot.

0.jpgFini le stress de ces voyageurs d'un jour communiqué comme maladie de notre siècle.

Pas vraiment de nostalgie, quoi...

Ni Gerda, ni Jurgen n'ont jeté un regard attendri sur les façades brugeoises d'un autre âge en arrivant.

Celles-ci sont gravés dans leur mémoire depuis tellement de temps.

Le restaurant gastronomique est déjà réservé pour le dimanche suivant.

3.jpgA  un moment donné, Jurgen a dit:

- Verdomme, dat hadde'wij nie verwacht bij ons terugkomen. Mo geluk we zijn toch hier meegevalen. Hier zijn we toch gewend. Nie'waar.

Une phrase que personne ne se rappellera pas à quoi elle répondait, le foot, le tax-shift ou les migrants.

En attendant, il faudra lundi faire les course et réactualiser les évènements qui se sont déroulés en leur absence.

Cela a chauffé comme un enfer pour la rentrée gouvernementale et tout cela était raconté vendredi par Guillermo Guiz:podcast

C'est fou comme tout évolue si rapidement à certains endroits et s'endort à d'autres...

"Cela n'avance manifestement pas l'histoire", aurait dit Ray....

Le piment d'un "serial killer" ou James Bond, quelque part caché derrière un coin d'ombre, personne n'y penserait.

Essayons tout de même:

- Mijn naam is Bond, Jurgen Bond, agent 007.

- Gerda uit Spaanse Express met kussen.

Non, "Bons baisers de Bruges" avec des Jurgen et Gerda, en définitive, quelle idée saugrenue... 

 

Place aux photos de 2007 (et 3 récentes), en un click

 

L'enfoiré,

(*)

- Comment était-ce chez les Espagnols?
- Bien. Mais beaucoup de bruit et chaud, chaud à ne pas croire.

- Ici aussi...

- Pas d'immigrants?

- No pas vu.

- Et dans l'avion, pas de problème comme dans Thalys?

- Non, calme.

...
- Quatre zéro, ce n'est pas vrai. Quand même pas 4-0. Cela ne se peut pas.

- Avec de l'argent , tu fais tout

...

- Flute, cela nous ne l'avions pas imaginé pour notre retour. Mais heureusement nous sommes bien revenus. Ici, nous sommes habitués. Pas vrai? 

 

Citations:

  • Le temps de l’âme échappe à celui du corps, même si l’esprit s’ingénie à les concilier.” et
  • Il est vrai que la vie est si courte que nous nous bâtissons des éternités de quelques heures et des traditions d’un jour.”,  De Henry Bonnier (Les Amants de Bruges)

0.jpgLa rentrée du 1er septembre avec un code de bonne conduite?

Avec Madame Laurence, c'est pas sûr...podcast

 


Les extrasystoles de la Bourse

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Lundi noir pour les Bourses? La Chine ne suit plus.

0.jpgA quoi sert la Bourse?

Une expo "TreeTop Asset management" s'est ouverte à l'ancienne Bourse de Bruxelles dans le but de l'expliquer.

"Behind the numbers: discover the stock exchange world".

Il y est dit que "le plus grand risque en Bourse est d'y aller seul".

.Followjack...

Une voix répond:podcast

Celle de Jacques Berghmans qui essaye de convaincre de l’utilité de la Bourse.

"La Bourse est un rouage essentiel de notre système économique. Quand une entreprise veut investir pour se développer, elle peut puiser dans ses réserves ou emprunter à une banque ou encore vendre une partie de son capital, une fraction du capital que l'on appelle 'action'". 

Merci pour cet éclairage. Un peu court tout de même.  
 
De la Bourse et de l'économie, combien de fois n'en ai-je pas déjà parlé?

Cinq à dix fois, certainement....

0.jpgPréciser ce qu'elle est, nommer ses risques, éclairer la spéculation comme un mal ou un bien nécessaire en ont fait partie...

La première fois, ce fut comment "Spéculer en paix".

Une paix avec sa conscience, s’entend.

Surprenant que Paul Jorion était invité sur La3 dans au "Noms de Dieu" pour parler d’économie.  Le proverbe allemand "Dieu règne  au ciel et l’argent sur la Terre" commencait l’interview.

Rationaliste, Paul Jorion disait que : "nous avons été jeté sur Terre par des lois physiques et chimiques avec des particules qui s'attirent ou se repoussent pour créer la vie. L'économie est une science empirique au 18ème siècle qui est devenu un dogme du veau d'or. La guerre numérique est en place et a lieu entre les États Unis et le Chine. Snowden aurait la stature d'un Nelson Mandela. L'homme est une espèce envahissante et opportuniste qui détruit son environnement.

Ses conclusions ont été :
  • La spéculation qui a été interdite jusqu'en 1885, a permis la destruction de notre planète en supplantant l'économie. Sans elle, l'économie est viable.
  • Une constitution courte pour l'économie à déterminer avec des principes clairs.
  • L'amour et la beauté apporteraient ce qui manque pour que cela marche.
"L'économie quelle que soit son importance générale, ne peut prétendre étouffer les autres valeurs, la vie étant le plus grand de tous les biens et devant être protégé jusqu'aux limites les plus extrêmes(1956)" était une excellente conclusion.
 
0.jpgOui, l'argent est le nerf de la guerre, mais il n'est que l'outil et pas un but en soi, dans le cas d’une bonne compréhension de son utilité,  il peut devenir le sang de la vie.
 
Comprendre l'économie, c'est l'enfance de l'art pour un bon père de famille qui gère ses avoirs en fonction de ses entrées et ses sorties d’argent et qui réalise ses buts avec ce qu'il a à disposition dans son ménage sans avoir recours à des artifices de dettes qu’il ne pourra assumer.
 
La comprendre est par contre bien plus difficile dès qu'on élargit le cadre de ses tentatives non éclairées pour arriver à croire au Père Noël et que celui-ci ajoute quelques gadgets bien complexes.

Là, il faut manifestement plus de connaissances encore et cela devient un métier que l’on retrouve dans le milieu de la Bourse. 

A chaque fois, quand la Bourse se plante, comme des poules effarouchées, ceux qui s’y intéressent, appellent à leur secours, les économistes habituels pour l'expliquer.

C'est bizarre, c'est alors que, comme s'ils le sentaient, ces philosophes et Nobel de l'économie sortent leur nouveau bouquin pour expliquer l'inexplicable légèreté de l’âme avec des arguments et des lois du marché dont ils ont les secrets.

L'anthropologie économique dont se targue Paul Jorion, est une autre manière d'aborder le sujet qui remonte aux sources du problème.

Si les lois du marché sont impénétrables comme celles du Seigneur, j'écrirais pour l'occasion "Saigneur" car ces lois sont très humaines et non pas gérées par une main totalement invisible.
 
 
Incompréhensible? Mais, non, c'est comme un élastique ou un yoyo que l'on tire et que l'on détend ensuite.... comme une respiration naturelle.
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Le journaliste chinois, Wang Xialou, a même avoué avoir causé le chaos sur les marchés boursiers: "journaliste du magazine Caijing, il a été mis en détention après la récente tempête boursière chinoise, pour diffusion de fausses nouvelles sur les titres et les marchés à terme, selon l'agence officielle Chine nouvelle. Mais, le magazine Caijing a, dans un communiqué posté sur son site internet, affirmé qu'il "défendait le droit des journalistes à faire leur devoir conformément à la loi".

C'est évident, un journaliste doit faire vendre un journal et pas s'occuper des actions en Bourse. Ce qui est vraisemblable, doit être relaté.

Bien sûr cela fait du buzz et quand cela devient une réalité, cela devient providentiel.
Il ne faut pas oublier que la presse est muselée en Chine. Un voile épais occulte les intentions du gouvernement du parti unique. L’économie chinoise y est manipulée et au bout des fils se trouvent les marionnettes qui réagissent. 
L'indice: il était intenable pour la Chine de tenir un rythme de croissance comme elle le faisait depuis des années puisque celle-ci dépend des exportations et que ceux qui importent, voient moins leurs productions avec envie.
Il est dit que le mois d'août a été le pire depuis 2012 pour le marché des actions.Une moyenne de 5,7% de pertes, accentuées dans les cycliques comme la chimie, les ressources naturelles et les banques.
 
Redresser la barre au même niveau que jadis, même avec l'intelligence du singe de l'astrologie chinoise, comme le disait Bruno Coppens podcast, c'est loin d'être garanti sur facture.

J'avais parlé du rêve chinois qui était né en 2008.

Ce rêve s'est étiolé, dissipé sous forme de cauchemar pour ceux qui n’ont rien compris à  la manœuvre.
Les prémisses remontent plus haut dans le temps au moment où la Chine allait devoir devenir une vitrine de ses réussites devant le monde aux JO de Pékin.

Elle avait mis le paquet et le turbo pour arriver à ce rang.

Depuis, recul presque généralisé.  La cata?

Chen Guangcheng interrogé pour son livre "L'avocat aux pieds nus", disait "La Chine, une bombe à retardement. Dans le moindre pays occidental, un gouvernement avec un tel bilan ne survivrait pas deux minutes". 

A toutes actions ne correspond-il pas une ou plusieurs réactions dans le sens inverse qui se traduisent par des transactions en baisse ou en hausse?
Avec un peu d'humour, nous avions un poulpe qui prédisait l'avenir. Depuis, il est mort de vieillesse sans aucune interaction avec les manuels de mathématiques.

En fait, les Chinois, s'ils ont découvert la poudre pour les feux d'artifices, ne l'ont pas extrapolé pour en faire l’usage que les occidentaux avaient repris à leur compte.
Les dettes ont pourtant tout permis... Cela permet de penser, d'évoluer, de croître... Enfin, si tout le monde joue le jeu.
 
Puis, c'est "Le ralentissement économique se confirme... partout".

Comment en serait-il autrement puisque c’est une réaction en chaîne typiquement humaine?

Or, l'argent et les moyens se restreignent en ce moment.

"Croissance nulle et expansion... le crash approche,.."

"Il n'y a pas assez d'argent pour financer la COP21... Notre dernière chance contre le 'chaos climatique'".

Les "bodybuildés" vont résister un peu plus longtemps mais sans plus l'armada des appareils chaînés de consolidation de l'ensemble.

Le cerveau ne s'est pas posé la question de savoir si cela avait un sens de garder une telle forme et si le moteur cardiaque n'allait pas s'épuiser.

Le dégonflement des beaux muscles est progressif mais il est irréversible s'il n'est plus soutenu par des exercices dont il avait pris l'habitude.

Oui, tout cela peut faire partie du futur : la baudruche, le corps sans vie, sans punch... Les bulles musculaires ont explosé.

La question lancinante revient : "Comment faire plus avec moins?" avec la question subsidiaire "Comment produire et gagner un salaire, quand plus personne ne veut payer pour le construire?".
 
Dans les banques, cela semble être très occupé d'après ma dernière visite.
Les rendez-vous se suivent et se ressemblent.

- Bonjour, Monsieur, cela va? Mieux que la Bourse, j'espère? 

Dans le même temps, on apprend qu’"un résident britannique sur 65 est désormais millionnaire".

Quelques Grecs fortunés y ont aussi trouvé le refuge londonien à leur mesure.

Quand la couverture devient trop petite et étroite, on la retire sur ses propres petits petons.

Il y a quelques baffes qui doivent se perdre en chemin de-ci de-là au dessus de ce nid de coucous.

Expliquons l'affaire "Bourse" d'une autre manière, plus compréhensible pour le commun des mortels par des analogies et des métaphores.
Pourquoi pas une allégorie?
Rien d'humain la Bourse avec la main invisible, est-il dit et redit..

Si elle est invisible, elle se rapproche très  souvent la main... dans la poche.

Si on ne l'apparente pas à l'humain, elle est encore plus éloignée de ce qu'on appelle "numérique".

Le numérique lui ne se trompe pas et sait très bien calculer avec des résultats authentifiés et se fixer des gardes fous. Mais de cela, qui en demande. Trop régulée, la Bourse ne serait plus la Bourse mais un bon placement de père  de famille et cela n’intéressé pas les professionnels de la manipulation d’argent.

Pour "numériser" la Bourse, la première chose que l'on fait, c'est de prendre notes des cours des actions pour en faire des graphiques à posteriori en essayant de les extrapoler dans le futur. Avec un peu plus de clairvoyance qui ne sont pas à la portée du boursicoteur, il faudrait tabler sur d’autres indices comme "Prise Earning ratio (PE) Qui n’est pas la panacée non plus puisqu’il n’est validé que pour les années antérieures. 

Des bouquins qui parlent de la Bourse pour essayer d'y gagner plus que de normal, je dois en avoir quelques uns. Tous les mêmes: des graphiques y sont pour l’expliquer surtout quand l'inexplicable explique le passé.

Alors, pour parfaire, on invente des moyennes, des tendances, des graphiques "xo", pour faire des diagnostiques , ... que sais-je encore. On en ferait presque des martingales à bas prix comme pourraient faire partie des délits  d’initiés. 
Le problème, c'est que la Bourse et l'économie fluctue plus avec des affaires de cœur, que de cerveau et de raison.
Il faut que cela rapporte et vite.
 
Je m'explique.

Entrer en Bourse comme au casino, c'est ça le problème.

Le but initial de la Bourse est de soutenir les entreprises qui apporteraient un meilleur avenir à notre société humaine pas pour la détruire. Or, la Bourse a inventé cet antagonisme pour s’enrichir elle-même .

Pour (sur)vivre, elle se crée des extrasystoles: "un trouble du rythme cardiaque correspondant à une contraction prématurée d’une des cavités du cœur que la physiopathologie tente d'expliquer si pas de guérir.

Cette contraction cardiaque est cyclique et normale. Elle provient d'une dépolarisation membranaire due à une inversion de la polarité électrique de la membrane cellulaire. Elle pilote le rythme cardiaque au travers d'un nœud sinusal par un groupe de cellules situées sur la partie haute de l'oreillette droite. Ensuite, cette dépolarisation se propage à l'ensemble du cœur et entraîne une contraction des cellules musculaires. Lorsque les cellules ne sont plus stimulables, une période réfractaire s'installe. Trop en avance, la contraction générée n'est pas efficace et la cavité est alors peu remplie rendant le débit cardiaque presque nul. Débit visible sur l'électrocardiogramme mais invisible directement sur les courbes de pression ou par palpation du pouls.
L'extrasystole est suivie par une courte pause, par un repos compensateur donnant un remplissage cardiaque amélioré et une contraction plus efficace, ressentie lors des palpitations qui ne sont plus des extrasystoles".

Un langage de médecine qui si on l’oublie montre une analogie entre le système sanguin et la Bourse0.jpg.
Comment est créé le sang?
Par la moelle osseuse qui le régénère par 'hématopoièseà partir des cellules souches tandis que le plasma est un don généreux des protéines. Tout se passe en interne sans aucune interaction avec l'extérieur.
A l'argent, il faut donc une mise de départ et des incitants pour le faire fructifier par du doping, une dette protéinée externe.
Le cerveau, gros consommateur de sang, n'est là que comme acteur subsidiaire bien qu’il devrait rester primordial dans ce cas pour dire qu'il en a reçu assez pour assurer sa subsistance.
Nous pensons dominer notre cerveau devrait réguler toute cette production, mais c'est une illusion. Les perceptions qui entrainent ses décisions, ne sont pas fiables sans conscience. Conscience qui devrait agir en arrière-plan.
 
Dans  le jargon économique, on parlerait de processus de déflation généralisé qui crée beaucoup moins d'affaires et de croissances.
 
Quand la Bourse ne s'inquiète pas trop lors de sa respiration "normale". Celle-ci ne fait tourner la "machine" et elle est externe du cœur ou du corps du système.
Elle va se droguer par des effets d'annonces comme le ferait la levure.
Elle ne prévoit rien comme raisonnements de précaution qui pourrait survenir quand la montée dépasse le récipient qui la contient.
Quand cela déborde, cela ne devient gênant pour le consommateur boursier que quand il y a un accident de parcours: inflation ou récession.
 
 
Mandebrot avait utilisé une partie de sa vie pour étudier les phénomènes de masses qui désorientent toutes les prévisions imaginables qui bouleversent les habitudes.

Avec de la patience et du repos pour repartir... C'est tout ce que le "médecin" de la Bourse pourait conseiller .

2.jpgLes conseilleurs ne sont pas les payeurs. S'ils en savaient plus, ils le garderaient pour eux !

Donc, la Bourse vit plus avec des lois de fonctionnements plus humaines qu'on ne le croit avec des maladies coronaires.

Avant, le cœur était une sorte de Bourse du sang.

Qu'est-ce qui a changé?

La vitesse de la virtualité d'Internet qui a pris la fonction de cœur d'un réseau mondial.

Un sang qui véhiculé, n'amasserait peut-être pas mousse s'il n'était pas vicié et qu'il ne troublerait l'environnement par où il passait.

Tout gonfle trop vite à notre époque de grande vitesse et les caillots résiduels sont plus nombreux à la source qui véhiculés à l'arrivée ne le sont pas moins.
 
Tout démarre sur un air de deux airs qui répète en permanence, "en Bourse, j'ai gagné plus du double en un jour par rapport à ce que je gagne en un mois",. On entend rarement parler des pertes.

Les Chinois s'y sont laissés prendre à ce jeu. Ils ont même emprunté pour entrer en Bourse et gagner de l'argent facile... Une sorte de doping pour jouer.

Le cœur commence à palpiter trop vite et trop fort. Il consomme trop de sang avant de le redistribuer et de le partager dans l'organisme.

Le sang n'a de valeur que quand il arrive à destination pour apporter la force aux muscles au travers des artères et au cerveau qui consomme beaucoup plus qu'on le croit. Quand il est fatigué, le cerveau prend son profit et s'endort pour se régénérer. Les neurones qui l'entretiennent, transitent pas des synapses et se régénèrent en permanence, mais avec un nombre en réduction avec l'âge.

Quand le sang stagne, le risque augmente. Tout comme en Bourse.

Une fois remplis d'impuretés, les poumons doivent l'expirer au plus vite,  le rejeter dans l'atmosphère en espérant que l'air à inspirer soit plus pur à la prochaine inspiration. Les junkbonds sont les corps impurs en Bourse.

En manque d'air, les poumons se bouchent et suffoquent. 

- Inspirez à fond et dites 33", demande le médecin économiste.

Non, ne croyez pas qu’il essaye d’aller voir votre larynx.  C’est soit pour vous donner le dernier cours d’une action ou qu’il vous en donne le rendement fictif.

La situation est surtout préoccupante quand il y a un manque d'air, plus assez de fonds qui circulent avec l'obligation de continuer à  vivre. 

L'argent est le nerf de la guerre comme le sang peut l'être pour la santé du corps et du cerveau.

Se refaire une santé s'impose toujours à celui qui a peu pratiqué l'apnée.

En cas de malaise, la situation est peut-être grave mais pas nécessairement désespérée quand il y a une ambulance et les secours appropriés.

Si elle est désespérée et que ces secours tardent à arriver, ce n'est plus du tout grave, la syncope et l'encéphalogramme plat suivent.

La dernière tentative, l'injection dans le cœur et quelques électro-chocs.

Il y a peut-être un AVC dans le cerveau à l'origine, se demande-t-on

En Bourse, ces lettres veulent dire autre chose "Absence de Volonté de Comprendre" comment cela marche.

Le malheur, si le cœur n'est qu'une pompe, quand il est malade, il entraîne tout le reste du corps dans une chute de tensions. 

Ce n'est pas plus la médecine chinoise qui résoudra le problème.

On lit "Le krach de Shanghai annonce d’autres déconvenues".

0.jpgAprès les Bourses asiatiques, les places européennes ont plongé et la situation s’est bien sûr aggravée. Bien entendu.

La première ou deuxième économie du globe qui se met à frémir sous les extrasystoles donnent des sueurs froides au reste du monde qui a l’habitude de se déshabiller quand le climat se réchauffe et se réchauffer dans le cas contraire.

On appelle cela dans le jargon économique une "stagnation séculaire", alors que ce n'est qu'une baisse irréversible de croissance tendancielle.

Une tendance à la baisse de croissance irréversible, c'est exactement ce qui se passe dans le corps d'un individu. 

Si on pense croître ad vitam pendant l'enfance ou l'adolescence, une fois "adulte", le corps reste statu quo et il s'arrange avec ce qu'il est, non ? 

Le cœur et les nouveaux miracles de sa chirurgie était  le sujet principal du dernier S&V. Le cœur, un organe fragile et fort à  la fois avec ses battements cadencés comme une horloge de haute précision capable de propulser le sang et d’assurer en continu sa circulation en tout point de notre corps. Il est régi  par sa propre loi du "tout ou rien" en se contractant de son propre chef, d’un bloc ou pas du tout. Mais il est connecté à un deuxième centre vital: le cerveau qui lui reste le siège de nos émotions. 

0.jpgPlus que les émotions,  c’est la maladie qui vient rappeler la vulnérabilité  du cœur.

Oui, l'instruction du consommateur devient plus importante, mais de cette consommation, ce qui en sort,  c’est ce qu'on en fait, qui reste primordial.

En Bourse, on dit souvent que les arbres ne montent pas jusqu'au ciel.

La croissance monte bien moins haut que les arbres qui ont parfois des siècles d'existence alors qu'ici on se situe dans le domaine des secondes avec Internet.

Vivre sans croissance puisque nous connaissons une finitude au monde, comme pour l'être humain, ce ne serait plus une anormalité.

Alors, il faut "choser"

C'est d'ailleurs ce qui se passe en dehors de la Bourse aux actions où le besoin de profits plus substantiels comme levier aux bons projets pour appâter le client potentiel que les intérêts apportés à un prêt obligataire.

La véritable croissance, c'est par de réelles innovations significatives qui donnent de l'adrénaline au 'système', qui permettent de s'élever socialement et pas pour rester cloisonné dans le paradoxe de l'abondance de Easterlin.

Qui est-ce qui sort gagnant de l'épisode?

Celui qui règle les problèmes de santé du cœur, c'est le médecin qui ici devient économiste, courtier, banquier, parfois psy, avocat qui proposent tous des idées de sagesse.

"La médecine, la putain qui pratique avec son maquereau, la pharmacie", comme je le lisais récemment.

4.jpgLe psy aussi veille au grain pour faire oublier avec du baume au cœur par anxiolytiques et l'avocat qui défend en justice, tente de ne pas terminer trop vite son affaire à l'amiable car il touche à  la prestation. Grâce à des jurisprudences antérieures et à des dossiers qui s’amoncellent sur bureau pour la plus petite affaire, il s'assure ainsi son propre avenir. L'informatisation de la justice a toujours trouvé des objecteurs de conscience.
 
Opportuniste, la Bourse?

Bien sûr, qu'elle l'est, mais elle se cache derrière les chiffres...

Avec ses rythmes syncopées du cœur, elle en profite toujours par son pourcentage de courtage (ainsi que l’État avec sa taxe boursière).

Elle est gagnante que les transactions soient au bénéfice ou à la perte du client.

Elle ne gagne pas sa vie si personne n'investit en elle.

Donc, il faut des hauts et des bas et créer des maladies cardio-vasculaires.

Pas d'accident vasculaire cérébral définitif, non. Pas d'infarctus prolongé, bien sûr... On ne veut pas tuer un client ni un prospect.

Rien que du temporaire.

On va insérer un support artériel suite à une angioplastie, un "stent" ou deux pour que le sang circule à nouveau et ce sera réglé.

Plus il y a d'affaires, plus il y a de malades et d'adultes toujours en période de croissance, mieux c'est...

Oui, la Bourse a dès lors des maladies qui ressemblent à des extrasystoles.

En économie, les ombudsman sont peut être considérés comme des philosophes.

J'entendais récemment que, dans les hôpitaux, on répartissait les malades en phases finales pour qu'ils ne meurent pas tous dans la même semaine.

En Bourse, c'est pareil.

Il faut effrayer personne.

Les vrais objecteurs de croissance eux se cachent dans l'ombre.
Ils savent que pour tenir la santé, il y a des palliatifs hormonaux qui boucanent.
Les inquiétudes sur la santé économique chinoise sont basées sur du séculaire qui dans leur cas, est une sorte de dragon-serpent qui se mord la queue.

L'histoire de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf, cela ne vous rappelle rien? Elle s'engraisse et puis explose à la fin.

On appelle cela une bulle crevée dans le jargon économique.

On parle de conjonction de plusieurs facteurs? La croissance chinoise n’est plus que de 5 % actuellement. Avec la transition économique que le pays est en train de vivre, le maintient d’une forte croissance est un enjeu de stabilité socio-économique. Ensuite, il y a une grande frilosité des investisseurs étrangers par rapport aux pays émergents. Et finalement, on constate également que le rebond de l’économie américaine n’est pas aussi bon qu’il était prévu. ».
Revenons une dernière  fois au coeur et aux recherches scientifiques qui le concernent. 
Le coeur artificiel de demain ne battra peut-être plus la mesure dans une respiration alternée.
Dépasser la nature avec un cœur qui pulsera en continu avec une mini-turbine, qui sera petite, légère, simple et durable, est une voie nouvelle alternative,  disent Bud Frazier et Billy Cohn
Une longue phase de développements pour sauter les obstacles a déjà commencé. 
Le courant en continu dans la Bourse est, lui, encore à imaginer.
Quant à réparer le cœur du système boursier sans l’ouvrir avec un stent biodégradable,  là il vaut mieux oublier cette voie. Il y aurait trop de rejets de l'organisme et il faudrait remonter aux cellules souches des patrons. 
 
Est-ce inquiétant pour les investisseurs européens avec la question subsidiaire "et pour la Belgique"?

qui sera plus petit, léger,  simple et dubler. Les investisseurs ne doivent pas changer leur politique d’investissement s'ils aiment le risque et savent se retourner. Ces fluctuations ne doivent pas les faire paniquer. Ce qu'on oublie c'est que la Bourse rapporte de l’argent sur le long terme. 

Du coup, le lendemainà l’ouverture, après avoir très lourdement chuté la veille, redoutant l’impact du ralentissement économique chinois sur la croissance mondiale.

Le Belge n’est pas un grand détenteur d’actions.

Ceux-ci ont davantage d’argent sur les comptes d’épargne, sur les comptes bancaires qu’en actions cotées. Celui qui en détient a fatalement assisté à une chute de son cours. Il faudra voir à l’avenir comment ces titres vont évoluer. Le fond du problème reste l’état réel de l’économie chinoise : le ralentissement va-t-il durer et empirer ?

"Est-ce le moment d’investir en Bourse ?"

Chacun procède à des investissements selon ses moyens et s’il est prêt ou non à prendre des risques qui payent plus, en principe que sans risques. Il est difficile de prévoir si le rebond constaté sera durable ou si nous allons vers un scénario noir. C’est à chacun de juger la part de risque qu’il est prêt à prendre.

Un risque de récession ?

Les producteurs de matières premières pourraient entrer en récession.

En Europe, nous menons une stratégie de sortie de crise basée sur la relance des exportations. Nous sommes extrêmement sensibles à cela, nous risquerions donc de recevoir la monnaie de notre pièce. L’économie mondiale n’est pas capable de vendre tout ce que l’on peut produire.

C’est un problème de modèle économique.

En Chine, on attend un rééquilibrage de la croissance, une économie moins basée sur les exportations mais davantage sur la consommation intérieure. C’est un processus qui ne peut se changer du jour au lendemain puisque tout est réglé par l’État tout puissant.

En attendant, la Chine veut rester en course en bombant le torse en montant sa force militaire dans un spectacle grandiose pour fêter la victoire contre le Japon. 

Je vous l'avais bien dit: la Bourse et l'économie sont des affaires de cœur, des affaires d’hommes qui n'ont rien à voir avec l'arithmétique qui dit que 1+1=2.

Paul Jorion qui connaît ce qu’est l’intelligence artificielle aurait pu rectifier ce qu’est et que l’on appelle la main invisible. Il aurait pu vous dire que les programmes qui gèrent la Bourse sont très mal conçus, qu’ils auraient dû beaucoup mieux gérer les mouvements de panique humains, que des "workflows" bien orchestrés répondraient à ces situations désordonnées et les canaliser. 

Puis on apprend vendredi que Paul est licencié de la VUB où il enseignait.

Un 11 septembre à petite échelle. 

Paul a une formation d’anthropologue et pas d'économiste alors qu’il donnait un cours d’économie aux étudiants de la VUB. Dans le monde économique, mêler les deux disciplines ne fait pas le poids quand on n’a que des références d’avoir compris les risques des subprimes avant d’autres et quand on ne donne qu’un système D pour répondre à la crise. Se trouver à cheval sur deux selles de cheval, cela reste casse-gueule surtout quand le monde de l’efficacité dont j’ai fait partie, n’en à rien à cirer.

Il s’explique mieux que je pourrais le faire sur son blog et dans ce billet de l’Echo.

De la propagande, c'est probable.

Ce n’est évidemment pas une question invoquée de connaissance de la langue anglaise qui est à mettre en avant.

Le blog de Paul, je le suis presque depuis ses débuts. Je ne suis pas toujours d’accord avec lui, mais c’est son côté anthropologue qui m’intéressait chez lui.  

Les chiffres et les bilans, j’en ai eu mon compte dans ma vie active.

Le numérique est encore à l’orée  du bois.

Cette science des chiffres a encore beaucoup plus d’arcanes à développer dans notre modernité humaine. Gageons qu’elle inventera des workflows efficaces et surtout bien pensés prévoyant les catastrophes mieux qu’ils ne le font aujourd’hui.

- Escartefigue,  tu ne vas pas hésiter jusqu’à  demain. As-tu du cœur ou du chiffre dans tes bourses?

 

SupplémentNicolas Vadot fait rire dans les colonnes du Vif et de l'Echo.

Je reprends très souvent ses caricatures pour agrémenter et seconder mes billets.

0.jpgDébut septembre, il venait de sortir son livre "Sept ans de bonheur" qui reprenait ses caricatures depuis 2008 lors de son entrée au journal économique l’Écho à la veille de la crise polymorphe dans laquelle nous ne sommes pas encore sorti. Un festin pour caricaturiste de talent qui reste, candide, en dehors de l'expertise de l'économie.

A la base, considéré trop péjoratif pour titrer "Sept ans de malheur". Le "crowdfunding", le financement participatif dans lequel j'avais misé une petite partie.

Il était mis à l'honneur dans un dernier Vif pour en parler.

0.jpgIl se disait "Dessinateur politique et pas humoriste".

Je veux dire aux gens:attention, ça peut mal tourner", ajoutait-il en pensant à ses collègues caricaturistes morts en janvier à Paris. 

Le rapport de l'humain avec l'argent et... la Bourse est, je viens de le prouver, très proche comme s'il y avait une espèce de solidarité entre les deux.

Une "passion morbide" d'après Erich Fromm.

"Le problème avec le capitalisme c'est quand le profit n'est plus une conséquence, mais un but premier", concluait-il.

De cela, je ne peux que confirmer.

Flash back sur la Bourse d’antan: 

 


L'enfoiré,

 

Citations:

  • Bon sang ne peut mentir.”, Proverbe français
  • Le sang se lave avec des larmes et non avec du sang.”, Victor Hugo
  • “Un financier, ça n'a jamais de remords. Même pas de regrets. Juste la pétoche.”, Michel Audiard

 

0.jpgMise à jour 23 septembre 2015: Une extrasystole dans l'industrie de l'automobile VW ou une impureté dans le sang?

 

Mise à jour 14 octobre 2015: Le nouveau Prix Nobel de l'Economie est connu accordé à un spécialiste de la consommation et de la pauvreté.podcast

La question posée "à partir de quand l'argent ne fait plus le bonheur?"

Mise à jour 23 décembre 2015: La banque islamique du développement:podcast

Mise à jour 5 janvier 2016:podcastNouvelle extrasystole:podcast

Mise à jour 16 janvier 2016: "La Bourse a la gueule de bois" dit Paul Jorion. Je ne sais pas si c'est une question de gueule, et pas de cœur. Elle mérite une visite chez le spécialiste qui donnerait le diagnostique suivant:

"Les signesLes extrasystoles peuvent ne pas être ressenties par le patient et c'est souvent une découverte d'électrocardiogramme. Parfois elles provoquent des palpitations , des impressions d'arrêt du cœur, des douleurs sous les seins. A l'auscultation les extrasystoles sont entendues. Elles ne sont pas toujours perçues au pouls. Si elles se répètent souvent, si elles surviennent en salves ou si elles sont accentuées par les efforts, elles peuvent devenir dangereuses. Sur l'électrocardiogramme, les extrasystoles ventriculaires sont typiques: le complexe QRS est déformé et large.

Causes et facteurs de risqueLes extrasystoles sur cœur sain sont sporadiques. Elles surviennent au repos, s'effacent à l'effort. Le tracé de base de l'électrocardiogramme est normal. Elles se voient chez les sujets neurotoniques, lors d'émotions, chez certains patients porteurs de maladies digestives, endocriniennes , métaboliques. Les extrasystoles sur cœur malade se voient dans toutes les cardiopathies. 

Traitement: Les extrasystoles sporadiques sur cœur sain ne nécessitent pas de traitement.
Les extrasystoles fréquentes et gênantes sont traitées par la suppression du café, du thé, de l'alcool, des excitants et par les tranquillisants". 

Ça s'en va et ça revient

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En Belgique, ce fut une semaine chargée en évènements. Le tax shift pour réorganiser notre économie, la rentrée parlementaire, la réussite au foot et UBER. 

0.jpgTout tourne autour de la constatation qui dit : "moi y en a vouloir trouver des sous".

Le chimiste, philosophe et économiste, Antoine Lavoisier avait pourtant dit «Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme».

Il avait parfaitement raison, mais il a oublié de dire "Tout se déplace"".

Le "tax shift", Lavoisier ne connaissait pas évidement. 

Si ce moyen de pomper des sous ne date pas depuis son époque, l'idée germait déjà depuis quelques temps.

0.jpgAlors, un peu de sémantique s'impose pour s'entendre sur les mots anglais:

  • "shift" qui veut dire "changement"
  • "shifter", "décaler", "déphaser", "changer", "se débarrasser de", "enlever".

Quand on parle de sous, il faudrait trouver le bon "gear shift", la bonne "manette de vitesse" pour ne pas avoir un "seismic shift", c'est à dire un "séisme".

Les allergiques aux termes anglophones ont trouvé la parade.

Pour eux, il s’agirait d’un "virage fiscal".

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Un "virage", tout le monde sait ce que c'est une courbe pour permettre de contourner des obstacles. Et qu'en "virant", il ne faut pas oublier la force centrifuge.  

Quant au verbe "Virer", lui a encore plus de significations: "changer la direction de route du navire", "transférer une somme d'un compte à un autre", "se débarrasser de quelque chose ou congédier quelqu'un" ou "soumettre une photo au virage pour le faire changer de statut".

En cherchant un peu, j'ai trouvé qu'un "photographe prodige s'est fait viré à cause de Photoshop".

Celui-là, il prenait toutes les significations à son compte.  

Il y en a même qui ont parlé de "glissement fiscal".

Là, si ça glisse en plus, cela risque de tomber vraiment.

Alors, il faut expliquer ce que pourrait apporter ce "shift".

Lundi 12 octobre, le ministre fédéral des Finances, Johan Vanovertveldtétait l'invité à La Première pour parler de ce qui allait être shifté et ce qui dev(r)ait créer beaucoup emplois dont il ne pouvait préciser le nombre.

0.jpg

"Tous les travailleurs vont y gagner. Cent euros par mois de plus et pour chacun", disait-il. Mille euros par ans en moyenne.

Sauf exceptions, bien entendu...

Les exceptions confirment toujours les règles, non?

Les pensionnés resteront sevrés avec 20 euros.

0.jpgJe ne sais s'il s'est rendu compte de la précision de ses dires quand il disait que "les budgets allaient 'shifter' de gauche à droite". 

Avant cela, dans les "Coulisses du pouvoir", le journaliste Bertrand Henne donnait déjà un pré-rapport de la situation podcast.

Bruno Coppens qui ajoutait ensuite sa touche d'humour:podcast

 

Dans les nouvelles taxes, on comptait :

Les cigarettes  déjà embarquées dans le projet de taxes supplémentaires.

Le paquet de cigarettes allait subir une hausse de 70 centimes et le paquet de tabac à rouler de 1,85 euro.

Pour le tabac et la cigarettes, les articles se suivent et se ressemblent.

"Il a fait augmenter le prix de la cigarette".

"Les clopes sont réservées à terminer leur vie en fumée"

"Lorsque les prix du tabac sont en hausse, la consommation est en baisse". 

"Le paquet de cigarettes neutres, une victoire pour les buralistes au Sénat". 

0.jpgUne victoire pour les buralistes, peut-être, mais, pour les fumeurs, c'est être pris en sandwich entre vice et porte-feuille.

Alors, on vapote... Ce n'est pas encore dans les dangers immédiats. 

Restons un petit moment en apnée si vous le voulez bien...

Dans l'année, j'avais lu l'information qui suit:

"L'institut d'études paramédicales Vésale à Ostende a décidé d'instaurer, dès la rentrée des congés de Carnaval, le port d'un badge obligatoire pour les étudiants fumeurs.  

En Flandre, jusqu'au 1er septembre, contrairement à ce qui se passait en Communauté française, il n'était pas encore interdit de fumer dans les cours de récréation, à l'intérieur, ce n'était plus permis. La direction a pourtant décidé d'anticiper l'entrée en vigueur du décret en obligeant les étudiants fumeurs à arborer un badge « entre 12h40 et 13h30, dans la zone réservée à cet effet ». Dans leur journal, la photo du badge était en bonne place avec un très laid avec des poumons tout noirs qui dit «J'admets que mes poumons peuvent ressembler à ça » et un autre, très laid aussi, avec des poumons tout blancs qui est réservé aux repentis et qui annonce « Voici mes poumons depuis que j'ai arrêté de fumer ». La permission de fumer dans la cour de récréation a été soumise à l'autorisation des parents. Certains y ont vu une mise à l'écart, une stigmatisation, une discrimination de ce que les anglo-saxons appellent précisément « des criminels sanitaires » on pratiquait, littéralement, l'apartheid. En Afrique du Sud, une nouvelle forme de tuberculose vient de faire son apparition et résiste à toutes les médications. Elle est rapidement mortelle et peut se développer très vite. C'est pourquoi les autorités, pour éviter la propagation de la maladie, se demandent s'il ne faudrait pas mettre les malades en prison ou, si pas en prison, dans des zones réservées, par exemple dans des camps ? Ah, le sort de quelques-uns quand il rencontre le bien-être de tous, il peut être terrible !". 

0.jpgLe 26 mars, Planète Première allait plus loin: "La cigarette nuit à la santé, mais aussi à la santé de la planète, car elle nuit à l’environnement. La conférence mondiale contre le tabagisme qui s'est tenue en Inde. La plante du tabac n'est pas écologique et sensible aux maladies et nécessite de ce fait de grosses doses de pesticides. Le tabac est responsable d'une déforestation importante. 75% du tabac produit dans le monde est cultivé dans les pays en voie de développement. Il détourne les surfaces utilisées qui pourraient l'être pour d'autres cultures qui pourraient nourrir.

Pour faire sécher les plantes de tabacs, il faut utiliser du bois. Pour un hectare de tabac, il faut couper un hectare de forêts.

1.jpgLa fumée dégagée par les cigarettes émet des particules dont on parle principalement lors des pics de pollution.

En micro-particules, en ultra fines, cela pollue autant que dix voitures Diesel qui tourneraient au ralenti pendant 30 minutes.

Les mégots sont donc un fléau.

770.000 tonnes sont jetés chaque année. Les filtres tout étant très polluants. La durée de vie d'un mégot est de 5 à 10 ans. Ils sont composés de matières synthétiques peu ou pas biodégradables. 7 milliards de briquets sont aussi jetés dans l'environnement et sont très difficiles à recycler et donc mauvais pour l'environnement".    

La question de l'été a été : "Fumer sur la plage", est-ce permis ou non?

C'est en plein air, donc, cela ne devrait pas trop gêner ceux qui ne sont pas trop proches. Mais tout dépend... si l'on acceptait que le sable devienne un cendrier public et de prendre ses distances.

Les statistiques montrent que la diminution des fumeurs stagne et un sur quatre reste fumeur.

0.jpg"Arrêter de fumer: et si cela pouvait être facile" disent certains fumeurs.... Il ne fallait pas commencer, disent les autres.

Le tabac est une drogue comme une autre.

"Raisons pour ne pas arrêter"

Pourquoi pas une opération de représailles contre le tabac plus tôt?

"L'industrie des cigarettes électroniques paie les scientifiques pour affirmer qu'elles sont sans danger".

Supprimer la pub pour les cigarettes? Quelle bonne idée.

Mais nous sommes en plein dans le mythe de Sisyphe dans lequel Camus fait le rapprochement entre la vie comme un éternel recommencement obéissant à l'absurde.

Pour l'Etat, la raison est simple: les gains récupérés via la taxe sur le tabac,  ont été dépassés par les pertes pour les soins de santé.

 

Les nouvelles taxes sur les sodas, l'alcool, le diesel et l'électricité  viennent s'ajouter: podcast

0.jpg"Le sucre, le doux mensonge" est visé dans les sodas. 

Le lobby du sucre est sur le banc des accusés d'après le documentaire de ARTE qui passait cette semaine.

Les accises sur l'alcool vont augmenter très sensiblement...

Décidément, le gouvernement se préoccupe de soigner nos petites santés.

Tiens, ils ont oublié de taxer le sel qui lui aussi fait des victmes.

0.jpgSi cela donne des emplois en plus, pourquoi les refuser? C'est comme une assurance "santé".

A première vue, je ne serai pas trop touché par les nouvelles taxes.

Je ne fume pas et je bois beaucoup plus d'eau que d'eau sucrée. Mauvais client pour le médecin et le pharmacien.

Si c'est au diesel que je roule, c'est avec parcimonie mais je serai plus touché par l'augmentation de la TVA sur l'électricité qui avait été diminué dans la législation précédente.

Consommer moins, c'est toujours payer moins.

Adapter sa consommation en fonction de sa et de son bien être, une bonne idée à privilégier.

0.jpgMais une alimentation saine coûte plus cher. Tout ce qui est "eco" l’est en général. La consommation de légumes est restée stable, alors qu'elle devrait augmenter. 

Pour la bière, on a déjà donné et les caisses enregistreuses intelligentes sont là pour vérifier leur consommation.

Pourvu que ça dure: le.., la... et les.... (prière de remplacer les petits points ci-dessus suivant les cas).

0.jpgUne nouvelle taxe de 33% sur les plus-values sur les actions, les options et les warrants entreraient dès 2016 dans les caisses de l’État pour le symbole de 34 millions d'euros. L’État a réinventé la valeur absolue sans signe. Les moins-values ne seront pas déduites des plus-values... Vous avez dit étrange?

0.jpgMais, en supplément, le "tax shift" puisqu’il faut l’appelé ainsi, sert pour créer des emplois.

Des emplois ou du travail?

L’un n’entraîne pas l’autre.

En France, le gouvernement français veut aussi une part du gâteau en taxes. La France se disait championne du monde de la créativité fiscale. La liste est assez longue, en effet.

Le but final , c’est de récupérer des taxes sur le travail... quand il y a du travail.

0.jpgMercredi, France2 parlait de revenus universels, d'une allocation pour tous, indépendamment de son statut de travailleur ou non que la Finlande voudrait implémenter puisque l'état providence ne marche plus.

En Alaska, les revenus universels cela se pratique déjà, la Suisse et les Pays Bas se risqueraient bien le passage. Recycler les pensions, les revenus d'insertion, le chômage, les allocations familiales, les aides à l'emploi comme les titres services, cela faciliterait l'administration et réduirait les fonctionnaires. Cinquante milliards d'euros recyclés alors qu'il y a 66 milliards qui rentrent comme recettes fiscales en Belgique. La rentabilité est parfois un piège à l'emploi. Puis, ceux qui n'ont pas besoin pour vivre de cette allocation universelles, qu'en feront-ils?  

Le travail doit-il être au centre de nos vies?

Le podcast vidéo de "Revenus: une allocation pour tous?", vaut le détour. 

Une question primordiale avant d'aller plus loin avant, peut-être, de parler de taxes.  

Voilà, qu'à l'étage du dessus, à l'Europe, 'Shaüble et Juncker veulent instituer une 'taxe de solidarité' pour financer l'afflux de migrants'.

La fiscalité des Etats membres de l'Europe et les petits cadeaux, tout le monde connait et Anna Blanpain en donnait un coup de griffe:podcast.

Et pendant, ce temps-là, c'est "fini l'austérité en Irlande! Le gouvernement annonce toute une série de cadeaux fiscaux". 

Vous souvenez-vous de mon billet "discussion sur la Faustérité? On s’y amusait bien pourtant à discuter de sous entre Québécois et Belges.

 

En Belgique, cette semaine, ce fut donc la rentrée parlementaire pour annoncer ces réformes.

Au perchoir, on commençait par la majorité au pouvoir. Le discours du Premier Ministre Michel s'était résumé en trois mots: "jobs, jobs, jobs". 

0.jpgL'opposition embrayait la formule, par trois autres mots: "tax, tax, tax".

Oui, c'était la phase "Bob et Bobette" 

Des mots que je traduirais en "Pognon, fric, flouze" pour changer et cela dans les deux camps: gouvernement ou opposition. 

Trois mots se traduisent dans une "triangulaire" dans sa manière de se transmettre la balle à tour de rôle dans une boucle sans fin.

Celle du gouvernement: "Les concitoyens payent des taxes dans le but de créer des emplois, taxes qui sont-elles rétrocédées aux entreprises lesquelles vont, en principes, avoir plus de moyens pour engager des personnes en plus dans leur entreprise et donner aux concitoyens une chance en plus pour trouver un emploi, emploi qui sera taxé à son tour".

C'est vrai, le travail de masse a diminué ou se confine dans des secteurs de pointe et donc très pointus en nombre de personnes.

La N-VA veut guérir la Belgique du socialisme

Ouais, mais quel socialisme?

L'authentique socialement vôtre ou par le communiste à ses heures de gloire? 

Il faut mieux expliquer et chiffrer tout cela. Tout est affaire de rendements que l'on constate après tout après avoir établi des budgets.

Les entreprises, elles, auraient une réduction de taxes de 33% à 28% à payer.

Ce fut le vote de confiance envers les mesures gouvernementales.0.jpg

Chacun y trouvera son compte. Oui, mais... 

La nouvelle Ministre du Budget, Solphie Wilmets devait reprendre son boulier compteur électronique et faire ses comptes pour répartir cela dans les entités fédérées.

Le "tax shift" ne se fera ressentir dans les Régions qu'en 2017, à cause des pertes de recettes qui devraient balancer les effets positifs annoncés. 

Il y a les petits malins d'UBER qui coupent l'herbe sous les pieds de l’État.

Ils font des courts-circuits au maximum dans la triangulaire.

Ils se font payer en direct via une cotisation payée par les travailleurs qui un ticket d'entrée dans le marché du travail.

Les bons comptes ne font-ils pas les bons amis dans le donnant-donnant, dans le gagnant-gagnant, du "Winwin" sur mesure dans le langage salé d'Outre-Manche.

Le seul investissement de l'uberisation est un dispatching comme employeur intermédiaire, un réseau et un programme informatique qui permet de fusionner le transfert d'informations relier par smartphone le fournisseur du service au client. Cela ressemble à de l'intérim, sans l'être. 

0.jpgRestons "smart"avec les spartphones, voyons.

Puis on apprend que les réfugiés rapporteront à l'économie.

Sous quelle forme? Un indice?

Les patrons voient l'arrivée en masse de ces réfugiés d'un très bon œil.

Les clients de "tous unis contre la vie chère" aussi mais après seulement.

On délocaliserait moins puisque les migrants se sont délocalisés eux-mêmes.

Les arguments avancés sont "plus de souplesse", "moins de contraintes" et surtout "moins chers".

Le dumping est au menu:podcast

Rappelons-le, Uber est américain et n'est pas une entreprise philanthropique. C'est aux États Unis que seront payés les taxes sur les bénéfices.

Les paradis fiscaux font aussi partie des destinations aux "retours sur investissements"à transférer. 

Cela me rappelle un peu jobdumping.de à part que le client lui-même détermine par ses cotations, le niveau de prix des prestations.

Jobdumping était un système qui ressemblait à de l'esclavage en accordant l'exécution d'un travail à celui qui voulait le prester au plus bas prix.  

La concurrence est toujours bonne, mais les règles de fonctionnement doivent être harmonisées en conséquence. 

Le monopole des taxis n'est pas la solution idéale.

Il faut seulement que le service soit à la hauteur du prix payé par le consommateur.

Uber avait commencé son installation en Belgique, le 25 février 2014. 

Ce 14 octobre à minuit, la société UberPop devait arrêter ses activités, stoppée par une décision de justice de la Cour du Tribunal du Commerce.

0.jpgUberPop n'est plus.

Il est passé à UberX mais la bataille continue. 

Uber patine entre une dizaine de professionnels.

Passerait-on de la "Pop" au "X". De la danse on au porno.

- Pas par l'intermédiaire du sexting, tout de même...

Deux articles "Uber n'est pas mon copain", "Economie de partage: Uberisation de la pauvreté", de rédacteurs d'Agoravox, mais il y a des amateurs si l'on accepte le nivellement par le bas. 

Au sujet des clients consommateurs, je lisais dans le Vif:

"La révolution digitale des banques".

0.jpgLa priorité des banques se retrouve dans la question "comment améliorer la satisfaction du client?".

Au téléphone, le client entend comme un leitmotiv cette phrase: "Votre conversation peut être enregistrée pour raison de qualité". 

Cela m'a parfois amusé d'entendre cela.

La "qualité", tout un programme que l'on avait un peu oublié. L'enregistrement n'est pas là pour garder l'enregistrement d'une conversation mémorable d'un client, mais pour voir si le vendeur restait en ligne avec son client à l'autre bout de fil.

La clientèle est devenue volage et exigeante et il faut la garder.

La pub pour les banques s'agite dans des spots dans lesquels on ne trouve plus vraiment un lien avec l'activité bancaire elle-même, mais ce n'est pas grave...

Tout est bon pour se refaire une image de marque et redonner confiance après les dérapages non contrôlés des années 2008 et suivantes. Le souvenir des péripéties des années de perte de confiance en elles est encore bien vivace avec Cantona qui avait essayer de pousser les clients à reprendre leur argent de leur banque.

Les clients sont au centre des préoccupations à cause de la concurrence acharnée.  Le nombre de contacts et le nombre de transactions sont en baisse sensible. 

Le client redeviendrait-il "Roi"?

En d'autres mots, les banques doivent se réinventer et vite. 

Quant aux beaux discours des politiciens, ils y croient dur comme fer...

 

Bertrand Henne recherchait les plus beaux parleurs et ceux qui ont dû réajuster leurs discours en renouvelant les cadres en fonction de leurs résultats:podcast

Le capitalisme a résolu ses problèmes en prospérant par la quantité de ses productions. Il a poussé en avant ses experts vainqueurs en grossissant, en perdant une vue générale et en oubliant du même coup légèreté, souplesse et endurance qu'il fallait pour garder la route quand la prospérité et la croissance venaient à manquer.

Aujourd'hui comme hier, ce qui est rare, résiste toujours mieux et garde son prix de base.

Mais, le reste se casse ou se plante lamentablement...

La contestation gauche-droite reste donc nécessaire et salutaire.

Les petits impôts indirectes seront toujours mieux digérés que les directs sur salaires et ça, ceux qui en décident, le savent très bien. 

Mercredi, Thomas Gunzig avait précisé quelques vérités, dans un café serré très perspicace: podcast.

Bruno Coppens reprenait quelques idées de l'opposition:podcast

0.jpgOn apprend que "Pour garder ou engager les meilleurs talents, les entreprises belges n’hésitent pas à débourser davantage".

Cela donne un peu d'espoir en l'avenir suivant les compétences d'intellos à mettre en synchronisme avec la demande.

Les augmentations n'ont, évidemment, rien à voir avec celles des joueurs de foot qui se bousculent au portillon pour grimper sur le pavois des magots du sport. 

On apprend que "Les VIP français sont en danger: les policiers chargés de les protéger sont épuisés".

Tiens, tiens, un nouveau métier qui se présente : "Bodyguard" !!!

 

0.jpgL'argent, c'est comme les vagues, ça s'en va et ça revient en fonction de bonnes ou de mauvaises appréciations des choses et de valeurs qui sont parfois très obsolètes.

Sera-ce le bordel sur les routes jusqu'à Noêl?

Les manifs me rappellent parfois celles des étudiants qui se sont mis en exergue en 68 et qui ont ouvert un autre paradigme de libertés parfois contesté aujourd'hui.

Manifs, grèves, travaux, se succèdent et les embouteillages autour de Bruxelles se multiplient.

Les consommations sont alors mis à rude épreuve.

"Tout bénef pour l’État", me disais-je. 

Alors, quand, en plus, on réunit toutes les protestations, les descentes des dirigeants des autres pays dans notre petite ville qui n'en demandait pas tant, le mot "bordel" me semble même très banal.

Vivement les parkings gratuits de délestages et des vélos à dispositions pour les derniers kilomètres. Le centre de la ville n'est pas très étendu.

Le 13 octobre, les Diables Rouges arrivaient au sommet des nations du foot.

On était monté au septième ciel.

On ne pensait même plus aux pays voisins et à la concurrence.

On vivait l'instant.

Laurette Onkelinx avait commencé son discours de résistance à la rentrée parlementaire par cette célébration et avait reçu en retour un "non-recevoir", comme un bide de la N-VA.

Diable, la raison invoquée fut que le nationalisme reprenait-elle du gallon?

Il faut dire comme l'écrivait Le Vif de la semaine, il y a vraiment une métamorphose chez Laurette depuis l'année dernière au même moment quand elle prenait la parole en empêchant les autres de la prendre. La technique a changé, elle lève le bras pour la demander, cette parole. Ce sera vraiment chouette chez Laurette...

Le PS, dont elle fait partie, a changé de stratégie. Il s'est rendu compte d'être trop mou en matière de sécurité surtout vis-à-vis du radicalisme religieux, en matière de justice que quelqu'un a osé qualifier de gadget.

Pris de tentation sécuritaire forte? 

L’entraîneur du foot, le coach Marc Wilmots, avait galvanisé son équipe. Il savait que celle-ci n'était pas la meilleure, mais il avait entamé une course de fond pour gagner par l'endurance.

"The right man at the right place"? 

0.jpgC'est un peu ce qui manque dans la politique politicienne.

- Du pognon, y'en a.  

Ta gueule, le Belge. Tu oublies ton empreinte écologique. 

- Si j'ai pas l'air, j'fais fort.

Même au cinéma, on a laissé une empreinte.

Si t'as pas vu "C'est arrivé près de chez vous", t'as rien vu au sujet de notre "dérision à la belge".

 

0.jpgLa nouvelle de la semaine ne serait pas "Les malades bientôt plus vite au travail", bizarre, ce titre.

L'info qui la cache "Les partenaires sociaux ont trouvé un accord de principe sur tous les dossiers, y compris le sort des pensions complémentaires. Le deuxième pilier des pourrissait la concertation sociale.".0.jpg

Si ça n'est pas une bonne nouvelle, qu'est-ce que ce serait?

La concertation était pourrie et ne le serait plus...

Absolument, Lavoisier avait raison: "Rien ne se perd, rien ne se crée", mais il a tout de même perdu la tête dans la bagarre avec ces "petits riens".

Allez, on va nettoyer tout cela.

Que de poussières, que de petites saletés traînent dans les coins...

 

Même la taxe caïman a des côtés acceptables ou non:  podcast

0.jpgManneken Pis, c'est à toi d'y remédier. 

La seule chose que tu auras à vérifier pendant le nettoyage, c'est qu'il n'y ait pas de fuites dans ton seau qui effectuerait trop d'aller-retour jusqu'au robinet de service ou que, pire, il y aurait des transactions qui s'envoleraient en fumée.

"Ça s'en va et ça revient" comme les vagues de la mer du Nord au rythme des marées.

Tiens, là bas, on cherche qui va pouvoir payer les dégâts occasionnés par le naufrage d'un navire étranger. Si vous avez des idées, n'hésitez pas.

Ouf, la pollution n'est pas arrivée sur les plages. Si les oiseaux se sont englués dans le mazout, ils n'avaient qu'à ne pas être si curieux et rester en l'air...

Vendredi, l'écolo, Jean-Marc Nollet, était invité et tout ce qu'il désirait, c'est que les trains et les transports en commun ramassent le pognon récolté par les taxes. Quand il y aura grève des trains, c'est lui se chargera d'aller chercher les usagers... Oui, assurément....

Ce que Alex Vizorek a traduit avec un peu d'humour:podcast

0.jpgPhilippe Geluck alias Le Chat disait dans l'Echo "Je voudrais payer plus de taxes". 

Moi aussi mais est-ce que ce serait pour les mêmes raisons? 

Les taxes, c'est comme le Tonneau des Danaïdes. Plus il en a, plus il y en aura.

Trop commun, trop banal, tout cela...

Ça "shifte" et ça se déplace de partout vers un autre partout.  

Les avis se partagent en déterminant qui gagne et qui perd:podcast

Il y a même ce site "montaxshift.be" qui vous dira tout au quart de tour... si vous êtes salarié.


Alors, une p'tite blague pour finir?

- Je suis un nostalgique. On paye trop de taxes aujourd'hui. Avant avec 100 francs, je sortais du magasin avec un pain, du beurre, un steak, de la confiture, des boissons et j'avais un petit cadeau pour le petit.... , dit le premier.

- Et maintenant?

- Ce n'est plus possible, avec cette putain de technologie. Il y a beaucoup trop de caméras de surveillance. 

 

Moralité: Il parait que le modiste Papilio disait qu'avec un peu d'imagination, on parvient à diminuer son manque d'argent, alors que bizarrement, il n'aime pas en parler.

J'ajouterais que tant qu'on a un peu d'humour et un peu de fric qui reste, tout va un peu mieux.



L'enfoiré,

 

Citations:

  • Le talent n’est pas rare ; tout le monde en a. Plus rare est le courage de suivre le talent où il mène.”, Anonyme
  • Rien n'est plus rare au monde qu'une personne toujours supportable.”, Giacomo Leopardi
  • A l’échelle cosmique, l’eau liquide est plus rare que l’or.”, Hubert Reeves

 

0.jpgMise à jour 17 octobre 2015: Les caricatures de Kroll et de Vadot m'accompagnent dans mes billets. Vadot a déjà fait deux sketchs dans les "Cafés serrés". Voici Kroll qui se lance sur scène avec les succès assuré. Poussé dans le dos, par Bruno Coppens pour relever ce défi.

Comme je l'ai dans 'Croire et ne pas être", j'aime les gens qui relèvent les défis.

 

Mise à jour 6 novembre 2015: Gérer son portefeuille en ligne:podcast

Mise à jour 26 décembre 2015: La Revue du Théâtre des Galeries parle d'UBERpodcast

 

 

La santé, ça n'a pas de prix !

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Quand j'ai commencé ce billet, je n'aurais jamais pensé qu'il serait d'une aussi grande actualité. Voyons les points de contacts dans l'ordre.

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Le 19 octobre France3 présentait une émission "La santé en France".

Je n'ai pas pu voir l'émission en direct et malheureusement, elle n'était pas disponible à la rediffusion en Belgique, en raison de droits concédés par France Télévision.

Je me contenterai du débat qui lui était visible en différé.

Ce fut un débat sur une enquête concernant les inégalités territoriales, sociales et environnementales qui se creusent depuis une dizaine d'années.

Étaient présents, un député qui s'est occupé de la réforme de la santé, une doctoresse hospitalière, auteure du livre "Santé, le grand fiasco", un médecin généraliste, une économiste et un sociologue, auteur du documentaire et du livre "Hôpital en sursis".

Il parait qu'en France, la santé ne cessait de s'améliorer jusqu'en 2000. Ce n'est qu'après que la situation sanitaire de nombreux territoires s'est détériorée.

Une inégalité s'est creusée entre ceux qui souffrent et ceux qui combattent pour faire reculer l'inégalité.

Bref, à les entendre, si des égalités existaient quelque part, ce n'était ni dans la santé française ni dans son traitement.

0.jpgPasse-t-on du fiasco au sursis ou du sursis au fiasco? 

Il s'agit de parler d'un désert médical avec un temps d'accès difficile pour les patients vu les distances qui allaient jusqu'à 60 kilomètres et de la présence d'une moyenne de trois patients pour un généraliste.

Cela a engendré une fracture Nord-Sud avec Paris, au centre, qui s'en sort mieux.

Les officiants médicaux privilégient les zones dans lesquels, ils peuvent encore garder un esprit de famille comme tout le monde.

Le sacerdoce du sacrifice n'existe plus. Il s'est restreint avec les 35 heures.

Les patients trop lointains doivent trouver leur propre solution aux problèmes. Quand on pense aux difficultés de déplacements, le service public de proximité est toujours préconisé pour les deux camps.

Le médecin généraliste ne veut plus devoir se déplacer au premier appel jour et nuit. Une déclaration qui ne mérite pas les huées. Les visites à domicile dans les problèmes d'embouteillages, de parking ont plus qu'accru.

La paperasse administrative s'est embourbée dans les obligations nouvelles. 

Quant aux services de secours, ils devraient là uniquement pour les urgences.

La concentration de médecins dans les villes n'en a été qu'une résultante.

La médecine s'est féminisée, est-il constaté. 

On a tous oublié la pièce du bon "Docteur Knock" que Luccini a repris à son compte.

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Pourtant, ce n'est pas pour rien que les services d'urgences récoltent tout ces genres de manque de médecins et de soins médicaux.

Cela malgré les journées devenues longues et les dégradations qui ont poussé le temps de consultation à une longueur maximum d'un quart d'heure par patient. Il n'a plus le temps de se repositionner Pour le médecin généraliste, les consultations sur rendez-vous se sont multipliées. 

Les nouveaux stagiaires sont heureusement plein d'envie d'en mordre, mais la fac reste théorique. Etre sur le terrain les fera réfléchir et réagir en réactualisant en fonction des normalités.

Du côté Etat, on espère que les soutiens financiers proposés inciteront les jeunes médecins qui n'ont pas encore de clientèle régulière, a entreprendre les études universitaires qui sont de plus en plus chères et longues.

Mais ces incitants financiers se réduisent très vite face à la vie réelle et les inconvénients rencontrés sur le terrain.

Le médecin traitant n'est souvent plus qu'un intermédiaire qui oriente vers un spécialiste tandis que l’hôpital est devenu la cocotte minute de la médecine.

Alors que la complexité du métier augmente, le temps manque souvent pour mettre à jour ses connaissances dans les colloques de médecins pour les réactualiser.

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L'ordinateur est devenu l'outil indispensable qui permet de "sauver les meubles", de garder des traces du statut médical des patients.

Une panne machine et c'est un nouveau rendez-vous à planifier.

Les sciences médicales évoluent parfois plus rapidement que prévu et se spécialisent à outrance. 

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Si le tiers-payant amortit les problèmes financiers, la règle générale est devenue "faire toujours plus mais avec moins de moyens".

Partager entre ce qui est urgent et important n'a jamais été aussi vrai.

Les gros risques passent avant. Ce n'est pas du "first in, first out" aux services des urgences.

La multiplication des actes médicaux sont parfois devenus une plaie. Planifier dans une "check list" se révèle souvent sans aucun intérêt.

Une usine à gaz bureaucratique les soins de santé?

Evidemment. quand je me rappelle qu'avec l'informatique, on allait diminué cette administration, j'en ai tout à coup, la nausée...

Les assurances privées couvrent ce que les mutuelles ne protègent pas. L'assurance hospitalisation en fait partie pour couvrir les risques.

Tiens, c'est tout comme le deuxième et le troisième pilier de la pension de retraite, qui sans eux, réduiraient la retraite à une peau de chagrin.

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Mais c'est vrai, l'augmentation de prix des cotisations de mutuelles complémentaires est, en fait, un système régressif, qui pénalisent ceux qui sont les plus pauvres. 

L'assurance hospitalisation reste souvent inaccessible surtout quand ce n'est pas l'employeur qui intervient via une assurance groupe. 

La conclusion proposée à l'émission fut de dire que le système de santé français fonctionnait bien, mais que faire régresser les inégalités restait une opération toujours en cours.

- - - 

Le même 19 octobre, version belgeJean Hernesse de la Mutuelle Chrétienneétait invité et lui aussi, de l'autre côté de la barrière, avait ses propres revendications:podcast

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Parler du budget de la santé pour l'année 2016, fixé entre autres par le gouvernement fédéral, c'est parler de nouvelles économies rejeté par le Conseil Général de l'INAMI.

La crainte d'atteindre à la vie a été très vite rétorquée comme faille à ce système.

La Ministre de la Santé, Maggie De Block, disait que le patient ne ressentira aucune effet de la réforme, des coûts supplémentaires dus aux assainissements budgétaires que le gouvernement avait décidé.

Non, "une nouvelle paire de seins, ce n'est pas une nouvelle paire de chaussures

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- C'est vrai, mais c'est un budget sans souffle, sans perspectives à long terme pour une population vieillissante et sujettes à des maladies chroniques, dit l'invité.

- Il faudrait réorienter l'ordre des soins vers les soins de première ligne chez soi, avant d'aller vers les hôpitaux qui était dans la concertation des différents acteurs de la santé", poursuit-il. 

0.jpgFaire des budgets restent la pierre angulaire du futur en établissant des priorités dans une période de vaches maigres.

Aucune réduction, ni d'augmentation de couverture sociale n'est prévue.

- Réduire les frais d'optique ou d'appareils auditifs n'a pas été envisagé. L'enveloppe du secteur des hôpitaux et des médicaments a été mieux réévalué tandis que les budgets des soins à domicile, eux, ont été ne l'ont pas été ou ont été rabotés. Revaloriser le médecin généraliste pour éviter l'hôpital qui coûte plus cher. Le nombre de lits d'hôpitaux est suffisant à revoir en fonction des nouvelles techniques médicales transportables à domicile avec un lieu adapté à la revalidation intermédiaire entre l'hôpital et le domicile", reprend-il.

0.jpgL'attribution des numéros de l'INAMI est devenue une saga.

Numéros sans lesquels, faut-il le rappeler, les nouveaux médecins ne pourraient pas assurer le remboursement des frais à leurs patients.

- Le contingentement des médecins date des années 90 et devrait être revu.

Limiter les nombres de médecin, c'est en amont qu'il faut l'évaluer et non pas en aval, par l'organisme de l'INAMI.

0.jpgY a-t-il trop de médecins?

La dimension du pays, l'écartement géographique entre les villes, est bien plus réduit qu'en France. 

Organiser la permanence médicale par des gardes est l'investissement qu'il faudrait réaliser avec des assistants pour des actes simples de premières urgences (vaccins, prise de tensions..) et ainsi libérer les médecins des actes plus complexes.

Les désaccords de rationalisation des actes médicaux se sont manifestés avec la Ministre Maggie De Block et ont augmenté les craintes des syndicats.

Une remarque s'impose: le dossier médical, maintenu par le médecin traitant pourrait se retrouver en partie sur la carte d'identité en place de la carte de l'INAMI. Celle-ci a déjà remplacé les vignettes, alors que les prestations médicales obligent l'utilisation de ces dernières pour être remboursées par les mutuelles.

Est-ce une version moderne à deux vitesses qui se mord la queue?

- - -

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Toujours le 19 octobre, des piquets de grèves sur les routes ont empêché les secours médicaux d'opérer.

Deux personnes y ont perdu une chance de vivre. Un chirurgien qui ne parvenait pas à l'hôpital et une personne qui bloquée n'était pas parvenu à l'atteindre. 

La justice interviendra pour établir les responsabilités.

Bien entendu...

 - - -

0.jpgPuis, ce fut la "bombe": l'annonce de l'OMS qui disait que la viande et les charcuteries étaient cancérogènes en ôtant encore l'envie de manger aux consommateurs.

Tollé du lobby de la viande. Bien sûr.

Suspicion des consommateurs à se demander ce qu'ils pouvaient encore manger. 

Avec humour, on pourrait se demander si les "efforts" de garder une population belge en bonne santé  par l’augmentation des taxes sur les cigarettes et des boissons sucrées, le gouvernement n’aurait pas raté le coche en ne taxant pas plus les viandes par la même occasion.

Eviter de manger carné demanderait encore d’autres sacrifices.

Mais de cela, j'en avais parlé dans "se nourrir autrement".

Selon l'OMS, 500g de viandes par semaine et 30g par jour de charcuterie, devrait être la limite maximum. Le Belge dépasse, en moyenne, de 100g pour les viandes rouges, mais serait en dessous de la norme pour la charcuterie. L'homme est catégorisé parmi les omnivores. Ne l'oublions tout de même pas. 

 - - -

Mardi dernier, France2 présentait "Les pouvoirs insoupçonnés de notre alimentation" et ARTE présentait un Thema "Douleur: des maux, des remèdes, des scandales", "La douleur, un marché?" (les antalgiques et leurs risques) et "Une vie de douleurs" (douleurs chroniques).

0.jpgL'OMS s'endort-elle en oubliant d'informer des risques des médicaments antalgiques en vente libre? Apprendre à maîtriser le mal pour l'éviter?

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0.jpgL'accident en France, un autre drame de la route. Une fatalité ou un manque de précautions dans un virage dangereux qui a coûté la vie d'une quarantaine de personnes?

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Puis, pour finir, il y a eu l'histoire de Simone qui en a eu marre de vivre et qui a choisi d'en finir avec la vie avec l'aide de son médecin....    

  - - -

Réflexions et questions:

Décidément, ces deux dernières semaines, la santé des contemporains entraîne toutes les voies médiatiques aux yeux et aux oreilles de tous les consommateurs.

Les pénuries ne seraient-elles pas organisées en nourriture ou en hommes?

Il faudrait que nous devenions tous des ascètes.

Pourtant, il n'y a rien de plus "dangereux" que de vivre!!!

Alors tout est en place ou presque pour assurer cette dangerosité quitte à se poser quelques questions, alors qu'on veut vivre de plus en plus longtemps en bonne santé.

Avoir fait un résumé de la diversité de tous ces évènements donne un ensemble qui de choses de la vie, toujours appréciable à condition que cela se passe bien, que l'on sait pourquoi la vie peut être belle jusqu'au moment de passer le flambeau au suivant.

L'acharnement médical, dont il n'a pas été question, est à prendre en considération quand on pense à cette Simone.   

Les experts n'ont-ils pas une tendance à faire exploser le tarif  des prestations en rapport avec la loi de l'offre et de la demande?

L'article "La santé, la plaque tournante de l'exploitation capitaliste?" semble y répondre.

En Belgique, la régionalisation des soins de santé est devenue une compétence régionale ainsi que dans la répartition des soins. 

Le risque d'une médecine à deux vitesses entre le nord de la Belgique et le sud y est tout aussi important qu'en France.

Les maisons de repos dans certaines régions ne vont pas s'ouvrir parce qu'il n'y a pas de budgets en suffisance en Belgique.

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Est-ce pour cela que leur gestion est souvent reprises par des sociétés françaises?

Ici, on entre dans un autre débat auquel je reviendrai peut-être.

Les médicaments sont une source de rendement considérable en fonction du nombre de patients pour les utiliser.

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Lors de la proposition d'un autre médicament pour mon épouse, j'ai demandé au médecin, un temps de réflexion pour en déterminer les effets secondaires.

Sa réponse a été automatique avec un sourire en coin: 

Si vous faites confiance à Google...

Faire confiance à Google? A un moteur de recherche? Une entreprise commerciale qui se paye par la pub?

Faut pas rêver.

Cette source d'informations n'est pas un remplaçant au médecin, mais c'est un moyen pour le patient de ne pas mourir idiot en se laissant mener au doigt et à l’œil et ce n'est pas Google qu'il faudra appeler pour s'informer. Allez, jeune fille, réveillez-vous nous sommes au 21ème siècle. Le siècle d'Internet.

Je me rappelle d'un billet dans lequel j'avais écrit un hommage à Bourvil.

A l'époque, Internet n'existait pas, on a dû lui dire un jour, vous avez la maladie de "Khaler", un doux nom qui cachait un médecin qui avait donné  son nom à  la maladie.

Cet article se terminait par cette constatation: "Comprendre vraiment par A+B avec des mots que le patient attend, reste un exercice d'équilibriste face aux spécificités. Les manières de recevoir "le" message seront en plus acceptées ou non en fonction d'une culture. Il n'en reste pas moins que le patient reste pieds et poings liés aux dires du médecin. Avant le malade se trouvait cobaye de sa nature humaine. On a changé seulement d'interlocuteur interprète". 

0.jpgC'est vrai, Internet pousse parfois à l'automédication.

Internet présente souvent une médication dont on ne connait ni la provenance, ni le degré d'authenticité et de succès.

Cela provient du seul facteur "prix" qui est intervient en premier pour ceux qui ne savent plus se soigner par les voies plus officielles.

De grandes surfaces paramédicales risquent ainsi de tuer les plus petites pharmacies.0.jpg

Aujourd'hui, Internet est devenu du "minimir" que l'on veut voir devenir un "maximort"à faire un maximum.

La réponse à l'exclamation:

- La santé, ça n'a pas de prix!!!

- Elle est même hors de prix pour celui qui a des problèmes à cause de son coût. Une bonne santé, n'est-ce pas le souhait le plus utilisé au changement d'année?

Quand tout va mal comme le chantait Gaston Ouvrard, alors, la sante n’a plus de prix, même avec le coût financier, au moment de passer à la caisse:

Bien sûr, les tarifs ne sont pas les mêmes partout.

1.jpgEn Europe développée qui se veut à la pointe, on mutualise. On a pris l'habitude de rembourser ceux qui investissent dans leur avenir de santé.

L'assurance hospitalisation couvre les surcoûts. 

Les médicaments génériques ne peuvent apparaître sur le marché qu'après la période déterminée par la fin des brevets.

0.jpgLe prix de la santé est amorti pour ceux qui investissent comme officiants de la santé et pour ceux qui en seront les consommateurs obligés.

Aux Etats Unis, l'Obamacare est toujours dans les limbes de la mutualisation jugée trop "sociale".

Deux choix de sociétés occidentalisée opposés pour résoudre le problème de la santé. 

En dehors de cet occidentalisme, on cherche à le devenir en procédures de développement qui ne coûtent rien puisque l'être humain est considéré comme ayant moins de valeur intrinsèque.

Les brevets pharmaceutiques y sont moins sollicités et les copies moins traquées.

- - -

Deux nouvelles questions ne serait-il pas bon de se les poser:

La vie a-t-elle un prix quand on constate le peu de considération que certains en font comme candidat kamikaze? 

Demain, faudra-t-il se rendre compte que les budgets qui ne vont faire qu'augmenter, s'inscrivent dans la normalité des prix au raz des pâquerettes parce qu'on ne peut plus les payer au prix fort? 

Quant à l'information, d'où qu'elle vienne, même comprise imparfaitement, a aussi une valeur intrinsèque qui même erronée, obligera le patient à l'analyser et à la contrebalancer avec d'autres.

- - -

Passons aux travaux pratiques

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L'UCL, Saint-Luc pour les intimes, est un hôpital universitaire de Bruxelles.

Même la famille royale s'y paye des "sorties réparatrices".

Universitaire, cela veut dire beaucoup de stagiaires et de jeunes qui déambulent dans l'environnement.

J'ai eu l'occasion de fréquenter cet hôpital presque comme domicile temporaire dans une histoire de cancer du sein

J'ai re-fréquenté l'UCL récemment lors d'une opération de mon beau-frère qui devait se "forbir" d'une nouvelle hanche par une charmante chirurgienne à laquelle il m'est venu à l'esprit de chanter:

 

Mais laisse mes mains sur tes hanches 
Ne fais pas ces yeux furibonds 
Oui tu l'auras ta revanche 
Tu seras ma dernière chanson 

Un samedi matin automnal, je m'étais baladé en jogging dans les allées de cet hôpital qui occupe une surface et un volume non négligeable.

Un parking payant fait le plein presque tous les jours. 

En semaine, c'est la bérézina pour trouver une place dans le parking. 

Un héliport l'avait amputé d'une surface non négligeable, alors qu'à première vue, l'espace réservé aux hélicos semblait ne jamais avoir été utilisé. 

Pas de SAMU en Belgique mais un SMUR, héliporté par deux hélicoptères pour le pays entier.

Mais ce samedi, l'activité de weekend tournait au ralenti.

L'"usine à gaz"était au repos.

A l'intérieur de l'hôpital, quinze niveaux accessibles par des ascenseurs à programmation sophistiquée. Amusant de voir des nouveaux utilisateurs qui découvrent tout surpris, de ne pas avoir compris l'efficacité de la sophistication en pensant encore pouvoir sélectionner l'étage à l'intérieur de la cabine alors que le choix se fait de l'extérieur. 

Une fois arrivé à l'étage, les routes se suivent et se ressemblent.

Pourquoi, je parle de routes?

Mais, parce que tous les couloirs sont des routes numérotées.

Non, elles ne sont pas là pour mener à des bi-routes. Mauvaises langues!!! Ce sont des multi-routes.

Le seul problème, c'est que personne n'a pensé à des Hopi-GPS pour s'orienter.

Pour en donner l'illusion, il y aura bien une petite infirmière qui pourra jouer cet office en disant:

- A ce carrefour, prenez la deuxième sortie et puis continuez tout droit.  

Arrivé à destination au bout d'une route, ce sont les chambres.

Jolies et modernes, rien à dire à leur sujet.

Un personnel accueillant a une moyenne d'âge très jeune, encore plein d'enthousiasme et de sourires.

Deux lits par chambre.

Puis, pour le visiteur, l'attente que les heures s'écoulent en compagnie de celui qui aurait préféré aller au cinéma plutôt qu'être enfermé dans une chambre avec le compagnon de nuit qui ronfle à côté de lui.

Les repas, ce n'est pas du low-cost, même si ce ne flashe pas avec cinq étoiles. 

La visite terminée, c'est la descente au Rez-de-chaussée avec quelques commentaires variés qui s'entrechoquent dans l'ascenseur.

Sur la façade extérieure principale, la mention bien en évidence "L'hôpital pour la vie", "Soins pour la vie", "Recherche pour la vie", "Enseignement pour la vie"me refait sourire, surtout en pensant à ce que je découvre ensuite... en plus caché derrière un chemin nommé pompeusement "Avenue Hippocrate".

0.jpgIl se poursuivit en me menant aux secteurs des "Dons de corps" et à la "Morgue" en passant par la "Banque du sang". Ce n'est plus vraiment le verbe "passer" qui s'imposerait mais celui de "trépasser".

Il faut bien le dire tout de même, si on vient ici pour la vie, on y vient aussi pour mourir. 

Curieux tout de même de parler de banque dans un environnement hospitalier. Dracula y habiterait?

Non, j'oubliais que l'argent c'est le sang de la vie...

Quant à la morgue, puisque la mort fait pas partie de la vie par sa fin comme la naissance par son début, pourquoi pas?

Devant moi dans l'allée qui y mène, un jeune qui encapuchonné qui ne se sent pas suivi, va dans cette direction en sautillant.

Comique de situation...

Je le suis à quelques mètres de distance pour m'assurer de son but.

Ouf, il ne continue pas son chemin jusqu'à cet aboutissement funeste.

Il dérive vers la bibliothèque universitaire.

Je l'abandonne et reviens sur mes pas sous le chapeau des couleurs automnales des arbres...

J'arrive enfin devant une plaque commémorative qui parle de Carl von Linné.

Cette gloire historique a été à la base de la juxtaposition de deux termes: le genre et l'espèce.

Le genre et l'espèce, tout un programme que l'on remet au goût du jour à terme échu. Non?

Le genre d'espèce que l'on pourrait faire dévier sur le terrain plus glissant des espèces sonnantes et trébuchantes, aussi à terme échu.

Pour parler d'argent, il faut ajouter que pour l'avenir de cet hôpital, il y a un projet de reconstruction avec une mise de 700 millions d'euros sur dix ans.

Attention, il est dit que c'est une reconstruction virtuelle et matérielle avec optimisation informatique du trajet pour le patient. Sont prévus un nouveau centre de cancer et un autre nouveau centre psychiatrique. Mais il est affirmé que cet hôpital académique est sous-financé.   

Un "Retour vers le présent?". Celui-là, je le connais et le vis.

Le film original "Back to the future" imaginait ce qui pourrait se produire dans 30 ans, après le 31 octobre 1985.

C'est à dire aujourd'hui.

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C'est alors que, je ne sais pourquoi, je me mis à rêver dans le même temps de 30 ans en remettant le stéthoscope sur le thorax du futur dans un nouveau "Back to the future".

Bruno Coppens qui avait joué le futurologue podcastmais ce limitait dans un futur politique de 20 ans.

 

Cette fois, le 31 octobre 2045 avec la santé dans le viseur 

Ce matin-là, le jeune Michel à 83 ans, reprend son quadricycle électrique avec programme "Resolve". Il l'utilise pour se tenir en forme. Il se dit toujours jeune puisque qu'on lui dit qu'il peut atteindre 135 ans aujourd'hui.

Sa voiture autonome est restée au garage. Il l'utilise pour les grandes distances. 

Il a l'intention de se rendre à l'hôpital parce que son "HealthCare" lui a dit qu'il devait s'y rendre pour une révision d'un des circuits importants qui règle sa locomotion. Un circuit qu'on lui avait implanté dans la jambe depuis quelques années. 

Il aurait préféré de remplacer son "HealhCare", implanté sous la peau par un patch "HealthScan" de nouvelle génération bien plus simple. 

S'il ne ressent plus aucune douleur pour placer "Healthcare". L'opération ne dure que quelques minutes. Le mal est court-circuité par des nano-particules pour que le mal n'arrive pas au cerveau.  

Il se souvient de l'imprimante 3D qui s'était enrayée lors de la dernière implantation d'un os défectueux et il avait fallu recommencer l'opération. Rien que du temps perdu...

"Dire qu'il y a des idiots qui pensent insérer un nouveau cerveau à un patient qui a une affection incurable des méninges. Mais il faut bien que les scientifiques rêvent un peu", se dit-il. 

Michel est-il bionique?

Bien sûr, un peu.

Mais, il n'est plus question de parler de remake des feuilletons des années 70.  

"L'homme qui valait 3 milliards" et "Super Jaimie",  il avait de vagues souvenirs quand ces feuilletons ressortaient sur la chaîne "Nostalgie". Feuilletons remastérisés en couleur et en relief.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Aujourd'hui, plus rien n'est "classifié secret" et tout est remplaçable dans le corps humain à des prix parfois sacrifiés 
grâce aux technologies qui ne font que baisser de prix.

Michel est loin d'être un robot. Il n'en a pas l'apparence.

Malgré son âge, il sait encore très bien compter et peut courir quand il le faut mais sans chercher les exploits.

Si Michel a eu une vie bien remplie et très agitée, il n'était pas cascadeur comme ses illustres prédécesseurs de films d'antan.

Il a travaillé jusqu'à 75 ans et a changé trois fois de profession. Deux années sabbatiques cumulées ont coupé cette longue période. 

Ce jour-là, il devait donc rejoindre l'hôpital. Pour savoir si la route et les chemins qu'il allait emprunter, n'étaient pas trop encombrés, il a pris son nouveau portable en 8G. 

Après avoir introduit sa destination et l'heure du rendez-vous par sa voix, le mini-écran s'est mis à projeter une image virtuelle ultra-rapides à hauteur des yeux. Un défilé d'images qui résumaient tout ce qu'il allait rencontrer comme circulation pour arriver à destination en choisissant le chemin le mieux adapté dans le temps imparti avec son choix de locomotion. Pas de message d'alerte pour l'avertir d'une impossibilité. Ok... on y va.

Galileo est très précis dans l'espace et le temps nécessaire pour atteindre une destination.

Il se rappelle l'époque des bouchons quand les voitures suivaient uniquement les routes en 2D. Les voitures autonomes et les transports en commun ont bien réduit ce genre d'encombrement. Quelques mini-hélicoptères ont permis de désengorger les routes principales.

La 3D est d'ailleurs partout. 

On se véhicule en 3D. On construit avec une imprimante 3D. 

Comme Michel a parfois quelques défauts de mémoire, il espère qu'on va pouvoir lui injecter quelques neurones rafraîchies par la banque de cellules souches à son nom.

Ce serait dommage de ne plus se souvenir de son passé, lui qui est déjà à son cinquième volume de mémoires sur Mondianet. 

Arrivé au parking, à chaque embranchement, Michel n'a plus à s'en faire de la place disponible. 

Le réseau de l'hôpital l'a pris en charge dès son arrivée. 

Le réseau "Badge Fidelity", appelé BaFi, a reconnu le signal de son badge et dirige automatiquement son tricycle vers un endroit à dimension ajustée à sa taille dès qu'il l'abandonne.

Quant à lui, il n'a plus qu'à tendre l'oreille à son 8G qui le dirige dans le dédale des couloirs. C'est vrai, il y a vraiment de quoi se perdre puisqu'il ne vient pas souvent. Il n'y a presque plus jamais de retard pour les visites. Tout est chronométré au plus juste.

Accuse un retard, c'est presque devenu déshonorant.

Dans l'ascenseur, Michel programme déjà son retour. 

Il réserve deux places dans le restaurant local qui prépare d'excellents steaks éprouvettes et des sauterelles au miel pour le désert.

Au retour, ne faisant pas suffisamment attention devant lui, il bouscule un gars sur un Hoverboard à roulettes et se fait méchamment tancé avec du sang sur le visage..

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- A force de regarder son G, on ne regarde plus devant soi", se dit Michel en silence avec un sourire.

Ah oui, c'est Halloween, j'avais oublié. Beau costume", dit-il à haute voix, après s'être excusé.  

Un Dracula sur coussins d'air, quelle belle idée en lévitation électromagnétique sur coussins d'air.

Cela demande un sérieux appel d'air. 

Et de l'air, il faut bien le dire, il n'y en a plus beaucoup en ville....

Alors que lui dire? Bon appétit ou "à votre santé"

 

Quelques photos de l'UCL à notre époque (en un clic)

L'enfoiré,

 

Citations:

  • La meilleure santé, c’est de ne pas sentir sa santé.”,Jules Renard 
  • O santé ! Santé ! Bénédiction des riches ! Richesse des pauvres ! Qui peut t’acquérir à un prix trop élevé, puisqu’il n’y a pas de joie dans ce monde sans toi ?”, Ben Jonson 
  • Quand nous sommes jeunes, nous dépensons notre santé pour se faire une fortune... Et quand nous sommes vieux nous dépensons notre fortune pour se faire une santé !”, Anonyme
  • "La vie est une maladie mortelle", Woody Allen 

 

0.jpgMise à jour 13/11/2015: Flambée du prix des chambres individuelles dans les hôpitaux:  podcast

 

Mise à jour 10 novembre 2015: Les prothèses de hanches en fonction des hôpitaux remises en question par la Mutualité Chrétienne:

podcastpodcast

Jurassic Park Reyers

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Ces derniers temps, le viaduc Reyers a vraiment fait couler beaucoup d'encre. 43 ans d'âge de loyaux services, c'est à dire deux générations de riverains qui l'ont connu lors de sa construction dans la foulée de la Bruxellisation. D'autres l'ont accepter de bonne grâce alors que ce viaduc était devenu une autoroute urbaine. Des fissures de vieillesse. Une impossibilité de continuer tel quel....  (*)

0.jpgHistoire:  Le boulevard Auguste Reyers constitue la partie schaerbeekoise du grand boulevard circulaire proposé en 1866 par l'inspecteur-voyer Victor Besme dans son Plan d'ensemble pour l'extension et l'embellissement de l'Agglomération bruxelloise.

Si l'aménagement de son tronçon longeant le Tir national, entre l'avenue de Roodebeek et la chaussée de Louvain, était déjà décidé en 1889, le reste du futur boulevard Auguste Reyers ne fut percé qu'à partir de 1909. Le boulevard fut doté d'un terre-plein planté d'arbres et une zone de recul de 9,5 m réservée pour le bâti. La nouvelle artère qui devait s'appeler boulevard Militaire, fut rebaptisée en 1911 en hommage à Auguste Reyers, bourgmestre de Schaerbeek de 1909 à 1921.

La création de l'autoroute Bruxelles-Liège, l'actuelle E40, nécessita un réaménagement du boulevard Reyers. L'autoroute y était reliée par des tunnels à trémies symétriques vers la place Meiser et vers le square Vergote.

0.jpgDe nombreux projets sont envisagés par l'Administration des Routes du Ministère des Travaux publics, ainsi que quelques contre-projets par la Commune de Schaerbeek. Comme les autres artères de ceinture, le boulevard Reyers est transformé en autoroute urbaine. L'E40 est canalisée en tunnels sous le boulevard, qui débouchent en trémies symétriques vers la place Meiser et vers le square Vergote. Afin de dégager le carrefour formé par les avenues de Roodebeek, du Diamant et des Cerisiers, un viaduc est envisagé dès 1967 entre la rue Général Gratry et l'avenue de l'Opale.

La construction commença au début des années 1970. 

A l'époque, le budget pour en faire un tunnel sous-terrain plutôt qu'un aqueduc n'avait pas reçu l'assentiment des autorités. Considéré, déjà, comme trop cher.

L'option "viaduc" fut donc choisie. « A l'époque, il n'était pas d'usage de délivrer un permis de bâtir pour les ouvrages routiers et aucune autorité n'a contesté la construction du complexe Reyers. 

Enfin, à l'angle de l'avenue du Diamant est établie une station sous-terraine de pré-métro, mise en service en 1972.

Le temps a passé et le viaduc a vieilli.

Des fissures se sont manifestées. 

La sécurité n'était plus assurée.

Une attente d'une décision a commencé entre "Stop ou encore" dès septembre 2014. Pendant des mois, le viaduc n'a plus été accessible.

Choisir entre le restaurer complètement à gros frais avec un emplâtre sur une jambe de bois ou le démolir pour réaménager le site avec le désamiantage et des précautions d'usage dans le cas d'une démolition.

Coup de «chance» pour orienter la décision, le viaduc Reyers est en infraction urbanistique en vertu de la loi de 1962. Il n'avait pas obtenu de permis de bâtir lors de sa construction en 1969.

Pour entamer les travaux, il était impératif que la commune de Schaerbeek procéda très rapidement à rédiger un procès-verbal, afin de constater l'infraction urbanistique. 

La décision de démolir fut prise le 4 septembre 2014: démolir après un désamiantage.

Établir un planning et bloquer son accès progressivement. 

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Et ce ne fut pas de la tarte de mettre tout cela en musique....

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Quelques images pour les souvenirs...

0.jpgLe dimanche après-midi, 12 juillet, une semaine avant le début de la démolition, les habitants du quartier lui ont fait une fête d'adieu.

L'attraction centrale de la fête destinée aux habitants du quartier était le "Sky Watch", une nacelle suspendue à 60 mètres du sol grâce à une grue, et qui permettait d'avoir une vue globale des environs.

"Cela nous semblait être une bonne manière de remercier les habitants et de leur donner l'occasion de faire leurs adieux au viaduc. C'est un chantier long et complexe, et nous voulons remercier les habitants du quartier pour leur compréhension et leur patience", disait le Ministre de la Mobilité et des Travaux Publics.

Rectifier l'erreur du passé en matière d'infrastructure qu'est le viaduc et laisser place à un boulevard urbain vert.

Le réaménagement complet après destruction est prévu pour 2018.

Des représentations d'acrobates et de groupes de musique étaient également au programme avec des foodtrucks et des aubettes de boisson, des promenades guidées et des châteaux gonflables. 

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Puis, ce fut le début des travaux par le désamiantage sous cloche avant que les grandes machines arrivent pour abattre le viaduc.

De "véritables dinosaures aux mâchoires d'acier, impressionnantes par leur force de leurs machoires, ont avalé le béton pendant le weekend ou pendant des soirées jusqu'à 23:00 pour dégager le carrefour principal.

Des jets d'eaux étaient projetés pour éviter la poussière.

0.jpgLe bruit que faisaient les plaques du macadam du viaduc qui les reliait entre elles dans un doux clac-clac, allaient disparaître des bruits de nuits de chaleur aux fenêtres ouvertes.

Ce fut pire et en même temps, l'attraction du moment.

Même si ce n'est pas la chute du mur de Berlin, certains ont ramassé des morceaux de béton pour le souvenir.

Les habitants, eux étaient partagés entre les "pour" et les "contre" le viaduc.

Certains s'étaient adaptés tellement que le paysage qui revenait de l'autre côté du boulevard, leur est apparu tout différent en perdant leurs repères.0.jpg

Mais, il fallait dire adieu au viaduc avec un mal au cœur et rectifier les habitudes avec un nouvel horizon en ramenant les voitures au sol, au plancher des vaches.

La phase la plus importante du démantèlement a duré neuf jours.

La RTBF en parlait : podcast

Le Soir en présentait le nouveau paysage sans viaduc.

C'est arrivé près de chez nous. Rien à voir avec "Jurassic World", bien entendu, quoique en regardant bien les photos et ce que je pouvais voir en un clic en faux journaliste sur le site de ....

"Jurassic Park Reyers"... 

 

L'enfoiré,

 

0.jpg(*): Moralité: Ce billet était programmé pour ce samedi. Puis, il y a eu le drame de Paris de hier soir. Aurais-je dû le déprogrammer? Ce serait jouer dans les cartes du terrorisme. Puis, un retour en arrière rafraîchit la mémoire à l'époque des TREX que les humains n'ont pas connu. Ces monstres n'avaient pas de dieu. Ils tuaient, pouvaient s’entre-tuer dans la même espèce, mais c'était seulement pour manger. Ils n'étaient pas fous au nom d'un dieu qui ne respecte pas la vie. Pouvoir manger, c'était une question de vie ou de mort. 

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Heureusement que l'humour existe et va à contre-courant:

Ce qu'en disait Kroll en dit long. J'ai introduis ce billet dans la catégorie "Parodie".

Bruno Coppens, le dit "J'aime la vie":podcast

Laurence Bibot l'actualité humo-ristics:podcast

Thomas Gunzig, fâché, renvoyait l'ascenseur: podcast0.jpg

Guillermo Guiz,  quelques pas au paradis:podcast

Alex Vizorek rappelle la Saint V et la démonstration que c'est dans les problèmes de terreur que l'on retrouve l'unité nationale : podcast

 

0.jpgCitations:

  • "Vous êtes-vous réellement assurés que tous vos animaux sont des femelles ? poursuivit Malcolm. Avez-vous envoyé quelqu'un soulever -si j'ose dire- la jupe des dinosaures pour vérifier ?", Michael Crichton
  • "La majorité des élèves quittaient l’école en croyant dur comme fer que les dinosaures avaient disparus parce que Noé n’avait pas assez de place pour eux sur l’arche.",  Tristan Egolf

Le monde du train belge

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Un musée serait le bienvenu pour nous rendre la magie des trains. C'est ce que le nouveau musée "Train World" s'est chargé en voulant être un opéra mettant en scène des trains. Puisque en région bruxelloise nous nous réveillons au niveau 4, le plus élevé d'alerte de la menace sérieuse et imminente, pourquoi pas un moyen de nous relaxer à voir des trains d'antan pour nous faire rêver?

0.jpgQu'entend-on dire au sujet des trains?

Rien ne va plus.

Le train n'aurait plus vraiment la cote non plus.

En fait, blasé, c'est la magie que le train inspirait qui a disparu et a laissé la place à d'autres moyens de locomotion comme l'avion, comme l'automobile, mais qui n'ont, il faut bien le dire, pas moins de points négatifs pour autant.

Chaque moyen de locomotion a ses limites d'utilisation et répondent à un besoin, à une envie de bouger, de voyager. Tous se font concurrence.

Il était constaté dernièrement que les trajets et les horaires étaient mieux respectés, parfois plus réguliers dans le passé. Mais, non... c'est de la pub...

La nouvelle exposition "Train World"s'est ouverte le 24 septembre dernier et venait vraiment bien à propos.

L'émission télé, "C'est du belge" présentait l'ouverture du musée

Un petit sketch français, pour commencer?

Le nouveau musée "Train World" parle plus du lien qui relie le train à la Belgique.

Il compte ainsi accueillir 100.000 visiteurs par an à voyager dans le temps jusqu'à 180 ans en arrière.

Il y a beaucoup d'expositions de trains dans le monde, mais la plupart ne présente que des trains miniatures. Ici, les trains sont à grandeurs réelles. 

Ce ne sont pas moins d'une surface de 80 ares que le musée qui occupe l'ancienne gare de Schaerbeek présente ses machines d'un autre temps dans l'ancienne gare.

Le dessinateur François Schuiten avait envie de présenter des trains, des wagons et des voitures royales grandeur nature dans ce musée avec une mise en scène toute particulière.

Le travail d'équipe a nécessité deux ans par ingénieurs et maquettistes interposés.

Le but était d'en faire autre chose qu'un musée statique, mais un musée dans lequel le visiteur est invité à se retrouver dans le passé, dans une époque pendant laquelle le train était le moyen de locomotion le plus rapide.

Le musée est donc là pour nous faire sortir du train train quotidien. Mettre le visiteur dans l'instabilité du mouvement quand il se voit devant un film qui fait défiler devant lui, les paysages et les tunnels qui se suivent avec sous les pieds une autre vision du placement des rails. 

"Le réseau ferroviaire belge est le plus ancien du continent européen. Il s’est étendu à un train d’enfer. Les secteurs aussi bien public que privé ont apporté leur pierre à l’édifice en investissant dans le développement du réseau et la construction de locomotives. Cinq locomotives à vapeur sont ici mises à l’honneur, dont le Pays de Waes, la plus ancienne locomotive à vapeur conservée en Europe", dit l'annonce de Train World.

Sont présent aussi, deux simulateurs de trains à grandes vitesses, une voiture royale, des trains pour transporter les militaires et aussi, les déportés vers les camps de la mort pendant la guerre.

Certaines machines impressionnent plus que d'autres.

0.jpgLe 5 mai 1835, pour le cinquantième anniversaire,  les locomotives "L'Éléphant", "La Flèche" et "La Stephenson" empruntent la nouvelle ligne Bruxelles-Malines, deux villes qu'elles relieront en une heure. 

Certains spectateurs avaient peur sur les quais en pensant que les voyageurs allaient avoir le sang qui allaient bouillir dans leur corps à cause de la vitesse que prenait ces trains à une cinquante de kilomètres par heure.

Antoon Neuhuys a immortalisé la scène sur un tableau.

1.jpgLa machine Type 12, surnommée "L'Atlantic", est la vedette du musée avec une simulation de fumée sortant de sa cheminée bien représentative.  

En 1939, elle était la locomotive à vapeur, la plus rapide construite en Belgique par Cockerill en service commercial. Avec sa vitesse de 140 km/h, elle a battu ainsi le record de vitesse.

François Schuiten en a fait son sujet principal au travers de ses bandes dessinées.

En 1843, on atteignait 556 kilomètres de voies ferrées sont installées dans des axes N-S et E-O avec Malines au centre.   

Entre 1835 et 1839, 16.000 locomotives de type 12 sortaient d'une trentaine de fabriques belges essentiellement wallonnes dont 10.000 ont été exportées. 

Les maquettes à l'échelle 1/10 de la type 28 qui était utilisée entre 1865 et 1883, de la type 36 entre 1909 et 1914 et bien d'autres.

La force motrice de la vapeur, du diesel et de l'électricité. Tout y est dans ce musée. 

Mais, le temps est très vite apparu comme un problème majeur à cause du train.

Chaque ville fixait l'heure à sa propre convenance en fonction de la position du soleil à l'endroit de chacune d'elles. Eviter les accidents quand il n'y avait qu'une voie pour les deux sens, était devenu vital.

Les trains adoptaient l'heure en fonction de la position du soleil de la ville du départ de leur trajet. Ce qui veut dire qu'il y avait de plus en plus d'heures différentes.

0.jpgCoordonner tout cela, synchroniser le temps est devenu une obligation pour harmoniser les voyages entre deux villes belges aussi peu éloignées l'une de l'autre vu l'étroitesse du pays

Une époque qui a forcé l'homme à découvrir l'importance de l'heure d'une autre manière entre tranches horaires pour unifier le temps par l'utilisation du train. 

Le problème du décalage horaire n'a pas été ressenti par l'usage des avions et du jet flag.

Einstein a été passionné par ce problème de synchronisation au point où il se rencontre que le temps est un problème encore plus fondamental.

0.jpgIsaac Newton avait pensé que le temps se passait de la même manière pour tout le monde en même temps comme une propriété immuable de l'Univers.

Einstein s'est ainsi rendu compte que cette vision était fausse. Le temps se déroulait à des rythmes différents indépendamment de la perception que l'homme en avait.

La connexion entre le temps et l'espace devenait une découverte qu'il fallait comprendre pour aller plus loin. Le mouvement dans l'espace et l'écoulement du temps allaient de pair. 

L'illusion du temps de "Magie du Cosmos"https://picasaweb.google.com/104191234223077588730/Videos#6214412558135842290

Le train a été à l'origine des bouleversements de la science.

1.jpgLe 25 novembre 1915, Albert Einstein publia en 1915 son article sur la Relativité générale. C'est donc exactement l'anniversaire de cent ans, dans quelques jours.

Il avait découvert qu'une horloge bat plus lentement les secondes quand sa vitesse augmente.

Il écrivait à son ami, Arnold Sonmerfeld:

- J'ai vécu ce mois-ci, l'un des moments les plus excitants, les plus acharnés et les plus gratifiants de ma vie". 

Pour nous, serait-ce que nous vieillirions plus lentement avec les secondes s'égraineraient plus lentement. Si nous allions de plus en plus vite, n'est-ce pas une constatation que l'on voudrait voir expérimenter?

 

L'histoire du train commence le 21 février 1804, près de Merthyr Tydfil, au pays de Galles, par la première circulation sur des rails d'une locomotive à vapeur, construite par Richard Trevithick, en Angleterre.

On suppose que les Romains ont pu utiliser un système similaire à des voies ferrées, certaines de leurs routes étant dotées de deux ornières à écartement fixe, très proche de celui de notre voie actuelle.

0.jpgLa première utilisation attestée de chariots sur rails non motorisés remonte à 1550, sous la forme de gravures montrant des wagonnets sur rail dans les mines de Leberthal en Alsace. 

La machine à vapeur et de nombreux systèmes alternatifs ont été utilisés au début, pour faire face au manque de puissance de celle-ci. La traction par chevaux ou par câble et l'utilisation de la simple gravité quand la pente le permettait étaient des méthodes à la fois lentes et hasardeuses ont rapidement pris fin par la traction de locomotive.

Le but du musée est de sortir de l'idée du musée par la magie pour en faire un lieu de voyages et de rêves d'une époque révolue et où l'actualité s'efface sur les rêves mythiques de l'Orient Express avec qui sait, Agatha Christie qui surgirait pour écrire un nouveau roman noir: 

La prose du Transsibérien de Blaise Cendars en parle avec plus calme:

«Or, un vendredi matin, ce fut enfin mon tour. On était en décembre. Et je partis moi aussi pour accompagner le voyageur en bijouterie qui se rendait à Kharbine. Nous avions deux coupés dans l'express et trente quatre coffres de joaillerie de Pforzheim. De la camelote allemande "Made in Germany". Il m'avait habillé de neuf, et en montant dans le train, j'avais perdu un bouton. Je m'en souviens, je m'en souviens, j'y ai souvent pensé depuis. Je couchais sur les coffres et j'étais tout heureux de pouvoir jouer avec le browning nickelé qu'il m'avait aussi donné ».

Tintin et les trains:

 

Le chemin de fer au cinéma remonte au 28 décembre 1895 quand les frères Lumière filmèrent l'arrivée du train à la Ciotat.

La relation entre le train et le cinéma fait l'objet depuis quinze ans d'un festival CinéRail, qui a lieu depuis 2005 à Paris.

Comme tous les moyens de transport, le train joue son va-tout dans la vitesse.

Le TGV a été le pur-sang français, à la fin du 20ème siècle. L'Eurostar a traversé la Manche après un départ assez difficile. 

0.jpgQuand la vitesse a fabriqué "l'Homo tegevicus", tout devient possible. 

Le 21 avril, le train japonnais, le Maglev, à sustentation électromagnétique veut lui voler la vedette avec plus de 600 kms/h effectué en test.

La lévitation magnétique se réalise grâce à des électroaimants placés sur la voie et sous le train, se repoussent pour soulever et entraîner le convoi.

En évitant les frottements sur les rails, et de l'air par un profilage, nous approchons de l'avion.

Pas encore d'énergie solaire pour le train, mais qui sait...

Plus question de végéter avec le train-train, il faut "tégévèter" dans le modernisme tout azimut...  

Alors, en voiture, à bord du Train World....

 

Oui, j'entends siffler le train:

... car, on prend toujours un train pour quelque part: 


 

Toutes les Photos de Train World (ou un raccourci musical)

 

L'enfoiré,

 

Le site de "Train World"

 

Le train jaune des Pyrénées Orientales:
podcastpodcastpodcast


 

 

Documentations:

 

Citations:

  • Aujourd’hui rien d'extraordinaire, rien que le train-train du merveilleux…”, François Coupry
  • La seule façon sûre de prendre un train, c'est de manquer le précédent.”, Pierre Daninos
  • Le train, l'automobile du pauvre. Il ne lui manque que de pouvoir aller partout.”, Jules Renard

 

Après le rêve, réveillez-vous, tout le monde descend, accrochez-vous, maintenant nous sommes arrivés à Bruxelles, à la gare du Midi...0.jpg

0.jpgUne semaine après les attentats, Paris vibre au rythme des hommages...

Cinq jours en niveau de menaces OCAMisées au niveau 4: Menace sérieuse et imminente.

« C'est une forme de thérapie, on a besoin d'en parler » ...

Tu parles...

C'est le lock out à Bruxelles au niveau 4 et il n'y a presque plus personne dans les rues.

Tout pourrait avoir été planifié depuis octobre 2005.1.jpg

Alors, que reste-t-il encore une fois: l'humour....

Et cela, il n'en manque pas...

On brouille les pistes sur Twitter avec des chats... avec le hashtag #BrusselsLockdown

0.jpgCar le monde du tourisme surfe aussi sur la même vague.  


Bruno Coppens:
Je slam, tu slam, y slam en grand coran malade :podcast


0.jpgLaurence Bibot
à l'office du tourisme de Bruxelles:podcast


Thomas Gunzig
répond aux enfants "
Le nombre de gros cons est toujours légèrement supérieur au nombre de moins cons...": podcast

0.jpgGuillermot Guiz se payait la tête des vieux: podcast

0.jpgAlex Vizorek : retour au niveau 3, le pire n'est jamais décevant:podcast

 

La semaine suivant Laurence se pose la question de savoir si le Roi porte un caleçon en dessous du peignoir: podcast

Celui-ci se rattrape et se laisse donner la morale par papa...

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Mise à jour 27 novembre 2015

Présenté par "C'est du belge" ce soir, deux sujets en relation avec le train:

0.jpg"Quand le train devient hotel"
Le TrainHostel est né près de la gare de Schaerbeek.
Un projet surréaliste, à la belge, commencé en décembre 2012.
Un wagon sur le toit et des compartiments de wagons comme chambre d'hôtel dont les prix varient de 25 à 180 euros. 

<<<<---"Les barons Empain, une dynastie fracassée".

 

Mise à jour 5 janvier 2016: Deux jours de grèves à la SNCB mais à deux vitesses selon que l'on soit dans le nord ou le sud: podcast

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Mise à jour 11 janvier 2016: Bruno Coppens nous parle du Belge du bout du monde de Bastogne podcast

 

 

Le Chiffre contre la Lettre

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Les trois coups et le rideau s'ouvre sur les "Chevaliers du fiel à la belge", Pol et Fernand. L'épouse de Pol, Mieke, détachée de leur conflit, vaque à ses occupations ou regarde un film à la télévision.  

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- Salut Fernand. Une petite partie de poker?

- Salut Pol. Non, parlons un peu. J'ai un œuf à peler avec toi à bâtons rompus. 

- On s'est peut-être trop collé aux basques? Je te sers une Blanche pour arroser l’œuf?

- Oui, mais laisse la mousse et du citron. Elle sera nécessaire. 

- Ok. Raconte. Pourquoi fermes-tu les yeux?

- Tu ne vas sûrement pas apprécier, mais ton billet sur le "Jardin extraordinaire"était nettement moins travaillé que de coutume et se révélait souvent alambiqué. Les corrections, c'est à toi de les apporter comme tu l'entends, mais je suis quelque part persuadé que tu ne corriges pas tout.

- Ah bon? Je ne corrige pas tout. Vas-y, lâche le morceau, tu ne m'en voudras pas d'avoir de nouvelles questions à toutes tes réponses.

- Non. Mais, c'est la raison pour laquelle je ne reprends jamais la lecture de tes billets, si ce n'est parfois des mois plus tard. 

- Pourquoi ne relis-tu pas pour en commenter le sens? Le sens c'est du pipi de chat pour toi? Les boucles de restructurations des textes pour gagner en consistance, c'est ça le putain de problème.

0.jpg- Tes fautes d'orthographe relèvent à chaque coup de la syntaxe, je ne comprends pas comment tu peux arriver à en commettre autant. 

- Tu ne comprends pas, alors que c'est justement cette "sainte taxe" qui bride l'usage et les sens de l'évolution obligatoire de la langue françaises.

- Je ne comprends pas, en effet...

- Je vais t'expliquer le pourquoi. Tout d'abord, c'est la faute de mon clavier qui ne suit pas le rythme de ma pensée, ce qui me rend souvent dyslexique. Ensuite, l'ortho me donne souvent le tournis. J'aurais besoin d'un antidote.... 

- Un antidote? Même moi, j'ai le programme basique qui permet de les éviter.
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- Tu parles d'un programme basique qui nettoie plus blanc que blanc comme Coluche mais tellement blanc que cela en deviendrait transparent.

J'ai besoin d'un véritable antidote et pas d'un ersatz frelaté en poudre de perlimpinpin qui gratuit ne cure que l'ortho des mots essentiels. 

Le bien-nommé logiciel "Antidote", je l'ai vu à l'oeuvre, paraissait apporté bien plus de remède sà tous nos maux de la grammaire au style, du lexique à la syntaxe et cela par l'intermédiaire de onze guides.

- Onze guides?

- Onze guides, oui. 14.000 cas sont traités, 40.000 locutions, 100.000 antonymes, la conjugaison de 9000 conjugaisons... Je ne te parles pas du détail. Tu te rends compte de la difficulté du français. Il n'est d'ailleurs pas le seul logiciel informatique.

- Sauf le respect que je te dois, il m'arrive de penser que tu restes encore conditionné par ton expérience professionnelle, d'où tes nombreux termes anglais dans les thèmes que tu abordes.

- Un moteur informatique sous le capot me rappellerait mon passé, en effet et pourrait même me réconcilier avec toi, la Lettre et moi, le Chiffre.

Quarante piges d'informatique pendant lesquels j'ai jouté avec les chiffres en passant d'un truc à bits à un bidule à octets pour arriver à un bazar à "mots" quand ce n'est pas en "double-words" pour le faire digérer à mon équipe. Cette putain d'échelle numérique a souvent vacillé sur mes bases. Si cela n'avait pas laissé de traces, c'est que tu n'as rien pigé. Te fais pas de bille, les changements, je connais cette chanson à plusieurs couplets même si on s'y adapte avec un peu d'expérience quand l'argent appelle l'argent.

- Personnellement, à part les quelques années passées au travail où finalement on me laissait faire ce que je voulais parce que cela profitait directement à mes chefs (oh, les cons !) qui choppaient pour eux toutes les études que je rédigeais, je n'ai jamais été l'employé de personne. Si quelqu'un à l'époque me disait: vous ferez ce que je vous dis parce que je suis votre supérieur, je répondais invariablement : vous n'êtes pas mon supérieur, vous exercez des fonctions supérieures, Monsieur !

- C'était le pied, quoi. Pantouflard? C'est tof de se chatouiller le bout des orteils.. 

J'aurais eu besoin d'un magicien comme toi en réponse à mes mes clients-utilisateurs. Je ne suis pas sûr d'avoir gardé de vieux os, dans ces conditions. Tu n'a aucune notion de l'efficacité demandée qui primait sur tout le reste. Tout acte devait être pensé, calculé, "Profit et Pertisé". Un travail obsessionnel à faire péter la coquille de l'œuf de Colomb pour sortir des principes dogmatiques. Dans le privé, les bonnes idées, c'est comme les cadeaux, cela ne tombe pas du camion.

- Et tu aimais ça?

- Oui, quand même un peu, sinon j'aurais changé de crèmerie. La stimulation intellectuelle qu’on en tirait, l’emportait par l'envie de détruire ce qui pouvait avoir un caractère barbant parce que trop répétitif. 

0.jpg- Je ne calcule pas mais je vis en fonction de mon cœur le choc de culture avec une autre manière de l'envisager.  

- Ouais. Je connais ce refrain. La pompe à vélo du cœur que la raison tenterait de comprendre avec de la matière grise. Le cerveau a ses raisons que le cœur ne connait pas et vice versa. 

- Parlons ici de choc de personnalité.

- En effet. La poésie et les romances au fond des tasses de thé à diluer dans un sucre fondant sous la bouche. 0.jpg

- Le fond et la forme, l'un ne va pas sans l'autre.

- A fond la forme, quoi? Je connais la pub. Tu as raison. D'accord, sur le principe théorique, mais pas en pratique. La forme, c'est comme la carrosserie pour éviter les bruits de fond du moteur. Nous sommes à l'ère de l'image bien plus que celle du texte. Si j'avais un tallent de dessinateur, peut-être aurais-je choisi cet autre média que l'écriture.

- Là, c'est d'accord, l'image empêche de réfléchir plus loin.

1.jpg- Cela n'a rien à voir avec le fait d'empêcher de réfléchir plus loin. L'image exprime une démonstration de manière plus claire. L'image au moment du clic, c'est la réalité d'un espace-temps, d'un "snapshot" comme dirait les anglophones. 

Je suis presque sûr que tu ne regardes pas les photos et les vidéos numériques que j'insère dans mes articles.

- Non, puisque je lis très attentivement tes articles lorsqu'il faut corriger. Après cela, je ne fais plus rien et ne relis rien, sauf si je ressens le besoin d'en rajouter, c'est rare. 

- Donc, tu ne regardes pas mes belles images suggestives et bien réelles que j'y ajoute? 

- Tu as raison: les photos ne me concernent pas. Elle peuvent se chipoter tant qu'il faut ou servir une thèse prédéterminée ailleurs. Trop vieux pour changer. Pense à la photo du petit syrien noyé par exemple.

- Ton exemple est parfait. Plus besoin de maquiller l'image puisqu'elle était suffisamment brutale telle qu'elle. Le numérique permet de maquiller l'image encore plus qu'avant. Cela n'empêche pas que l'image désosse le texte pour faire passer une idée alors que le texte reste prisonnier de ses mots et de sa langue.

- L'image est une des meilleures possibilités de manipulation qui soit puisqu'elle s'adresse directement au subconscient ! 

- Le texte ne s'adresserait-il qu'au conscient? Ça, c'est nouveau. Le problème est ailleurs. Les gens n'ont plus le temps de lire. Trop de livres et d'articles tentent de s'insérer entre le "boulot, métro, dodo". Alors il faut rationaliser et réduire les impulsions au maximum dans un flash.

- Qui dit que le texte ne s'adresse pas au subconscient? Que les gens  préfère bouffer de l'image ne m'intéresse pas.

- Il faut avoir la concision du "choc des mots et des images" comme dit la pub de Paris Match. Le blabla ne touche qu'au conscient tandis que les séquences chocs s'adressent au subconscient. Mais je sais que je vais à contre-courant de tes idées.

- Exact.

- Je rappelle, je ne suis ni journaliste, ni littéraire, ni écrivain. J'écris pour le plaisir d'exprimer des idées et pour les partager avec qui veut. Pour cela, tous les médias, sont bons pour les mettre en relief. 

- Un texte travaillé doit être parfait aux yeux de son auteur et parfait au point de vue orthographique qui est la seule règle commune.

- Règle commune? Là, tu touches un point sensible du rigorisme identitaire qui se manifeste aujourd'hui dans les nationalismes.

- Personne n'est titulaire du bon bout de la lorgnette.

- Exactement. Je me fous comme toi, de ce que les gens bouffent puisque je suis le premier consommateur de ce que j'écris. Je m'en amuse bien avant les autres consommateurs.

- Je doute, donc, je suis disait Descartes en réponse à Pascal ou l'inverse. L'autre, c'était: je pense donc je suis.

- Toutes deux de très joli pensée.

- Tu perfectionnes sans cesse les textes du blog, moi celui de mon livre. J'arrive au bout, il faut savoir mettre une fin même si cela a pris beaucoup de temps.

- Ça, c'est une bonne nouvelle. Je désespérais. J'attendais avec impatience de lire la version finale. Mais contrairement à un livre qui une fois publié n'est plus modifiable, mes billets sont toujours adaptables et remis à jour bien après. 

- Quoi que tu penses, un texte est d'abord littéraire et c'est pourquoi je n'aime pas - à quelques exceptions près - Philippe Roth, Steinbeck, Henry Miller - les écrivains américains qui, dans tous les cas aujourd'hui, sont cinquante à écrire un bouquin qui sort sous le nom d'un seul. Je pense que c'est du commerce et du marketing, pas de la littérature.

- Les écrivains américains ont une technique particulière très pragmatique de conter une histoire. Le suspense n'est jamais loin. Quant aux livres, je dirais "Dis-moi ce que tu lis, je te dirai ce dont tu rêves".

- Ce n'est pas parce que tu as une recette qui t'est propre qu'elle doit être universellement admise. A chacun son espace et sa manière de voir. Les critiques m'aident à faire ce que je désire et à me remettre en question. Dis-moi ce que tu lis et je saurai si tu es éclectique ou enfermé dans tes certitudes. 

- Si on veut avoir un tant soi peu d'originalité à l'écriture, il faut de même accpter l'originalité à la lecture et ne pas rester cloisonné dans des types prédéfinis. La même popote tous les jours aux repas m'indisposerait. Touche-à-tout sans question de recettes universelle ni pour lire ni pour écrire. Ecrire, c'est un sport de combat avec soi-même à se créer des électrochocs en attente d'une réplique de son propre subconscient qui perd ses repères habituels.

- Le fond, c'est la personne sinon on nie la différence. Quant à l'orthographe, cela ajoute de la consistance du fond.

- L'orthographe, de la consistance? Pour qui? Pour des francophones uniquement. Parlons-en de l'orthographe. Avec tout son respect posthume, l'écrivain américain Ambrose Bierce  en disait "L'orthographe est la science qui épelle avec l’œil à la place de l'oreille. Défendue avec plus de chaleur que de lumière par quelques échappés d'asile".

- L'orthographe a des règles.

- Les règles de l'orthographe n'existent que par ses exceptions. Surtout quand on dénigre tout ce qui en anglais. Désolé mais tu vas en recevoir du "franglish" dans quelques réponses qui sortent de mes souvenirs, sans même que je m'en rende compte.  Pas de doute, pour moi, le contenu d'un texte a toujours été plus fringant que le contenant. Cela ne fait pas un pli quand je dis cela. 

- Je répète: le contenant donne l'image au contenu.

- Une image? Et tu viens de dire que tu n'aimes pas les images. Une journaliste disait dans un article que la "communication cherche du contenu" pour ne pas paraître vide de sens et que la forme de l'information ne remplaceront jamais le fond. Pour elle, il y avait la matière de l'information et l'énergie pour l'exprimer. Elle ne parlait pas d'orthographe. 

- Ta journaliste n'en a pas parlé parce que l'orthographe n'était pas un problème pour elle.

- Peut-être. A l'écrit s'ajoute la forme orale. Raconte une histoire passionnante vocalement avec l'expression qu'il faut lui adopter et tu auras encore plus d'auditeurs que de lecteurs d'une info écrite. Ce n'est pas pour rien qu'il y a quelques sites sur Internet qui convertissent automatiquement leurs textes en paroles et que des bouquins sont aujourd'hui parlés et gravés sur DVD avec une musique de fond et une belle voix d'un orateur connu pour le raconter. L'orthographe dans ce cas est passé à la trappe. 

-  Ne mélange pas tes pinceaux. Mets leurs un bémol.

- Un bémol pour les homophones, Bonne idée. Ces mots se prononcent de la même façon ayant un sens, une origine et une orthographe différentes.

Mélanger le fond du travail par de l'inspiration, de l'imagination et qui sait, de la provocation et de l'humour, est-ce que je peux? Pour le lecteur, face à un texte lu ou écouté, c'est avoir une envie de connaître la suite à un chapitre et arrivé à la fin du dernier, être triste de l'avoir atteint. Quels sont les lecteurs qui vont chercher les seules fautes de syntaxe puisqu'ils survolent les textes par le suspense?

- Tu as des exemples?

0.jpg- Pas tout de suite, mais je peux dire ce que je ne lirais pas.

Prenons le Prix Goncourt qui a été attribué à Mathias Enard pour son livre "Boussole". Il raconte l'histoire d'une insomnie d'un jeune musicolologue viennois hanté par ses souvenirs d'Orient.

La critique en disait: "Livre difficile mais somptueux pour qui accepte de perdre pied dans un monde révolu. L'auteur, un Ulysse moderne, donne un hommage à toutes les formes de métissages et d'alliance". Belle mise en bouche?

- Tu l'as lu ou seulement traversé en diagonale?

- Ni l'un ni l'autre. J'ai jeté un coup d’œil rapide. C'est rébarbatif. Ici, c'est difficile par le fond, mais aussi pour sa forme monolithique. J'hésite à dire si cela s'apparente à du lait concentré pour la forme ou du laid condensé pour le fond. Un livre écrit d'un bloc, sans aération dans le texte, presque sans dialogues, cela me fait peur de l'aborder. Les commentaires des lecteurs apportent un reflet assez exact du livre. "Un livre d'une pédanterie incroyable, à lire sans aucun plaisir". Alors si tu crois que j'ai envie d'avaler de la pédanterie, tu rigoles. Tout le contraire du prix Renaudot "D'après une histoire vraie" de Delphine de Vigan, est-il ajouté. 

- Comment choisis-tu tes livres?

- Au hasard d'une rencontre avec une couverture. La lecture du préambule. suivie par une diagonale pour m'imprégner de l'idée générale puis un saut à la conclusion quand il y en a pour en découvrir la finalité qui devrait correspondre et qui m'intéresserait par son originalité.

- Et c'est tout?

- Non, je pousse plus avant dans le détail page par page quand je reste surpris. En fait, je les achète plutôt au kilo. Les livres courts, je les consomme sur place car je ne peux combler ma bibliothèque par des livres que je ne mettrai qu'une heure ou deux pour être lu. Il faut économiser le papier qu'on m'a dit....

- Et c'est tout? 

- Tu ne voudrais pas que je surveille l'orthographe pour pinailler? Tout de même. Ce ne sont plus des bouquins de techniques dans lesquels il fallait vérifier le bien fondé.

- Qu'est-ce que les bouquins techniques t'ont appris?

- Ils m'ont appris à utiliser tous les médias, images, graphiques pour appâter le lecteur et pour résumer les pages de textes d'un coup d’œil. Les caricatures que j'insère dans mes billets en témoignent, dans le même esprit, aujourd'hui. Tu n'es pas sans avoir remarqué que j'ajoute toujours une chanson ou un film en fin de mes billets. 

- Bien sûr que je l'ai remarqué... C'est comme une marque de fabrique.

- Le média du son ajoute une autre touche impossible à insérer dans un livre papier. Trouver parmi les médias ce qui correspond le mieux à un texte, c'est aussi un exercice de recherche, tout aussi intéressant.

- Nous ne sommes pas fait sous le même moule.

- Bien d'accord. Mais, aujourd'hui, il faut utiliser les outils les plus performants et pas se restreindre à ceux de hier pour être apprécié et faire passer un message. Quand n'importe quel système se veut trop formaté voire totalitaire, il faut parfois jouer des coudes comme rebelles ou comme iconoclastes sans être nihiliste mais en conservant ce qui est beau. Même Einstein faisait des erreurs de grammaires et des fautes d'orthographes. Ne me fais pas dire que ses formules mathématiques étaient plus compréhensibles si son orthographe avait été brillante. L'écrivain français, Alain Schifres ajoutait “L'orthographe est le cricket des Français. Le cricket et l'orthographe ont en commun d'être incompréhensibles aux étrangers, sans parler des indigènes.”.

- Belle citation. Il faut choisir les mots au plus juste et augmenter son vocabulaire.  

0.jpg- Absolument. Quand un mot n'est pas dans le langage courant, au besoin le clarifier en donnant un lien vers Internet.

Le sens des mots est très important pour caractériser le fond. Je me souviens du mot "intriquer" que tu avais changé erronément par "imbriquer" puisqu'il s'agissait de l'homme quantique et que dans le monde quantique on parle d'intrication. Le sens des mots et le fond d'un texte, même combat. Enfin presque... 

- Pas de commentaire. Parlons de cet article "Les cinquante bougies pour le Jardin extraordinaire" puisque c'est de lui qu'est né notre conversation.

J'ai regardé l'émission à la télé, je l'ai enregistré et pris des notes au vol en même temps que je me suis torturé l'esprit pour ne pas rester sur ce que tout le monde en disait. Un billet, un peu bonobo, prolo à ses heures en est pourtant sorti.

0.jpg- Moi aussi, en partie seulement et j'ai pensé à toi. J'ai préféré le foot en me disant que, finalement, mon club était à peu près du même niveau. Le match d'hier fut terrible, le public déchaîné et le scénario idéal puisqu'on bat le second à deux minutes de la fin et on reste en course pour le titre. Je n'aime le foot qu'avec de l'enthousiasme derrière. J'adore. Heureusement que j'ai ça, sinon je ne sortirais jamais...

- Tu ne m'en voudras pas trop si je te dis que je n'ai jamais rien compris dans les règles du foot. Une balle qui valse en dehors du terrain, c'est pas un hors-jeu. Une balle qui est parfaitement dans le centre près du goal et c'est du hors-jeu. J'aime les sports plus individualistes. Seuls ou à deux. Quand je parviens à avoir une balle dans les pieds, je la garde et je ne l'envoie pas dans les pieds de quelqu'un d'autre pour qu'il fasse le point. Désolé pour ma prise de risques vis-à-vis de toi. 

- Je devrais joindre une vidéo de Julio Iglésias pour illustrer nos propos à son égard: z'ai pas changé... Plus une photo de Bob Marley avec un pétard à la gueule.

(La musique sort d'un haut-parleurpodcast)

- Bob Marley, pourquoi pas? Mais quand, comme lui, on découvre trois tumeurs au cerveau, une aux poumons et une à l'estomac, ce n'est pas la gloire qui le sauvera. Toujours apprécié par les jeunes et les vieux qui, candides, croient l'être resté. Pour moi, c'est plutôt la conviction par l'humour comme conception de vie personnelle. 

- Candide, c'est moi. Attention à la conviction.

- D'accord, la conviction serait une victoire de con. Ce n'est pas le meilleur mot que j'ai choisi.

Revenons à cet anniversaire et à cet anniversaire du Jardin extraordinaire que tu disais "alambiqué". A y réfléchir, t'as peut-être bien raison.

Il y a du subliminal à parler des animaux et de la nature. Ils ne sont jamais à la fête ceux-la. J'aurais dû me limiter dans le côté cour du jardin.

Mon correcteur orthographique corrige les fautes de frappes mais les mots ne se parlent pas entre eux pour faire attention à la syntaxe. Les mots jouent en "stand alone", chacun d'eux vaquent avec leurs habitudes, sans regarder s'il y a du brouillard sur la ligne entre eux. Mes fautes d'orthographes n'ont pas généré un hurlement ni dans les chaumières ni dans les commentaires.  

"Stand alone"... Merde, encore un mot anglais....

- L'anglais, toujours l'anglais. T'as que cela à la bouche?

- Si tous les Anglophones pouvaient prononcer l'anglais comme ils l'écrivent, ce ne serait pas une langue à coucher dehors... Le vocabulaire est important. Si tu consultes un dictionnaire Harraps, tu verras que son épaisseur n'est pas bien différente de celui du Larousse.

L'anglais n'est pas une langue minimaliste mais elle ne se préoccupe pas ni des formalités ni du formalisme. La langue de Shakespeare est par là, un peu pragmatique et, par là, moins diplomatique. En place d'hésiter entre "tu" et "vous", on dit "you" en mettant tout le monde sur un pied d'égalité sans discrimination. 

- La langue française est belle. Tout simplement.

7.jpg- Bien d'accord. Mais tu ne vas pas me dire que la langue de Molière n'a pas quelques conneries dans sa besace du côté syntaxe?

- Tu en feras, je suis sûr, une montagne pour accoucher d'une souris. 

- Une montagne de précieuses ridicules d'après Molière qui était loin d'être dupe des joyeusetés ampoulées de son époque.

T'as déjà bien regardé les conjugaisons? 

Le subjonctif au présent, à l'imparfait, au "plus que parfait"? Le "surfait", tu les mets où? Dans le musée des désuets empaillés à l'époque où on surfe même sans planche ?

- Le surfait? Je ne te suis pas.

- Pas grave. Si tu ne le sais pas, les Smartphones ont fait perdre jusqu'à la notion de ce qu'est une langue.

0.jpgUne affiche de la pub disait "Surfez moins cher, c'est quand même pour poster des comantères plain de fôtes" avec une orthographe qui manquait un peu d'exactitude. Serait-on à côté de la plaque quelque part?

Je sais, cela vaut tripette mais pour faire la fine bouche, tu repasseras...

Faut-il défendre une langue ou les dialectes?

L'orthographe n'est-elle pas devenue un combat d'arrière-garde?

- Arrière-garde ou non, c'est la langue française qu'il faut défendre, bien sûr.

- Je suis francophile et pas franco-focile. C'est ça la différence. Je ne prends pas les vessies passéistes de l'actualité pour les lanternes de demain. Plus il y a de locuteurs français, mieux je me porte. Mais soyons pluraliste en diversifiant les échanges. Pour qu'une langue puisse subsister dans le temps, il faut lui accorder de la souplesse à lâcher du lest et à trouver les arguments convaincants pour être défendue. Soutenir la langue, c'est par son usage, sinon c'est la croix et la bannière. Je ne déclare pas forfait mais je suis conscient des changements de mentalités. 

Sinon, c'est un combat perdu d'avance car dans la syntaxe du français, il faut bien l'avouer, sa logique est, disons,... "assez disproportionné" si pas incompréhensible. 

- Mais non: c'est le programme électronique qui est inverse à la logique. 

- Oui, la logique c'est un peu un "jeu de l'imitation" comme disait le film qui relatait une partie de la vie de Alan Turing, lui qui inventa la machine pour décrypter les messages allemands pendant la dernière guerre. Rien n'est indéchiffrable, mais il faut percer quelques murailles de la logique pour y arriver. "Parfois c'est justement ceux à qui on ne pense jamais qui font les choses auxquelles personne n'aurait jamais pensé", est-il dit.   

 - Une machine avec des chiffres. 

- Oui... et avec des lettres qui n'ont plus de liens avec les mots. Utiliser la logique, c'est le maître mot. 

- Veux-tu un exemple d'illogisme au sujet du programme électronique?

- Oui. Vas-y, accouche de l'énormité illogique du programme.

- Je veux changer mon mot de passe sur le nouvel Outlook. Il y a 50 infos différentes mais pas: "changer le mot de passe". Gonflé, non ?

- Gonflé? Es-tu sûr que t'as cherché au bon endroit? Que t'as choisi le bon software de email pardon "de logiciel courriel" qui te donnera satisfaction? Que tes spams, pardon que "tes pourriels" quand tu t'y attends le moins, seront éliminés? "Sur Internet, on ne sais pas ce qu'on cherche, mais on trouve tout ce qu'on ne cherche pas", disait Anne Roumanoff.

Sans en faire un sacrificiel, ces emails ne disent pas ce qu'ils font en sous-mains. Dis-toi que ce qui est gratuit, cache toujours quelque chose pour se faire payer autrement.

- C'est ça ce que cache le numérique? Des voleurs? 

- Parfois, oui, désolé. Tu ne t'es jamais posé la question de savoir pourquoi les communications sont lentes?

- Tu m'as appris que c'était la bande passante qui était surchargée. 

- Pas seulement. Ce n'est pas les machines qui sont trop lentes, non plus. Ce sont tous les programmes qui fricotent en arrière plan à bouffer ton temps d'accès après avoir été fliqué. Un Américain m'avait dit un jour dans sa langue "Même si tu doubles ou triples la vitesse de ta bécane, les choses te sembleront aller à la même vitesse". Il avait raison.

- Des Américains ne m'en parle pas.

- Ok, Revenons à la syntaxe du français, les participes passés ont le pompon dans les nuances vert-de-gris. 

- Pas du tout, les participes passés sont très logiques. "Être" s'accorde avec le sujet, "avoir" avec le complément direct s'il précède. "Ils ont aimé et les choses qu'ils ont aimées". C'est simple comme bonjour!!!

0.jpg- Tellement simple? Cela passe par dix chausse- trappes d'exceptions en copinage avec les auxiliaires "être" et "avoir" ou sans auxiliaire, devant ou derrière l'infinitif, avec un verbe pronominal ou impersonnel. T'appelle ça simple? Faudra un ordi analogique pour en comprendre les raisons. 

Non, tu laisses la simplicité au vestiaire parmi les vêtements poussiéreux.

- Grévisse est là pour te l'expliquer dans le détail. 

- Grévisse? Il n'a même pas connu Internet et son évolution... Là, tu charries graves. 

(La vidéo des dix fautes classiques vient à l'écran:

Pour les nuls comme moi, les exceptions qui confirment les règles se mélangent les pinceaux parmi les tops de l'illogisme. 

En anglais, les pluriels sont prononcés. En français, dans une conversation, le pluriel est aux oubliettes.

Quant aux bijoux sur tes genoux dans les cailloux, cela frise l'indécence...

(La musique sort d'un haut-parleur podcast)

Cela me rappelle une histoire.

0.jpgDans le Thalys qui descend vers la France trois personnes se partagent un compartiment sans se parler. Le Belge demande:- Où allez-vous? - Je vais à Paris, avec deux "s", répond le premier, avec le col de cravate prêt à éclater. - Moi, je vais à Bordeaux, avec deux "x" et vous? surenchérit le second.

Après réflexion, le Belge répond cul sec: 

- Ben, moi je vais pas en Syrie, mais seulement à Macon avec deux "con". 
 
- Bonne blague. J'admets. Mes tes pluriels, tu les oublies
 
- Ce putain de pluriel, je l'oublie ou je l'ajoute quand il ne le faut pas pour en faire un compte rond. Quand j'écris "mon épouses" avec un "s", ce n'est pas parce que j'ai un harem, mais parce que je garde l'idée que Mieke me dit en permanence qu'elle fait le travail de plusieurs femmes.

Quant à l'hermaphrodisme du mot "amour" au singulier, masculin et au pluriel, féminin, je me demande si personne n'a pensé à le rendre neutre, tiens comme en flamand?

(Musique qui sort du haut-parleur: podcast

- Tes accents manquent aussi. 

- En français, on batifole dans les nuances avec accent aigu ou graves, "événement" ou "évènement", ce ne serait pas kif-kif en fonction de son entourage.

Alors que l'anglais, je rappelle, n'a pas d'accents si ce n'est toniques..  

Se demander pourquoi, c'est avaler des couleuvres par le nez.

- Les virgules sont pour toi, un autre pêcher mignon?

- La ponctuation, à quoi sert-elle? Elle est surtout là pour accorder une pause pour permettre de souffler à l'orateur et pas pour torturer comme Monsieur Jourdain dans le "Bourgeois Gentilhomme" pour trouver le bonne formule dans la phrase "Belle Marquise, vos beaux yeux me font mourir d’amour".

En y mettant des virgules à la mauvaise place, on mettrait Paris en bouteille..

Non vraiment, le français est tellement simple que les flamands n'aiment plus l'apprendre et préfèrent apprendre l'anglais....!!!

- Rien à voir !

- Et la somme des bizarreries du français? Qu'en dis-tu? Circulez, il n'y a rien à voir?

0.jpg- Au lieu de te polariser sur les bizarreries, tu devrais voir où est la logique des choses simples. Tu es rébarbatif au phrasé comme je le suis au langage binaire. 

- Être rébarbatif aux choses simples, moi? Alors que toi, tu est allergique au langage binaire et à l'anglais en même temps. Autour des bits 0 et le 1, c'est en anglais, désolé de te l'apprendre. Tu vas en avoir une indigestion. Faudra que tu prennes de l'Alkacelser ou une fameuse dose d'antihistaminique.

- Vas pour l'indigestion.

- Les Français ont été obligés par la loi Toubon de traduire les mots anglais dans les logiciels. Il mérite bien son nom comme "tout bon". On ne comprenait plus rien aux logiciels si on les choisissait la version française.

Les expressions "idiomatiques" ou carrément "idiotes" si pas absurdes, détournées de leur sens commun existent dans toutes les langues. En français mais certaines sont plus difficiles à digérer par son côté absurde. 

Entre "Se mettre au diapason" ou "to get in tune", il faut choisir. Même quand "it's raining cats and dogs" et qu'"il pleut des cordes" en même temps. 

- Où est le rapport ? Écris-tu en anglais ? 

- Bien sûr. Je l'ai fait pendant plus que 30 ans. Parlé et écrit. Mais j'ai tourné cette page pour me risquer en français. 

Quant à l’espéranto, tu devrais comprendre sa formation pour le "fun", c'est pas mal foutu. J'ai appris sa structure et sa grammaire.

- Écris-tu en espéranto ?

- Non. J'en ai appris la syntaxe. Langue artificielle, d'accord, mais diablement bien foutue. Au moins, il y a une logique de construction et quelques règles qui s'apprennent très vite sans exceptions notables. Je n'ai jamais pu l'utiliser dans la pratique puisque en Belgique, c'est l'anglais qui joue ce rôle d'intégrateur de langues.

- Mais ce n'est pas un langage universel. 

- Si. Son inventeur, Zamenhof, a voulu intégrer plusieurs langues indo-européennes. Il a voulu ainsi créer une langue internationale comme pont entre les cultures sans être une langue officielle d'un Etat. Et c'est vrai, elle ne nécessite un court apprentissage pour couvrir une grammaire de seize principes. Dans le monde, 120 pays ont des locuteurs en espéranto.

- Tu n'aimes que les facilités. 

- J'ai toujours recherché les facilités et pas les difficultés pour se tordre les méninges dans la forme. Les fonds sont déjà suffisamment difficiles à gérer sans la forme.  

- Lu chez un correcteur: "l'orthographe déficiente est la preuve ultime qu'un écrit n'a pas été assez relu".

- Encore un illuminé qui croit que l'on ne relit pas des dizaines de fois un texte rien que pour contrôler son contenu en oubliant son enjoliveur de contenant.

- Ce n'est pas en disant que pour moi, le PC est ... que je dis quelque chose d'objectif. En revanche, dire que l'orthographe n'a pas d'importance est subjectif et hors de propos, car il s'agit d'une vérité universelle.

- Pour toi, un PC c'est une machine à écrire. Mais, c'est tellement plus. Le portable n'est pas plus un appareil pour téléphoner, c'est aussi pour écouter du son, voir des images et du cinéma. Il faut vivre avec son temps, cher Fernand. 

- Ici, on roule à droite et personne n'a à dire: oui mais ce serait plus logique de rouler à gauche, vous êtes tous cons de ne pas faire comme moi.

- Et tu ne roules jamais au milieu sans dépasser la ligne blanche? Il n'y a rien d'objectif, non plus. Les vérités universelles n'ont rien d'immuables. 

Décidément, tu ne veux pas comprendre...

0.jpg- Mais si, mais plus je comprends, plus je fais des fautes d'orthographes à chercher la meilleure formule pour t'apporter des phrases de fond qui tiennent la route.

Cette cédille aurait-elle, pour moi, un effet papillon dans le fond de la phrase ou de l'histoire?

- Dans le fond de l'histoire.

- Avec une logique, la plus amène pour plaire à celui qui ne le parle pas et voudrait pourtant l'apprendre, c'est cela qui est important pour créer de nouveaux locuteurs et qu'ainsi une langue ne meure pas. Sans cela, j'en doute.

- La langue française a une culture qui l'accompagne.

- Les langues sont des outils de communication qui utilisent la culture comme musique de fond et l'orthographe n'est qu'une technique contraignante de la pratiquer comme la portée des notes de musique. Les sons eux, n'en ont rien à cirer. Ils existent même sans la portée. Il n'est pas besoin de connaître le solfège pour gratter sur un guitare. 

Tu écris en français, adapte-toi au français et ne réponds pas qu'il y a d'autres langues plus ceci ou moins cela..Chacun tire d'un PC ce qu'il veut. Mais l'orthographe a des règles !!!!  

- Et chacun tire d'une langue ce qu'il veut en fonction de son usage réel sur le terrain et pas de son usage potentiel. Comme en tout, une langue, un PC doit être utilisé en permanence sinon l'oubli s'installe très vite. Comme tu dis, il faut avoir des contacts en observant quelques règles pour être compris. Tu confirmes qu'une langue est un moyen de communication pour obtenir des contacts. Une seule langue, toute belle soit-elle, ne suffit plus.

- Quant aux langues, j'en parle plus que toi mais ne l'ai jamais mis en avant parce que je n'y vois qu'un moyen de communication qui permet d'avoir des contacts. De par mes séjours dans le monde, j'ai constaté qu'il n'y a que les anglophones pour se croire supérieurs aux autres au point de ne même pas comprendre l'éventualité que ces derniers ne parlent pas sa langue.

- La langue, un moyen de communication pour avoir des contacts? Pourquoi pas communiquer par signes. Pas de fautes d'orthographe, alors. Communiquer se fait de tellement de manières. Je préfère de loin baragouiner plusieurs langues que de m'incruster dans une seule à en devenir expert linguiste.

- Puisque l'anglais est souvent la langue de transit, choisirais-tu l'anglais?

- Cela dépend des situations. Mon anglais est usuel et correspond à la fonction que j'occupais. Que l'on appelle cela "globish" m’indiffère si je comprends et si je suis compris.

- Donc c'est en français que tu préfères communiquer.

- Bien entendu, c'est ma langue maternelle. Au peut être amoureux d'une langue, de ses mots sans apprécier son orthographe. Au siècle de Voltaire, le français était considéré comme la langue de la diplomatie, parlée en Europe de la France à la Russie et à la Turquie. Le problème c'est qu'elle n'a pas saisi l'opportunité du changement qui s'agençait dans le commerce et l'économie très pragmatiques. Elle s'est fait distancer. La langue anglaise a gagné une bataille par cette voie. Ne lui laissons pas gagner la guerre par notre rigidité.

Aux dernières nouvelles, les Belges sont, descendus au 17ème rangs parmi les bons locuteurs de la langue anglaise après avoir été au 9ème rang. Ce n'est pas nécessairement une bonne nouvelle malgré ton aversion.

- C'est de la subjectivité. J'ai horreur de ce genre de cons anglais. Non pas parce qu'ils sont cons, mais que j'estime qu'ils sont peu respectueux de l'autre. Les Américains, c'est encore pire.

0.jpg- Les Américains ont compris que pour régner sur le monde par leur marotte du commerce, il fallait propager leur langue sur tous les médias disponibles, réels ou virtuels jusqu'à étouffer les autres.

Ne laissons pas gagner la guerre par nos absolutismes intégristes. 

- Personne ne m'est supérieur, personne ne m'est inférieur. Ce n'est pas parce que tu es con que tu m'es inférieur. La grosse différence entre toi et moi, c'est que tu apprécies la force et moi la faiblesse.

3.jpg- Alors, "résiste", mais accepte de frapper du marteau sans colère sur la bonne enclume en comprenant d'où on vient et où on va.

Que la force soit avec toi puisque "Star Wars" réapparaît sur nos écrans pour la promotion de "Réveil de la force". 

Puisque tu apprécies la faiblesse, je saute sur l'occasion pour te demander de l'indulgence sans compassion pour mon orthographe et pense à te remettre sur la voie de la modernité de ton côté.

Je promets que les erreurs que tu me signales, je ferai toujours amende honorable en les corrigeant sans honte et finir par dire un "merci" franc et direct en appréciant son travail dans un esprit d'équipe.

 
(Mieke ressort de sa cuisine et intervient). 
 
- Fernand, tes valeurs ne sont pas celles de Pol. Je comprends qu'il ne veut pas te blesser. Pol apprécie ton aide à sa juste valeur. Il m'en a parlé. 
 
- Bien d'accord avec toi, Mieke. Cela ne veut pas dire que je ne peux pas critiquer de manière constructive certaines lourdeurs.
J'ai toujours appliqué le principe d'essais et d'erreurs utilisé dans les technologies, ce qui oblige parfois à revenir à l'étape précédente quand ce n'est pas productif d'un résultat probant. Les apprentis sorciers bouleverse toujours les habitudes. Il suffit de les arrêter quand ils n'ont pas la logique avec eux. 
 
- C'est idiot dans le cas de l'orthographe. Il n'y a pas d'apprentis sorciers.
 
0.jpg- C'est peut-être aussi ce qui manque. Mais, j'ai tort puisque je suis con de te tenir tête contre vents et marrées à vouloir quelque chose qui tienne mieux la route. 
Sur Internet, je n'invente rien en disant que l'orthographe n'est plus du tout suivi comme indispensable pour faire passer des messages.

Nous traînons trop souvent des boulets attachés à nos basques sans nous en rendre compte.
Combien d'années sont nécessaires aux jeunes pour apprendre les usages du français dès l'école primaire?
 
- Plusieurs, c'est vrai.

0.jpg- Et qu'en reste-t-il? La culture c'est ce qui reste quand on a tout oublié, c'est à dire de l'usage qu'on en fait. 

Tout devient de plus en plus complexe pour les jeunes.

C'est pour cela que l'intégrisme, la radicalité et la pureté, laissons cela aux plus tordus de l'EI qui veulent revenir à l'origine du temps. 

(La musique de "Complexity" de "Eagles Of Death Metal" sort d'un haut-parleur.podcast)

Le numérique a pris les commandes. Le retour au futur analogique, cela se gagne ou se perd en fonction de la simplicité et du plaisir qu'on y trouve.

- Tu fais des amalgames douteux avec les terroristes.

- Je sais. Eux apprennent tout par cœur. Ils ne peuvent ni critiquer ni oser chercher pourquoi le soleil luit ou pourquoi il pleut. De la controverse naît l'électricité et de celle-ci jaillit la lumière.  

- Tu as récrit être opportuniste.

- Oui. Opportuniste, pas avec le sens péjoratif du mot mais pour sauter sur tout ce qui peut m'intéresser en pluraliste de fonds, des formes et pas d'une seule forme. Par réaction en chaîne, peut-être, y aura-t-il d'autres, intéressés dans les mêmes sujets.

- Et une bonne orthographe va t'y aider.

- Quand il s'agit de se vendre en séparant le bon grain de l'ivraie, je demanderai toujours de contrôler à un spécialiste "syntaxiquement" et "conceptuellement" pour rester conforme aux normes établies. Mais, sur Internet, cela compte souvent pour du beurre. Les lecteurs pour la plupart, s'en foutent royalement.

J'aime les défis, mais je ne suis pas masochiste, à aimer la difficulté pour la difficulté.

Oui, j'ai tort, et alors? L'autodérision est la sagesse des gens conscients de leurs erreurs. Dès lors, la susceptibilité de l’huître qui se referme dès qu'on la touche, je ne connais pas. 

Ce sont les idées qui comptent et pas les règles immuables pour les exprimer.

(Mieke revient). 

4.jpg- Tout évolue, Fernand. Je le vois tous les jours quand je fais mes courses.

- Oui et tout s'en va, Mieke. Une manière de voir cette évolution quand on en a peur.

Même chose avec la langue de Molière. Les langues sont dépendantes de leurs utilisateurs et pas des linguistes cachés derrière leurs comptoirs de réflexions. Je demande de la souplesse, c'est tout. En 1990, les linguistes ont commencé par les accents circonflexes, mais il y a tellement de choses à faire. Comprends-tu?

- Et bien moi pas puisque je suis incapable de comprendre et que tu as raison sur tout, envers et contre tout. Salut!

- "Salut" Tires-tu ton épingle du jeu? Tu n'as jamais eu envie de jouer l'avocat des causes perdues en bravant la bonne conscience. Rebelles, osons remonter les flux de la bien-pensance trop bien accrochée aux habitudes. 

Aurait-on un choc de compétences entre nous. Faut parfois se lâcher la grappe, Fernand, sans avoir les dents qui rayent le parquet. Tu es un monstre sacré de la lettre et moi du chiffre. Et ça, nul ne peut le changer.

(musique qui sort du haut-parleur: podcast

"Le choc des compétences". Sous-entendu: je les ai, pas toi. Et tu te parles du mot rebelle et.... et ...  tu t'obstines à la dénigrer. Tu veux le dernier mot, tu l'auras... Je fais grève de toute relation.

(La porte claque et Fernand sort de scènePol reste seul. Son épouse, surprise, Mieke réapparaît)

- Tu as vraiment mis Fernand en colère...

- Entre nous, je l'avais piégé. Il faut parfois prêcher le faux pour obtenir le vrai. N'est-ce pas normal d'avoir des compétences dans une chose et pas dans une autre? 

Fernand est aux antipodes avec son côté littéraire.

- Je peux parfaitement le comprendre. Nous n'avons pas les mêmes antécédents. Fonctionnerait-il uniquement avec des lettres sans ajouter de chiffres? Cela m'étonnerait. J'avais encore tellement de choses à lui dire dans mon propre pré carré sans levée de bouclier. Il fallait seulement remettre des pendules trop rigoristes à l'heure. Quand je lis un texte, je le survole pour bien le comprendre sans y chercher des fautes d'orthographe. Bernard Pivot disait "Un bon livre est un livre qui fait oublier au lecteur qu'il est en train de lire". Lire, c'est en partie vivre le récit ou le billet de l'auteur en décalage pour en comprendre le sens. Cela ne semble pas être le cas pour Fernand.   

- Tu devrais retourner à l'école et retrouver ton prof de français pour lui en parler.

- J'aimerais. Lui avait testé le fond des mers pour estimer mes qualités grammaticales et rédactionnelles. Ce sketch serait un peu ma revanche après un demi-siècle. Qu'en dirait-il s'il était encore de ce monde?

- Tu es passé à d'autres caps, heureusement. 

- Il faut passer au delà de nos différences. Je lui ferais un pied de grue à huis clos, plus tard. On jouera aux Chiffres et aux Lettres, ensemble. Chacun son truc en poils ou à plumes pour se chatouiller les narines sans atteindre le dernier carat à parler pour avoir raison.

- Des carats, je préfère les avoir au doigt sans la paire de manches. Ce que je sais du numérique, c'est que c'est un arbre qui cache la forêt après être passé par le trou de la serrure.

- (Sourire) Ouais. Belle image. Les débuts du numérique se sont passés à l'armée, dans les universités et dans les entreprises. Aujourd'hui, le numérique touche tous les domaines de production, du loisir et de la vie de tous.... La littérature ne peut pas se targuer de passer toutes les frontières. Cela veut dire que même les adversaires les plus farouches du numérique devront prendre le temps de bouquiner pour combler leurs lacunes et éviter de se faire emporter par les nouvelles générations qui, elles, s'y sont plongés dès la naissance comme Obelix dans la potion magique.

- N'y-a-t-il pas des liens entre ce qui est littéraire et numérique et donc des liens entre lui et toi?

- Si, bien sur. On parle de langue et de langage. Tous deux permettent la communication. Une langue est un système de signes linguistiques, vocaux, graphiques ou gestuels, doté d'une syntaxe. Un langage informatique est un moyen de communication doté d'une sémantique pour exploiter des informations. La nuance est subtile.

- D'accord, mais dans la pratique?

- Je lui ai parlé de l'espéranto avec son eo. Quand son inventeur, Zamenhof, a créé une langue agglutinante où les mots se combinent à partir d'un nombre limité de racines lexicales et d’affixes pour former un vocabulaire riche, précis et extensible.

Il y a une correspondance d'idées avec le langage objet informatique qui utilise des fonctionnalités des objets considérés comme des racines non modifiables sur lesquelles sont encapsulés des paramètres pour créé d'autres fonctions. 

- Fernand, je me souviens, disait qu'il n'a jamais voulu être chef et qu'il faisait ce qu'il voulait au boulot.

- Oui, cela m'avait beaucoup frappé. Un esprit fonctionnaire, un peu râpé. Sa passion exclusive pour le foot ne m'a pas échappé aussi. Tu te souviens de l'humour incontrôlable de Arnaud Tsamere et de Ben le dimanche 8 novembre? Il osait dire pour l'anniversaire des 40 ans de Stade2 que le football serait bientôt remplacé par du "troudeball" avec des "troudeballeurs" sur le terrain et des "trouducs" dans les gradins des spectateurs. Un humour au nième degré. Tous en ont ri.

- Oui, c'était à se tordre de rire à voir leur tête. 

- Ah, Fernand lui qui s'accroche à des règles de l'orthographe, s'il avait connu les remises en chantier permanente dans le traitement de l'information, il n'aurait pas supporté. 

- Que veux-tu dire? Il utilise le numérique, non?

- Fernand a pris ce train-là en marche en apprenant sur le tas. Un professionnel est obligé de se remettre en question en permanence en suivant des cours. Du vrai terrain mouvant, le numérique. Souvent, dès que je sortais du cours d'un nouveau machin, il était déjà obsolète. Je me retrouvais comme une souris qui, pourtant inventive, ne retrouverait plus le bon trou pour s'échapper des griffes du chat. La difficulté en numérique, ce n'est pas la syntaxe. Sa vérification, c'est le rôle du compilateur ou d'un interprétateur. C'est après que venaient les grandes manœuvres pour trouver la bonne sortie du labyrinthe de boucles.

- Tu devais saisir la proie avec l'ombre comprise sans discuter.

- C'est ça. C'était devoir regarder vers la nouveauté ou prendre la porte.

- Mais on n'a pas vendu cela ainsi au consommateurs.

- Non, c'est par le "Plug and Play" du marketing qui mentait comme un arracheur de dents jusqu'à ce que les carottes étaient cuites dans la casserole des consommateurs entre les légumes avariés. Les informaticiens descendaient dans l'arène pour tremper dans le cambouis. Mais, il fallait sauver les apparences. Couper les cheveux en quatre en arrondissant les angles sans, pour autant, noyer le poisson.

- C'était hier. Tu es à la maison et je connais tes déviances "numériques".

- Aujourd'hui, je prends une revanche, je travaille au doigt et à l’œil sans ruer dans les brancards sans me faire porter pâle.  

- Ce numérique est un système miraculeux auquel je ne touche pas.

- Tu as peut-être raison. Enfin, j'espère que tu aies raison. Simple en apparence avec une base dont les règles sont là pour être transgressées et réinventées. 

- Tu n'aimais pas les règles?

- Je privilégiais les règles qui serviraient le plus longtemps. Il fallait un esprit numérique. Danser la Java, Fernand n'a pas connu. Un logiciel beaucoup utilisé aujourd'hui. 

- Tu ne parviendras jamais à le convaincre.

- Je n'étais pas là pour le faire ou vanter le numérique mais pour lui expliquer qu'avoir de l'humour et de la persévérance dans le domaine, il en fallait aussi et pas qu'un peu. Maîtriser les nombres et les faire passer en machine, ce n'était pas de la petite bière. S'il en veut plus, il n'a qu'à lire "La gouvernance par les nombres". Il sera plus que servi. La pub d'une banque dit "L'avenir est au contenu". Elle ne parle absolument pas de contenant. 

- Je sais, je t'ai vu travailler bien en dehors des heures de services sans pouvoir te déranger. 

- Faire parler les chiffres avec des statistiques, c'était le plus comique. On explique tout et son contraire avec elles. Quand les chiffres deviennent des nombres, on commence par des stupidités. Quand les nombres deviennent des montants, cela devient de la pure propagande.

- Fernand n'entre pas dans ce jeu-là. En a-t-il compulsé des statistiques?

- Peut-être. Il y en a partout. L'idée d'en faire est excellente, mais leur construction l'est un peu moins. Quand elles font partie d'une idéologie, cela peut devenir un jeu de massacre.

- Fernand fait partie d'une autre philosophie idéologique littéraire.

- Avec le respect de la forme, j'ai compris. Mais c'est ce que j'appellerais du "nice to have". 

- Depuis dix ans, tu es passé à autre chose.

- Oui. Un passage sans filets et sans bouée de secours. Passer du numérique à l’analogique, comme je l'ai fait, c’est nager entre deux eaux et parfois à contre-courant. Oui, j'écris comme je programmais comme l'avait remarqué un copain. C'est incontestable avec une structure bien établie mais sans rigidité.

- Pourtant, comme il disait, tu as encore beaucoup de beaux restes de cette époque. 

- Tu sais on ne se refait pas, c'est comme la grippe, ça s'en va et ça revient en traître. J'espère ne pas être trop contagieux. Tu te souviens de la semaine en nuances vert de gris, tout y était dit au sujet du management à la petite semaine.

Musique "Walk on"..

(Le clip  de "Walk on" de U2 passe sur l'écran)

- J'ai eu l'impression que vous jouiez au chat et à la souris dans une lutte avec l'ancien et le nouveau testament sous le bras.

- De la difficulté de l'orthographe française, il n'en est pas fautif. Il a été son bouc émissaire. Si j'ai besoin d'une bible de l'orthographe, lui, ce serait plutôt d'une bible des photos numériques. 

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S'il savait que si j'avais été perfectionniste avec chacun des langages que j'ai dû utiliser, je serais resté très vite largué ou viré dans une chaise longue. 

Mais, les priorités ont changé à synchroniser avec l'âge, à rester agile mais en plus fragile.0.jpg

- Vous avez, tous deux, le même âge.

- Oui, mais pas le même passé. Fernand s'était braqué sans essayer de comprendre l'autre face. Avec un "âgecannonix épanouix", comme dirait Obelix, en étant des "has been" comme diraient les"rosbifs", tout s’encroûte sans progrès.

Même James Bond en la personne de Daniel Craig qui a combattu le Chiffre dans Casino Royal, dit que c'est son dernier.

Un extrait du film apparaît sur l'écran:

- Quelle question voudrais-tu lui poser pour mieux le comprendre?

- Une question cruciale: Pourquoi il est indifférent aux images qui ont le vent en poupe aujourd'hui alors que l'orthographe prend l'eau de toute part sur les réseaux sociaux? 

Le numérique est un paradigme en lui-même. Ce paradigme n'est encore arrivé qu'à l'orée du bois. L'imprimante 3D va encore radicalement changer le futur. L'art et le numérique ont aussi un objectif de modernité en commun. Le dernier festival du Kikk le prouvait.   

Mais, il n'y a aucun système qui gagne ou qui perd à tous les coups.

Celui qui s'adapte le mieux à son environnement et à son temps, gagne toujours la montre en or en finale.

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- Je ne connais pas assez Fernand pour dire s'il s'est adapté.

- Ce qui est sûr, c'est que les nouvelles générations devront veiller au grain pour trouver la meilleure réponse.

L'année prochaine, le poème "Liberté" de Paul Eluard deviendra " le nouvel hymne des Enfoirés", mis en musique.

La liberté en restant "cool".Tout un programme.

En 2015, l’hymne des Enfoirés, «Toute la vie» de Jean-Jacques Goldman avait créé la polémique entre les jeunes et leurs aînés.

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Entre un professeur de lettres, têtu et un professeur de numérique qui ne l'est pas moins, rien n'est garanti. 

L'intégrisme et le purisme commence par des banalités et le purisme de la forme finit toujours par maquiller les vérités du fond.

(C'est alors qu"à l'entrée des coulisses, Fernand réapparaît.)

- T'as pas fini de déconner? J'ai écouté tout ce que t'as dit dans les coulisses. 

- Tiens, de retour? La grève est finie? T'as viré ta cuti après avoir posé ton lapin? C'était une tempête dans un verre d'eau, non? Je ne t'ai pas coiffé au poteau. Je n'ai essayé de prendre la poudre d'escampette.

- T'utilises toutes les expressions du dictionnaire en série. T'es con ou quoi? 

0.jpg- Ouais. Con, je suis et reste. J'aime l'autodérision. Si je sors ces expressions, c'est qu'ils sont usés jusqu'à la corde comme des trucs que l'on exprime par habitude sans plus savoir ce qu'ils veulent dire.

Rassemblées par Stéphane De Groot dans un livre "Le livre de la jongle" de manière rigolote, si tu veux le savoir. Si tu ne rigoles pas quand tu te brûles, changeons-les, ces expressions typiquement françaises par des "bien de chez nous", des bruxelloises pour amuser la Galerie de la Reine. 

En stoemelings, tu écoutais et moi en mêle-tout, dikke-kop et schieve architek, je me mettais mon doigt dans l’œil pour meubler ton absence avec Mieke qui n'en avait rien à cirer de mes chiffres et de mes nombres. Pol et Mieke connaissent les polémiques.

Mercredi, Thomas Gunzig, disait aimer les timbres....podcastC'est bête d'aimer les timbres, non... C'est tout aussi bête de penser avoir sa tête sur un timbre.  

Tu sais, je deviens ombudsman avec l'âge.

- Moi, je suis modérateur.

- Ouais, enfin tu le crois. Etre ombudsman, c'est devoir trancher le nœud Gordien entre deux interlocuteurs qui croient avoir raison chacun de leur côté et trouver le bon compromis dans les formes avec les arguments adéquats sans prendre parti ni pour l'un ni pour l'autre.  

Sans être la mer à boire, si tu veux essayer, il faudra plus d'une Blanche, Monsieur La Lettre. 

Une trappiste et une Mort subite en guise de réconciliation? 

La semaine dernière, le Grand Jojoétait à la fête avec ses 80 ans qui approchent. 

Il pourrait nous faire une chanson en mélangeant français, flamand et brusseleir avec une construction totalement différente et originale. 

Aurais-tu autre chose à déclarer?

- Non, plus rien. J'ajoute tes conneries sur ton ardoise. 

- J'espèce que tu y mettras la pédale douce sans prendre la mouche. Je n'aime pas tomber dans les chiffres négatifs. Notre confrontation d'opinons valait bien un sketch à casser la croûte ? 

Musique. Une couche de logique informatique ...

(Au moment où le rideau commence doucement à tomber, on entend "Si la photo est bonne" qui sort du haut parleur :)



....tandis que d'autres paroles apparaissent à l'écran:

Si la logique est bonne,
Plus d'instructions en colonnes,
Y a le programmeur du jour,
Qui a une petite fougue en retour,
Dans la rubrique "services",
C'est pas l'assassin de service,
Avec son code pas l'air méchant,
Qui a plutôt l'air intéressant,
Coupable ou non coupable,
S'il doit le mettre sur table,
Que j'aimerais qu'il tienne,
Un raisonnement de sa chienne,

Si la logique est bonne,
Elle est bien sûr pas conne,
N'a pas plus l'air de spaghettis,
Qu'avec des fils sans bigoudis,
Ce coding de potence,
Pas sorti de l'enfance,
Va faire sa dernière chimère,
Pour n'avoir pas trouvé la paire,
Bref, des instructions malheureuses,
Qui faisaient des boucles trop généreuses,

Moi qui suis ancien un peu chiant,
Avec une expérience d'autant,
De voir tomber des têtes,
A la fin, ça m'embête,
Et mon chef, le Président,
Qui m'aimait bien, qui surveillait tant,
Quand j'ai des idées qui puaient le rance,
Je ne tripotais pas avec la chance,

Si la logique est bonne,
Qu'on m'amène ce jeune homme,
Ce programmeur, qui sait tout dire,
Ce rêveur au doux sourire,
Ce grand gars aux codes tendres,
Qu'on n'a pas pu reprendre,
Je sens que je vais le séduire,
Sur le chemin pour réfléchir,
Sans syntaxe en transe,
Contre ses folles espérances,
Que la théorie fasse le premier geste,
Que la compilateur fasse le reste,
Surtout qu'il soit solidaire,
Et pas tout à fait primaire,
A l'image de son charisme,
Qu'il ressemble, sans schisme,
Avec ses belles prétentions,
Pour lui accorder mon pardon,

Qu'on m'amène ce jeune homme,
Si la logique est bonne,
Si sa logique est bonne...

 

Acting: Sapanhine et L'enfoiré

 

Maintenant: deux sketchs des vrais Chevaliers du Fiel

 

 

Mise à jour 11 janvier 2015: L'internet des objets a eu le vent en poupe au salon de Las Vegaspodcast 

 

 

Une rétro enchanteresse?

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L'année 2015 s'achève. Par certains aspects, elle me semble dans les tops des plus merdiques. Alors si on en faisait une rétro de cette 2015ème année de notre ère endiablée?

entreprise"Un automne enchanteur" disait la pub d'un magasin que je ne nommerai pas. 

Elle montrait une belle blonde avec des papillons qui virevoltaient autour d'elle.

Or, l'année 2015 avait commencé presque de la même manière qu'elle a terminé par des drames, des attentats et dans les deux cas à Paris:podcast

Après ceux de l'automne, pendant cinq jours de cet automne, nous avons perdu confiance et vécu à Bruxelles, au niveau maximum de risque "4", comme obligation de l'OCAM.

L'OCAM, personne ne savait vraiment ce que c'était auparavant. 

Maintenant on sait que c'est comme une agence de cotation qui fait la pluie et le beau temps, sensée nous prémunir contre les risques de ruines intégrales.

De ces jours-là, je me souviendrai du calme dans les rues de la ville.

Etre à la campagne en pleine ville avec pour seule compensation les petits moineaux sautillant, chantant et des chiens qui tiraient leur maître à l'extérieur, pour se dégager la vessie.entreprise 

On tentait de conclure que la sécurité n'avait pas de prix et que cette présence militaire insolite rassurait les rares passants qui avaient encore un tantinet le goût du risque pour défier:  

  • L’intensification de l’insécurité économique
  • L’opposition à l’immigration
  • La crainte du terrorisme
  • Le déclin des média traditionnels.

N’importe quoi pouvait être étiqueté comme “dangereux” dans un contexte de crise économique, sociale, et d’insécurité physique. 

Le radicalisme était partout comme si les gens voulaient se raccrocher à ce qui leur restait en mémoire et dans leurs habitudes.

Les extrémismes devaient prospérer pour faire front aux complexités de notre monde. 

Des crashs dans le ciel, des crashs sur terre, des crashs psychologiques en burnout ou en boreout, ont été du parcours de cette année 2015.

Le mal de vivre de certains jeunes faisait qu'ils se réfugièrent dans une vision d'un monde "d'après la vie sur terre" en évitant de chercher celle du "pendant la vie".

Oui, le monde tournait mal.

Il fallait vraiment se gratter le bourricot pour y trouver de l'humour entre les plis, mais certains ont tout de même essayé de sourire avec les cafés bien serrés dans les dents. Je ne les en remercierai jamais assez. 

S'il faut faire une rétrospective, pourquoi ne pas commencer par la mienne sur cette antenne qui en 2015, fêtait son dixième anniversaire.

L'année commençait par un billet à la recherche d'un "bonheur à multiples facettes".

A peine publiée, cela sentait déjà le roussi avec les envoyés spéciaux de Daech qui voulaient laver plus blanc que blanc.

Ensuite, tout le monde devint "Charlie" dans un "tremblement de l'esprit" tandis que subrepticement, alors qu'on ne l'attendait plus, la "culture était remise à l'honneur à Mons et merveilles".

Croire, c'est toujours renoncer quelque part à être soi.

Le mythe d'un passé bruxellois resurgissait dans un carnaval à contre-courant

Des stratégies du maillon faible avec le Grexit en plat de résistance dans lequel la théorie du complot et les "faustérités" n'étaient pas absentes.

Était-ce un mal nécessaire à en arriver à une addiction sur un passé de morne plaine de Waterloo? 

Non, il fallait surfer sur la vague, fallait oser les autres, quitte à changer tout, avec opportunisme ou avec une naïveté picturale. 

Pour se rassurer ou non, consulter les extrasystoles de la Bourse du coin de l’œil en évitant les marées trop fortes avec des taux d'intérêts qui hésitaient à reprendre le chemin de la hausse. 

Quand croyances et habitudes partent et reviennent, rien n'est garanti sur facture.

Mais, tant qu'on a la santé, tout va, surtout quand il y a parfois une signature qui sauve tout dans une lapalissade des les cinq minutes qui dit qu'avant de mourir, on vit encore.

Mon expérience dans le numérique était confrontée dans cette semaine numérique philosophique. Cela m'avait donné certains indices de ce qui faisait déraper certains jeunes. Cela paraissait amusant sous forme sexy de Facebook mais cela ne l'était pas dès qu'ils voulaient monter vraiment sur ce train qui roulait déjà à trop grande vitesse pour eux. 

Les seniors qui n'étaient pas montés sur ce train à petite vitesse, se sont vus largués, confrontés à un choc de la modernité en se accrochant à leur passé comme dernière bouée de sauvetage.

Quoiqu'on en dise, les nouvelles technologies se sont enfoncées dans leurs complexités à de plus en plus grandes vitesses. La question lancinante revenait: "Pourquoi faire simple quand il y a moyen de faire compliqué?"; 

Les "workflows" que j'ai tellement bien connu, pour rester cohérent, devaient établir des processus dans leur simplicité pour ne pas se faire emporter par eux.

Ce n'était pas vraiment le cas qui s'est passé. Ce qu'ils apportaient comme facilités, ils le reperdaient dans les excès d'intégrations des processus différents.  

Thomas, vas-y, dis leur, pour respirer, il faut pouvoir respirer:  podcast

Quand un processus rend le monde moins complexe, on devrait aimer.

Et bien, non, c'est loin d'être toujours la cas.

Le commun dénominateur de tous les êtres vivants est de rechercher le meilleur rendement pour réaliser les objectifs d'évolution de la nature. Le lion prédateur cherche une faille dans le troupeau de gazelles pour son déjeuner avec la technique du moindre effort et l'efficacité de la simplicité aidée par la providence et la ruse.

Non content, l'homme a cherché sans état d'âme à se complexifier la vie.

La médias sont là pour expliquer et nous montrer le chemin pour passer le temps le plus agréablement.

Enfin, c'est plutôt "un" chemin parmi d'autres.

La télé et la radio sont parfois intéressants pour s'instruire, mais qu'est-ce que cela peut être débile à d'autres moments sans plus pouvoir sortir les zakouskis de cette boîte à images et à sons.

Celui qui ne l'a pas encore vu parce qu'il vient d'une île déserte, "Star Wars" est de retour avec la force avec un grand "F" qui l'accompagne. 

La guerre est revenue dans les étoiles dans un épisode VII.

entrepriseOn avait presque oublié les épisodes précédents mais on a dit que cet épisode mélange efficacement le neuf et l'ancien.

Mélanger le neuf avec l'ancien, n'est-ce pas ce qu'il faudrait faire pour beaucoup de choses?

Les spécialistes du genre, disent que c'est inspiré du zen et de la philosophie orientale qui inciterait à ne plus cogiter, à réveiller la force en sabrant son rayon de lumière galactique dans les airs. 

T'as raison Guillermo, Star Wars cela flaire bon les grands espaces pour les gens qui limitent leurs déplacements entre le boulot-magaso-domo. 

entrepriseBattre l'autre sur le plat terrain en 2D, dans une lutte sans merci où tous les coups sont permis, alors que dans les étoiles, en 3D, cela a bien plus de gueule.

Dans les Etoiles qui penseraient demander: 

- Combien t'as payé ta nouvelle épée galactique?

Non sur terre, on n'a plus le temps de la réflexion quand tout est relié au prix que cela coûte.

entrepriseAlors, on y va à fond la caisse avec la résonance des excès dans le rayon du "nice to have" en oubliant ce qui estessentiel.

Oui, bien sûr, les petits cadeaux entretiennent toujours l'amitié.

entrepriseJe dis bien "petits" cadeaux car il ne faut tout de même pas pousser bobonne dans les orties de la luxure. 

Oui, c'est comme ça que ça marche: on fait avec ce qu'on a et on aime changer pour que rien ne change. 

Les conservatismes sont au pouvoir pour ne pas ajouter de surprises et de peurs d'être oublié par leurs contemporains.

Plus besoin de changer drastiquement, puisqu'on vaque dans le domaine du tout-fait à bon marché.

Même le petit en a pris de la graine en disant "Ne coupez pas" pour se préparer aux évènements....

entreprise

L'année 2015 a-t-elle été une année de mouvements, de mutations en Belgique?

Oui, il y a le tax-shift qui a déplacé les billes sans en créer de nouvelles.

Oui, Zaventem a enregistré un record de passagers, nord-sud.

Mais ce fut surtout une année de migrations sud-nord.

entrepriseAlex Vizorek nous disait comment il voyait les migrants: podcast

Trouver l'humour dans tes dernières boîtes à malice, et c'est gagner d'avance.  

Mon copain avait une opposition de vue sur la syntaxe "pragmatiquement vôtre" du français.

J'en ai construit un sketch dans un naturel caustico-comique et ce fut un râteau de plus

Un râteau en échange d'un investissement personnel qui n'a pas été apprécié à sa juste valeur et qui n'en a jamais reçu? C'est toujours trop injuste. 

Le mal de notre société moderne est peut-être là, dans cette recherche de l'excellence, de l'expertise jusqu'à déraper sur la planche savonneuse qui a le malheur d'avoir une déclivité contraire.  

En finale, c'est s'infliger personnellement des cotes négatives sur l'échelle de Richter de la bienveillance entre les lettres du passé et les chiffres du futur. 

Qu'on le veuille ou non, le mot "travail" dans le sens de l’ancien français "travail", « tourment, souffrance » ou du latin tripalium « instrument de torture à trois poutres » est obsolète.

Bien sûr, les idées pour y arriver, elles, ne tombent jamais du camion et trouver le PPCM, le Plus Petit Commun Multiple demande beaucoup d'introspection.

L'oubli de cet objectif s'est retrouvé en soins palliatifs.

L'administration est devenue tellement rigoriste à placer des verrous que plus rien n'avance à une vitesse de croisière acceptable. 

A une époque, on disait que le numérique allait réduire la consommation de papier. Du papier qui circule, il n'y en a jamais eu autant.

Cela donne encore un espoir de travail pour l'administration mais pour combien de temps?

Remplacer les vieilles idées par des neuves, c'est parfois remplacer les anciens. 

entreprise- Je suis, je suis, je suis... viré... Je suis... obsolète.

Oui, Julien, il faut laisser la place au suivant.

C'est inscrit quelque part dans le manuel de conduite des affaires.

entrepriseLe "Grand retour du Jedi Sarko" n'est peut-être plus sur la bonne ligne de départ.  

De nouvelles tiges ont besoin de sucer le suc de la nouveauté par la racine et pas dans la trop grande difficulté pour l'aborder.

L'expérience, le flair pour sentir les tendances sociétales doit pouvoir mettre en sourdine dans les egos hypertrophiés

Le ménage à trois avec l'un des trois qui tient la chandelle, comme les syndicats et les directions avec un gouvernement toujours à l'écoute des affaires délicates, cela semble avoir du plomb dans l'aile.entreprise

Non, ce n'est pas le chiffre contre la lettre, mais des chiffres contre d'autres chiffres qui paraissent dans une théorie des ensembles qui vacillent sur ses bases.

En compétition, la partie d'échecs se termine par un Pat.

Le parcours est parsemé d'embûches et de découvertes majeures perdues au travers d'une foule de gadgets mineurs pour, en définitive, accéder à une efficacité aléatoire.

Rien n'est gratuit et encore moins dans le monde au principe d'essais et d'erreurs qui est le prix à payer pour consommer.  

Certains se retrouveront, apeurés, dans la poubelle de l'histoire à chercher la sortie et d'autres, plus malins, profiteront de la peur des autres. C'est écrit. 

entrepriseUn coup de peinture pour maquiller les flops des inventions inutiles, n'y changera rien.

Je suis en tant qu'ancien développeur en informatique déjà de l'autre côté du tain du miroir.

C'est aux jeunes de faire leurs preuves à leur tour.

J'aime les Technologies, la Science et le Progrès, mais tous trois avec des lettres majuscules et pas en lettres minuscules.

Le progrès peut-il être réversible?

Le principe anthropique de la nature est là pour dire que cela n'est jamais vraiment arrivé et que la nature s'est toujours adapté au mieux en fonction de ses disponibilités du moment.

Pour y arriver, la nature arrondit les angles des extrémités quand les arrêtes dépassent et coûtent trop cher pour se maintenir dans le perfectionnisme.

"Tu as un manque de perfectionnisme, voire de professionnalisme", crieront certains.

entrepriseMais, ils n'auront pas tout compris.

Je suis réaliste et pragmatique, ni optimiste, ni pessimiste.

Mon intégrisme, s'il a existé, s'est érodé avec l'expérience de terrain.

On repousse ce qu'on ne parvient plus à assumer pour garder l'essentiel.

Athée, mon laïcisme va jusqu'à accepter l'imperfection du gros oeuvre sans arriver au parachèvement qui, lui, coûterait le même prix que l'étape précédente.

Nous n'avons plus les moyens de la perfection quand nous sommes en dérapage incontrôlé du progrès. 

Le moteur de recherche de Google, à la source de l'information et au moulin de son utilisation, donnait les statistiques de ce qui a intéressé les internautes en 2015. 

Ce fut "Charlie Hebdo, Secret Story et Netflix en tête des recherches" dans le classement des recherches les plus populaires qui ne visaient manifestement pas les sommets de la connaissance: "Les nouvelles technologies et les émissions de télé-réalité. Loïc Nottet décrochait le titre de la personnalité la plus populaire, tandis que Secret Story 9, K3 et Les Anges recevaient les palmes à la télé. Kevin De Bruyne etait le plus apprécié des Diables et "50 nuances de Grey" frisait le ridicule au ciné. Le fonctionnement des applications mobiles telles que Tinder, WhatsApp ou Skype, Windows 10, SnapChat et le selfie stick figuraient parmi les succès...". 

entrepriseNon, tout va presque bien dans tous les sens des tendances sur la Toile d'araignée à part quelques surprises en dehors du temps qui se perdent dans la vie active des entreprises.

Laurence disait que nous vivons dans une énorme réservepodcastavec des trucs qui brillent comme Midas qui, dans la mythologie, transformait tous les trucs qu'il touchait, en or sans plus pouvoir ni boire ni manger qui devrait être le patron des alchimistes.   

Ce n'est ni la simplicité, ni la lucidité, ni l'humilité qui devaient le tenir par la barbichette avec perspicacité.

C'est vrai, avec des images sanctifiées, on peut tout faire passer, mais qu'est ce qu'on s'emmerderait au paradis avec toutes ces vierges pures et sans reproches mais sans expériences de la vie.

Il faudrait tout leur apprendre tandis que des voyeurs qui surveilleraient tout, s'exciteraient derrière les miroirs sans tain.

entrepriseLes gens inventifs anticipent les problèmes. 

Les études peuvent aider à se développer, mais pas créé le génie.

Aux Etats Unis, ce sont souvent des self-made-men qui étourdissent les "spécialistes". 

La technologie est un outil pour la Science, pas une finalité. Elle a apporté un changement de paradigme et un choc sociétal.

entrepriseLa France espère un nouveau Messie qui va la sortir de la gauche et de la droite.

Le Nanar qui voudrait interdire le chômage pour les jeunes, en le rendant illégal, une idée géniale que personne n'y aurait pensé:podcast

Le chômage, ce n'est pas nécessairement un manque de compétences et de qualifications mais un mauvais ajustement de celles-ci avec les nécessités stratégiques.

Ce ne sont pas les compétences qui sont les plus importantes, mais ce qu'on en fait, une fois, assimilées.

Puisqu'on ne veut plus payer l'excellence en nivelant les salaires vers le bas, pourquoi espérer qu'il y ait encore des compétences de haut vol?

Au dehors, nous sommes à 8°C au dessus des moyennes saisonnières.

La COP21 n'a évidemment aucun impact. Il ne faut pas confondre météo et climat. Une économie substantielle du côté du chômage pourrait être reperdue d'un autre côté. Les Philippines sont sous l'eau, tandis que New York se paye 21°C. Vive les barbecues et l’homéostasie.

Pour finir l'année, les élections espagnols donnent un nouvel espoir pour l'Espagne.

entrepriseLe parti "Podemos", "nous pouvons" et celui de Ciudadanos qui renvoient le bipartisme conservateur dans les filets. 

"Osons la simplicité"écrivait un consultant en technologies de l'information et il avait raison.

entrepriseEn Belgique, l'année prouvait qu'elle pouvait bien se terminer dans une "Danse avec les Stars" et un "Viva for life".

 

Rien n'est donc perdu fors l'honneur.

Alors, rendez-nous la lumière...

entreprise"J’ai une vision de cauchemar pour l’année 2017: Trump président, Le Pen présidente, et Poutine président". 

"Le seul fait que Donald Trump et Marine Le Pen caracolent en tête des sondages pour les élections présidentielles américaines et françaises signale quelque chose de perturbant sur l’état de santé de la démocratie libérale en Occident”, écrivait Gideon Rachman dans le Financial Times de début décembre.

entrepriseLe fascisme reprend du galon avec une consanguinité d'opinions et d'idées.. 

Ne brûlons pas trop vite les étapes.

Demain, nous serons en 2016, même si Thomas Gunzig prévisionne l'année de 2016 comme une nouvelle année de merde en voulant déjà être en 2017:podcast

A ce rythme-là, on deviendrait vieux à la vitesse "v v prime".

entrepriseJ'ai préféré les prévisions du jeune Guillermo Guiz qui évoque Jésus d'une manière enfantine: podcast

Le Roi dans son discours de Noël appelle à l'union et à la tolérance zéro face aux discours de haine.

Retrouvons la résilience, l'insouciance et l'envie d'entreprendre que l'on a perdu et voyons vers un avenir avec plus de lumières avec un nouveau patron de l'OCAM, Paul Van Tigchelt qui n'inventera pas un nouveau niveau 5 de la menace. 

Comment briller lors des réveillons, il y a tellement de sujets...

entreprise

Et Demis Roussos qui est parti cette année, vous le dira encore mieux....

"2015, une année de merde"..."Une année de rotation", lisais-je.

Le tout est de savoir de où et vers quoi...

Une année people, avec people qui ont atteint une date péremption de la vie active, virés pour raison de jeunisme et qui ont bouleversé les habitudes des téléspectateurs comme Julien Lepers, Claire Chazal ou Barbara Louys... mais qui gardent des cartes dans leur jeu et reviennent.

De péremption définitive comme Demis Roussos, Roger Hanin, Richard Anhony, Omar Sharif, Guy Béart, Laura Antonelli, Leny Escudero, Danièle Delorme, Patrick Macnee, Sylvie Joly, Patachou qui me viennent à l'esprit et bien d'autres.... 

Une année que l'on pourrait lire autrement comme une bonne année en fonction de l'endroit où on se place : la faim dans le monde qui a régressé, l'accord entre le grand méchant loup US avec l'Iran et avec Cuba, le risque du virus Ebola qui s'est estompé, l'humanisme de quelques européens altruistes qui a permis que la migration des réfugiés s'est malgré tout encore bien passé avec la solidarité, l'accord sur le climat, l'hiver qui a l'air d'être le printemps... 

Pour 2016 , ce seront d'après un spécialiste du numériquepodcast:

  • le "perception computing" qui permettra de communiquer avec la machine sans toucher à un clavier de commande.
  • la camera radar qui identifiera son interlocuteur en 2D et 3D
  • la réalité virtuelle qui permettra d'entrer dans le film d'une autre vie et d'y visiter le monde sans se déplacer
  • le robot prestataire de services  

En vieux de la vielle des TICs, je dirais plus ce sera simple, mieux ce sera.

entrepriseL'important n'est pas ce qui nous arrive mais ce que nous en faisons et comment on résout les problèmes. Certains besoins ne sont qu'illusoires, introduits par la peur du lendemain, de perdre ses habitudes de confort.

Supprimer les procédures qui ne servent à rien, c'est éliminer ce qui est superfétatoire et qu'on appelle en anglais "overhead".  

Alors, philosophons en espérant qu'il en reste quelque chose comme le faisait Bruno Coppens qui ne voit pas beaucoup de différences entre un philosophe et une fille de joie mais à reculons légèrement comme le fait l'écrevisse:podcast

A la fin de ce billet, c'est le moment de remercier tous ceux qui ont participé de près ou de loin à ce modeste blog. Je citerai :

  •  le dessinateur Nicolas Vadot lui qui n'a pas une mais trois nationalités. Son interview:podcastpodcastm'a  paru très juste.
  • le caricaturiste Pierre Kroll
  • les humoristes du "Café serré" qui, chaque matin, me font rire dans mon lit
  • Léopoldine et Sapanhine qui ont tous deux apporté leur contribution sous forme de billet ou de commentaires avisés.  
  • Les lecteurs qui restent dans l'ombre mais qui n'en pensent pas moins.

entrepriseJoyeuses fêtes de fin d'année et une année 2016 qui garde la pêche...

De mon côté, j'essayerai de :

  • diffuser la sérénité par l'intermédiaire de l'humour en changeant l'anagramme de mon pseudo en Eriofne par "dyslexie" mentale volontaire.
  • faire rêver avec un sens de la narration et un goût des images et du son qui émerveillent
  • accepter, tout en restant moi, vos idées pour trouver un compromis même si elles vont à l'encontre de mes propres préjugés 
  • capter l'attention, en provoquant une réflexion du miroir et en décollant l'imagination sans populisme même au risque de déplaire... 

Et si c'était des promesses futures que je ne ne parviendrais pas à tenir j'aurai toujours essayé:

 

entreprise

Un clic pour les plaisirs d'hiver à Bruxelles en photos 

 

L'enfoiré,

 

PS: Extrait de la Revue "avec l'humour à la bruxelloise" de 2015 au Théâtre des Galeries. podcastpodcastou en express à la française

 

Citations: 

  • "Tout problème simple a une solution complexe mais qui ne fonctionne pas.", Olivier Lockert
  • "J'adorelesplaisirstoutsimples; ilsconstituentledernierrefugedesêtrescomplexes.", Oscar Wilde
  • "C'est tellement complexe un homme et, jusqu'au dernier instant, tellement inachevé !", Abbé Pierre
  • "Dans cemondecomplexeoù l'informationn'ajamaisété aussiabondante, nousdevonsdévelopperl'intelligenceéconomique.", Jean Arthuis

 

entrepriseMise à jour 29 décembre 2015: Sylvie Goulard parlait de l'Europe de 2015 :podcast

 

Mise à jour 31 décembre 2015: Ismael Saidi auteur de la pièce de théâtre "Djihad" présentait sa vision des événements :podcast


Philosophie de l'Egypte antique

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Préparer  la mort dans une demeure éternelle, les Égyptiens en avait fait une manière de vivre et une véritable profession de foi.  L'Egypte, un haut lieu touristique, un plaisir de vacances. Le Musée du Cinquantenaire, initié par le père de l'égyptologie belge Jean François Désiré Capar, présente actuellement une exposition "Sarcophagi sous les étoiles de Nout".  

0.jpgUne conversation entre Toutankhamon et son vizir, avec l'imagination de Christian Jacq ou Violaine Vanoyeke, cela pourrait donner ceci: 
Dans la Cité du Soleil, les dernier feux de l'époque d’Akhenaton et de Néfertiti se sont estompés. 

Nous sommes en l'an -1324 de notre ère.

Sous le nom de Toutankhaton, le jeune Pharaon leur avait succédé, marié à la troisième fille d'Akhenaton, Ankhésenamon. 

Celle-ci avait une extraordinaire beauté et était d'une telle autorité qu'elle avait le profil d'une reine.

Le Grand Vizir, Ramose, entra dans le temple des temples Ipet-sout, "celle qui recense les places" (appelé Karnak aujourd'hui) et alla à la rencontre de Pharaon.

- Cher Horus divin Toutankhaton, ne pensez-vous pas déjà à construire votre sépulture dans la vallée des Rois?, dit-il.

- Ne suis-je pas trop jeune pour penser à cela?

- Votre âme est encore bien jeune et légère comme la plume, j'en conviens mais vous devriez penser que vous avez des candidats à votre succession en la personne du général Horemheb.

- Cet éminence grise du pouvoir ne me vient pas à la cheville. Je suis et serai Dieu sur la terre d'Egypte. La déesse Nout ne m'a pas encore invité ni accordé la moindre attention dans sa nuit éternelle. Mon père m'a enseigné la marche à suivre en ce sens et je m'y tiens.

- J'en suis sûr votre grandeur n'a pas de limites, mais...

- Il n'y a pas de "mais", je ne veux pas en entendre parler pour le moment. Ma chère Akhésa me seconde dans mes décisions. Sur l'oreiller, elle fait des miracles quand nous sommes à deux dans notre couche. 

- J'en suis sûr. Elle est si jolie mais vous oubliez les prêtres que votre père a renvoyé dans leur foyer en abolissant le dieu Amon. Ils ne tiennent pas dans leur cœur le dieu solaire Aton que vous vénérez et attendent de connaitre leur revanche.

0.jpg- Je suis immortel. Je ne suis arrivé qu'aux premiers chapitres du "Livre pour Sortir au Jour". Ma jambe me fait souffrir. Retournez à votre officine et à vos prières. La saison d'akhet approche. Préparez la fête d'Opet, je paraderai comme d'habitude sur le Nil entre ici et Louksor dans la barque sacrée Ouserhet. N'oubliez pas les libations pour Mout et Khonsou. Faites aussi achever les scènes de cette Belle Fête sur les murs du palais. Je prendrai le nom de Toutankhamon si cela plait à ces prêtres. Dites-le en même temps à mon scribe, Immoteb. C'est important.  

- Vous avez raison. Je n'insiste pas, oh, Pharaon de mon cœur.

La conversation s'arrêta net sur ces mots.

Immature, si Toutankhamon réussissait à gérer les deux couronnes d'Egypte malgré son jeune âge, c'est grâce à sa jeune princesse dont il était fou amoureux. Elle prenait à cœur son destin de reine en éprouvant une tendresse presque maternelle pour cet époux de deux ans son cadet. Elle déjouait les complots des prêtres et entretenait son image publique pour ne pas être dépossédée de son trône par eux…

Pourtant, le Grand Vizir avait raison. 

Il était visible que le jeune Toutankhamon allait de moins en moins bien. Issu de parents frère et soeur, il était atteint de ostéonécrose que l'on appelle aujourd'hui "maladie de Köhler". L’inceste était parfois pratiqué afin de garder la lignée la plus pure possible. Cela a affaibli leur descendance, en faisant naître des individus atteints de défauts et de maladies génétiques.

Pharaon mourut l'année qui suivit cet entretien.

Les prêtres d'Amon n'eurent plus assez de temps pour lui creuser une nouvelle tombe. Il réunirent tout ce qu'il aurait voulu dans le monde de Nout et insérèrent sa chambre funéraire au devant de celle d'un prédécesseur, cachant par la même la présence de celui-ci. Le Grand Vizir n'eut que le temps de la fabrication du mobilier funéraire pendant les septante jours du rituel de l'embaumement.

A cette occasion, ils restituèrent toutes les religions qui tournaient autour d'Amon et remplacèrent le nom de leur maître en "Toutankhamon".  

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Dernièrement, la question de savoir "Où en êtes-vous avec la mort?" se posait.

Pendant plus de 3000 ans, pour les Égyptiens, cette question ne se posait même pas. Le passage vers une mort sans enveloppe corporelle se préparait presque au plus jeune âge et pas uniquement pour les Pharaons. Ce que nous appelons la mort faisait partie intégrale de la vie égyptienne.   

La confusion au sujet de la conception de la mort, vient peut être de l'égyptologue allemand Karl Richard Lepsius qui, en 1842, avait découvert des rouleaux de papyrus, recouverts de formules funéraires, placés à proximité des momies.

0.jpgIl les avait appelés "Todtenbuch", "Livre des morts" alors que son véritable objet était l'écriture du "Livre pour Sortir au Jour", et non un "livre de mort". 

Tous ses principes lumineux s'opposaient aux ténèbres, à l'oubli, à l'anéantissement de la mort telle que nous l'entendons aujourd'hui.

0.jpgLe plus ancien livre du monde souterrain fut "le Livre de l'Amdouat", raconte le cycle éternel de régénération quotidienne dans un glissement d'une heure à l'autre avec le mot de passe que prononçait la déesse Isis tandis que la déesse Hathor, Maîtresse de l'Occident, à tête de vache, se chargeait de veiller à la survie du souverain dans l'au-delà.

Dans cette perspective, le défunt égyptien voyageait sur la barque du dieu soleil Rê et traversait le royaume d'Osiris avec tout ce qui avait fait partie comme artefacts de sa vie parmi ses semblables vivants.

Il devait affronter divers dangers comme l'ennemi des dieux, Apophis qui en forme de serpent, empêchait la barque d'avancer en avalant l'eau du fleuve souterrain d'après les versions du livre des Ténèbres.

Le "Livre des Portes", le "Livre des Cavernes", le "Livre de la Vache du Ciel" ont raconté d'autres histoires tout aussi romanesques et en font tout le charme de la différence. 

0.jpgLe bénéficiaire de ces manuscrits choisissait les formules qui lui convenaient, probablement le mieux en fonction de ce qu'il pouvait s'offrir et de ce qu'il avait vécu dans son enveloppe charnelle, ce qui pouvait représenter un investissement non négligeable.

Certains étaient courts, d'autres reproduisaient l'ensemble du corpus.

Le défunt Pharaon devait passer le "jugement de l'âme", une sorte de procès terminal où il devait comparaître pour faire reconnaître ses droits à la vie éternelle à l'aune de Maât, la déesse de la vérité et de la justice et rendre compte à Osiris de ses actions et de sa manière de vivre sur terre.

Le cérémonial immuable de la momification commençait ensuite par l'ouverture de la bouche pendant laquelle la momie embaumée, sans ses viscères mises dans des canopes. Transportée près de sa tombe, dans un sarcophage, un prêtre des rites funéraires procédait au rituel, souvent habillé d'une peau de léopard caractéristique du prêtre-sem et parfois d'un masque d'Anubis à tête de chacal.

0.jpgL'ouverture de la bouche commençait par la purification d'Horus à tête de faucon, avec de l'encens brûlé dans un petit sceptre en forme de bras.

Puis, pour la purification du dieu de la sagesse, Thot à tête d'ibis, le prêtre versait plusieurs liquides et résines symboliques sur le sarcophage. 

0.jpgLe sarcophage, le « neb ânkh », « maître de la vie», forme la couche externe de protection d'une momie d'une personne de haut rang social et est généralement composé d'une cuve extérieure et de l'emboîtement de cuves intérieures.

Après l'Ancien Empire, il était souvent orné de représentations peintes ou sculptées du défunt.

La cuve rectangulaire avec couvercle plat ou voûté, imitait la forme du corps momiforme en pierre calcaire, albâtre, granit, basalte ou quartzite. 

Le métal en argent ou en or ou plaquée d'or et de pierres semi-précieuses étaient réservés aux souverains. 

0.jpgLa déesse Nout se chargeait ensuite de surveiller la momie dans son grand voyage d'éternité. 


A Louqsor (ex-Thèbes)
, sur la rive occidentale du Nil, la vallée des Rois et des Reines évoquent mieux la splendeur des Pharaons.

Depuis Thoutmosis Ier, tous les souverains du Nouvel Empire y ont élu domicile en se faisant inhumer à cinq kilomètres du Nil. Au fil du temps, la place se fit rare et les souverains ramessides durent se contenter de la plaine située au centre de la vallée.

Fini la folie de grandeurs des pyramides de l'Ancien Empire construites pour barrer les profanateurs de tombes avec leurs richesses. Des tombes sous terre étaient plus pratiques et permettaient de rester en dehors des profanateurs de tombes. Cette solution ne les empêcha pas, malgré tout. 

Le Nouvel Empire est pourtant la plus grande époque d'expansion territoriale, commence avec l'expulsion de Hyksos et l'unification des Deux-Terres. L'Egypte s'est ainsi élevée au rang de puissance mondiale.

1.jpgDans l'Antiquité, l'Egypte passait pour le pays des miracles et des mystères. L'empereur Hadrien fut fasciné par les monuments pharaoniques.

Avec l'islamisation de l'Egypte au VIIème siècle, la Vallée tomba dans un profond sommeil jusqu'en 1738, quand l’ecclésiastique, Richard Pocoke s'y intéressa pour y établir un plan général. L'expédition de Napoléon Bonaparte en 1798 y apporta, en plus, des résultats scientifiques. En 1822, Jean-François Champolion a percé le secret des hiéroglyphes, avec l'histoire, les religions, les sciences et les techniques et a fondé du même coup l'égyptologie en ouvrant en 1826, le musée égyptien du Louvre. La relève se poursuivit avec l'allemand, Lepsius dès 1833. Le français Prisse d'Avennes n'hésita pas à faire scier et transporter au Louvre la salle des ancêtres du temple de Karnak, pour la soustraire à la convoitise du chercheur allemand. Auguste Mariette fonde enfin les institutions assurant la conservation du patrimoine égyptien et en mettant un terme au pillage systématique des antiquités pour les objets de valeurs. Il était temps car des équipes venant du monde entier, se passionnèrent pour cette manne d'objets. Dès 1881, Deir el-Bahari prit une importance important à la découverte des sarcophages des plus grands pharaons Aménophis, Thoutmosis et Ramsès tandis que Deir el-Medineh montrait que les artisans  travaillant à la Vallée des Rois étaient tout aussi intéressés par cette immortalité pour eux-mêmes.  

0.jpgL'engouement pour l'égyptologie dans le grand public a vraiment commencé le 19 février 1922, le jour de découverte de la tombe presque inviolée de Toutankhamon.

5000 objets découverts, mais aucun papyrus ni documents parmi eux. Trois cercueils emboîtés les uns dans les autres avec le cercueil interne est en or massif d'un poids total de 110kg et un masque d'or incrusté de lapis-lazuli. 

Ce n'était pourtant qu'un petit Pharaon, un roitelet de la 18ème dynastie, qui mort à l'âge de 19 ans n'a régné qu'entre -1333 à -1323 AC, avait créé cet engouement pour l'égyptologie.

Cette tombe semble avoir été construite dans la précipitation en mélangeant en vrac ces milliers d'objets qui vont des canopes jusqu'au caveau et à son masque funéraire en or massif.

Une question se pose: sa chambre funéraire assez petite par rapport à d'autres, n'a-t-elle pas été un recyclage d'une tombe d'un personnage plus important encore comme le laisserait supposer la fiction de début de cet article? 

2.jpgLe père de Toutankhamon, Aménophis IV, mieux connu sous le nom de Akhenaton, avait lancé avant lui, un nouveau culte avec un dieu unique: le dieu soleil "Aton divin".

Des prêtres avaient créé des forces parallèles à son pouvoir qu'il ne supportait plus.

Il fut ainsi considéré comme hérétique et mis au ban de la société. 

Il quitta Thèbes pour gagner le site de Tell Al Amarna dont il avait fait son royaume et n'y revint même pas pour y être inhumé.

Pour être complet, cette remise en question avait pour autres causes, les risques d'invasions des Hittites et la période de troubles qu'ils avaient engendrée.

0.jpgA Tell Al Amarna, le buste de Nefertiti d'une beauté éternelle a été découvert le 6 décembre 1912 par l'archéologue allemand Ludwig Borchardt.

Ce buste est devenu aussi vénéré et visité au Musée égyptien de Berlin que la Joconde au Louvre à Paris.

Le nom moderne de la "Younger Laidy"était donné alors que Maneton l'appelait "Chebres" et qu'une momie est répertoriée sous le nom de KV35YL sans être certain de son identité. 

Pour ajouter le trouble autour de Néfertiti, une enquête de Henri Stierlin a même révélé que le buste de Néfertiti serait un faux. 

3.jpgSur les parois d'un tombeau creusé dans les falaises d'Amarna, on peut voir Aÿ et son épouse Tiyi recevoir des colliers d'or offerts par Akhenaton et Néfertiti, ce qui est un honneur immense pour un homme et sans précédent pour une femme.

Ce qui ferait penser qu'elle a peut être été la corégente de l'Égypte avec Akhénaton, qui régna de -1352 à -1336.

Néfertiti a donné naissance à six filles dont l'une Ânkhésenpaaton, future Ânkhésenamon qui deviendra l'épouse de Toutânkhamon.0.jpg

Néfertiti est-elle la mère de Toutankhamon?

L'ADN a parlé:  « Le scénario le plus plausible aujourd'hui, est que Néfertiti n'ayant pu donner de fils à Akhénaton, se soit uni à l'une de ses sœurs à la suite d'une noce très discrète. L'union entre frère et sœur, privilégiée au début de la dynastie, était à cette époque tombée en désuétude. La généalogie de Toutankhamon est-elle pour autant définitivement établie ? Il reste la possibilité que l'ADN des momies ait été contaminé par ceux des personnes qui les ont manipulées bien que cette contamination était pourtant inférieure à 5 %",  explique Marc Gabolde.

2.jpgA la mort de Néfertiti, sa fille, Merytaton, a pris la place de Grande Épouse royale, donc cela peut tout aussi bien être "Younger Laidy".  

L'égyptologue britannique Nicholas Reeves avait déjà cru avoir découvert la tombe de Néfertiti à cause des fissures dans la chambre de Toutankhamon.

Intrigué, Nicholas Reeves a fait fantasmer l'ancien Ministre des Antiquités, Mamdouh al-Damati.  

Une découverte faite par scanner sur un mur de la tombe a détecté un endroit plus froid qui pousserait à penser qu'il y aurait un couloir et une chambre funéraire derrière lui.

Deux équipes dont la plus récente est japonaise, en sont convaincues et ont commencé les recherches en insérant une mini-caméra dans un interstice sans rien détruire des fresques de la chambre de Toutankhamon.

Affaire à suivre très bientôt.

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Le Musée du Cinquantenaire de Bruxelles présente "Sarcophagi".

Le musée du Cinquantenaire de Bruxelles présente actuellement jusqu'au 10 avril, l'exposition "Sarcophagi sous les étoiles de Nout".

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On en parlait encore des objets qu'on a sorti des réserves qui comptent au total 13.000 objets. Deux tiers de ceux-ci n'avaient jamais été montrés au public.

En Europe, les collections des objets de l'Egypte antique les plus importantes se trouvent au British Museum, au Louvre, à Turin et à Berlin, mais les objets qui sont les plus qualitatifs se trouvent à Oxford, à Copenhague, à Cambridge et à Bruxelles.  

Pour en parler, l'exposition en dit: "L’éternité. Renaître, tel Osiris, tel le soleil qui, depuis l’origine des temps, revient chaque matin à la vie grâce à la déesse Nout, la voûte céleste: telles étaient les espérances des anciens Égyptiens concernant leur vie après la mort.

C’est donc sous le signe de Nout qu'est placée la grande exposition du Musée du Cinquantenaire. Celle-ci retrace l’évolution des rites funéraires de l’Égypte ancienne, de la préhistoire jusqu’à la période gréco-romaine, en dévoilant les fantastiques secrets des sarcophages.

L’exposition est divisée en douze salles symbolisant les douze heures de la nuit pendant laquelle le soleil effectue son trajet vers sa résurrection quotidienne. Chaque salle est aménagée autour d’une pièce phare sélectionnée pour la richesse de ses significations religieuses, funéraires et historiques, ou pour ses qualités formelles.

Dans une première salle, plongée dans la pénombre, les visiteurs sont ainsi accueillis par un groupe de quatre extraordinaires pleureuses en terre cuite, qui les immergent d’emblée dans l’atmosphère des funérailles égyptiennes.

La deuxième salle familiarise le visiteur avec tout ce dont le défunt doit disposer dans sa tombe pour avoir accès à la vie éternelle.

D'autres salles présentent l’évolution des sarcophages au cours du temps, depuis les simples caisses non décorées de la préhistoire et de l’Ancien Empire, jusqu’aux cercueils richement ornés des périodes postérieures.

Une salle sera également consacrée aux momies et aux intrigants sarcophages d’animaux.

Rappelant la Ouâbet (« La Place pure ») dans laquelle les prêtres égyptiens momifiaient les défunts, un laboratoire de restauration vitré est installé au cœur de l’exposition avec une équipe de spécialistes de l’Istituto Europeo del Restauro d’Ischia (Italie) qui y travaille en permanence sous les yeux des visiteurs pour y restaurer la série des dix sarcophages et planches de momies appartenant au Musée du Cinquantenaire en provenance de la Deuxième Cachette de Deir el-Bahari.

Les secrets des passionnantes aventures archéologiques ont abouti à la découverte de ces sarcophages et apprend à décoder les secrets du fonctionnement mythologique d’un sarcophage, dont chaque détail de la décoration possède une signification.

Les photos de l'exposition en un clic

 

Pourquoi la Belgique est-elle devenue un point important en égyptologie? 

La réponse se retrouve dans l'histoire de Jean Capar, considéré comme le père de l'égyptologie belge pour laquelle il a consacré toute sa vie.

Né en 1877 à Bruxelles et mort en 1947 à Etterbeek, il a passé sa vie à rassembler ce qui pouvait l'être dans le musée.

Âgé de 20 ans, il est invité par Gaston Maspero à participer au Congrès des Orientalistes de Paris où il expose son plan de bibliographie exhaustive de l'Égypte. Une amitié naît et Maspero devient son mentor et il entame une longue carrière aux musées royaux d'art et d'histoire de Bruxelles en passant par différents statuts. Devenu son conservateur en chef dès 1925, il réorganise et développe considérablement la section égyptienne du musée.

Une politique d'achats habile en créant une fougue mythologique parmi des mécènes pour acquérir de nombreuses antiquités égyptiennes tout à fait remarquables. Le linteau de Séthi Ier (XIXe dynastie), le relief de la reine Tiyi (XVIIIe dynastie) ou le papyrus Léopold II (XXe dynastie) qu'il publie avec l'égyptologue anglais Alan Gardiner. Encouragé par Flinders Petrie, il parvient également à convaincre le gouvernement belge de souscrire aux fouilles menées en Égypte par plusieurs sociétés anglaises. De la nécropole de Saqqarah, il fait exhumer l'imposant mastaba de Néferirtenef (Vème dynastie) et expédier en Belgique aux frais de l'ingénieur et industriel belge Édouard Empain.

Avant de construire une nouvelle ville, Edouard Empain le charge de faire des fouilles afin de retrouver la nécropole de l'ancienne ville d'Héliopolis.

En vain, mais qu'importe puisqu'il acquiert de nombreuses pièces provenant de fouilles qui iront aux Musées belges d'art et d'histoire.

Après avoir été invité par Howard Carter et Lord Carnarvonà participer à l'ouverture de la chambre funéraire du pharaon Toutankhamon en compagnie de la reine Élisabeth de Belgique et du prince Léopold de Belgique, il crée la Fondation égyptologique Reine Élisabeth. Sa revue "la Chronique d'Égypte" acquiert rapidement une grande renommée dans le monde des égyptologues.

Il visite  une première fois, les États-Unis d'Amérique en qualité de "Visiting Professor de la Commission for Relief in Belgium Educational Fund" et se fait connaître par le futur président des États-Unis, Herbert Hoover. 

Pendant les autres voyages en Amérique, il réorganise le département égyptien du Brooklyn à partir du legs du fondateur de l'égyptologie américaine, Charles Edwin Wilbour.

0.jpgA Tell Héou, il met au jour une nécropole souterraine et un petit temple dédié au dieu Thot. Il obtient pour les Belges la concession du site d'El Kab, pour déblayer les principaux temples et d'un village gréco-romain. Ses nombreuses découvertes révèle l'importance du rôle joué par la déesse vautour Nekhbet.

Durant l'entre-deux-guerres, la fondation égyptologique Reine Élisabeth est unanimement considérée comme l'un des centres de recherches égyptologiques et papyrologiques les plus performants au monde en vulgarisateur égyptologique, de l'histoire de l'art et des religions de l'Égypte.

Cappart a donc acheté quelques pièces ou a emporté alors qu'elles appartiennent au patrimoine des Égyptiens.

Tous les musées importants en égyptologie contiennent des vestiges égyptiens.

- Le patrimoine égyptien appartient au patrimoine du monde entier", entendrait-on.

- D'accord, mais est-ce que nous avons pillé vos patrimoines pour les ajouter dans nos musées?", répondrait Zahi Hawwas.

Quand on visite le Musée du Caire comme je l'ai fait, un musée surchargé de pièces égyptologiques dans un melting pot démentiel et qu'en plus, on a pu voir la destruction des temples de Palmyre, on se dit qu'il valait peut-être mieux répartir ce patrimoine de l'UNESCO dans le monde.

Quel Parisien regarde encore l'obélisque qui trône en plein centre de la place de la Concorde qui provient du temple de Karnac à Louxor ? 

A l'instigation de Jean-François Champollion, en guise de bonne entente, le vice-roi d'Égypte, Méhémet Ali, qui ne trouvait pas un grand intérêt à ce temple, offrit à la France en 1830, les deux obélisques érigés devant le temple. Seul celui de droite fut transporté en France. En échange, une horloge en cuivre qui, endommagée lors de la livraison, ne fonctionna jamais sur la citadelle du Caire.

L'obélisque fut érigé le 25 octobre 1836 pour remplacer la statue équestre du roi Louis XVI et empêcher de remettre les querelles en mémoire et les tentatives d'appropriation de ce haut lieu de la Révolution française.

Le deuxième obélisque fut officiellement rendu à l'Égypte par le Président François Mitterrand.

Les patrimoines n'ont jamais eu qu'une valeur symbolique ou suggestive, destinés parfois à compenser des buts occultes, en fonction des époques.

Aujourd'hui, les objets des expositions sont devenus des prêts temporaires entre musées.

Une nouvelle manière de faire partager les patrimoines au public du monde.

L'égyptologie est un peu en panne de visiteurs ces derniers temps.

Tout comme pour la Tunisie, le Maroc et la Turquie, l'envie d'y aller pour y passer des vacances se retrouve altérée par la peur des attentats que les gouvernements occidentaux ne manquent pas de rappeler. 0.jpg

La vallée des Rois à Louksor, la descente du Nil en bateau, la remontée en pleine nuit, dans le désert, à partir des rives de la mer Rouge vers le Caire et les pyramides sont de beaux souvenirs pour moi.

Ma première visite printanière de 1997 à Louxor avait également précédé l'attentat du 17 novembre de la même année. Une croisière sur le Nil et une semaine dans l'hôtel historique du "Old Winter" de Louxor.

Je suis retourné sur la Mer Rouge à El Gouna en traversant le désert de nuit sous un million d'étoiles pour aller au Caire.

Mais déjà, pour éviter la détérioration des tombes par l'humidité de transpiration, les tombes des Pharaons étaient ouvertes alternativement. 

Si l'industrie touristique égyptienne fut durement affectée à l'époque. 

L'attentat, en revanche, avait eu pour effet de soulever l'opinion publique contre les terroristes et contribua à diviser les militants qui annoncèrent ultérieurement un cessez-le feu. D'autres attentats ont eu lieu sur le sol égyptien et eurent l'effet de ralentissement de la fréquentation des touristes et le chômage de ceux qui en vivaient.

Pour un redémarrage, effacer les peurs et attiser la curiosité, il faut des incitants par de nouvelles découvertes. 

L'histoire égyptienne continue à fasciner mais il faut lui apporter une suite en forme d'intrigues avec des secrets à découvrir.

Pourquoi cette fascination encore aujourd'hui?

Pourquoi, il y a toujours autant de jeunes qui se lancent dans les études de l'égyptologie?

Oui, 3000 ans, c'est une très longue histoire, bien plus longue que notre ère fixée à la suite du christianisme et ce qui reste à découvrir dans les sables doit être encore très important.

Une réponse serait celle de l'Université de Liège "Qui n’a pas un rêvé, étant enfant, d’être capable de déchiffrer les hiéroglyphes ou de découvrir la tombe inviolée d’un pharaon ? Mais, outre les rêves d’enfants, l’égyptologie est une discipline en expansion, dont les progrès se font chaque jour plus significatifs. Entreprendre des études d’égyptologie, c’est embrasser à la fois le passé et l’avenir. C’est marcher dans les pas de grands savants tels que Champollion, Gardiner ou Capart, mais aussi dans ceux des hommes de l’ancienne civilisation pharaonique. L’avenir également car le développement des techniques et des connaissances permet un approfondissement continu de la discipline, aussi bien dans le domaine de la langue égyptienne que de l’archéologie et de l’histoire de l’art".

Je répondrais par une conclusion plus philosophique, plus intime, plus humoristique de se retrouver à cette autre époque, dans un autre monde.

1.jpgLa vie d'alors y était partagée entre paysans et artistes qui préparaient les sorties de pistes de leurs souverains, qui, eux, se devaient de tout régler pour eux, de les protéger en digne représentant de Dieu Ré Pharaon sur Terre, ce qui n'empêchait pas leurs protégés de se moquer d'eux. Pour les activités quotidiennes et naturelles de la vie, d'autres dieux les protégeaient. Tout suivait le rythme des saisons et des crues du Nil.

Il n'y avait ni chômage ni retraite ni sécurité sociale mais des balbutiement en médecine, des succès en politique extérieure et la stabilité de la politique intérieure.

La mort n'était pas un tabou, les Égyptiens étaient en soins palliatifs qui ne créaient pas la peur puisque la mort n'existait pas dans cette préparation à l'immortalité dans un cycle de résurrection quotidienne qui ne se terminait qu'à la fin des temps.

Tout cela, sans se retrouver au paradis dans le Jardin d'Eden avec des gens habitués à ne faire que du bien, sans sept vierges auxquelles il faut tout apprendre, mais sous la protection de deux déesses jolies et plein d'expériences: la déesse Nout, astronome qui ferait voyager dans les étoiles et les galaxies en racontait des histoires de mille et une nuit de style Star Treck et Hathor ou à raison qui ferait rappeler avec sa tête de vache le bon vieux temps de la vie terrestre. 

La conviction me vient que ces Égyptiens devaient être certainement plus heureux et moins stressés qu'à notre époque malgré les époques troublées par quelques envahisseurs. 

0.jpgAujourd'hui, le monde des entreprises veut des experts. Le monde est devenu tellement complexe qu'il faut des spécialistes dans chaque branche des activités humaines.

Le lien généraliste entre les Égyptiens existait, c'était Pharaon, responsable de tout.

Si vous regardez bien les fresques en bas-relief de la bataille de Qadech, elle est réglée par Pharaon Ramsès II, est gagnée par Pharaon Ramsès II tandis que, si on les comprend mieux, ses soldats devaient regarder à l'arrière du front, en spectateurs, en donnant des points aux deux combattants qui se faisaient face en les représentant.   

Si ce n'était pas une belle vie à l'époque, dites le moi?

Le commentateur de cet autre article disait que "Aujourd'hui, la vie de l'espèce humaine se retrouve confrontée à une société traitée par une minorité d'individu, qui subit les effets mortifères, par inflation et asphyxie.
La mort, au contraire, a toujours inspiré les grands comme les petits intellectuels, dans des évocations allant des plus dramatiques aux plus drôles. Il est permis de pleurer ou de rire de la mort, alors qu'il est universellement admis que la vie ne doit être qu'un sujet de réjouissance pour tous et partout".

Je suis sûr que cette conclusion, les anciens Égyptiens auraient apprécié. 

 

Que se passera-t-il en 2016?

Thomas Gunzig disait "bravo à tous les vivants de 2015" et donnait l'inventaire de ce qui ne changera pas en 2016: podcastet quelque part, n'est-ce pas rassurant?

A vous de me dire, si ce sera pourrait être plus palpitant que la vie chez les Égyptiens antiques.

La chanson d'Hervé Christiani qui est déjà sous les étoiles de Nout depuis 2014 en sera sa meilleur représentant pour en parler:




Eriofne alias L'enfoiré,

 

Articles précédents sur le même sujet:  "L'éveil d'une passion égyptologique" et "3000 ans d'énigmes égyptienne".

 

Citations:

  • «Tes paroles se réalisent jour après jour; on agit d'après ton cœur tout comme pour Ptah, le créateur des arts. Tu seras toujours, et toujours on agira d'après tes conseils, tout ce que tu dis sera entendu, au roi, notre Seigneur.», pour Ramsès II
  • «J'ai crée les quatre vents, s'écrie Râ, pour que tout homme puisse respirer comme son frère ; les grandes eaux pour que le pauvre puisse en user comme le fait son seigneur ; j'ai crée tout homme pareil à son frère ; j'ai défendu que les hommes commettent l'iniquité. Mais leurs cœurs ont défait ce que ma parole avait prescrit.», sur les Sarcophages

 

Mise à jour 2 janvier 2015: Michel Delpeche s'est éteint à l'âge de 69 ans sans avoir atteint ses 73 ans de cette chanson. Les artistes ne meurent jamais complètement. La Nostalgie les ressort de l'ombre parmi les immortels (hommages).

 

Je préfère cette chanson:

 

à celle-ci :

 Mise à jour 4 janvier 2016: La liste des chansons de Michel Delpeche donne le reflet de tous les éléments adaptables d'une vie.

0.jpgC'est ce que montrait le café serré de Bruno Coppenspodcast

Deuxième décès, Michel Galabru s'en est allé dans un sommeil profond. 

1.jpg0.jpgMise à jour 10 janvier 2016: David Bowie nous a quitté à 69 ans.

Puis c'est le dérapage incontrôlé: André Courrège qui ne racontera plus d'histoires de jupes courtes, Pierre Boulez qui aura maintenant besoin d'une baguette pour guider, Alan Rickman qui, à 69 ans, se retrouve dans un véritable piège de cristal avec Harry Potter, René Angelil qui laisse Céline sur le quai (album photos)...

Mise à jour 12 janvier: Comme disait Laurence Bibot : Vivement qu'on finisse ce mois pourri de janvierpodcast


 

Mitterrand, un président en nuances violettes

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Le 8 janvier, c'était le vingtième anniversaire depuis la mort de François Mitterrand. Un président qui a marqué la France de son empreinte et dont on se souvient par ses petites phrases et coups de sang.

0.jpgLe magazine "L'Histoire"établissait un dossier sur à son sujet avec de grands thèmes: 

  • Le destin et ses scandales
  • Était-il de gauche?
  • Deux septennats qui ont changé la France.
  • De Vichy à la Résistance.

Dans le cours de l'histoire française, l'élection de Mitterrand en 1981 a généré un élan extraordinaire qu'il est nécessaire de revoir année par année pour en faire un bilan. 

En tant que belge et non français, c'est à l'aide de ma brique "Chronique du 20ème siècle" que je me suis attelé à la tâche en repérant les faits que je considérais marquants ou qui opéraient une déviance de parcours initial.

J'avais déjà fait ce genre d'exercice, il y a cinq ans en mélangeant politique et chanson dans "Décennie 80'ties".  

Pour Mitterrand, il y a eu un trois période. Une avant sa présidence, une pendant et une fin de règne.

Son chapeau à large bord et son écharpe rouge au cou sont restés mythiques au point de suggérer d'en faire un film à Robin Davis

Un documentaire intitulé "Albums de familles" est passé sur France3. (vidéo). 

Histoire

Comme préambule, il faut citer que dans la bataille pour l'indépendance de l'Algérie, Mitterrand était resté implacable contre les rebelles et pour une répression sanglante.

En 1958, opposé à De Gaulle, il le met en balance avec 45,5% des voix. 

En 1971, il dit que "Le vrai ennemi est l'argent" tandis que ses amis fidèles sont fortunés comme André Bettencourt, Roger-Patrice Pelat et François de Grossouvre.

1980

Le candidat Mitterrand pique une colère face à la colère de Daniel Balavoine qui défend la jeunesse. Mitterrand ne pouvait que se présenter à gauche.

1981

2/3: Coluche est candidat pour rire mais a recueilli 500 signatures nécessaires à sa candidature.

Le duel entre Giscard d'Estaing et François Mitterrand est à mettre dans l'anthologie des débats historiques.

Alex Beaupain avait une chanson au sujet du départ:

10/5: Avec le slogan de la "Force tranquille", Mitterrand devient le 21ème président de la Vème République avec 51,75% des voix dans une fête sans précédent à gauche et une droite qui prédit l'apocalypse. L'habileté de Mitterrand se résume dans sa stratégie de redonner le plein emploi par la fonction publique, la réduction des inégalités, la planification à tous les étages, la réforme fiscale comprenant la taxation de la fortune au delà de 2 millions de FF, l'autogestion dans l'entreprise, le droit donné aux DOM-TOM de choisir leur propre destin.Une stratégie caractérisée comme "triomphe du vague" dans "L'Humanité". Aux écologistes, il dit "La nature, c'est nous" tout en attisant les gaullistes, en disant "la France bat en retraite" et en attendant de renforcer "la défense de la liberté" avec monopole d'Etat des médias. Pierre Mauroy devient 1er ministre et dit que "le gouvernement construira le changement avec réalisme et détermination".

18/9: La peine de mort est abolie en France. Au retour de Cancun, il est informé de son cancer de la prostate à la suite de maux du dos qui pouvaient extérioriser des métastases dans les os. Il cache sa maladie à la presse et au peuple comme l'avait fait Pompidou avant lui.

1982:

8/6: Le sommet de sept chefs d'Etats à Versailles ne débouche sur aucune solution concrète au sujet de la guerre de l'acier ou de l'embargo américain sur les exportations vers l'URSS.

24/3: Troisième ministère de Pierre Mauroy. La 5ème semaine de congé, la semaine de 39 heures et la retraite à 60 ans est décidée avec la dépénalisation de l'homosexualité. 

16/8: La France intervient au Tchad demandée par Hissène Habré dans le chassé-croisé de l'opération Manta

17/11: Représailles françaises au Liban après l'attentat du "Drakkar".

1983

Le tournant de la politique vers la rigueur se situe avec la conversion de la France à l'économie de marché, comme une suite en douce au programme contre le capitalisme dans une social-démocratie. Le texte du "Prince" de Machiavel vient à l'esprit pour comprendre les manipulations qui s'en suivent...

1984:

9/2: Réconciliation avec l'Allemagne se fait avec Mitterrand et Helmut Kohl, main dans la main. 

17/6: Succès de J-M Le Pen qui dit que le "FN fera autant de voix que le parti communiste". Le FN entre avec 10 représentants au Parlement européen.

5/8: Insémination "post mortem" est autorisée.

15/11: Rencontre secrète Mitterrand-Kadhafi en Crète dans un climat de suspicion. Des incidents se multiplient en Nouvelle-Calédonie. Les syndicats dans l'acier disent que la sidérurgie est vendue à l'Europe. Le socialisme n'est qu'une facette de Mitterrand.

A l'étranger, c'est l'âge d'or du capitalisme.

Thierry Le Luron chante:

1985:

23/2: Attentats à Paris sans revendications.

28/2: Nouvelle rencontre de Kohn et de Mitterrand à Paris: "Il faut que l'Europe force le destin".

17/3: Victoire de l'opposition aux élections cantonales jette un petit froid dans la majorité socialiste?

19/3: L'affaire du Rainbow Warrior fait démissionner le ministre de la Défense, Charles Hernu

3/4: Les élections législatives à la proportionnelle sont décidées pour plus de justice. L'opposition crie à la paralysie gouvernementale.

2/5: Au sommet de Bonn, Mitterrand s'oppose à Wahington et à Brégançon, il déclare à Helmut Kohl : "la sécurité de l'un intéresse celle de l'autre".  

18/10: Duel entre Fabius et Chirac à la télé mais c'est Chirac qui marque des points.

22/11: Mitterrand, face à la presse, réplique qu'il lutte contre l'inflation et pour la modernisation de l'appareil industriel.

1986

16/1: La collaboration Mitterrand-Kohl se renforce contre la criminalité, le trafic de drogue qui s'ajoutent à lutte contre le terrorisme et les techniques policières. 

12/2: C'est un premier "Yes-Oui" au tunnel sous la Manche avec Margaret Thatcher

16/2: Nouvelle ingérence dans un raid français au Tchad. 

17/2: Premier sommet de la francophonie à Paris.

8/3: Une équipe de A2 est enlevée à Beyrout par le jihad islamique. Premiers otages d'une longue série...

16/3: Première cohabitation gouvernementale avec la droite en espérant que les deux fassent "preuve de sagesse". Jacques Chirac devient premier ministre.

Les attentats continuent sur les Champs-Elysées, dans le TGV...

6/4: Le franc est dévalué de 6% 

14/5: TF1 est privatisé. Les privatisations vont sortir de l’œuf pour payer les dépenses étatiques.

14/7: Mitterrand refuse la privatisation de 65 entreprises du secteur public.

13/8: Retour du scrutin majoritaire à deux tours.

8,12,14/9: Trois autres attentats à Paris. Les Parisiens vivent sous la hantise

25/9: Le Togo demande de l'aide à la France. L'empreinte africaine de Mitterrand est bien marquée.

2/10: L'automobile française se porte mieux.

6/12: Manifestations contre la réforme des universités et le projet de loi Devaquet est retiré.

1987:

11/1: La France est gelée par les grèves tandis que le Dow Jones passe la barre des 2000 points. Le marché de l'espace devient français avec les lanceurs Ariane

14/2: Chirac baptise l'Airbus A320 pendant que la cohabitation avec Mitterrand se poursuit clopin-clopant.

21/3: Vague d'attentats en Corse

14/4: Les centrales nucléaires françaises sont contestées.

8/6: Un sommet anti-terroriste se déroule à Venise.  

17/9: Mitterrand, interrogé par Christine Ockren, dit qu'il n'a pas pris sa décision concernant sa réélection. Il préconise la solidarité et la tolérance. L'interview est interrompue, à ce moment-là, par une page de pub.

19/10: Le lundi noir sur les Bourses et la panique à Wall Street secoue la France comme les autres.

18/10: La Régie Renault est privatisée  

Mitterrand se sent mieux et croit que sa maladie est résorbée.

1988:

22/3: Mittrand annonce enfin sa candidature à la présidence après Jacques Chirac, Raymond Barre et Jean-Marie Le Pen pour "garder la paix sociale et la paix civile"

8/5: La réélection de Mitterrand installe Michel Roccard comme 1er ministre dans un premier round.

28/6: Deuxième cabinet de Michel Roccard sous le signe "d'un nouvel espoir"

1989:

12/2: Mitterrand dénonce "l'argent facile toujours suspect et fait pour corrompre". Les milieux financiers sont perplexes au sujet de cette déclaration. 

29/3: L'étonante "pyramide de Tonton-Khamion" est inaugurée devant le Louvre sous la direction de Ming Peiet. Ce prestige Mitterandien a coûté 75 millions de FF.

14/7: Les 7 pays riches au chevet du tiers monde et de sa dette sont là pour fêter le bicentenaire et la Déclaration des Droits de l'Homme.

1990:

18/3: Rien ne va plus au PS. Une querelle de famille entre Laurent Fabius et Lionel Jospin a lieu. Mitterrand n'intervient pas de manière trop voyante dans un replis stratégique.

14/5: Une foule de manifestants descend sur Paris pour protester contre le racisme et l'antisémitisme.

13/6: Un raz de marée intégriste se produit en Algérie. 

1991:

16/1: Mitterrand annonce la guerre du Golfe: "sauf événement imprévu, les armes vont parler. La patrie fera face aux heures difficiles en préservant son unité".

"La Tempête du désert" suit.

29/1: Le ministre de la défense, Chevènement, démissionne en refusant la logique de guerre. Le bilan est limité pour la France: sur 14.000 militaires engagés, 2 seront tués et 33 blessés.

10/5: Le dixième anniversaire des "auteurs de 1981" est célébré.

16/5: Edith Cresson est nommée comme première femme, Premier ministre.

21/8: Mitterrand engage à la prudence vis-à-vis du push en Russie alors que l'opposition le critique.

22/9: Giscard d'Estaing relance le débat sur l'immigration en proposant le concept du "droit du sang". 

1992:

9/1: Laurent Fabius passe de la présidence de l'Assemblée nationale à premier secrétaire du PS. La façade d'unanimité se lézarde suites aux critiques entre de Lionnel Jospin et Jean-Pierre Chevènement avec la future élection présidentielle dans le périscope. Une perquisition au PS à la recherche des financements occulte dans l'affaire Urba est lancée par le juge Renaud Van Ruymbeke

3/3: Dans la fièvre du jeu "Millionnaire" de la Française des Jeux, si les Français misent 160 millions de FF par jour, le grand gagnant est encore l'Etat. Le mode d'épargne est "modernisé" dans un contexte de baisse du taux d'épargne, de désinflation et de hausse des taux d'intérêt vers des placements financiers mieux rémunérés et facilement réutilisables.

2/4: Pierre Bérégovoy est nommé, en autodidacte, à Matignon comme 1er ministre.

12/4: La "Cinq" télé interrompt ses émissions de manière définitive après six ans d'existence.   

28/6: Après 78 ans et l'attentat de Sarajevo marquant le début de la Première Guerre mondiale, Mitterrand crée la surprise à Sarajevo venu pour "voir, témoigner et observer.

19/8: La France lance un pont aérien contre la famine en Somalie. 

3/9: Mitterrand défend le traité de Maastricht.

8/9: 75% des patrons sont pessimistes en manque de confiance à cause du nombre de faillites qui n'a jamais été aussi élevé et de la politique suivie par Pierre Berégovoy.

16/9: Le cancer de la la prostate de Mitterrand est enfin révélé au public.

20/9: Petit "oui" de 51,01% pour ratifier le Traité de Maastricht

22/12: La Commission européenne nomme Jacques Delorsà l'exécutif.

31/12: L'Europe ouvre ses frontières aux marchandises dans les accords de Schengen pour parachever le traité de Rome. 

Rechute avec le retour du cancer de Mitterrand.

Son chemin de croix a commencé. 

1993:

19/1: Mitterrand défend la retraite à 60 ans après la création d'un fond de garantie de 100 milliards de FF comme "patrimoine social".

5/2: Les affaires justiciable de corruptione se multiplient: François Léotard et remonte jusqu'à Pierre Bérégovoy

12/2: Pèlerinage de  MItterrand en réconciliation avec le Cambodge à Dien Bien Phu.

31/3: 2ème cohabitation avec Edouard Balladur qui reprend le poste de 1er à Bérégovoy dans une alternance en point d'orgue de la déroute des socialistes.   

1/5: Bérégovoy se suicide. Mitterrand furieux s'en est pris à "ceux qui ont pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme"comme bouc émissaire d'une classe politique affaiblie par les affaires.

8/6: René Bousquet, inculpé de crimes contre l'humanité pour son rôle dans la déportation des Juifs alors qu'il a été protégé par Mitterrand. 

21/6: Le 49ème sommet européen de crise pour l'emploi se termine par des vœux pieux.

19/7: Cinquième révision de la Constitution depuis 1958 pour renforcer l'indépendance de la magistrature qui peut juger des ministres soupçonnés de crimes ou de délits dans l'exercice de leur fonction.

1994:  

Mars: Balladur recule sans céder en maintenant le "SMIC jeune" mais 200.000 jeunes qui voient une dépréciation de leurs diplômes, se retrouvent dans la rue contre le contrat d'insertion professionnel, le CIP. Balladur cède.

7/4: Suicide mystérieux de l'ami de Mitterrand, François de  Grossouvre. 

10/4: Mazarine, la fille gardée secrète de Mitterrand mais sort de l'ombre sur la couverture d'un Paris-Match.

6/5: L'entente cordiale franco-britannique est fêtée à l'inauguration du tunnel sous la Manche. Coût : 100 milliards de FF.

12/6: Le succès des votes protestataires ou dissidents aux élections européennes est manifeste.  

24/6: L'Opération "Turquoise" est lancée au Rwanda mais à caractère strictement humanitaire.

12/9: Mitterrand explique son passé à la droite catholique et sa maladie dans une confession télévisée. Ce qui ne l'empêche pas de continuer son travail. Il veut apaiser les "éternelles guerres civiles" dans l'affaire Bousquet 

1/12: La droite française renonce aux primaires. Mitterrand, affaibli par la maladie, lors de ses souhaits de fin d'année, dit qu'il ne se représente pas.

1995:

7/5: Chirac est élu président avec 52,6% des voix face à Lionel Jospin. La gauche se contente d'une défaite honorable. 

10/7: La France n'a jamais connu d'alternance aussi calme. Alain Juppé est nommé premier ministre.   

25/7 et 17/8: Nouvelle vague terroriste en plein centre de Paris. 

31/7: Septième révision de la Constitution. La levée de l'immunité parlementaire est simplifiée.

5/9: Tir nucléaire de Thétis sur l'atoll de Mururoa est le 205ème essais de ce type.

22/10: La réunion de 140 chefs d'Etat aux 50 ans de l'ONU masque la morosité, le manque de moyens financiers, la bureaucratie pléthorique et la perte de crédibilité.

7/11: La version "Juppé II", macho: "Exit" de 8 "Jupettes"

6/12: D'après l'OCDE, 40% de Français ont des difficultés face à l'écrit.

12/12: Le plan Juppé met le pays à mal par l'amplitude des manifestations . 

1996 

La lutte est finie, dans ses derniers jours, Mitterrand cesse de s'alimenter dans une sorte de suicide.

 

Le cinéma montre un Mitterrand très typé, presque comme un énigme dans... 

Le promeneur du Champ de Mars
 

Conclusions et commentaires:

0.jpgMitterrand, ce fut un long combat politique avec 14 ans au pouvoir, deux cohabitations dont la dernière très difficile vu sa maladie…podcast

Les femmes de sa vie ont été nombreuses et ont complété son côté rose dans sa "fidélité des cœurs et liberté des corps".

Sa seconde vie avec Anne Pingeot a été tenue secrète avec la complicité du gouvernement, tout comme sa maladie.

Jardiner à Latche, excentré à Solutré et voyageur spirituel à Assouan comme lors de son dernier Noël.

0.jpgSon dernier discours démontre qu'il plaçait la religion chrétienne entre passion et interrogation "à la force de l'esprit".

Il n'a apporté aucune justification pour son passé avant 81:

ni0.jpg son action pendant la guerre, ni son amitié avec Bousquet puisqu'il fallait pour lui "Vaincre les préjugés vu que le nationalisme, c'est la guerre". Pour lui, discuter des écoutes téléphoniques n'étaient pas acceptables. 

Mitterrand a marqué son époque par une personnalité qui aimait les confrontations, la persistance, le cynisme et les qualités d'adaptation en "dernier monarque républicain".

Secrètement, il aurait aimé être écrivain vu les livres qu'il a écrit

Aujourd'hui, 60% des Français estiment qu'il a été un bon président malgré le fait qu'il a été un personnage indéchiffrable en despote éclairé, avide de pouvoir aux yeux du public ou en homme de cœur en privé.

Résultats financiers:

En 1995, les actions du CAC40 étaient sept fois supérieures à celles de 1980. On était passé de 452 milliards à 5390 milliards de FF, mais les salaires ont stagné et le nombre de chômeurs est passé de 1,4 million à 2,7 millions. 

Était-il de gauche?

Qu'est-ce que la gauche, la "vraie" gauche?

Est-ce que la vraie droite existe-elle vraiment?

Définir la notion de gauche ne possède pas un contenu idéologique fixe, mais dépend de l'époque dans laquelle elle se diffuse.

Fabrice Luccini l'expliquerait-il mieux avec l'humour?

Sa présidence, en associant les couleurs du rouge et du bleu, donnerait une tonalité globale violette.

0.jpgLe socialisme pur et dur était devenu impossible dans le mondialisme libéral.  

Le parallèle avec la situation d'aujourd'hui avec François Hollande n'est pas un mirage.

Cette situation se traduit de manière humoristique dans le billet "Quand on n’a que l’humour, au plat pays, de « François-le- Petit » !"

Qu'en à construire l'Europe dont Mitterrand était partisan, il a participé avec Helmut Kohl à l'opération "rapprochement avec l'Allemagne", comme De Gaulle l'avait fait avant lui avec Konrad Adenauer, Giscard d'Estaing avec Schmidt. 

Aujourd'hui, c'est François Hollande avec Angela Merkel.

Aucune révolution, seulement une évolution presque logique.

De nos jours, les partis de gauche se rassemblent généralement dans la promotion d'idéaux progressistes et d'égalité, de la critique de l'ordre social et d'un souci d'une plus grande justice sociale.

Deux cohabitations étaient-elles le sommet de la quadrature du cercle?

Nos coalitions gouvernementales à la proportionnelle ont eu toutes les couleurs, même celles de l'arc-en-ciel entre 1999 et 2003.

Avec la "social-démocratie" par son radicalisme, son socialisme, son communisme rose et parfois certains courants d'anarchisme, Mitterrand a plus incarné les antagonismes de l'histoire de France, obligé de réconcilier droite et gauche plutôt que de représenter la gauche.

Le terme "gauche" n'est pas utilisé que pour les partis, on utilise parfois le terme de gauche syndicale ou plus rarement de gauche associative.

0.jpgTout est donc une question de contexte et de personnalité qui représente l'esprit d'une époque et qui revendique son appartenance à un mouvement plus ou moins équilibré.

Quant aux autres de l'équipe gouvernementale, ils sont sensés suivre sans trop de discussions. 

La gauche caviar avec « le cœur à gauche et le portefeuille à droite » et « la droite bourgeoise-bohème » ne produisent qu'avec une suite de mensonges.

0.jpgEst-ce du pas vu, pas pris qui a prévalu ou de l’équilibrisme patenté à l'européenne associée toujours à un élan de liesses du public au départ et à une perte de confiance après coup?

Non, l'individualisme resurgit toujours quand on s'y attend le moins.

Sautiller à la marelle d'un pied sur l'autre au dessus du centre par la politique républicaine, c'est un peu ce que Mitterrand a le mieux réussi dans deux élections françaises à deux tours. 

Humour:

- Alleï, Menoenkel, racontez-nous, pourquoi vous toussez plus là haut. Pas de rhume dans les nuages avec vot'écharpe rouge et vot'schieve chapeau large? C'est madame Chapeau qui a dû être contente de vous retrouver. Elle zwanse toujours, non?.

- Non, dans le haut, l'esprit va très bien. Le cerveau marche encore même si plus bas, j'ai encore la goutte hésitante.

- Ocherme. Ça fait blinquer les godasses, non? Si vous bibberez en sproeitant sur tes molières, est-ce plus sur la godasse gôche ou cell'de droite? Vous étiez qu'en même un toffe et chique baes. Pas trop babbeleir avec vot'zuur smoel, mais vous causiez bien, sans copion en répondant aux zievereers qui tournaient autour, même si, faut le dire, vous étiez un brin leuigenoet à bâbord avec un œuf à peler à tribord.

- Je ne comprends pas tout ce que vous dites, mais, pour ce que j'en comprends, cela doit être très juste... 

- Là haut, vous avez des compensations, non? Vous avez dû avoir des boentjes en stoemelinks avec les mokskes en leur racontant des flauskes et des carabistouilles? Potverdekke, froechelez pas trop tout de même. Mènant, vous présidez plus. Y a quelqu'un qui le fait à vot' place. Vous êtes devenu un klachekop half-en-half, sukkeleir comme nous aut'. Fini le stuut à être steif comme un stoeffer au parti Post-Scriptum. C'est trekt a plan et jouer au vogelpik avec les zinnekes. Faites leur le bonjour. Je vous envoie des pralines en ballotins. Ça vous plaira. La haut, on s'en fout des crises de foi.

- Pouvez-vous traduire, tout ce que vous me dites?

- Awel, j'oubliais, vous causez qu'en fransquillon. Godverdomme, vous n'avez qu'à regarder opagemak, le lexique. Vous avez encore des années de bon, la haut, non? Moi, j'ai pas beaucoup le temps. Je vais boire une pintche et une geuske, à vot' santei, au caberdouche "Mort subite". Je paierai même une tournée générale et je penserez à vous au pissodrome.

- Et ma fille, comment va-t-elle?

- Elle est tof... Wa paast der van, vot' fille vous a apporté des rode bloemekes pour votre vingtième anniversaire. Alleï je vous laisse, n'oubliez pas de fermer la lumière la haut en partant... Dites, vous n'oubliez pas de me raconter comme c'est là haut. Comme je pourrai, une fois, babeller avec un beau sujet avec les copains.   

Tot straks. Salut en de kost..

Pardon, depuis qu'y a ce truc internettt, on dit plus ça, aujourd'hui. On dit @+ (*)

 

Commémorations du 20ème anniversaire de son décès:

L'hommage à Mitterrand à Jarnac pour le vingtième anniversaire de sa mort a été minimal et silencieux « en fidélité active ».

François Hollande s’est recueilli sous la pluie devant le caveau familial des Mitterrand au cimetière de Grandmaisons en compagnie de Mazarine Pingeot et de l’un de ses deux fils, Gilbert.

Une gerbe posée devant le caveau, à l’intérieur duquel quelques roses rouges.

Un drapeau européen avec la simple inscription « François Mitterrand 1916-1996 ».

Peut-être, les Français se préparent-ils déjà au centième anniversaire de sa naissance le 26 octobre 2016.

 J'ai commencé avec Alex Beaupain, je termine avec lui

Je suis un souvenir (avec sa Vidéo)

0.jpg

Je suis ma mère qui dit et mon père qui se tait
Je suis ce qui grandit trop vite et puis après
Je suis celui d'avant qu'on regrette je ne suis
Déjà plus un enfant un berceau puis un lit
Passer le temps des couches, ces heures que rien n'arrête
Un pouce dans la bouche bientôt une cigarette
Je suis ma sœur qui pleure
Parce qu'à 12 ans, je dis que je voudrais qu'elle meurt
Je suis mes saloperies,
Je suis des autoroutes qui sillonnent la France
En octobre et en août, en automne en vacances
Je suis la mer immense , les forces de l'esprit
Je suis des gens qui dansent aux 20 ans d'un ami

Je suis tout ceux que j'aime longtemps et plus du tout
Je suis resté le même pourquoi pas eux du coup
Je suis combien de croix, je suis combien de tombes
Avant que je ne ploie, je suis la neige qui tombe
Le bruit de mes chaussures dans le blanc de décembre
Et mes éclaboussures dans le noir de mes chambres.

Je suis un corps qui tremble sous tes caresses je suis
Pas grand-chose il me semble que je suis aujourd'hui
Hier et demain je suis la vie qui passe
Déjà je suis en train et des photos de classe

Je suis un dernier souffle, je suis un premier cri
Un vieil homme en pantoufles, un bébé en body
Je suis tout résumé, le meilleur et le pire
Quand tout est consumé, je suis un souvenir
Je suis un dernier souffle, je suis un premier cri
Un vieil homme en pantoufles, un bébé en body
Je suis tout résumé, le meilleur et le pire

Quand tout est consumé, je suis un souvenir
Je suis un souvenir

Eriofne,

 

Citations de Mitterrand:

  • Il y a toujours un avenir pour ceux qui pensent à l’avenir.”
  • “Régime oblige : le pouvoir absolu a des raisons que la République ne connaît pas.”
  • “On crée pour l’éternité, même si elle se charge de démentir.”
  • “La démocratie, c'est aussi le droit institutionnel de dire des bêtises.”

 

(*)

- Allez, Tonton, racontez-nous, pourquoi vous ne toussez plus là haut. Pas de rhume dans les nuages avec votre écharpe rouge et votre chapeau large en biais? C'est madame Chapeau qui a dû être contente de vous retrouver. Elle est toujours bonne vivante, non?.

- Non, dans le haut, l'esprit va très bien. Le cerveau marche encore même si plus bas, j'ai encore la goutte hésitante.

- Pauvre Monsieur. Ça fait briller les chaussures, non? Si vous tremblez en arrosant sur vos chaussures, est-ce plus sur la chaussure gauche ou celle de droite? Vous étiez tout de même un chic et épatant patron. Pas trop bavard avec votre sourire pincé, vous parliez bien, sans antisèche en répondant aux baveux de votre entourage, même s'il faut le dire, vous étiez un brin menteur à gauche avec un œuf à peler à droite.

- Je ne comprends pas tout ce que vous dites, mais, pour ce que j'en comprends, cela doit être très juste... 

- Là haut, vous avez des compensations, non? Vous avez dû avoir des béguins en douce avec les filles en leur racontant des bêtises et des histoires sans queue ni tête? Putain, ne pelotez pas trop les filles. Maintenant, vous ne présidez plus. Il y a quelqu'un qui le fait à votre place. Vous êtes devenu un mi-chauve, souffrant comme nous autres. Fini l'aventure guindée comme un vantard au parti du Post-Scriptum. C'est tirez votre plan à jouer au jeu de fléchettes aux bâtards. Faites leur le bonjour. Je vous envoie des bouchées de chocolats en boites. Ça vous plaira. La haut, on s'en fout des crises de foi(e).

- Pouvez-vous traduire, tout ce que vous me dites?

- A oui, j'oubliais, vous ne parlez qu'en français. Mon dieu, vous n'avez qu'à regarder à votre aise, le lexique. Vous avez encore des années devant vous, la haut, non? Moi, je n'ai pas beaucoup de temps. Je vais boire une pinte et une gueuse, à votre santé, au café "Mort subite". Je paierai même une tournée générale et je penserez à vous à la pissotière.

- Et ma fille, comment va-t-elle?

- Elle est charmante... Qu'en pensez-vous, votre fille vous a apporté des fleurs rouges pour votre vingtième anniversaire. Allez, je vous laisse, n'oubliez pas de fermer la lumière la haut en partant... Dites, vous n'oubliez pas de me raconter comme c'est là haut? Ainsi je pourrai aussi discuter avec un beau sujet de discussion avec les copains.   

A plus tard. Après nous les mouches.

Pardon, depuis qu'y a internet, on ne dit plus ça, aujourd'hui. On dit @+

 

Il y a management et managers

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Je ne vais pas prendre la défense des gens qui sont à la tête des entreprises. Ce n'est pas l'habitude de cette antenne. Il y a quelqu'un pourtant qui a changé l'entreprise et pour cela, a reçu le titre de "Manager de l'année 2015" Dominique Leroy a repris la direction de Belgacom pour en faire Proximus. C'est une femme dans un monde d'hommes qui a changé l'image de marque, réformer les cadres. 

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Dominique Leroy est définie comme une battante.

Bien que cela ne soit pas qu'un indice de sa vitalité, elle a déjà participé à deux marathons.

Elle court encore de 10 à 20 kms par semaine. 

Son premier but fut de faire oublier Belgacom et la gestion de son prédécesseur Didier Bellens.

La "Libre Belgique" du 12 avril 2006 titrait au sujet de son prédécesseur "Le patron de Belgacom ne risque pas de se retrouver sur la paille" puisqu'il aurait droit à 5,1 millions d'euros si on le virait. Il ne l'a pas été à l'époque.

Puis, ce fut l'Echo de fin 2008 qui rappelait une de ses réflexions de ce prédécessur: "Ce qui m'est arrivé, je ne le souhaite à personne, pas même à mon pire ennemi".

Il parlait des difficultés avec son conseil d'administration. Les reproches étaient d'être trop attentif aux chiffres, d'avoir trop peu de visions et de stratégie, de ne pas prendre assez de risques.

Les médias, eux, le pointaient comme un "profiteur" sous un parachute doré, tout en ayant la crise à gérer en évitant les produits financiers structurés à haut rendement qu'il ne pouvait pas connaître et qui ont été, en définitive, les fossoyeurs de l'économie.

Didier Bellens, puisqu'il s'agit de lui, avait un palmarès assez ombrageux dans son passé.

Qui le connaissait vraiment Didier Bellens dans la société Belgacom?

Lui qui montait au dernier étage de la société le matin pour en redescendre le soir par le même chemin.0.jpg

Des mauvaises langues disaient même que dans son bureau, il comptait ses sous. 

Si un rebranding de sa personne était important, un rebranding de la société Belgacom était encore plus nécessaire.

Le laxisme vis-à-vis des clients frisait l'insulte.

Un service d'aide aux clients existait mais il n'avait aucune responsabilité comme je le rappelle dans ce billet à fin de l'année 2006.

La différence de personnalité avec Dominique Leroy qui l'a suivi, est totale.

Elle vient de bien plus bas de l'échelle sociale. Elle y a grimpé les échelons en s'attachant à une politique de contacts humains pour arriver au dernier étage de la "maison" et être nommée  "Manager de l'année 2015".

Ingénieure commerciale diplômée de la Solvay Business School en 1987,  après un premier poste chez Unilever, elle travaille pour l'opérateur Belgacom à partir de 2011. L'ascension va être fulgurante.

En 2012, elle est nommée directrice du business résidentiel.

En janvier 2014, c'est en tant qu'administratrice déléguée, à la tête de l'entreprise pour un mandat de six ans, qu'elle se lance dans un nouveau challenge.

Elle soutient le principe d'une privatisation partielle de l'entreprise et obtient pour l'année 2014, une amélioration des résultats, tout en annonçant vouloir réduire les coûts salariaux du premier opérateur belge.

Voir les ministres pour faire avancer les choses puisque l'Etat est actionnaire, fait partie de ses attributions comme rencontrer clients, fournisseurs ou actionnaires. Ce n'est pas un homme ou une femme à tout faire, mais à être au courant de tout par le networking qui fait partir du job intégré dans la téléphonie.

 

0.jpgL'ancien patron, Didier Bellens est connu pour ses différents cumuls de mandats au sein des conseils d'administration de Lotus Bakeries, Scarlet et Tango.

Didier Bellens, aux dernières nouvelles, échappait à la correctionnelle.

Amusant de lire à son sujet un revirement en "Futur ministre de la Pauvreté et de la Coopération au Développement?" dans la rubrique Fake-Similé.

"Depuis qu'il a été viré (on dit "révoqué" dans ce cas ou "limoger") de son poste de patron de Belgacom, Didier Bellens semble se chercher: « Il a réalisé qu’il était le symbole d’une certaine forme de richesse arrogante, et il en souffre, il est en quête d'un nouveau destin », confiait récemment l’un de ses proches au magazine Yacht & Golf.0.jpg

Un besoin de reconversion qui n'a pas laissé insensibles les formateurs du futur gouvernement, lesquels se demandent régulièrement si en dehors du cheptel politique traditionnel, ils ne pourraient pas recruter l'une ou l'autre personnalité à forte stature. Le nom de Didier Bellens avait été sur la table.

0.jpgSon confident dit qu'il voudrait désormais faire le bien de son prochain. Obnubilé par son travail dans les hautes sphères, il n’a jamais vu la pauvreté que furtivement. Désormais, il s’intéresse à l’humanitaire.

Il rêve de découvrir le Tiers-monde et pourquoi pas, le Quart-monde pour cela. Il se satisferait d’un salaire «normal» de ministre, sans stock-options, ni avantage financier.0.jpg

Ce serait un sacré contraste pour celui qui avait encore perçu 2 millions d’euros chez Belgacom en 2013.

«Un seul chauffeur, un bureau modeste, du café équitable…c’est assez ! ».

Étiqueté "PS", en échange de cette fonction ministérielle, il espère abandonner l'action judiciaire en cours avec l'Etat belge.". 0.jpg

Hier dans l'Echo, Didier Bellens est rattraper par des affaires de trafic d'influence et de corruption supposée à Mons.

La Cour de casassions a cassé un jugement de non-lieu au sujet de l'ex-RTT qu'il avait acquis au rabais avec d'autres patrons aussi impliqués dans l'affaire.

Les bons et les mauvais coups se partagent mieux à ce niveau de management. 

Affaire à suivre...

 

Présent et avenir de la société

0.jpgSur un personnel de 14.000 personnes de Proximus ex-Belgacom, 5000 employés ont encore un statut de fonctionnaires.

Les frais de personnels s'élèvent à 30% des revenus de la société sur le 6 milliards d'euros de chiffre d'affaire.

Les statuts de la SA Belgacom de droit public ont été modifiés le 6 février 2015 par arrêté royal pour évoluer avec le nom Proximus qui n'était que l'entité s'occupant de la téléphonie mobile.

Le choix de "Proximus" vient évidemment du latin et signifie "le plus proche voisin, le plus intime"

Proverbial, cela devient "proximus egomet mihi" chacun pour soi; charité bien ordonnée commence par soi-même. Littéralement : «le plus proche de moi, c'est moi-même».

0.jpgDans cette modification par la modernité, il était clair que l'envie de se défaire des employés les plus âgés et de l'ancienne époque Belgacom, était bien présente.

Une proposition de "liquidation potentielle" de ceux qui étaient difficiles à recaser avec des compétences obsolètes et qui avaient plus de 58 ans,  s'est présentée.

0.jpg"L'allongement des carrières ne va pas de soi".

Contraire à la nouvelle direction de l'Etat qui veut prolonger les carrières à plus de 65 ans, une autre proposition a été faite avec la nouvelle limite de 60 ans. 

Sous l'appellation de "congé préalable à la pension", la proposition de départ volontaire a été présentée au gouvernement.

La conservation de la "majorité" du salaire serait complètement financée par l'entreprise.

Nouvelle crise de jeunisme?

Certainement, mais aussi crise des bénéfices qui chutent comme neige au soleil et qui entraîne la chute des salaires.

Les jeunes n'ont plus vraiment une culture de l'entreprise avec la fierté de faire partie d'une entreprise comme dans le temps. Dès qu'une opportunité se présente ailleurs, ces rendent la monnaie de cette pièce théâtrale, mais il faut faire avec, puisque c'est dans l'air du temps et que les pilules amères se digèrent avec lui.

Les patrons, les chefs, les sous-chefs, les sous-sous-chefs sont aussi au même régime de la décrépitude de l'âge remplacés par des plus jeunes qui n'ont plus le temps de connaitre leur personnel et l'histoire qui l'accompagne.

Les syndicats, eux, se cherchent une nouvelle voie commune pour subsister grâce aux cotisations des syndiqués qui, mécontents, perdent confiance, embourbés dans leurs particularismes.

Prévoir l'imprévisible à la recherche des routines du passé, n'est plus la solution.

Un article parle de la “4ème révolution industrielle "Pourquoi nous devrons nous habituer à la déflation…et aux baisses de salaires?"

"L’avènement de l’automatisation dans nos économies, va créer un environnement déflationniste avec de faibles salaires et de faibles taux d’intérêt d'après les analystes du Forum Economique de Davos".

Y répondre demanderait un changement de paradigme général et pas partiel. Une volonté de ne plus chercher à tout transformer en low-cost et en uberiation. 

Mais nous sommes sur cette pente glissante...

 

0.jpgLa journée de la remise de prix de Manager de l'année

Dans un des derniers Trends Tendance, cette journée a été présentée comme particulière:

08:30: Premier rendez-vous. 

09:30: 150 emails l'attendent mais elle préfère les contacts humains pour régler les problèmes en visitant les interlocuteurs

10:00: Montée au 27ème étage.

10:30: Concertation au 28ème et dernier étage.

11:30: Débriefing avec sa collaboratrice principale Pernelle Falck

12:30: Repas frugal

Entre 14:00 et 16:00: réunion

17:00: Aller chez le Roi

0.jpgLe management à ce niveau, ne se conçoit pas entre 08:30 et 17:30. 

Il se poursuit bien au delà et c'était peut-être une exception qui confirme la règle pour d'autres.

Concilier la vie public et la vie privé reste le point difficile. 

Le but de cet article était de faire une mise au point sur une CEO d'un nouveau style et  pas une publicité pour la firme Proximus.

Il a trait au sujet du management et des manières de le pratiquer.

Le management de premier niveau, je l'ai exercé et j'en ai écrit un bilan dans certains billets parfois humoristiques comme "Une semaine en nuances vert de gris" en se rendant compte que parfois, il faudrait "Plus de rameurs SVP" que de petits chefs qui sont parfois plus catholiques que le Pape.

Il existe beaucoup de cours de management qui passent de l'écoute à la manière de transférer l'information, via des jeux de rôles qui mettent en scènes des situations d'exceptions qui peuvent survenir en transitant par des positions psychologiques et stratégiques différentes ou totalement opposées. Le but est d'arriver à un compromis acceptable par toutes les parties par des solutions qui se rapprochent du "père de famille". 

0.jpgLa hiérarchie est souvent remise en question à tel point que la pyramide sociale plie sous ses bases et s'effondre.

A la fin du dernier "Science & Vie" de février, on parle du livre de Thibaut Le Texier "Le maniement des hommes" et de la rationalité managériale dans un article intitulé : "Le management: fausse science, vrai pouvoir".

En 2012, Frederick Taylor, inventeur du Taylorisme, le définissait avec ces mots "Le moyen approprié et juste de rendre les hommes plus efficaces qu'ils ne le sont".

Aujourd'hui, seul le mot "efficaces" est resté d'application puisque les machines sont là pour remplacer en mieux les hommes dans les tâches répétitives alors qu'il fallait leur donner seulement une force supplémentaire.

"Le management doit maintenant mesurer, améliorer les capacités ses collaborateurs, à animer en créant une ambiance, à négocier, à positiver... donner une autonomie, une flexibilité, une disponibilité, une motivation constructive, entrepreneuriale tout en gardant l'optimisme au beau fixe. L'efficacité est au cœur de la causalité technique comme référentiel de l’ingénierie. 

La logique s'amalgame ainsi entre esprit marchand et rationalité dans lesquels les deux partis devraient y trouver un avantage au travers de profits et pas uniquement en sens unique.

Le "lean managment", le "quality managment" ne sont que des sous-ensembles pour rendre les choses utiles, c'est à dire "plus efficaces" pour faire correspondre le management qui est en nous, d'une certaine façon.

Un continuum fonctionnel d’appareils, d’organisations régi par des "workflows", de managers et de contributeurs salariés pour réaliser les objectifs qui en arrive à scier la branche sur laquelle les membres de fonctions sont installés.

Tout passe dans la moulinette: villes, nature, émotions, désirs, ... en suivant la rationalité du pouvoir et à la recherche de l'optimisation et le contrôle des processus. 

Mis en concurrence, cette vision rend les collaborateurs interchangeables et facilement remplaçables.

Une dépendance de personnalités et une tendance à écraser l'autre entrent en jeu dans de telles relations humaines.  

Dans cette manière de penser, plus une personnalité a de compétences, plus elle peut représenter plusieurs "personnes acting" multifonctionnels en homme à tout faire puisque souvent il faut réduire la voilure du personnel pour diminuer les coûts.

Valoriser l'efficacité comme le ferait la liberté et l'honneur, est une solution dans une relation parent-enfants mais pas nécessairement d'adulte à adulte.

Cela ne suffit de donner une bonne image de la société vers l'extérieur, si l'ambiance est délétère à l'intérieur et ne suit pas le même mouvement. Tout finit, tôt ou tard, par transpirer vers l'extérieur en ternissant les meilleurs processus.  

Au 20ème siècle, la science avait la cote et montrait le chemin du progrès de manière non intéressée au risque d'être mal rétribuée financièrement.

Au 21ème, les choses ont considérablement changé dans la colonne vertébrale hiérarchique de l'entreprise avec l'aide du big-data, des algorithmes intelligents, des "quantified self", des objets connectés et des moyens de communications, toujours plus efficaces suivant la rationalité managériale qui couvre du haut au bas de la hiérarchie constituant l'échelle sociale d'une entreprise jusqu'à se retrouver dans le privé.

La première réaction a été de se retourner contre les dirigeants et de luter contre leur influence alors que c'est le "système" lui-même qui est en cause. 

Le "principe de Peter même remasterisé" s'est vu repousser dans les extrêmes, embourbé dans une complexité croissante des tâches. 

Pour le patron, plus question d'avoir un ordinateur sur le bureau pour faire bien et plus moderne. Lui aussi a été mis à contribution comme dernier maillon de la chaîne et de la responsabilité pour suivre l'évolution des techniques. 

Les principes de base d'une entreprise comptent d'abord ceux (ou celles) qui créent un produit, ceux (ou celles) qui le vendent et enfin ceux (ou celles) qui le maintiennent. 

Chaque poste demande une ou plusieurs personnes spécifiques que le management estime le plus qualifiées dans chacune des tâches. 

Puis, il y a les comptables qui comptent les retours sur investissements, qui font le bilan d'un produit ou d'un poste de travail, avant de passer la main au GM qui doit décider de la rentabilité, de la viabilité dans l'ensemble, pour poursuivre sa stratégie prédéfinie ou la rejeter.

Il est aussi chargé de mettre en opposition les coûts et les revenus pour estimer les bénéfices ou les pertes et le cash-flow pour les réinvestissements du futur.

Quand la société est cotée en Bourse, le GM se sent obligé de le faire pour ne pas être viré lui-même par les actionnaires pour sa "mauvaise" gestion...

Les obligations de donner les "profits warning" font partie des pièges pour l'entreprise et l'emploi.

La boucle théorique est ainsi bouclée.

0.jpgLa solidarité, il faut parfois le constater existe parfois mieux au sommet de la hiérarchie quand une exclusion se produit.

Les cartes de visites échangées lors de les grandes réunions entre dirigeants comme à Davos, servent alors de sésames.

Ce qui n'est pas la cas pour les échelons inférieurs, là où la concurrence entre eux, se manifeste.

Un gestionnaire généraliste au sommet de la pyramide sociale, de doit de connaître un peu de tout superficiellement, de s'informer et d'être respectueux des avis, pour décider, en finale, avec l'aide de son conseil d'administration de la marche à suivre. Les gestionnaires inférieurs n'en connaissent qu'une bribe.

Le partage des responsabilités s'établit ainsi dans l'entreprise ancestrale et matérialiste.

Cette dernière est en train d'évoluer en changeant de "démocratie représentative"à "démocratie participative" en retourner à la base et remonter les problèmes, là où ils se créent pour les résoudre, est, en principe, la bonne marche à suivre.

Procédure plus démocratique, moins risquée, mais aussi, il faut le dire, plus lente dans la prise de décision avec des idées parfois trop partisanes sans vue de l'intérêt commun.

Des contraintes avec la tentation sécuritaire font partie de ce menu.

Le problème, ce sont les états d'urgence qui ne permettent pas toujours de suivre cette voie au niveau général.

L'équilibre se trouve alors dans la manière et la promptitude des réactions. 

En attendant, les inégalités de notre temps  se creusent dans l'échelle sociale.

Le mondialisme des problèmes ne marche plus, puisqu'il se régionalise dans un faux collectivisme. 

Les mécènes se retirent du progrès commun, dégoûtés par l'administration puisque les relations de paternalisme d'antan ont disparu. 

La fable de l'abeille et comment motiver vos équipes revient bien à propos.

Dans l'article "La technicité n'est plus seule", j'expliquais ce qui faisait un manager idéal dans la modernité par ces mots: "D'emblée, je dirais que tout le monde n'est pas apte à s'installer et à grimper les marches de la hiérarchie. Beaucoup de compromissions, de jeux politiques sont souvent du parcours. Les beaux principes de bases édictés dans le calme de la réflexion perdent vite leur poids dans l'urgence et la panique. Faire appel à la résilience dans l'entreprise, c'est parfois sortir progressivement du rouge en transitant par la dépression, la détresse, la vulnérabilité, le désengagement, la confusion et passe au vert par la destitution du stress, par la vitalité physique, par la compétence émotionnelle, par la discipline cognitive et l'esprit en mouvement".

Le titre d'un autre article, la "productivité est un vilain mot"était suivi faussement par un "?" pour ne pas trop effrayer le badaud.

Il voyait déjà tout cela en revue en plus de détails.

Je lisais l'affirmation que "La vie de l'entrepreneur serait plus dure que le salarié".

Je dirais "non", elle est différente et demande des qualités différents qui ne sont pas techniques mais humaines et psychologiques.

La vie d'un entrepreneur de sa propre entreprise et de celle d'un patron d'une grande société ou d'une multinationale, sont même aux antipodes.

Alors si on inversait les rôles, rien que pour voir ce qui aurait changé...

Maestro musique et ensemble, entonnons "Le Buzz du manager":

T'as pas d'succès dans tes affaires
T'as pas d'succès dans tes amours

T'as toujours pas de secrétaire
Tu cherches toujours toutes les manières
Dans ton espace en bas de la tour
D'où tu vois pas la brume à l'envers
Là où tu perds ton univers
A passer ta vie au presbytère
Et dans les transports à la bourre 
Tu te faufiles en secondaire
De ta piaule qui est très primaire

Dans le fond, t'es pas malheureux

T'es heureux sans en avoir l'air
Mais t'as perdu le sens de l'humour
A voir le sens des affaires
Tu végètes et t'es pas fier
Tu cherches ce que tu pourrais faire

T'aurais voulu être manager 
T'imaginer faire un numéro 
Quand l'ascenseur remonte au sommet 
Pour t'emmener au boulot 
Penser en général manager 
Et pouvoir crier que tu l'es

T'aurais imité les branleurs 
En inventant ta vie 
En façonnant une autre vie

En façonnant une autre vie  

T'aurais voulu être un penseur 
Tous les jours en changeant de peau 
Et prendre enfin du repos 
En vacances, à oublier tes douleurs 
Dans des pays de toutes couleurs 

T'aurais voulu être un flambeur 
Pour avoir le monde à refaire 
T'imaginer en visionnaire 
Pour le quitter en millionnaire, 

 Concessionnaire et tributaire 

 

Avant d'être manager ou de le chercher à le devenir, qui sait, peut-être Dominique Leroy était-elle tout autrement selon ces "Photos" (expo)

 

Eriofne,

 

Citations:0.jpg

  • "La perfection n'est pas dans l'homme mais parfois dans leur intention", Laurent ROS
  • "Le plaisir de la réussite tient dans la difficulté à l'atteindre. Il est bien meilleur d'être en train de réussir que d'avoir réussi. Quand on dirige des Hommes, on a le choix de la manière : on en appelle à leurs mains, à leur tête ou à leur cœur. Le mieux est de ne rien délaisser", Rabelais
  • "Seul les dysfonctionnements nous forcent à affronter nos démons", David Cronenberg
  • "Un patron, c'est comme un Français lambda, mais avec un boulot", Charline Vanhoemacker

Trump-moi ça

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La campagne des élections d'un président américain est lancée pour neuf mois. Le républicain Donald Trump et la démocrate Hillary Clinton étaient en tête des sondages pour les caucus de l'Iowa.

0.jpgSera-ce "Yes, we will do it" après "Yes, we can"?

Les élections américaines, la tarte à la crème des médias américains qui se répand par allergie dans le monde.

Se mettre au diapason dans "l'affaire yankee" de l'année, cela demande pourtant quelques réflexions et de se poser quelques questions.

Si vous étiez américain et que vous aviez l'envie de devenir président, que feriez-vous?

Attention, nous ne sommes pas en Europe.

Quelques indices:

  • Un Américain, quand quelque chose ne marche pas, il ne réajuste pas son tir par quelques degrés, il vire sans vergogne dans l'autre direction à 180°.
  • Les Américains sont des testeurs nés. Ils ont le principe d'essais et d'erreurs. Ils transitent entre les essais, les erreurs pour apporter les corrections dans des boucles sans fin et une panoplie de versions américaines pour ne pas faire du surplace. 
  • Aux States, il faut sortir du rang par tous les moyens imaginables sinon c'est la descente aux enfers en suivant la "Divine comédie".

Qu'est-ce qui n'a pas encore été testé?

0.jpgObama était noir. Donc, il faut penser à autre chose.

Stockholm lui a décerné le prix Nobel de la Paix, avant d'avoir accompli toute sa mission. Le monde rêvait de changements rapides et il fallait l'encourager.

Il parlait bien avait de bons discours bien huilés, mielleux et un "lite motive" : "Yes we can".

Il n'a pas dit "Yes, I can" mais "Yes, we can". Une subtilité qui n'a pas été perdue à un œil avisé. 

A l'époque, il faut dire que la situation n'était pas florissante à Wall Street et au capitalisme florissant. Certains se croyaient revenus à la crise de 1929. Tout avait commencé par la crise des subprimes. Les banques ont suivi la même décrépitude et beaucoup de secteurs ont suivi dans la chute.

Le pognon était toujours là, mais il changeait de main. La classe moyenne avait cru pouvoir se payer des maisons de luxe aux frais de la princesse "Credit" et les prix de ces maisons ont dégringolé puisque le remboursement était devenu impossible.

A l'époque, il fallait aussi rassurer le monde musulman et dire que la belle histoire des gendarmes de "Saint Tropisme"était terminée et qu'il fallait gérer les problèmes du monde là où ils se présentaient sans les bons soins d'un gendarme du monde étoilé.   

Bref, le slogan s'est traduit aujourd'hui par "Yes, we could", on fait ce qu'on peut et pas toujours ce qu'on pense pouvoir faire. 

Aujourd'hui, il faut se remettre à penser à d'autres méthodes, puisqu'on semblait tourner en rond malgré les efforts d'injections de monnaies virtuelles dans la corbeille. 

0.jpgLa question lancinante revient: comment donner confiance et appâter l'homme de la rue, le badaud qui a perdu toutes ses plumes dans l'affaire?

On pourrait penser essayer à un remake du film  "Bon, la Brute et du Truand".

Pour cela, il faut avoir une bonne voix et une gueule que l'on peut reconnaître au premier coup d’œil et qui ne reste pas aux abonnés absents. 

"What a good idea", s'est dit Donald Trump.

Devenir l'outsider pour avoir du succès et sortir des sentiers battus de la politique ronron habituelle et trouver des alternatives à ce que les gens voient comme un système en échec. 

Si les grandes gueules existent de part et d'autres de l'Atlantique, il faut aussi des moyens financiers pour l'exercer.

Aujourd'hui, il faut le dire, la sécurité du côté financier n'est pas plus sécurisé qu'au début de l'institution d'Obama. Si ce n'est pas un nouveau crack qui nous attend, cela pourrait y ressembler.

La Chine a donné le ton pendant toutes ces années.  

Elle ne veut même plus être uniquement l'usine du monde et tirer derrière elle les pays qui n'ont fait que s'arrimer à elle. Elle voit jaune vers l'intérieur dans l'exclusivité.

Dans le fond, elle a donné la leçon d'une bonne conduite des affaires en faisant exploser une bulle potentielle chez elle même si cela fait mal pour certains Chinois trop naïfs. 

Les anciens "copains" ne sont plus ce qu'ils étaient. Les relations avec le grand allié Israël n'est plus en odeur de sainteté.  La Russie tourne casaque... Parmi les nouvelles relations qui se réchauffent. 

Cuba qui donne des signes de chaleur exotiques.  

L'Iran reçoit l'extrême onction avec un acte de contrition faites de radiations sous le bras.  

Qu'est-ce qui porte le mieux un candidat vers la victoire à la sauce américaine aujourd'hui?

Les vrais gros bras. Les grandes gueules. C'est pas faux. 

Lancer des petites phrases assassines qui font surtout rire en se foutant de la gueule de ceux qui grincent des dents et c'est "in the pocket".

La liste en est longue et vaut la peine d'être traduites:

  • «Je sens que beaucoup de gens écoutent ce que je dois dire sur les affaires du monde"
  • "Lorsque le Mexique envoie son peuple, il n'envoie pas ce qu'il a de mieux. Il apporte de la drogue, le crime. Ce sont des violeurs mais certains, je suppose, qu'ils peuvent être de bonnes personnes."
  • «Notre pays est confronté à une grave menace de terrorisme islamique radical. Nous ferions mieux d'être très intelligent et très dur, rapide, tant qu'il n'est trop tard. Tant de gens insensés refusent de reconnaître l'énorme danger de l'acquittement et le manque de sécurité entre en US. En US ne pouvons pas permettre le retour de EBOLA avec des personnes infectées en arrière plan.Les gens qui vont à des endroits lointains pour aider sont grands, mais devrons en subir les conséquences"
  • «Notre grand président afro-américain n'est pas totalement positif. Les voyous impactent ceux qui sont si heureux et ouverts à détruire Baltimore. Obama n'a pas de solutions. Une source très crédible a appelé mon bureau et m'a dit que le certificat de naissance d'Obama est une fraude. Arrêter de féliciter Obama pour avoir tué Ben Laden. C'est la Navy qui l'a tué".
  • "Si des gens qui ont été violemment abattus à Paris, avaient des fusils, au moins, ils auraient eu une chance de se battre".
  • «Vous savez qu'avec moi, vous ne pouvez jamais être trop gourmand".
  • «Toutes les femmes pour l'apprenti flirteur avec mauvaise conscience dans l'inconscient pourrait être normal".
  • «Ok. Il y a des perdants et j'ai des ennemis, mais mon Q.I. est un des plus élevés. Vous le savez tous. S'il vous plaît ne soyez pas aussi stupides et non sécurisés, même si ce n'est pas votre faute".
  • «Mon tweeter est devenu si puissant que je peux actuellement faire dire la vérité à mes ennemis"

La version originale se trouve en fin d'article (*)   

0.jpgMegyn Kelly le questionne sur sa misogynie dans un débat. Il lui répond en la décrivant comme non professionnelle, sans tallent et qu'elle doit avoir ses règles. 

Elle se souviendra certainement de cette entrevue machiste.

Un brin de misogynie ne fera pas mal pour préparer le terrain dans le choc avec Hillary.

Ce concert de phrases populistes font toujours mouche au premier degré pour celui qui ne veut pas passer au suivant.

 

0.jpgTrump snobe même les républicains et met en avant les anciens combattants avec lui-même...

Chez les républicains, Donald Trump caracolait en tête avec 28% devant le sénateur texan Ted Cruz, crédité de 23% des intentions de vote.

Le télégénique et bon orateur, sénateur de Floride, Marco Rubio, d'origine cubaine suivaient...

Les habitants de l'Iowa se sont donc réunis lundi soir lors du premier "caucus".

Un caucus ressemble à des réunions de quartier au cours desquelles chacun à le droit de se prononcer, candidats, représentants des candidats, compris. 

En Iowa, sur 3,1 millions d'habitants, il y a environ 584.000 électeurs démocrates actifs, 612.000 républicains actifs et 727.000 "sans parti" actifs.

Sans être représentatif de la diversité des Etats-Unis, cet Etat est considéré comme le symbole de l'Amérique profonde avec une population majoritairement rurale et blanche.

Comme référence, il a seulement mené jusqu'à la Maison Blanche, Jimmy Carter, G.B. Bush et Barack Obama, alors qu'ils étaient loin d'être les favoris des sondages, mais sans compter Ronald Reagan ou Bill Clinton. 

Ce 1er février, ils ont donc voté à bulletins secrets chez les républicains mais à la suite d'une procédure complexe et amusante chez les démocrates par l'élimination des maillons faibles et par l'association de groupements de maillons moyennement forts par délégations.

0.jpgPro-avortement, un bon point diraient certains mais quand on connait les States, ces "certains" ne sont pas ceux que l'on pourraient imaginer...

Les diatribes anti-immigrés et anti-musulmanes, oui, là, cela pouvait donner des ailes aux pro-chrétiens baptistes. 

Il disait: "Je suis un évangélique. Je suis un chrétien. Je suis un presbytérien. Mon livre favori est la Bible".

Le proverbe allemand "Dieu règne  au ciel et l’argent sur la Terre" est pourtant toujours de rigueur pour un homme comme lui. 

Sa visite au Liberty University de Lynchburg, une université privée et bastion des chrétiens évangéliques, fut organisée le jour commémorant le leader des droits civiques Martin Luther King.  

Plutôt une bourde. De plus, la question de l'avortement pour laquelle il a opté, oriente grandement les décisions de ce monde évangélique.

Avec le recul, on pourrait dire qu'il joue un nouveau sketch de "je t'aime, moi non plus" ou, alors, une partie de "ni oui ni nom".

Mais aux States, quand on a le sens de la mise en scène en descendant de son avion 'Air force X", c'est bon pour le show et l'image de marque d'un candidat.

0.jpgDonald Trump prétend pourfendre "l'establishment" et l'incompétence des dirigeants et promet qu'avec lui "L'Amérique gagnera tellement que vous en aurez marre de gagner".

C'est un discours nationaliste, anti-immigrés, idéaliste selon sa manière de penser et "politiquement incorrect" qui fait recette chez des électeurs désabusés. 

Pour cela, il s'affiche avec une vue de politique intérieur sans avoir la moindre idée sur la politique extérieure.

Il donne l'illusion d'être différent de tous les autres avec son pouvoir à la base de son retranchement.

0.jpgComment juge-t-on Donald Trump de ce côté de l'Atlantique?

Quand il désigne Bruxelles comme un "Hellhole", il se base sur des souvenirs très anciens.

Samedi dernier, lors de la fête à Bruxelles, des enseignes "Welcome in the Hellhole" ont été placées avec un certain surréalisme et une certaine autodérision.

Alex Vizorek avait une réponse en donnant une solution pleine d'autodérision  pour redorer le prestige de Molenbeek lors de la visite de sa bourgmestre: podcast

Une autre appréciation: "C'est un pantin outrancier qui manque la diplomatie nécessaire au poste, au physique insupportable à la limite de l’inacceptable. La société américaine fascinée par l’argent raciste et cynique, aime le show. Le mélange serait explosif entre Poutine et Trump".

Tout cela est vrai. La stratégie de Trump a un nom prédestiné. 

Le mot "trump" existe en anglais avec la traduction "jeu ou atout" en français. "He always turns up trumps" (la chance le favorise sans cesse") est l'exemple type du dictionnaire. Le verbe "To trump" se traduit pas "couper" avec l'exemple "To trump up a charge" ("forger une accusation"). 

Cet article "Un Donald, ça Trump énormément" dit aussi des vérités.

Mais, je résumerai ce commentaire qui me paraissait le plus ressenti du côté de la situation américaine "Les primaires américaines sont passionnantes, sans doute les plus passionnantes. Elles sont une bouffonnerie évidemment mais il faut aller au-delà du spectacle car il y a cette année quelque chose de passionnant qui s’inscrit dans le cadre de l’effondrement structurel de l’empire américain par le phénomène Donald Trump. ... Dans une situation normale des USA, c’est-à-dire du Système organisée selon l’arrangement d’un “parti unique” avec les deux ailes démocrates et républicaine, Trump aurait été renvoyé depuis plusieurs mois à ses milliards... Trump ridiculise le processus électoral si précieux pour l’apparat du Système, par un horrible facteur de désordre... Le Système a besoin d’offrir l’apparence bidon d’une alternative qui lui corresponde complètement. Trump, désigné candidat républicain, rend le processus du Système manchot, ... mortellement menacé... avec un président hors-Système et non anti-système, avec tout le Congrès, la Cour Suprême, le Complexe Militaro-Industriel, les lobbies, etc. Le Système serait ainsi incité à la révolte contre lui parce qu'il conduirait à une véritable perspective de déstructuration interne.".

En France, ce fut l'objectif de Coluche qui s'était présenté aux élections en 1981 "pour rire", par jeu sans milliards de dollars et qui avait récolté beaucoup de voix en son nom. La stratégie est la même sans les "moyens massues" de Trump mais pas avec la même technique de l’esbroufe.

Dans ces sphères-là, après les enfoirés de Coluche, on peut parler de tarés et un taré peut-en cacher un autre. 

Les trublions qui remuent les consciences, ne sont pas à rejeter d'emblée.

0.jpgSi cela ne réussit pas, il retrouvera quelque chose dans le passé d'un adversaire pour l'abattre.

Le "courrier du cœur" de Madame Clinton, sortit de la cuisse digitalisée de Vénus, n'est qu'une première flèche potentielle.

Son adversaire Bernie Sanders a un handicap: son âge.

0.jpgS'il était élu, il aurait 75 ans. Il dépasserait ainsi le doyen des présidents américains, Ronald Reagan qui avait 69 ans et a tenu pourtant tenu deux mandats de quatre ans. La valeur attend parfois le nombre des années aux States.  

Reagan a été considéré comme le président le plus aimé pour cette "Amérique, avec présidence pragmatique" mais pas nécessairement pour le monde. 

Bernie, comme un autre OVNI, promet "une révolution politique" avec l'étiquette de "socialiste démocrate", anti-Wall Street et partisan de plus de justice sociale.

Hillary répète, elle, à l'envie: "Je vais augmenter les salaires, m'assurer que la réforme de la sécurité sociale fonctionne, diminuer les coûts, abaisser le dette étudiante" toujours reconnue comme étant dans les jupes de Wall Street. 

Mais, elle a son mari, Bill qui prépare son chemin vers la Maison Blanche avec sa propre expérience de la place.

Alors, les "causus" ne sont-ils pas un show de "cocus magnifiques" pour l'Europe? 

Si c'est le cas, l'"Amercian Circus"n'est qu'à ses début.

 

Conclusions et résultats:

"After this cocus, the winners are?"

Chez les Républicains, le conservateur, sénateur du Texas, créateur du Tea Party, Ted Cruz (27,7%), avec une certaine avance sur Donald Trump (24,3%) talonné par Marco Rubbio (23,1%).

Chez les démocrates, Hillary Clinton a une très légère avance (49,9%) sur Bernie Sanders (49,6%). 

L'ancien neurochirurgien, Ben Carson a été repoussé, le bistouri dans les mains, accompagné du sénateur de Floride Marco Rubio, le pasteur baptiste, Mike Huckabee.

Les poubelles de l'histoire américaine se remplissent au fur et à mesure. Une dernière série de photos pour les souvenirs.

Qui parle encore de Rand Paul, Jeb Bush, Carly Fiorina, John Kasich, Mike Huckabee, Chris Christie, Rick Santorum, Gil Guilmore, Martin O'Malley... 

Donald Trump, descendu d'une Guerre de Sécession ou d'une Guerre des étoiles, s'accroche malgré son amertume. 

0.jpgRetour du Jedi dans un coup de tonnerre ou flop médiatique: Donald Trump demande l'annulation du caucus pour "fraude"par l'induction en erreur des votants. 

Jouer au martyr, au Calimero qui dit que c'est trop injuste, une technique du même acabit mais qui restera probablement sans beaucoup de suites. 

"Trump-moi ça" est le titre de ce billet et on ne serait pas à une tromperie près...

Cruz, il ne faut pas oublier son embrigadement chez les évangélistes. Il prétend qu'un président qui ne commence pas sa journée par une prière genou en terre ne serait pas prêt pour être commandant en chef. 

Aux States, nous sommes à cheval entre progressisme et foi surannée.  

On ne vole pas seulement avec des chiffres, mais avec des illusions dont on peut voler les idées ou avec l'aide de ce que les chiffres représentent.

2016 pourrait être l'année de sortie d'un président latino et hispanique. 

Depuis 2010, les latinos sont devenus la première minorité ethnique des States.

Les familles de Marco Rubio et de Ted Cruz sont toutes deux originaires de Cuba et ont fui la dictature de Fulgencia Batista pour devenir ensuite des opposants de la famille Castro. Marco et Ted sont pourtant des conservateurs jusqu'à la moelle.

Pourtant, le pronostique qui contenterait en finale pourrait être Hillary contre le jeune Marco dans un thriller dont seuls les Américains ont le secret. 

0.jpgEn Amérique, ce sont plusieurs parties de poker menteur auxquels nous assisterons avec le résultat qui devrait être le plus beau bébé président.

Une nouvelle gestation difficile de neuf mois qui fait penser à une vraie-fausse couche de Madame Liberty auquel il faudrait parfois procéder par une césarienne et lancer un "Coupez" comme pour le producteur de ciné. 

En novembre prochain, le nouveau "rejeton expert es-présidence" sortira du "hall" dans la douleur.

0.jpgObama, le "Grand de huit ans d'âge", sortira par une grande porte avec un beau bulletin sous le bras. 

Tout le monde rêvait à l'époque de son investiture en rêvant devant le bébé tout beau, tout fripé, noir de peau qui sortait du berceau.

Depuis, il est devenu plus blanc après ces huit ans de présidence.

Blanc de cheveux s'entend, bien entendu. On ne va pas jouer ici la carte du racisme des couleurs.

1.jpg"Élire, c'est guérir", écrivais-je un jour à l'occasion d'une élection très française, celle-là.

Que dira à coup sûr le nouveau président dans son discours d'investiture? 

"God bless Amerca" avec la main sur la Bible, en espérant qu'un Français ne traduirait pas cette phrase trop littéralement par "Dieu blesse l'Amérique".  

0.jpgPlus tard, on dira probablement "Barack, tu nous manqueras" comme dira Vadot dans son prochain bouquin.

Il faut bien "croire"à une idéologie pour faire partie de quelque chose de global et solidaire...

Un Américain n'est ni sur le même axe de la longitude, ni sur la même longueur d'onde, ni, encore moins, accoquiné avec les mêmes techniques de sondages. 

Le suspense restera intense jusque dans les chaumières américaines qui affichent en devanture leurs couleurs politiques sur leurs façades.

Suite au prochain numéro du feuilleton.

En mars, les petites surprises de l'Iowa seront remplacées par de nouvelles. 

Les suivantes sont pour le 9 février au New Hampshire. Et se méfier des sondages est toujours de rigueur.

"Faites vos jeux, impair et passe", dirait on devant la table de jeu même si elle ne tourne pas sur des roulettes ou qu'elle s'élève par spiritisme.



Eriofne alias L'enfoiré,

(*) 

  • "I feel a lot of  people listen to what I have to say on world affairs"
  • "When Mexico sends its people, they're not sending their best. They're bringing drugs. They're bringing crime. They're rapists and some, I assume, are good people."
  • "Our country is facing a major threat from radical islamic terrorism. We better get very smart and very tough and fast, before it's too late. So many foolish people that refuse to acknoledge the tremendous danger, and incertainty of certain ones coming into U.S. The U.S. cannot allow EBOLA infected people back. People that go to far away places to help out are great but must suffer consequences"
  • "Our great African American President hasn't exactly a positive impactont hte thugs who are so happily and openly destroying Baltimore. Obama has no solutions. An extremely credible source has called my office and told me Obama's birth certification is a fraud. Stop congratulate Obama for killing Ben Laden. Tjµhe Navy Seals killed him"   
  • "If the people so violently shot down in Paris had guns, at least, they would have had a fighting chance"
  • "About me, the point is that you can never be too greedy"
  • "All of the women on the apprentice flirted with meconsciously on unconsciousliy. That's to be expected.
  • "Sorry loosers and haters, but my I.Q. is one of the highest and you all know it? Please dont't feel so stupid or insecure, it's not your fault".  
  • "My tweeter has become so powerful that I can actualy make my enemis tell the truth".  

Citations:

  • Election : opération par laquelle des citoyens libres se choisissent des maîtres.”, Elizabeth Hardwick 
  • On ne ment jamais tant qu'avant les élections, pendant la guerre et après la chasse.”, Georges Clemenceau
  • La majorité a toujours raison, mais la raison a bien rarement la majorité aux élections.”, Jean Mistler De Jean Mistler

Faux contacts

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La  guerre en Syrie a créé une migration massive de réfugiés vers l'Europe. Serait-ce une bombe à retardement vu le nombre grandissant? Est-ce complet en Europe?

0.jpgDe l'exode de réfugiés, ARTE en a présenté le documentaire "Défis de l'accueil" (vidéo) qui expliquait parfaitement l'ampleur des problèmes des réfugiés et de tout ce qui se trame aux frontières intérieures de l'Europe. Tout y est dit dans le détail.
 
Je ne vais pas vous faire l'injure de vous raconter cela à nouveau. Parcourir les différentes manières de réagir de chacun me parait plus intéressant.
 
La guerre en Syrie a déjà fait 250.000 victimes
 
Essayer de comprendre l'embrouillamini de groupes ethniques, je fais encore appel à Pierre Servent podcast et Jean-Pierre Filiupodcastqui pourraient le faire.
 
Hier, un premier pas, un accord entre les Etats Unis et la Russie pour la cessation des hostilités. Les subtilités du langage diplomatique veulent que cela ne veut même pas dire un cessez-le-feu.   
On s'y emploie à Genève, mais ce sont des discussions qui n'en finissent pas.
Réaliser la quadrature du cercle à côté de cela, c'est du bidon.
 
Donc, en 2016, le problème est loin d'être passé aux oubliettes de l'histoire. 

Alors, les chocs des cultures et les différences de manières de vivre vont perdurer. Ce n'est pas nécessairement mauvais, mais il faut y être préparé et accepter à faire le premier pas vers l'autre.

Les médias ne font plus qu'en parler de ces boot-people qui s'engagent sur des bateaux de fortune.

Pourtant, rien à voir avec l'"Exodus" que chantait Piaf.

Daniel Cohn-Bendit, invité du Grand Oral le 26 janvier, disait "Il faut un commissaire européen à l'intégration et à l'asile".

La Convention de Dublin permet à un pays européen d'examiner une demande d'asile en fonction d'une autre Convention, celle de Genève qui date déjà de 1949 qui a été amendé jusqu'en 2005 qui a permis de renforcer la protection des civils, notamment lors de conflits armés non internationaux. Ce qui est le cas actuellement.

0.jpgUn commissaire comme un gendarme ferait-il office de bienfaisance, comme il proposait ? Encore faut-il qu'il y ait une Europe dans ce sens. 

Au départ en Turquie jusqu'en Angleterre, les réfugiés passent par tous les pays intermédiaires dans un exode qui rappelle la fuite d'Egypte.

De la migration, j'en avais déjà touché quelques mots par les manières de "Migrer pour vivre ou survivre". Nous n'en sommes plus là.

L'Europe, une terre d'asile, ceinturée de frontières fictivement "Schengenisée" se demande s'il ne faut pas resserrer les boulons en réintroduisant les anciennes frontières étatiques. Étatiques, "Etats tics" voyons. 

0.jpgAngela Merkel, enthousiaste, a d'abord fait le grand saut en ouvrant ses frontières aux immigrés.
En embuscade, le mouvement islamophobe Pegida lui a vite fait comprendre qu'il fallait remettre le bouchon sur la bouteille qui fuyait. 
 
Louis Michel avait pété les plombs et piqué une colère en dénonçant les agissements de la Hongrie, de l'Autriche, de la Pologne et du Danemark.
Pays qui n'avaient pas la même conception de ce qu'est l'Europe, une terre d'asile ancestrale. Erreur de conception ou erreur dans la réalisation? 
 
Nos valeurs humanistes, plutôt que chrétiennes, n'étaient pas au même diapason.
 
La Belgique tentait de trier les arrivants pour finir par faire la chasse aux campements des migrants sur son littoral. 
 
A Calais, cela puait le désordre dans l'attente de s'évader vers l'Angleterre.
Ce fut à la côte belge, que les réfugiés se sont déplacés dans ce but.  
En jetant du pain aux mouettes, un bourgmestre de la Flandre occidentale s'était rendu compte que celles-ci revenaient et conseilla à ses cohabitants de ne plus nourrir les migrants pour ne pas en faire venir d'autres.
Tollé sur les réseaux sociaux.  Ce ne sont pas des valets puants:podcast
 
Déboutés dans leurs demandes d'asiles qui traînait dans la procédure alors qu’ils nourrissaient d’autres espoirs mythiques ou paradisiaques. 
Une campagne de dissuasion avait probablement aussi joué un rôle important dans leur décision.

0.jpg"Mais bon sang, il faut ouvrir l'accès aux emplois pour tous dans l'égalité des chances" proposait Kohn-Bendit pour sortir de cette crise.
 
On est con, personne n'y aurait pensé...
"Il faut être solidaire avec les populations et coexister pour donner une possibilité d'intégration à ces naufragés de l'immigration", surenchérit-il. 
 
L'Europe veut payer la Turquie de 3 milliards de dollars pour qu'elle maintienne les réfugiés chez elle.
 
0.jpg"L'afflux de migrants vers l’Europe se poursuivant sans trêve, les mois d’hiver placent les populations comme les autorités devant des difficultés nouvelles. Face à la crise persistante, l’Union européenne est au pied du mur. Quel prix est-elle prête à payer, et jusqu’où pousser les compromis ? Quelles seront les conséquences, en termes de relations diplomatiques, des tendances au repli manifestées par certains États ? En dépit des débats sur la politique migratoire européenne, l’urgence est bien là : les nouveaux arrivants ont un besoin immédiat de logements décents et d’un soutien matériel et financier. Autant de défis exacerbés par l’arrivée de l’hiver. En Allemagne comme en France, il s’agit de tirer un premier bilan des actions des derniers mois. On retrouve les travailleurs sociaux et gestionnaires de crise travaillant au plus près des migrants, qui exposent les difficultés rencontrées, les impasses, et présentent également des exemples d’accueil réussi".  
 
La réponse au défi de l'accueil est peut-être dans la lettre ouverte humoristique au migrants de Guillermo Guiz:podcastqui quand Théo Francken dit "Les demandeurs d'asile sont sans gênes", il réplique: podcast

L'asile est toujours une position d'attente de mieux et jamais une fin en soi. 

Les problèmes majeurs viennent par après.0.jpg
 
Une question me vient: Sommes-nous toujours intégrés dans notre pays?
La concurrence existe déjà à bord, hors des rivages européens mais à l'intérieur. On se regarde pour voir qui sera la prochaine victime du "Système". 
 
La main d'oeuvre qualifiée ne donnerait-elle pas un autre effet retour sur le prix de la main d'oeuvre locale?
Quoiqu'on dise, c'est souvent dans un nouveau nivellement par le bas que se passe l'échange des bons services.  
L'équivalence des diplômes quand ceux-ci existent, sera-t-elle assurée?
 
Auparavant, il y a eu le flux des ouvriers polonais qui on fait office pendant longtemps de casses-prix. Depuis, ce flux s'est dilué entre ceux qui sont restés et d'autres qui sont repartis en Pologne qui perdant sa main d'oeuvre, demandait de revenir à la mère patrie.
 
En 2015, venu des States, il y a eu l'uberisation des activités qui s'est engouffrée dans le gouffre béant laissé par les anciens en place. La souplesse et l'efficacité sans les règles institutionnalisées et les traités de travail, ont permis de tendre les prix vers le bas et de ramener les coûts au minimum. Le propre fonctionnement de confort relatif à l’égard défraîchi de ses clients en a été la cause. 
L’éviter aurait été de ne pas scier la branche sur laquelle se trouvent ceux qui veulent être payé un maximum mais payer un minimum. Toujours le même problème d'adapter ses habitudes avec de nouveaux comportements et de nouvelles cultures d’entreprise pour maintenir le lien entre coût et le retour sur investissement.
 
Si les immigrés s'intègrent dans le marché de l'emploi, ils vont à leur tour accélérer ce nivellement vers plus bas, puisque d'où ils viennent, les niveaux de vie sont bien plus bas et qu'il seraient prêts à toutes les concessions pour gagner un emploi. A la frontière turque, Kilis a vu sa population doubler et c'est ce qui s'est passé. 

0.jpgLe 31 décembre, à Cologne, les dérives sexuelles ont créé un refroidissement dans l'acceptation des émigrés. 

A l'examen, il s'agissait d'une majorité de suspects marocains et algériens...

Les amalgames sont du parcours en suivant les échos médiatisés.

Au carnaval comme ailleurs, la justice reste la même partout... comme la "real politic" qui va, tôt ou tard, chambouler tous les bons sentiments par d'anciennes habitudes culturelles.

L'immigration a petites doses se réalise sans grands émois particuliers. Cette fois, c'est l’afflux de demandeurs d'asile qui oblige à se poser des questions stratégiques.  
L'Europe est un continent considéré comme riche qui pourrait assumer par petits groupes. Mais ici, c'est pas à la cuillère, mais à la grande louche.
En un an, il s'agit d'un millions de personnes qui ont cherché un refuge.
 
L'appel d'air d'immigrés pour l'Allemagne était justifié pour satisfaire son économie et par un besoin de travailleurs plus ou moins qualifiés qui deviendront, un jour, de nouveaux consommateurs. 
 
La crainte de rencontrer une autre culture aux normes et au niveau de vie totalement différente, est pourtant bien présente.
  
Que coûte un réfugié actuellement en Belgique ?
 
"Question à la Une" tentait de répondre et concluait que les émigrants rapportent plus qu'ils ne coûtent. 
A Fedasil,  le coût s'élève à 40.83 euros par jour  pour sa formation et son intégration.
Les CPAS prennent la relève pendant quelques mois avant de passer la "patate chaude" au CGRA.0.jpg 
Le prix global de l'intégration de l'immigration en Belgique s'élève à 512,6 millions d'euros pour 2015.
 
En 2016, ce sera une nouvelle tranche qu'il faudra mettre en plus sur la table en fonction des besoins.
L'écart entre le taux d'emploi d'un immigré et d'un demandeur d'emploi d'origine belge démontre la discrimination. 
La valorisation des compétences est le point crucial dont dépend les bénéfices éventuels pour le pays.   
On apprenait qu'ils bouleversent nos manières de résoudre un problème en réparant un appareil qui ne fonctionne plus, alors que nous le renouvelons. 
Les réparations, un business oublié par les "capitalistes".
Non, les migrants ne sont pas tous sur les mêmes secteurs de travail.  
 
0.jpg"Se sentir vivre est plus important pour un immigré que de faire fortune", ajoutait l'un d'entre eux.
 
L'égalisation des bénéfices dans une saine concurrence sans privilèges dans une relation du prix-performance et d'efforts consentis, est encore à établir.
 
Apprendre la langue locale, vaincre la discrimination à l'emploi sont des points primordiaux pour l'immigré et peut-être aussi pour celui qui l'accueille.
 
Qu'on le veuille ou non, l'anglais transnational, le globish comme on l'appelle, est le favori dans un échange de premier niveau.
 
0.jpgPeu importe la langue, tout dépend du message transmis pour générer correctement la migration. Il faudra ajuster les discours comme de dire qu'il n'y a pas de paradis, pas d'oasis dans le nord... contrairement à ce que disent ces passeurs. 
 
Bruxelles peut être considéré comme un "trou d'enfer" comme le lançait Donald Trump en pensant aux échos que la ville avec les attentats à Paris. 
Molenbeek s'est mise, bien malgré elle, à la une de l'actualité dans le monde. Ce qui a apporté une nouvelle couche aux besoins de contrôles et de sécurité.
Bruxelles, ne l'a-t-on pas considéré comme le laboratoire de l'Europe?
La sécurité a pris des allures de paranoïa dans un climat de suspicion . 
  
On pouvait lire que nos entreprises se sont ruées sur les services de "screening" de leurs salariés.
Plus de 1500 habilitations de sécurité ont été délivrées au privé par les Autorités Nationales de Sécurité.
Le but est de pouvoir vérifier les zones sensibles de l'intimité des collaborateurs de l'entreprise. Ce ne sont plus seulement les questions que posent les caméras de sécurité. 
Nous sommes en plein dans un goulot d'étranglement sous la surveillance de "Big Brother" et en bouchon devant des tunnels qui, en perdition, ne s'ouvrent plus.  
 
0.jpgManifestement, la tour de Babel s'effrite à sa base et plus personne n'est bénéficiaire sous cet angle de vue.
 
Au travail, tout le monde a peur de se voir éjecté de la vie publique et sociale pour des raisons de rationalisation tout azimut.
 
Le sauve qui peut est général et s'intègre à la concurrence débridée des us et coutumes.
 
Les premiers gagnants de cette exode ont été les passeurs, les trafiquants de migrants. Qui seront les gagnants ensuite.
 
L'image du corps sans vie du petit Aylan, gisant sur une plage de Bodrum, a fait le tour du monde. Une vague d’indignation planétaire suivit et a contraint l’Union européenne à entrouvrir ses portes aux réfugiés venus de Syrie et d’Irak en guerre.
Des migrants économiques se sont naturellement intégrés dans le mouvement.
 
Aujourd'hui, la Turquie se charge de punir ces passeurs sans scrupules et le père de la victime.
L'Otan va intervenir... Oui, mais, un peu tard et c'est peut-être, aussi, une mauvaise cible pour régler le problème à la source...
  
Alors quand on lit que "Le vice-président de l’UE Timmermans dit que 60% des demandes d’asile sont injustifiées’ par son porte-parole, cela fait réfléchir. 
 
Nous devons nous concentrer sur les politiques de retour. La sympathie des citoyens à l'égard des demandeurs d'asile sera affaiblie si les personnes qui n'ont pas droit à une protection internationale sont également autorisés à rester en Europe”.
0.jpg
 
Parlons en chiffres.
Les dernières migrations représentent 0,2% de la population européenne. 
Une relation avec nos 0,2% de croissance?
Les prédictions pour 2035 disent qu'il y aura 400.000 Wallons de souche ou de "non-souchés".
Entre 1989 et 2015, la population y a progressé de 0,4% par an. La surface habitable a augmenté de 35% presque dans le même temps.
Dans la région bruxelloise, la population a atteint 1,2 millions d'habitants. 
 
Tous les pays européens ont apporté leur solution à la crise des réfugiés avec une vue très spécifique et dans un désordre indescriptible...
0.jpgpar les Hollandais et un renvoi à la case départ en Turquie...
par les Danois par la confiscation de leurs biens...
par les Polonais en étant contre les quotas..
par les Français qui attendent de voir venir...
par les Hongrois et une politique hostile à l'égard des migrants...
par les Anglais en fermant le tunnel du Channel avec le NIMBY...
par les Autrichiens qui y voient une sorte de Pic de Dante...
par les Belges qui, par surréalisme, cherche le Dieu du "Tout nouveau testament" et font des arrêts sur image dans les bouchons en cherchant les pellicules sur la tête dégarnie de Magritte... 
 
0.jpg"Le chants désespérés sont les chants les plus beaux", écrivait Alfred de Musset.
 
La question dialectique serait-elle de faire ressortir le fascisme en Europe?
Non. Pas vraiment, mais un peu tout de même.
 
Donc il faut trouver des solutions win-win et sortir des ghettoïsation comme on le voit trop souvent à Bruxelles. 
Pour cela, il faudrait pouvoir se parler dans une langue commune et pas uniquement avec les enfants d'immigrants qui scolarisés, n'ont pas les problèmes des parents toujours greffés à la langue d'origine.
 
Par ici, personne ne penserait parcourir l'Europe à pied. On voyage en avion en low-cost, en train ou en voiture... Tous unis contre la vie chic et pas chère... 
On est pourri par l'argent et par cette économie de la consommation à outrance capitalistique.
Les vases communicants existent mais il faut trouver le lien d'équilibre par un intérêt en commun.
 
Un asile ailleurs qu'en Europe occidentale?
Au Nord, en Russie ou faire le grand saut jusqu'au Canada...
Michaëlle Jeanétait invitée à la radio pour parler de la Francophonie et du Canada. D'origine haïtienne, elle a aussi fait partie de réfugiés  podcast.
Le lendemain, il était dit comment l'immigration s'y passait très bien:podcast
 
0.jpgCool, quoi, mais à petites doses....
 
L'Europe est un vieux continent qui a connu toutes les tribulations de son histoire.
Le Canada a une superficie immense et peu d'habitants. 
Moins de 4 habitants par km2 au Canada er 367 hab/km2 dans la petite Belgique....
 
Il y a cent ans, Einstein avait prédit la relativité générale, l'existences des ondes gravitationnelles et la relation intégrée entre l'espace et temps.
Elle est aujourd'hui prouvée. 
Cette situation de la migration massive ne serait-elle pas une nouvelle preuve?
Plus on a de temps, moins on a d'espace et plus on a d'espace, moins on a de temps.
   
Je cherchais un titre pour ce billet. C'est Alex Vizorek qui me l'a donné avec son billet d'humour sur nos bons poulets qui vont être assignés dans le "Plan canal" (je n'ai pas dit "dans le canal").
Ce sera donc "Faux contacts": podcasten hommage à Manu Thoreau qui nous a quitté il y a presque 16 ans.
  
En attendant, cherchons quelques Kendji qui font rêver :
 
  
... sans plomb dans l'aile, mais avec du plomb dans la cervelle.
  
En Europe, il faut le savoir, nous sommes "solide comme un rock" mais avec des tunnels de mobilités et des portails poreux "Made in China"....

 
... alors, puisque nous sommes à la veille de la Saint Valentin, faites l'amour et pas la guerre... 
 
 
Eriofne,
 
 
Citations:
  • La logique est le dernier refuge des gens sans imagination.”, Oscar Wilde
  • La violence est le dernier refuge de l'incompétence.”, Isaac Asimov 

Je dois être un pigeon pour la FNAC...

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Aujourd'hui, un billet particulier. Un billet qui raconte la déconvenue que j'ai eu après l'achat d'un appareil photographique numérique. L'appareil sous garantie m'est revenu avec la mention "Garantie légale refusée" du service technique de la FNAC. Revenons au début de l'affaire.

En juillet 2015, j'achetais un Canon Powershot SX280. Bel appareil...

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Je l'ai toujours utilisé en bon père de famille, maintenu toujours dans une pochette de précaution et il me convenait bien.

En janvier dernier, je veux l'utiliser et qu'elle n'est pas surprise qu'en voulant l'utiliser, les volets qui protègent l'objectif, ne veulent plus s'ouvrir que partiellement, rendant l'appareil inutilisable.

Aucun choc visible. Incompréhension de ma part.

L'objectif sort de son habitacle sans problème, mais le "petit oiseau" n'ouvre pas ses "paupières".

Après plusieurs tentatives, il s'avère qu'il nécessite une manutention avec un appareil de réparation que je ne possède pas.  

Les conditions générales de la garantie sont bien précises:

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Il est rapporté au service de réparation de la FNAC qui remplit un bon de réparation avec un délai minimum de trois semaines. 

Il m'est revenu par courrier cette demande du style "Stop ou encore":

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Résumons:

0.jpg1. Appareil parfaitement dans les temps de la garantie.

2. Prix d'achat: 179 euros

3. Réparation proposée par un remplacement de l'objectif au prix de 187,55 euros.

4. Récupération de l'appareil sans réparation: 50 euros

 

Et personne ne s'inquiète puisque le ridicule ne tue pas.

L'information a été envoyée à la radio Vivacité pour l'émission "On n'est pas des pigeons".

Je n'avais jamais imaginé qu'un coucou....

... deviendrait un jour un pigeon marcheur...

 

 

 Eriofne alias L'enfoiré

La stratégie du cœur contre celle du cerveau ?

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A la Saint-Valentin, la fête des amoureux, je terminais mon billet par "Faites l'amour pas la guerre" et j'en étais resté là. Le cœur et la raison prennent parfois des oppositions de stratégies à la tangente. Voyons les dérives de l'émotion et de la raison.  

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Lors de la Saint-Valentin, il était dit que l'amour fait marcher le commerce, tous les commerces... 

C'était l'occasion de revenir sur des thèmes très sentimentaux et très racoleurs.

L'émission "Décodeurs" parlait de "L'amour 2.0" donc dans sa version la plus moderne:podcast

Avec l'émotion on arrive à tout avoir en faisant fondre les cœurs même là où on s'y attend le moins.

Wiki dit à son sujet: "L'émotion est une expérience psychophysiologique complexe de l'état d'esprit d'un individu lorsqu'il réagit aux influences biochimiques  et environnementales. Fondamentalement, elle inclut un comportement physiologique, des comportements expressifs et une conscience. Elle est associée à l'humeur, au tempérament, à la personnalité et à la disposition et à la motivation.".

Tout est donc dans un programme, donc...

En prenant du recul, ceux que l'on décrit comme cérébraux sont des sans-cœur, des "méchants" avec les sentimentaux. 

En caricaturant, les cérébraux sont appelés à réfléchir avec le cerveau et les sentimentaux avec le cœur.

En poursuivant dans cette voie, on rencontrerait plus de sentimentaux dans les arts que dans les sciences cognitives.

Pour relier les deux, serait-ce la poche dans laquelle on glisse le portefeuille, qui ne se trouve pas loin du cœur?

Passons en revue deux autres points de frictions et de ce qui risque de se passer quand l'émotion est trop forte.


En politique
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Dans le dernier "Monde diplomatique", l'article "Stratégie de l'émotion" de Anne-Cécile Robert disait "Des émissions de divertissement à l'actualité médiatique en passant par les discours politique, le recours à l'émotion est devenu l'une des figures imposées de la vie publique. Si les émotions positives ou négatives enrichissent l'existence, cette forme d'expression peut poser de redoutables défis à la démocratie lorsqu'elle se fait envahissante et tend à remplacer l'analyse".

"Frémir plutôt que réfléchir" en sous-titre.  

Lesémotions empêchent de réfléchir et Frémir est instinctif et rapide..

Réfléchir demande plus de temps et d'efforts à rechercher les dessous des cartes, d'une opération, d'un événement.

Sans proactivité, sans réactivités, elles mènent à l'inertie.

La métaphore de la grenouille qui se laisse "cuire"à feu doux était venu naturellement à l'esprit. Une métaphore qui dit que les dégâts occasionnés par l'innocence n'apparaissent jamais qu'au fil d'une juxtaposition dédramatisanre.

L'invasion de l'espace social par l'émotion joue un rôle dans lequel les médias se prêtent volontier avec l'accordéon émotionnel, ne sont pas innocents.

Il s'agit d'un phénomène qui peut avoir un effet destructeur par son côté soporifique pour la démocratie et la capacité de penser. 

Les politiques s'y adonnent pour masquer une impuissance ou pour justifier des mesures fatalistes qu'ils s'apprêtent à prendre.

Le défi est dans le fait qu'ils rendent ainsi la démocratie inefficace en rendant le citoyen en position passive et avec des réactions de ressenti aux événements sans chercher ni les sources ni les aboutissements. 

0.jpgL'évolution naturelle en est que les émotifs en conviennent et sont prêts à se demander à quoi la politique peut servir.

L'émotion est subie en reflex à l'événement ou à une attaque personnelle et pas à la suite d'une logique d'installation.

Le titre du livre de Naomi Klein "La stratégie du choc" s'opposait en analysant dans le détail de la source de l'événement jusqu'à sa destination. 

Les événements de 2008 à la suite desquels il était sorti, semblent se reproduire. 

Tandis que "La stratégie de l'émotion", elle, s'installe sans recul dans le passé, sans filets et dans l'immédiateté en abolissant la distance entre le sujet et l'objet et en privant le citoyen du temps de la réflexion et du débat.

L'émotion humanise endort la conscience et réconforte dans l'immédiat mais elle est l'ennemie radicale de la raison par le seul "ressenti".

L'influence des réseaux sociaux comme Facebook vient aussi en renfort de l'émotion par son gazouillement qui se balance dans la virtualité des chansons de geste.   

Si l'émotion s'oppose au cynisme, à la diatribe et à toutes provocations, elle reste cachée derrière de fausses apparences pour ne pas avoir trop de soucis à se faire. La peur s'en retrouve amoindrie puisqu'elle fait partie d'un ensemble de phobies qui sont à proscrire coupables en définitive de laxisme.

Dans ce cas, la sagesse ne deviendrait plus qu'un exercice de style sans saveur.

"La méchanceté est tout un art"écrivais-je un jour dans le cadre de la littérature.

Aujourd'hui, nous ne sommes plus dans ce cadre des Lumières. Elles se sont radoucies. 

Le cérébral devrait s'obliger à se méfier de beaucoup plus et de prendre du recul avant de foncer tête baissée dans la virtualité en exposant son égo au premier venu. 

Lire les articles et commentaires, écouter les discours avec un esprit critique en dehors de l'excitation et de l'émotion, est devenu une tâche plus complexe puisqu'elle s'est mondialisée. 

L'estime de soi de la stratégie de l'émotion, intéresse les politiciens en les versant dans l'innocence d'une résilience sous des prétextes ouatés pour la justifier.

 

Les pétitions sur le net

L'article de Vincent Engel, "Tu saignes, je signe" au sujet de sites de pétitions en ligne comme Avaaz, change.org, lapetition…. peut dériver par cette stratégie de l'émotion.

Le titre de la chronique: "Les ennemis de l’intérieur"

"Je ne sais pas si la démocratie est le meilleur ou le moins mauvais des systèmes; ce que je sais, c’est qu’il est le plus fragile. Et ses ennemis extérieurs, pour réels qu’ils soient, sont parfois l’épouvantail qui masque un mal plus profond qui le ronge de l’intérieur…

La sentimentalité doit être ressentie mais aussi raisonnée dans son impact.

Les sites de pétitions prennent en charge les campagnes d’organisations non gouvernementales. Quiconque a un compte Facebook ou une adresse email reçoit régulièrement un appel à signature, et ces campagnes aboutissent parfois à des résultats significatifs. Les critiquent fusent pour cause du flous et des objectifs qui restent nébuleux au sujet de leurs financements.

La fin ne justifie toujours les moyens. Les salaires attribués à leurs dirigeants, lesquels Ben Rattray, Ricken Patel, des quadragénaires élégants, cultivés, charismatiques, auraient pu aussi bien être les CEO de Google, Apple ou Facebook, font réfléchir.

La campagne Avaaz jouant sur la prophétie apocalyptique concernant les centrales nucléaires est symptomatique de la force ou de la faiblesses des informations  qui entourent ces informations parfois imprécises ou erronées dans les détails alors qu'elles sont données pour un fond juste dont l’essentiel serait d'être efficace.

La mobilisation citoyenne et non journalistique a toujours la même question: les politiques ne passent-ils pas leur temps à brandir des données fausses ou imprécises?

Il faut excuser et cacher une erreur par une autre, supposée plus grave.

0.jpgTout y passe via ces pétitions, de demandes, de suppliques comme s'il s'agissait d'un référendum: l’écologie, la justice, l’accès aux soins de santé, les droits de la femme, des enfants, la peine de mort, l’exploitation... Leur force réside dans le nombre des signataires. Le cadre permettant la mise en place d’une telle démarche est extrêmement codifié et repose sur la masse de simples citoyens.

Théoriquement, ce serait plus pointu et plus efficace qu’un sondage d’opinion local par référendum puisqu'une pétition dépasse les frontières.

Mais il y a un paradoxe puisqu'il fonctionne selon le modèle du capitalisme international et du néolibéralisme.

Dénoncer les dérives d’un système, c'est agir avec les méthodes de ce système dans le principe du judo en utilisant la force de l’adversaire contre lui. 

0.jpgRien n'est gratuit. Pour avoir un impact dans ce «charity business», l’effet de masse et la «businessification», un échange du milliers de signatures face au coût exorbitant d’une campagne réussie, est nécessaire.

Des sociétés spécialisées intermédiaires prélèvent parfois jusqu’à 50% des sommes récoltées comme la pub intervient pour les médias.

Une part des critiques relèvent d’une forme ou de jalousie ou d’un radicalisme qui privilégierait absolument les moyens aux fins.

1.jpgLa démocratie reposerait ainsi sur la délégation qui limite l’intervention citoyenne à un vote régulier rendant les élus otages d’un «commerce» électoral permanent dans la «professionnalisation» de l’indignation, à travers les ONG dans un sentiment de s’être impliqués par une signature ou un don dans une confiance aveugle qui s’inscrit dans la dynamique du renouveau du politique.

La masse des peuples contre les experts élitistes formatés par des universités et les lobbies est à nouveau face à face".

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L'article aurait pu se terminer ici.

Son auteur a voulu poursuivre en donnant l'exemple de d’encyclopédie collaborative citoyenne Wikipedia.

Je lui redonne la parole.

"Il est pourtant de bon ton, dans les milieux universitaires, de jeter l’anathème sur Wikipedia. 

Plusieurs études montrent que la qualité des articles de Wikipedia, surtout lorsqu’ils sont très lus et qu’ils font l’objet d’un véritable dialogue entre contributeurs, est équivalente, voire supérieure, à celle d’encyclopédies aussi vénérables que la Britannica et certainement bien plus vite mis à jour. A l’utilisateur de poursuivre ses recherches, au citoyen de faire preuve de sens critique et d'assumer ses responsabilités et au besoin contredire son contenu".

La phrase qui résume tout, était perdue au milieu de l'article: 

"Signer ne nous dispense pas de lire d'autres sources, de relire, de comparer, de s'informer et de réfléchir pour se forger une opinion".

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Conclusions:

Je n'ai pas repris les deux textes tels quels en provenance de leurs auteurs initiaux.

Les exemples donnés étaient parfois trop tournés vers la France.

Puisque l'argent pourrit les meilleurs sentiments, s'il faut retenir quelque chose ce serait que s'il n'y a pas de réflexions qui accompagnent les émotions, cela mènerait à toutes les catastrophes.

Il n'y a pas de vérité unique, mais une foule d'interprétations d'une réalité commune. 

Contribuer à l’amélioration de l’humanité, voire à son sauvetage, est ce à  quoi il faut tendre. Ce n'est pas simple à déléguer et demande de plus en plus d'attention et de pertinence.

Puisque il y a beaucoup de tromperies dans notre monde de modernité, il faut oser devenir une sorte de mécréant tout azimut, sans peur et sans reproches avec des objectifs précis. La solidarité est belle quand elle se pose en défenseur des droits humains.

La crédibilité et la confiance vis-à-vis de son entourage, n'est pas gratuite. Elle doit venir avec l'expérience et pas sur un coup de tête.

0.jpgL'attribuer s'est suivre une règle du style "bonus-malus". 

Comme le dit en substance le dernier magazine "Psychologies", dans un article "Apaiser son émotivité", c'est la gérer en reconnaissant sa vertu, sans lutter contre elle, mais en s'isolant avant de prendre de nouvelles décisions et en se reliant au corps. L'émotion se traduit par de la transpiration, par faire rougir en "piquant un phare" et se termine par une tension ou un dysfonctionnement colérique. Les émotions court-circuitent le cerveau du haut en perdant la lutte contre le cerveau du bas, le cerveau reptilien et le cortex. La sensibilité peut être une force si on en comprend son mécanisme.

Le cérébral est considéré comme froid, analytique, rigoureux, dure, mais c'est pour apporter plus d'efficacité que par l'intermédiaire des émotions et non parce qu'il serait sans cœur.

S'il aime risquer et tester les émotions des autres, c'est pour les confronter avec les siennes dans une sorte de stress-test.

Les qualifications de drastique, de pragmatique, de placide ne tiennent pas dans la longueur.

Il y a du Ying et du Yang dans ce que chacun fait ou ne fait pas.

Lors de la visite de Louis Michel qui comme calculateur, n'est jamais en reste, Alex Vizorek dans son café serré, rappelait à quel point, il pouvait devenir sanguin quand on lui fait croire que 1+1 ne font pas 2:podcast 

Non, non, le cœur a ses raisons que la raison ne comprend jamais complètement.

Dans le film "Les émotifs anonymes", deux émotifs se rencontraient et n'osaient pas se parler. 

Entre un émotif sentimental et un cérébral calculateur, le combat peut être bien plus âpre qu'on pourrait le penser. 

Agoravox.fr que je connais depuis longtemps, permet de se renforcer l'esprit si pas de le durcir.

L'article programme "Etre ou ne pas être ... tolérant" répondait à celui-ci.

La tolérance devrait s’arrêter là où commence l’intolérance de l’autre?

Peut-être, mais ce serait sans suspens, pour celui qui n'aime pas les risques, qui fait partie des émotifs anonymes et qui aiment se caresser dans le sens du poil...

En résumé, je le dirais autrement, il faut être bon mais pas bonasse car l'enfer est pavé de tellement bonnes intentions...

  

Eriofne,

 

Livres: "L'intelligence émotionnelle", David Goleman, "Psychologie des émotions et des sentiments", Jacques Cosnier, "Esquisse d'une théorie de l'émotion", Jean-Paul Sartre

 

Citations:

  • "Je crois moi-même au besoin de croire plutôt que de comprendre, de ressentir plutôt que de raisonner, d'être en harmonie plutôt que d'être en conquête", Nicolas Sarkozy
  • "Si vous voulez être libre de vos émotions il faut avoir la connaissance réelle, immédiate de vos émotions.”, Arnaud Desjardins 

Le Cosmos cohabite avec l'univers mathématique

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La semaine dernière, nous entrevoyons le monde fantastique des maths avec une dernière vidéo qui parlait des multivers. Le Cosmos intrigue. Des magazines se suivent et apportent de nouveaux débouchés aux maths pour faire rêver.  Les rêves peuvent faire échapper à l'attraction terrestre, alors en prenons ce chemin avant d'atterrir une nouvelle fois.

0.jpgParachever le billet précédent mérite une brève incursion dans l'Histoire: 

"La folie des sciences au siècle des Lumières" titrait l'hors-série d'Historia.

Le magazine parle d'explosion de la chimie, de féerie de l'électricité, d'envols des aérostats et... de magie des automates dans le chapitre "Du génie à l'ingénieur", du visionnaire à l'expert.

"A la recherche de l'homme artificiel", ce sont souvent  des horlogers qui ont initié cette recherche.

En 1795, Jacques de Vaucauson invente le "canard mécanique digérateur".0.jpg

Bien sûr, il y a eu des tricheurs comme le Baron Wolfgang von Kempelen.

Il "invente" un Turc mécanique qui joue aux échecs alors qu'un petit homme caché manipule les pièces du jeu.

Péter Kintzing a construit "La joyeuse de tympanon". Juan Turin, le moine qui fait automatiquement le signe de croix.

Mais c'est surtout Pierre Jacquet-Droz qui a faire exploser les automatismes avec "L'écrivain", capable d’écrire un texte de 4 lignes, "La musicienne" qui peut entonner 5 mélodies et "Le dessinateur", 4 dessins.

En fin de vie, Jacques de Vaucauson le rencontre et ébahi, lui dit:"Jeune homme, vous avez commencez par où, j'ai terminé".

L’automate "L'écrivain" a un dispositif d’entrée pour positionner des tabulateurs  et une plume en sortie. Une mémoire en lecture seule et l'«imprimante» des doigts et un rouleau de cire sur un phonographe, ancêtre du disque. 

Ces systèmes automates s'apparentent plus à des boîte-à-musiques sans unité de contrôle, sans mémoire dynamique et sans potentiel de décisions. 

Les cames des automates de Jaquet-Droz ressemblent plus à un enchaînement de cartes perforées.

Son histoire et son nom reste l'emblème d'une entreprise de montres de luxe.

Les trois automates sont toujours opérationnels au Musée d'Arts et d'Histoire de Neuchâtel.  

Le film "Hugo Cabret" a pour cadre cet épisode de l'histoire des androïdes

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Plusieurs décennies après, Babbage adapte un métier Jacquard pour fournir des instructions à un nouveau type de calculateur dont l’unité centrale et la mémoire sont séparées.

Et tout a changé.

Nous entrons dans ce qui deviendra la science cybernétique.

 

 

Cette fois, il s'agit de parler du Cosmos, de s'évader dans l'espace et dans le temps, au besoin, au travers des multivers et en finale, reprendre les mathématiques là où on les avait laissées.  

0.jpgDe manière scientifique, tout change et la presse s'en mêle.

Le magazine "Comment ça marche", qui répond, en général, à beaucoup de question, le faisait en sortant un hors-série dédié complètement aux "75 Secrets de l'Univers".

Très complet, on y parle de manière générale, de presque tout avec de nombreuses illustrations sur les interactions, les gravitations, la gravitation, l'inflation, le rayonnement à la base du cosmos, en passant par les super galaxies, les super novae, les pulsars, les quasars les blazars en expliquant que les bras spiraux des galaxies sont logarithmiques avec des distances exponentielles qui les séparent, mais sans changer de forme en suite de Fibonacci.

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"L'Obs", en hors série, publie "Dernières nouvelles de l'Univers".

C'est à croire que nous avons des astronautes qui reviennent de l'Univers sur Terre et qui vont tout raconter sur ce qu'ils ont vu pendant leur voyage ou qu'un extraterrestre serait arrivé pour nous raconté tout cela.


Le "Science & Vie" a plus cette vocation.

Lui parle de "Trous noirs, que l'on allait pouvoir enfin les voir".

Oui, le béotien s'attendrait à prendre ses jumelles en fixant le ciel.

Un S&V précédent lance "Planètes géantes. Leur genèse enfin élucidée!".

En résumé, nous allons tous savoir, tout voir sur notre environnement quand on jette un œil averti vers le ciel avec les bonnes lunettes de circonstance.

Enfin, bonnes lunettes, elles n'ont plus rien à voir avec celle de Galilée puisqu'il s'agit d'un incroyable arsenal de mécanismes physiques que les astrophysiciens ont mis en branle pour comprendre la formation de ces géantes.

0.jpgA la base, il s'agit d'un scénario avec des télescopes qui résout tous les casse-têtes du système solaire comme le nombre de cratères de la Lune, de la taille de mars, la composition des astéroïdes et... la formation des planètes géantes dans les nébuleuses protoplanétaires. 

Au départ de minuscules poussières qui gravitent dans un disque autour d'un jeune étoile. Malgré toutes les simulations numériques, ils ne parvenaient pas à proposer une recette qui assemblerait les deux extrêmes de matière à travers 14 échelles de grandeur.

Si c'est résultats sont confirmés par d'autres équipes, c'est la révolution, dit Alessandro Mobidelli, astronome à l'Observatoire de la Côte d'Azur.

Aimez-vous de faire la cuisine par les maths, c'est le moment de suivre la lecture puisque même les suites de nombres, les nombres premiers, les constantes magiques comme PI ou la suite de Fibonacci et d'autres constantes que l'on va énumérer dans la suite de ce billet sont sensés vous éblouir.

Quelqu'un dans l'assemblée lance: 

- Les nombres premiers, la suite de nombres règlent la marche des choses dans les profondeurs du code génétique, comme dans celles de la matière.

Trouver la réponse aux questions serait une question de temps.

Le temps, lui, n'a rien de constant et personne ne peut donner une définition exacte, si ce n'est parfois on lui destine une quatrième variable pour établir des statistiques. 

Qu'est-ce qui relie le Cosmos au royaume des mathématiques?

Pour le Scientifique, une question de quantique et pour certains, de cantiques plus religieux. 

 

0.jpgUn hors série de Science et Avenir étude et tente d'éluder le lien entre Dieu et la Science dans lequel on trouvait un dossier final sur l'immortalité qui fait partie d'un vieux rêve de notre époque et qui a une source dans la Silicon Valey.

- Le sacré naît avec la première pierre taillée. L'homme a élaboré des objets symboliques qui témoignent de sa spiritualité", dit Yves Coppens.

Le chapitre "Vivre vieux sans l'être", c'est rechercher une réponse à l'échelle des cellules souches qui réveilleraient d'une interruption d'activité que les radicaux libres auraient détruits.

Si les chromosomes apportent l'héritage génétique, les mitochondries, l'énergie, ce seront les virus qui ne vivent qu'aux dépens d'autres cellules pour parfois les infecter et se charger de l'évolution.

En 2014, le gêne de l'immortalité n'a pas été trouvé par le séquençage de l'ADN des super-centenaires. 

0.jpgLes frères Bogdanov, stars de la télé des années 80, ont publié "Le Code secret de l'Univers". 

Un ouvrage mêlant philosophie, mathématiques et origine de l'Univers.

Peu importe leurs cheveux en choucroute, leur menton en galoche et l’air de sortir d’une séance de Botox ou de descendre d’un vaisseau extraterrestre avec une émission de "Sciences X". La question de savoir qui est qui d'Igor à Grichka ne me passionne pas.

Leur dernier livre suit la même logique aux titres accrocheurs, consacrée en principe à la science tels que "Nous ne sommes pas seuls dans l’Univers", "Le Visage de Dieu"… 

Mais depuis, les deux frères ont tenu à devenir des scientifiques incontestables. 

Diplômés en politique et en sciences sociale, avec chacun sous l'aisselle, leur thèse de doctorat à l’Université de Bourgogne, en physique théorique pour Igor et en mathématiques pour Grichka. 

Le créationnisme dont se fondent les trois religions monothéistes, pousse à instaurer une théocratie qui heureusement, reste toujours plurielle.

Le dessein intelligent mettrait un Dieu en sourdine comme un guide suprême qui se terre pour surveiller les hommes.

Le préambule du livre "Le Code secret de l'Univers" est attirant, attractif comme ce n'est pas possible:

"Ce livre va peut-être changer votre vie. A répondre aux questions existentielles, pourquoi l'Univers, la Terre et Dieu existent? 

C'est l'Histoire d'un mystère de toute la science qui aurait un code-source dont l'origine se situerait dans la masse des atomes. Le génome et l'ADN seraient à l'intérieur des cellules de l'homme unique comme une emprunte digitale.  Mais il y a une formule universelle qui a été apportée par l'ère de l'informatique et sur des codes générés sur base de nombres premiers (2,3,5,7,11,13...) qui ne sont divisible que par un et par eux-mêmes.

A partir d'ici, accrochez-vous, car il y a du vent.

Mais, je vais écourter le voyage à faire valser les chiffres, les constantes, les variables, un peu de tout...

Gérald Tenenbaum ouvre le bal avec des nombres "p-adiques", incité par Galilée qui disait "La nature est écrit en langage mathématique".

Srinivasa Ramanujanétait un homme étrange qui calculait comme il respirait et qui a relié les maths et l'information comme Mr Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir.

Mais rien ne vient par hasard. Le Code cosmique sans être cosmétique.

Seth Lloyd a établi le lien avec les bits 0 ou 1 comme John Weeler comme tout était réglé entre le Yin et le Yang comme je le pensais jusqu'à il y a peu.

Et bien non, nous savons maintenant que les qubits peuvent agir en 0 ET 1 en même temps, ouvrant du même coup une foule de situations différentes dont l'humain en est un substrat...

Mais dans la nature, la neige reste à 6 branches, que la suite de Fibonacci se retrouve dans la nature sous forme de spirales. La cigale cicadas qui ne sort que tous les 13 ou 17 ans, le bambou Phylostachys qui ne fleuri que tous les 120 ans. 120, ce n'est pas un nombre premier, mais la multiplication de nombres premiers 5x3x2x2x2. Et oui, je ne vous l'ai pas encore dit, il existe des "nombres premiers-adiques" jumeaux. 

Bernard Riemann a une illumination avec la fonction Zeta en reliant les trois et ce ne serait pas par hasard en sortant de son bain en criant "Eureka".

Le titre du chapitre "Gaz de Friemann".

Et bien ce sera vraiment une usine à gaz, cette constante de Feynmann. Tellement magique qu'on l'appelle "La main de Dieu": 0,007297352568... Puis, il y a ce 91, qui devient 9901, 999001.... qui amènerait le titre "Un million de $ pour sa fonction. 

Le nombre de Léonard Euler qui s'accouple avec le e=2,71828 que l'on retourve dans les logarithme népériens. qui se crée par e=1+1/2+1/(2x3)+1/(2x3x4)....

On ne pas se gausser, mais on doit parler de Gauss qui serait la somme des 1/n exp s pour n variant de 1 à l'infini. 

La constante PI, c'est bien sûr 3,141592... et elle permet d'arrondir les angles.

Le nombre d'or d'Adolph Hurwitz serait suite à une division de 21 par 13 ou de 55 par 34, pour arriver à 1,618033988749...

Waw!!!... et la série des décimales n'est pas terminée.    

Mais, dans un Etat KMS, on finit par le code zéro dans une "bande KMS", la région où le temps du système est complexe à l'instant de Planck. Non, ce ne sont pas des kilomètres par seconde.

En plus, cette bande est celle dans laquelle nous sommes avec la fonction Zéta de Riemann que l'on n'explique pas mais qu'on sait qu'elle existe.

De plus, un zéro ne le serait pas totalement. Il serait positionné à 14,3 ou 21,02 ou encore 25,01.  

Je n'invente rien. Tout est écrit ainsi dans le livre.

Je vous sens de plus plus en plus fébrile si pas sceptique.

Vous, non plus, ne suivez plus vraiment...

La magie des nombres des Bogdanov ont des ressemblances avec la magie d'Eric Antoine...

C'est alors que vint...

...un article qui valait d'y jeter un coup d’œil:

bogda1.jpg"Les pseudo-vérités des Bogdavov décortiqués". 

Les frères Bogdanov étaient invités au 69 minutes sans chichis (Vidéo) en décembre 2015.

Une émission qui, heureusement, avait le rire comme agent liant.2.jpg

Ils nous révèlent que ce "Big Bang" leur avait fait penser à créé une pièce de théâtre avec eux deux sur scène.

Alors, construisons-le entre les Bogdanov et un interlocuteur opposé à leurs thèses.

- En Page 10 de notre livre, lorsqu’on jette un coup d’œil sur la nature, on ne peut pas s’empêcher de deviner aux frontières de l’invisible, l’empreinte d’une sorte de ‘programme’.", dit Grishka.

- Qui dit programme, dit dessein intelligent, qui dit dessein intelligent dit créationnisme. Un architecte de l'Univers l'aurait fait dans quel but précis? Parce que cela lui plaisait? Pour la science, c’est non-fondé scientifiquement et dangereux.

- Ce fut à nous de déchiffrer cette langue inconnue à travers laquelle, étrangement, le monde nous fait signe. A nous de décrypter des bribes de ce code secret qui protège furieusement le sens de l’Univers mais aussi chacune de nos vies", répond Igor.

- Etes-vous des Messies qui viennent pour nous en informer? Désolé, pour la Science, une telle déclaration est mystique et digne de scientisme. Vos hypothèses du code secret ou du programme, ne me convainquent pas. Aucune expérience concrète pour les vérifier. Admettez qu’à ce stade, il n’y a pas moyen de prouver le code dont vous parlez.

Avant le Big Bang, avant la création du monde physique, nous pourrions bien tomber sur ces fameuses lois secrètes qui codent le scénario cosmologique et que nous avons décrit sous forme de formules mathématiques.

1.jpg- La question est mal posée. Elle n’a même aucun sens. Le Big Bang, ce ne serait pas l’explosion primordiale telle que nous, profanes, l’imaginons, mais en réalité une "simple" faille de la théorie de la relativité générale. C'est le point où les prédictions physiques ne s’appliquent plus, car la densité de l’Univers et le taux de son expansion deviennent infinis.

Le Big Bang et sa cosmologie a été initiée par Einstein avec ses théories de la relativité générale. Théories qui sont toujours adaptées en fonction de nouvelles théories ou thèses. Comme Einstein, beaucoup de thèses scientifiques sont lancées au public dans des publications bien avant leur démonstration en suivant une intuition. Les présence des ondes gravitationnelles viennent d'être confirmées. La découverte de la "particule de Dieu" a aussi été confirmée et récompensée bien après. 

Mais d'après vous, désormais le monde scientifique a pris leur suite dans cette étude jusque-alors taboue pour se sortir des flûtes. 

- Oui, c'est là que se déroule le "jaillissement torrentiel" des formules mathématiques qui l'explique.

- Pourquoi cherchez-vous ce code secret au début de l’Univers ? Si les maths sont universelles, elles sont intemporelles?

- La clé du code secret est la fonction Zêta de Riemann avec son hypothèse des nombres complexes. Cette fonction Zêta joue un rôle insoupçonné dans la structuration de l’espace, du temps et de la matière

- J'ai lu votre livre. Pourquoi la fonction Zêta serait-elle la clé, et non pas une fonction comme une autre et pas un mystère qui sera un jour élucidé, démontrée et qu’elle ouvrirait la porte à une nouvelle géométrie à laquelle on n’avait pas pensé. Ce sont des pseudo-sciences. 

- Bien sûr. Laissez-nous dans nos pseudo-sciences. 

- Un rapport confidentiel du Centre national de la recherche scientifique a qualifié vos thèses de "travail creux habillé d’une grande sophistication" créant la polémique. Il jugeait que vous manquiez de formation et n’aviez assimilé ni la méthodologie ni les critères des sciences. Pour la communauté scientifique, la supervision de vos thèses aurait été trop superficielle. En 2003, vous continuiez à dénoncer l’attitude de nos "confrères" qui vous reconnaissent un sens aigu du business mais aucune rigueur scientifique, dixit André Füzfa.

On attaque nos thèses, parce qu’on attaque nos idées. On a été les premiers à étudier une zone strictement interdite par la science, l’avant Big Bang.

- L'avant au Big Bang? Pourquoi n'y aurait-il pas? Si le Big Bang est considéré le plus souvent comme le temps zéro, il pourrait n'être qu'une des phases du Big Bounce qui obéirait à d'autres forces que celle de l'expansion. Le Big Crunch se contracterait après un Big Rip. Le problème est d'assumer le mélange de la physique et de la métaphysique comme s'il s'agissait d'une vérité.

L’Univers ne peut pas naître par hasard. Il faut un programme rigoureux pour encadrer cela. Tout ceux qui sont sérieusement impliqués dans la sciences finiront un jour par apprendre qu'un esprit se manifeste par les lois de l'Univers, un esprit immensément supérieur à celui de l'homme, comme disait Einstein.  

0.jpg- Je connais la réflexion d'Einstein et celle de Niels Bohr qui le renvoyait à ses études. Une telle déclaration polémique, fascine. Votre polémique accroît naturellement la vente de vos livres parce que le mystère attire les lecteurs. Tout votre secret réside dans cette pensée d'un Dieu est concomitante avec cette période de recul de l'athéisme et du retour de l'obscurantisme que les médias répercutent presque quotidiennement.

Mélanger les concepts scientifiques éprouvés, les élucubrations personnelles plaisent toujours au grand public qui aime les mystères et fantasmer sur ce qui leur est incompréhensible.

Vous avez raison, vu la complexité des concepts et des formules, ils ne vont pas tenter de les démontrer.

Aborder le "Cosmos" par la voie d'un mécréant comme Michel Onfray avec une ontologie plus matérialiste, c'est tout autre chose. 

- La science est très réticente à poser des questions existentielles de fond. Elle n’ose pas tirer les conclusions de nos recherches. Le dessein intelligent, nous le réfutons. 

- Avec moins de rigueur, avouez-le. Retournez à la case départ, en cherchant Monsieur Spock dans les SPOC. L'Université du futur se retrouve au restaurant en mangeant au menu ou à la carte.  

- C'est votre avis. Les conclusions de notre livre ne sont pourtant pas à laisser sans suites.

4.jpg- Vous y parlez de code-source immatérielle, de Cloud Computing d'informations pures, de personnalités comme John Wheeler, Neil Turok, Hermann Weyl avec l'abri dans votre château.

Il y en aurait bien d'autres comme David Gross, Alan Guth, Steven Weinberg, Leonard Susskind, à mentionner au présent et au futur. Elles apparaissent dans la vidéo. 

- Nous avons vu.

- Que fait l'informaticien avec un code-source qu'il ne comprend plus? Quand il n'est plus représentatif à cause des modifications successives. Il le modernise. Quand c'est trop difficile pour répondre aux fantaisies de ses utilisateurs, il le réécrit sans en rapporter les critiques de ces adaptations cosmologiques.

- Nous ne sommes pas informaticiens. Vous amalgamez. 

- Certainement. Tout comme vous avec vos formules et fonctions qui seraient mystérieuses. Si elles se complètent, c'est déjà merveilleux. Si elles se ressemblent, c'est miraculeux. Personne ne se limite au code source dans un développement. Tout évolue très vite. Tous les développeurs continuent sur leur lancée, à se poser la question de comment rendre les choses toujours plus efficaces.

- Et vous en tirez quelles conclusions?

- C'est qu'en tant que théoriciens des chiffres et des nombres, vous les convertissez trop facilement en montants dans la pratique. Le transhumanisme est considéré comme le royaume de Dieu sur Terre dans les laboratoires. Le fabuleux en Science, c'est que celle-ci s'appuie sur des preuves et pas des croyances.

- Mais n'oubliez pas notre conclusion: "Il existe, au sein même de la matière, un ordre profond, une harmonie cachée qui se reflète par éclairs dans notre esprit sous la forme de lois mathématiques pures" comme disait Hermann Weyl.

- Profond dans votre esprit, mais pas dans celui de l'évolution du monde vivant. La gravité quantique pourrait être ressentie comme ... "Le plus grand défi scientifique du 21ème siècle" ou "La gravité quantique élaborée comme une physique de l’information" et c'est Bernard Duguet et pas moi qui le dit.

Attention de ne pas verser dans la métamathématique et les seuls paradoxes de Zénon.

La théorie de Alan Guth parle d'inflation éternelle du Cosmos avec la force du Big Bang. En plus, pour lui, elle s’accélérerait avec une énergie noire très précise pour donner naissance à notre Univers. Trop faible, ce serait la déflation, le "Big Crunch" et notre Univers s'effondrerait sur lui-même. Trop forte, notre Univers aurait une expansion trop rapide pour s’agréger en étoiles et en Galaxies stables.. 

Mais tout cela existe peut-être dans les multivers, bien sûr.  

Dialogue de sourds entre croyants et mécréants?

Le 4ème épisode du documentaire "Magie du Cosmos" dans tous les états de multivers, constitue une bonne préparation à un rendez-vous "magique":

 

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Alors retournons sur Terre puisqu'on n'est pas encore face à Dieu.

Le lecteur lambda belge, dirait peut-être: "tout cela, c'est très bien mais cela ne nous ramènera pas le Congo".

Candide, il ajouterais en questionnant:

On parle d'inflation. Est-ce que cela aurait un lien avec ce que je ressens quand je vais faire mes courses au magasin?

- Avec le reflet de l'économie, nous connaissons l'inflation qui suit le rythme de la vie, de la dévaluation des objets et de leur dépréciation.", répond l'économiste de service. 

- Notre Univers brasse aussi les Multivers puisque les prix ne sont pas les mêmes partout, ajoute timidement Alex Vilenkin.

La théorie des cordes, la bien nommée,  donne une interprétation sous la forme des vibrations du violon qui passent la pommade au bon vendeur.

On sort des mathématiques traditionnelles qui se limitent à de la pure arithmétique au moment de l'atterrissage.

Quant à la magie du Cosmos apporte-t-elle tout à coup une réponse à nos problèmes très terre à terre?

Elle suit une idéologie bien terre à terre.

Le billet "Travail et égalité: la matrice libérale" en donne le nom.

Une idéologie de pragmatisme, d'efficacité... 

Et, dopé, j'en ai fait partie à l'insu de mon plein gré comme disait quelqu'un.

Hier, l'écrivain Gaspard Koenig, à la tête du think thank libéral "Génération libre"était interviewé à la radio et il s'en est expliqué sans honte et sans reproche:podcast.

Son dernier livre "Kidnapping" montre l'intérêt de deux formes bien distinctes de la pensée.

Comme solution, il proposait l'allocation universelle. La vision de cette vidéo donne en finale, une économie de gestion mais aussi d'un autre système qui n'est pas plus égalitaire. 

Pierre Assouline, dans son polard "Golem", exprime l'opinion contrepoids "L'homme augmenté accroît les inégalités et pousse au culte de la performance":podcastpodcast
Une opinion dépend toujours de ses études et de ses temps précédents.
Mais c'est l'humour de Alex Vizorek  qui vient au secourspodcast

Pourtant la conquête de l'espace fait toujours rêver Alex:podcast

Et quelque part, c'est tant mieux.

Luchini se lâchait un jour chez Drucker en parlant de la gauche.
Le Cosmos et les multivers, à l'esprit de Jean-Louis Aubert 

dans un monde "Ailleurs" 

 

La semaine prochaine, on parle de numérologie, très humaine celle-là...

 

Eriofne,

 

0.jpgPS: Ce weekend à Bruxelles, dans les locaux de Pfizer un marathon informatique que l'on appelle "Hackaton", est organisé par Belge, IBM, Artifium, Base et Partena. 108 participants sont chargés de développer des logiciels dont les buts sont

  • de donner un coup de fouet à la numérisation des soins de santé,
  • de rendre la médecine préventive.
  • d'améliorer la recherche clinique
  • d'améliorer le confort des patients.
  • de doper la fiabilité des outils digitaux.

 

Citations:

  • « L'Univers n'est jamais hors la loi », Henri Poincarré
  • « Il est plus  facile de désintégrer un atome que de briser un préjugé»,  Albert Einstein 
  • « L'Intelligence Artificielle est un fantasme, une légende journalistique, un mythe pour vendeurs poussé par une aubaine marketing de gadgets rémunérateurs », termine Marc Halevy.

De la démocratie représentative à la démocratie participative

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De la démocratie représentative, nous sommes passés à la démocratie participative et cela génère très souvent des conflits idéologiques de haut en bas de la chaîne sociale. 

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J'avais écrit dans l'article précédent, "Résilience du 22 mars 2016" que j'allais revenir sur ce débat "métaphysique" auquel j'avais assisté lors de l'Assemblée Générale au soir du 21 mars.

J'ai voulu ébaucher ce sujet-ci bien avant les attentats suite à un ressenti de l'évolution démocratique dans laquelle nous nous engagions: la démocratie participative

Un immeuble en copropriété est un microcosme très proche de ce qu'on pourrait découvrir à une autre échelle de politique générale. 

Ce fut une bataille de chiffonniers, disais-je, samedi dernier.

En l'occurrence, ce n'était ni djihadisme ni hooliganisme qui ne sont que les deux faces d'une même pièce.  

Ici, c'était plutôt BCBG, Bon Cœur Bonne Gueule, loin d'un esprit constructif pour l'avenir sans relativiser les événements dit "stratégiques". 

Ne lave-t-on pas plus blanc, son linge sale en famille... 

Une opposition naît souvent sous forme de choc de personnalités, de potentiels et de manque de volontariats. 

Comme en politique, avant les élections et l'AG, il y a la prospection de partisans, de candidats à la résistance ou de soutien en petits groupes dont les leaders questionnent les autres sur ce qu'ils pensent de ce qui s'est passé dans l'année, s'ils sont contents, si cela ne les irritent pas trop.

Il n'y a pas encore de billets distribués avec les mentions "OUI" et "NON".

Ce sont des rencontres "informelles", "démocratiques" de rue ou de parking tout à fait "fortuites", réduites à leur plus simple expression. 

Bien sûr, cela ne passe pas encore sur radio "Vivacité".

On rassemble les procurations des personnes qui ne peuvent pas être présentes pendant l'opération de "nettoyage de printemps".  

Evidemment, cela fait un peu penser à une droite et à une gauche tout en gardant un œil sur ceux qui pourraient devenir les extrémistes des deux bords sous la manche, au cas où.

Le jour de l'AG, procurations comprises, on est arrive au quota des 60% de présents.

Parmi les présents, on peut compter sur une une minorité "guerrière" et soi-disant (r)évolutionnaire de 10% maximum, pas de "djihadistes" qui se font entendre, mais tout de même un peu.

Une majorité presque silencieuse de 80% et 5% d'indécis, de sans opinions sont là pour meubler la salle dans une église désacralisée.  

Avoir les moyens de sa politique ou une politique en fonction de ses moyens ne se retrouve jamais dans le bénévolat et les idées généreuses.

Tout est comptabilisé, même les sarcasmes.

Ici, il y a pourtant une exception: ceux qui sont à la barre, impliqués dans le processus de maintenance comme co-habitants.

D'après la nouvelle loi, seul le syndic externe est considéré comme hors jeu.

Il a tous les pouvoirs officiels puisqu'il est payé pour cela. 

Les gestionnaires internes, en principe contrôleurs, ne sont plus que des ministrables sans pouvoirs de décision et donc, sans portefeuille, qui n'auraient même plus l'obligation de contrôler la comptabilité. L'AG est souveraine.

Les législateurs ont de ses surprises sur prises, que les "actings" ne connaissent pas. 

Avant d'écrire cette partie de l'article, j'ai réécouté l'enregistrement que j'avais collationné lors de cette AG. 

Et vous savez pas quoi, en fermant les yeux et en repensant aux scènes, je me suis retrouvé au théâtre avec des premiers rôles, des seconds rôles et des spectateurs.

Comme Grand Corps Malade de ce slam: 

Le genre de démocratie participative dont j'ai eu le spectacle en tant que membre de conseil interne, s'est terminé dans un jeu de dupes.

Aucun progrès.

Rien ne s'est décidé ou au mieux s'est retrouvé à la marge de ce qu'il aurait fallu faire. 

Ne rien décider, c'est aussi décider, allez-vous dire et vous aurez raison.

Il vaut mieux être bien informé des tenants et des aboutissants que mal entouré avant de décider. 

Mais, pour ceux qui gardait le cap qui avaient tout préparé pour prendre des décisions judicieuses, avec doigté, persévérance et tolérance, cela faisait de la déception en sacré douche écossaise et penser être devenu des fantoches.

La résilience, le sujet de l'article précédent, fait partie du passé avec la recherche de compromis sans compromissions. Mais, là, c'était une question de vie ou de mort.

Dans le cas de cette AG, il est à signaler qu'il y a eu une première: la présence d'une avocate à la défense de la partie adverse du conseil de gérance qui n'avait pas respecté un temps minimum pour l'avertir.

D'emblée, elle a voulu plaidoyer pour "informer" l'assemblée de "ses bons droits".

Ce qu'elle semblait ignorer, c'est que non mandatée par sa cliente de manière officielle, elle n'avait aucune autorité pour prendre la parole. Ses tentatives d'interventions vont d'ailleurs se raccourcir en cours de séance.

L'usure du temps, probablement. 

Il y a des choses que l'on ne peut glisser sur la bosse de son indifférence ou de son ignorance.

Si vous ne le savez pas, les lois doivent avoir des failles et pouvoir être interprétées par un avocat sinon à quoi serviraient-ils.

Un avocat doit pouvoir défendre un client dans une version "X" et passer à la version opposée "Y" dans la même journée. Ce jeu fait partie des exercices... 

Tard dans la soirée, notre comité de gestion interne a jeté l'éponge, tous démissionnaires et sans candidats pour remplacer les généreux donateurs de leur temps passé.

La gestion de l'immeuble se retrouve donc, en toute logique, en affaires courantes dans l'attente d'une décision sur la décision du procès intenté en justice.

Ombudsman de coutume, sans énervement, je n'ai eu qu'à pousser légèrement ma voix au niveau 4 de l'OCAM, marquant l'imminence des risques et signifier le ras-le-bol des luttes intestines et claniques dont j'avais eu quelques expériences après plus de 20 ans de loyaux services à titre bénévole. 

Généralement silencieux dans ce genre de réunion, cela veut dire que quand je prends la parole, cela ne sert à rien de me tester en me coupant la parole puisque les autres orifices de ma tête sont court-circuités.

Comprendre que la population veut s'émanciper et passer de la gestion représentative à celle de la gestion participative, n'est pas un problème en soi mais il faut en connaître certains paramètres d'entrée de jeu.

Le "je sais rien, mais je dirais tout", c'est pas mon truc ni à poil ni en plumes.



Élargissons ce changement de démocratie participative

0.jpgDans une société libérale, les décisions se prennent par des réformes qui ne peuvent pas prendre plus de temps et d'efforts qu'ils ne coûteraient si on ne les avait pas appliquées.  

Le principe de base, c'est qu'il faut que la "vox populi" détienne la bonne information brute et non manipulée, pour émettre un avis.

J'ai l'habitude de participer dans des forums de discussions si ce n'est pas vraiment sous "Fakebook" ou de Tweets.

Pour les sites de forums, par la publicité qu'ils y insèrent, c'est le moyen qu'ils ont de rémunérer la gratuité qu'ils offrent à leurs rédacteurs et commentateurs.

Donc, plus il y en a, mieux c'est.

Les trolls et les propagandistes font aussi de la partie d'un autre jeu de dupe.

Même principe dans les médias officiels qui eux offrent la paroles à de soi-disant experts.

La vérité n'existe pas.

Elle est toujours interprétée et consolidée par des ténors.

Pour le citoyen lambda, se forger une opinion dans un magma d'interprétations devient un jeu d'équilibristes.

Le café serré de Thomas Gunzig venait bien à propos pour expliquer quelques différences d'appréciations: podcast.

Celui de Guillermo Guizi, du terroriste,  détournait l'attention avec le pirate amateur égyptien qui avait détourné un avion par amour, m'a encore fait plus sourire: podcast

 

L'idée que j'ai trouvé sur LinkedIn est tellement belle, que je la reprends dans sa totalité ci-dessous ...

"Développer l'autonomie ET la coopération au sein des organisations"

"La compétence est d’abord et avant tout un potentiel d’action. L’autonomie et la coopération, les deux autres ingrédients de la dynamique organique, permettent sa mobilisation et sa valorisation. C’est quand les environnements sont peu prévisibles et turbulents que l’officialisation et l’allocation de l’autonomie s’imposent au sein des organisations. Mais, en même temps, l’autonomie permet à ses bénéficiaires d’adopter des comportements encore plus faiblement prédictibles. L’autonomie est ainsi à la fois une réponse et, en même, un facteur d’imprévisibilité.

La coopération consiste, elle, à favoriser les synergies du type « 1+1=3 ». Le paralytique voit, mais ne marche pas. L’aveugle marche, mais ne voit pas. En coopérant, ils marchent et voient tous les deux. Pour que A et B coopèrent, il faut que A possède des ressources nécessaires à l’atteinte des objectifs de B, et inversement. La coopération n’est pas seulement une relation client/fournisseur : c’est une boucle client/fournisseur ! Le client dépend du fournisseur qui dépend du client, lequel devient par là même son fournisseur.

L’autonomie et la coopération sont nécessaires au développement et à la pleine expression de la logique organique qui seule permet de faire face à des situations évolutives et peu prédictibles. Mais ces deux notions sont à la fois complémentaires et antagonistes. Il faut savoir sortir des cercles vicieux entre elles et construire des cercles vertueux. Comment ?

Des notions complémentaires et antagonistes
0.jpgLa coopération nécessite de l’autonomie pour que chacun puisse faire face aux aléas.

Réciproquement, les ressources nécessaires à l’autonomie sont largement issues de la coopération. C’est leur dimension complémentaire, l’une n’allant pas sans l’autre. Mais, dans le même temps, la coopération limite l’autonomie, et inversement ! La coopération nécessite que je fasse des compromis sur la manière dont je travaille, l’organisation de mon temps, la priorisation de mes activités,… que je n’ai pas à faire quand je suis seul. En coopérant, je dépends des autres. Cette dépendance limite mon autonomie.

Dans l’optique de la création des conditions du développement et de la pleine expression de la logique organique, l’autonomie constitue une porte d’entrée plus évidente et moins problématique que la coopération dans la mesure où elle correspond à une tendance de fond de l’évolution de nos sociétés. Elle correspond à un besoin qu’un nombre croissant d’entre nous cherchent à satisfaire au travail.

L’autonomie est un point de départ intéressant à condition de ne pas succomber à un quelconque psychologisme angélique, ce qui est fréquemment le cas en la matière.

Attention aux dérives psychologisantes
Par exemple, Paul Hersey et Kenneth Blanchard, dans leur célèbre approche dite du management situationnel, caractérisent le niveau d’autonomie d’une personne à partir de son degré de compétence et de motivation. Plus la compétence et la motivation sont fortes, plus l’autonomie est importante. Ils oublient qu’au savoir-faire et au vouloir-faire, il faut ajouter le pouvoir-faire.

Sans délégation par exemple, un collaborateur, même très compétent et extrêmement motivé, aura beaucoup de difficulté à prendre les décisions lui permettant de résoudre les problèmes auxquels il est confronté sans avoir à en référer à qui de droit. L’autonomie n’est pas seulement individuelle. Elle est aussi, et surtout, organisationnelle.

Une autre approche, pourtant également issue de la psychologie, me semble plus fructueuse, à condition de modifier son objet d’application.

Nola Katherine Symor définit quatre stades d’autonomie : la dépendance, la contre-dépendance, l’indépendance et l’interdépendance. Ces derniers lui permettent de qualifier le développement d’une personne: l’enfant dépend de ses parents; l’adolescent se construit contre eux; le jeune adulte pense n’avoir besoin de personne; enfin, la personne accomplie est capable d’être dans la relation à l’autre tout en restant elle-même, de s’enrichir des autres tout en les nourrissant en retour.

Dépasser une contradiction seulement apparente
Appliquée non pas à une personne mais à une relation, notamment entre deux entités organisationnelles, cette grille de lecture permet de dépasser le paradoxe seulement apparent entre l’autonomie et la coopération. Deux entités sont au stade de la dépendance quand l’une dépend complètement de l’autre. Ceci se produit quand une unité possède une quelconque forme d’exclusivité et est, de fait, en situation de monopole interne.

Cela met les autres unités en situation de complète dépendance vis-à-vis d’elle. Non seulement cette situation nuit à l’autonomie des autres unités, mais, en plus, rien n’incite l’entité en situation de monopole à coopérer. Tout le monde dépend d’elle alors qu’elle ne dépend de personne.

Le stade de la contre-dépendance caractérise la relation de deux entités qui sont dans ce que les économistes de la théorie des jeux appellent un «jeu à somme nulle»: ce que l’une gagne, l’autre le perd !

Cette situation se traduit par des formes de concurrence interne stériles dans la mesure où aucune valeur additionnelle n’est créée. Le stade de l’indépendance caractérise la relation de deux entités qui peuvent travailler chacune dans leur coin sans avoir besoin de collaborer.

L’exemple, cité par François Dupuy, du couple qui acquiert un second poste de télévision: chacun peut regarder son programme dans son coin. Mari et femme n’ont pas besoin de se mettre d’accord, de faire des compromis. Non seulement les situations d’indépendance ne favorisent pas la coopération, mais, en plus, elles sont coûteuses: le coût du second téléviseur est le prix de la non-coopération entre les époux.

Enfin, le stade de l’interdépendance est assimilable à un «jeu à somme non nulle»: en coopérant, les deux entités augmentent leur autonomie respective et, au total, créent de la valeur ajoutée. C’est à ce stade seulement, qu’autonomie et coopération ne sont plus antagonistes, mais complémentaires.

Le fait de trouver une complémentarité ne fait pas pour autant disparaître l’antagonisme: l’un ne se substitue pas à l’autre; ils cohabitent.

Deux entités peuvent très bien atteindre le stade de l’interdépendance (complémentarité) sur un sujet et être, en même temps, à celui de la contre-dépendance (antagonisme) sur un autre. Les stades d’autonomie ne s’excluent pas les uns les autres. Par ailleurs, les mouvements ne sont pas seulement linéaires: il y a des progressions, mais aussi des régressions.

Ajoutées aux superpositions, il y a un fort risque de contradictions. Entre autonomie et coopération, les équilibres sont donc toujours précaires. Il est sage de se préparer à remettre constamment l’ouvrage sur le métier.".

 

Qu'est-ce qui est à la base de cet état d'esprit qui va dans les deux sens?

Un climat de suspicion, une ambiance de mal-être délétère qui se traduit pas un "tous pourris" que l'on retrouve en désignant comme responsable, le sommet de toutes les hiérarchies.

Un manque d'informations ou un trop plein d'informations pour pouvoir juger?

La transparence, le point médian est plus que subtil, il est fragile.

 


Revenons une dernière fois, aux suites des attentats du 22 mars.

0.jpgDe nouvelles corrections des problèmes ont été décrétées dans l'urgence à l'heure de la réflexion.

La parenthèse fermée de l'émotion, les polémiques, les contestations ont repris leur vitesse de croisière. 

Créer une commission d’enquête parlementaire pour déterminer les dysfonctionnements est la moindre des choses pour améliorer la sécurité.

Améliorer les communications, réduire les pannes dues aux réseaux saturés, penser à se constituer des "backups"... 

Des perquisitions qui peuvent se produire nuit et jour, des autorisations d'écoutes téléphoniques à accorder, des libertés conditionnelles remises en question et de création d'une nième banques de données pour enrayer le mouvement,  supprimer l'anonymat des cartes GSM prépayées.... 

Les chicanes sur ce que cette commission devait contenir en grimpant plus ou moins dans le passé, n'ont été qu'une connerie partisane de plus.

Relier les banques de données entre elles, intra et extra-muros, n'a pas été évoqué.

Qui aurait l'accès aux informations? Jusqu'où iraient ces données pour ne pas mettre en porte-à-faux la vie privée?  

A l'aéroport, on a compris que la sécurité ne commence pas pour entrer dans les avions à montrer patte blanche avec ses bagages mais dès le hall d'entrée. 

Oui, mais non, comme on dit chez nous, cela ne suffit pas...

La sécurité doit aller plus loin pour redonner confiance quand la peur fait trembler les âmes sensibles.

Tout à coup, on s'est rendu compte que la démocratie peut vaciller à tout moment sur ses bases et qu'il faut changer certaines habitudes pour tenter d'enrayer les effets pervers de celles-ci. 

Cette liberté chérie n'est qu'un paravent à couches minces sur fil car la démocratie détient les germes de sa propre destruction.

En Israël, « il y a des limites à la démocratie ». Israël, le pays de la sécurité par excellence.

Accepter la contestation et la dissidence fait partie intrinsèque de la démocratie. mais il ne faut pas pousser bobonne dans les orties surtout quand elle n'a pas de culotte.0.jpg
  
Un présentateur d'Al Jazeera avait demandé à un ambassadeur:
La réponse fut: “Les élections ne sont pas la panacée. La question clé, c’est que la population soit contente et satisfaite avec la forme de gouvernement qu’elle a, et je voudrais dire que si vous deviez vous rendre en Arabie Saoudite et que si vous deviez y mener un sondage en Arabie Saoudite, sous quelque forme que ce soit, officiel, formel, ou autre, vous trouveriez un fort degré de soutien pour le système de gouvernement en Arabie Saoudite".
 
Pour résumé: "Fermez vos gueules et vous vous sentirez bien dans votre peau". 

Les secours de la démocratie, des psychologues, de la philosophie et de l'humour, ne répondent plus à tout.

"Tous unis" comme je le lisais en première page du Soir Mag.

Quelle bonne blague...

Je ne sais pourquoi cela m'a fait penser au slogan "Tous unis contre la vie chère".

De tels slogans n'engagent à rien, mais cela fait bien dans le cadre et cela peut rapporter gros...

 

Comment vivre en démocratie et pouvoir décider en connaissance de cause dans l'intérêt de tous?

La question n'est pas anodine.

Une discussion plutôt âpre (dont les commentaires et les insultes valaient le détour) autour de l'article "URSS/UE: mêmes causes, mêmes effets?" entre des interlocuteurs d'horizons différents,

"Aux mêmes causes, mêmes effets. Antinomiques mais avec des similitudes, ils partageront peut-être, in fine, le même destin.", était-il dit dans un commentaire.

Ma réponse restée sans réponse, fut: "Les relations entre les choses peuvent s’entrevoir de trois façons :
  1. Une relation entre une chose et une autre.... C’est le plus facile à régler.
  2. Une relation entre une chose et plusieurs autres... Cela reste encore facile. Quoique déjà plus difficile
  3. Une relation entre plusieurs choses et plusieurs autres. Là, cela peut devenir un cauchemar quantique pour l’exprimer et trouver la bonne sortie... 
Vous pouvez changer le mot « chose » par « personne », cela reste tout aussi valable.
Non, les causes n'ont que rarement les mêmes effets.
Tout dépend des causes et des entités qui partagent ses causes.
 
Le premier cas, la relation d'homme à homme se termine généralement par imposer un coups de force d'une minorité d'individus sur les autres.

La deuxième cas est un cas d'école avec le professeur qui enseigne à ses élèves sur l'estrade.

C'est aussi ce que, plus tard, ce que certains appelleront les "oligarques du pouvoir". 

Ce qui est sûr, c'est que la "3ème méthode" organise l'immobilisme à la sortie de la pyramide sociale quand chacun désire s'y confronter dans la vraie vie.

 

0.jpgJe lisais un billet de l'ancien diplomate à de 2001 à 2007 à Séoul, Pascal Dayez-Burgeon, qui a écrit "La diplomatie rouge".

Il y décrypte comment cette dictature rouge de la planète, la Corée du Nord, mêle vérité et mensonge pour perdurer.

Son billet disait étrangement que "Le statu quo à Pyongyang arrange tout le monde".

La Chine nourrit la Corée du Nord et les Etats Unis les informent via la Corée du Sud avec les smartphones qui font le lien entre le Nord et le Sud.

Internet re-routé via la Chine et Intranet très contrôlé, kwang-myunsong à domicile.    

Nous nous retrouvons de plus en plus souvent dans une relation de plusieurs groupes idéologiques qui s'affrontent non seulement au niveau des oligarques eux-mêmes, mais de leurs "élèves" et "disciples".

La rigueur n'est pas ce qui fait la pré-pondération des masses.

"Trop d'infos tue l'info", alors il faut la filtrer, la résumer dans la transparence sans la manipuler. La question avait été posée et répondue par Jean Pierre Jacqmin:podcast.

Il faudrait aussi ajouter que "trop de libertés tue la liberté et la démocratie avec elle".

Canaliser les "tentatives malheureuses",

Pas besoin de Cassandre sans avoir un plan B comme solution de rechange correspondante aux besoins de la majorité et pas uniquement d'une minorité.

"Je veux gouverner avec la société", disait Paul Magnette dans la presse.

"Je veux être un président normal", disait Hollande pour appâter son auditoire fait d'électeurs potentiels. 

Non, Messieurs, cela ne marche pas ainsi. 

Il faut plus que cela.

Les règlements de comptes pour solder les déficits, suivent toujours le côté émotionnel des slogans.

C'est au niveau de la population que les choses se décident", dit Michel Serres. 

- Le problème, c'est la qualité des personnes qui s'impliquent en politique pour trouver des institutions plus efficaces", répond Martin Rees.

- L'économie quand elle est abstraite, est perçue comme un nuage qui menace nos vies", conclut Erri de Luca.

- Tout cela est peut-être vrai et en même temps, peut-être faux. Vous dites tout et n'importe quoi, là?", oserait conclure l'esprit critique.

Le poujadisme qui a envie de mutations, ne tient pas la route dans la longueur sans plan B. 

La crise du leadership naît évidemment quand elle est sans légitimité démocratique.

Dans cet autre billet, je parlais du livre "Génération gueule de bois" de Raphaël Gluckxmann qui se chargeait de réagir aux "réacts" trop bien ficelées contre les réactions anarchistes du public.

0.jpgLe souvenir du management me revient.

Je sais ce que cela comporte comme avantages et comme inconvénients sur les risques d'erreurs qui seront montrés comme inadmissibles par l'étage du dessous et le regard moqueur du dessus. 

Le mur des Lamentations des classes médianes ne se tournent pas pour s'intégrer dans les processus de contrôle.

La discours d'investiture de JFK me revient aussi à l'esprit: «Vous qui, comme moi, êtes Américains, ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. Vous qui, comme moi, êtes citoyens du monde, ne vous demandez pas ce que les États-Unis peuvent faire pour le monde, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le monde».

Ouf... nous ne sommes pas Américains.

Alors, embrouillons les cartes au niveau de pouvoirs démocratiques en tirant sur tout ce qui bouge ou dépasse et les vaches seront bien gardées. 

Dernièrement, je recevais une réponse à un mail qui disait "il m’a semblé très compliqué d’avoir un dialogue raisonnable et raisonné sur ces sujets dans le passé"..

Je répondais "Si tu ne l'as pas encore remarqué, à part parler de la pluie et du beau temps, je ne vois plus ce qui ne crée pas de polémiques ou de controverses".

Oui, il faut une opposition d'opinions et un contre-pouvoir mais surtout si cela ressemble à ce que "je" pense dans l'exclusivité. Voyons, faut pas rêver...

1.jpgDes référendums à termes échus annuels sont devenus caduques et ne suivent plus le tempo de l'actualité.

Le dernier Monde diplomatique a quelques articles qui vont tous dans le même sens.

"Fin de la social-démocratie", "Du droit au travail au travail sans droits", "La démocratie américaine est envoûtée par la Silicon Valley", "Le temps des colères", "La vérité en question".

Pieter Thiel lançait même: "Trump et Piketty sont les symptômes d’une société malade. Je ne veux pas décrire l’Europe comme complètement morte ! Mais je pense que le pessimisme y est très envahissant en ce moment. Je crois que l’Europe et les Etats-Unis ne sont pas très différents en ce moment: ils n’ont pas de vision précise de leur futur. A un niveau macro-économique, les taux d’intérêts négatifs symbolisent ce manque de confiance dans le futur. C’est quelque chose de très malsain et de très triste.

Je pense que la question des inégalités surgit en ce moment parce que nous sommes dans une période de stagnation. C’est pourquoi, pour moi, Thomas Piketty est comme Donald Trump, un symptôme d’une société en très mauvaise santé, dans laquelle les gens ne croient plus que demain pourrait être meilleur qu’aujourd’hui.

0.jpgEn plus, sa théorie est complètement fausse: comme les taux d’intérêts sont négatifs, les rentiers perdent de l’argent ! La théorie de Piketty est fausse, mais elle trouve un écho dans la société à cause de la stagnation”.

En d'autres termes, nous ne savons pas où on va mais on y va. 

0.jpg« La découverte que chacun d’entre nous est mortel a plongé notre espèce dans une stupeur profonde dont plusieurs milliers d’années de rumination ne sont pas parvenues à la faire émerger. ».

"Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages", encore un vieux film qui arrive bien à propos.

Le dernier Vif Express titrait en se posant la question "Comment vivre avec ça?".

Ma philosophie a toujours été de traiter, un par un, les problèmes sérieux sur un ton léger. 


Avec le son de la chanson de Sardou, "Etre une femme", j'ai pensé à un karaoké: 

Dans un voyage en absurdie
Que je fais lorsque je suis dépité
J'ai imaginé l'étrange idée
De pouvoir un jour décider 

Gérant en l'année 2016
Parfois pigeon, perdu entre seize
Sachant marcher sans armes
Avec sourire et sans larmes

Sans grande barbe du Calife
Qui n'a que le coupant du canif,
Sans penser au dortoir
Pour espérer garder le crachoir

Maîtriser un reste de "Système"
Laisser au pouvoir suprême
S'installer la prudence
Pour ne pas bander en transes

Gérer au besoin dans les ronces
Moins pigeon suites aux semonces
Savoir montrer sa flamme
Avec le sourire et sans rames

A rêver d'un monde moins dur
Sans avoir à parler contre les murs
En homme gardien de la paix
Sans devenir trop discret

Avoir la simplicité d'un Brel
Oser ajouter le poivre au sel
Et pour une heure, garder le droit
D'être beau et con à la fois.

 
 
Dernière nouvelles d'aujourd'hui: Non ce n'est pas un complot...
Un petit comité s'est rassemblé dans le parking. Puisque nous sommes en affaires courantes, pour motiver, ils ont décidé de proposer d'octroyer une allocation mensuelle de 50 euros à chaque personne du comité de gestion interne de l'immeuble.
Une seconde proposition pour éviter l'immobilisme a été faite: une Assemblée Générale presque Extraordinaire, tous les mois...  Comme cela peut générer beaucoup d'absences de copropriétaires, les procurations deviendraient obligatoires puisque comme chacun sait: 'les absents ont toujours tort'.    
 
Eriofne,
 
 
Citation: 
  • « Je suis un de ces démocrates qui croient que le but de la démocratie est de faire accéder chaque homme à la noblesse. », Romain Gary 
  • « Nos démocraties électives ne sont pas, ou de façon inaccomplie, des démocraties représentatives. », Paul Ricoeur 
  • « La démocratie est fragile comme la dictature. », Bernard Vanhoorden 

Ingrédients de cuisine en hommage à J.P. Coffe

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Non, tout n'est pas de la merde, cher Jean-Pierre.

0.jpgTu es parti le 29 mars sur la pointe des pieds avec tous les hommages sans donner l'adresse de ton nouveau resto. 

Je t'écris une lettre ouverte à titre posthume sans avoir à choisir entre l'aile ou la cuisse. 

Je vais oser te le dire: T'avais de beaux yeux cachés derrière tes lunettes de couleurs sous le mont chauve....

Je te tutoie. J'espère que Tu m'en excuseras.

Je tutoie ceux que j'aime bien mais j'ajoute une majuscule à "Tu".

Pour être mort cinq jours après ton anniversaire à l'âge 78 ans, il fallait le faire.

Je n'écris pas souvent un billet en hommage à quelqu'un. Je l'ai fait pour le pince-avec rire, Bourvil, parce que je l'aimais bien.

Je le fais donc, pour toi, parce que j'aime les gens qui me font rire, qui ont une grande gueule et qui ose dire ce qu'ils pense à n'importe qui.

Quand j'ai vu le titre de Libération qui te rétrogradait dans un 'Rétropédalage en polémique présidentielle', comme si c'était du "mixe soupe", je comprends que tu puisses dire "C'est d'la meeerde" en pourfendeur de la malbouffe.   

Comme Tu l'avais dit, "La vérité, il faut la dire, merde...". Jean-Luc Delarue t'avait condamné à mort. Non, peut-être...

Ce fut donc un rappel de ta bio en première séquence, en relation avec ton livre auto-biographique..

 

Ta bio écrite dans "Une vie de Coffe"

Une enfance difficile, marquée par des drames, repris dans ton livre "Une vie de Coffe"était sorti de presse le 6 mai 2015, annoncé lors d'un cocktail à l'Abordage.

Je l'ai lue pas au mot à mot, mais dans une diagonale appuyée et concentrée.

J'en ai parlé dans ma propre autobiographie "L'envie dans le regard" en disant que "j'avais constaté qu'il y avait quelques caractères de ressemblances".
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Je te l'ai mentionné sur ton site.

Non, Tu ne m'as pas répondu. Trop de réponse à donner, peut-être?

Enfin je ne pense pas...

Je ne suis pas retourné sur ton site pour en voir une suite éventuelle.

Signer du pseudo de "L'enfoiré", Tu as dû te demander mais quel est ce con qui m'écrit.

Les références à Philippe Bouvard que j'insérais dans mon auto-biographie, t'ont peut-être déplues, aussi, toi qui disais de lui qu'il était le type même de l'égoïste qui a mal vieilli. On ne montre que le côté face de sa personnalité à la télé et jamais son coté pile.

Je reprends les cinq extraits de son livre mentionnés comme représentatifs pour en expliquer le sens et le ton général. 

Je me permettrai d'y répondre à chaque fois avec ma vision humoristique des choses:

1. "Ça c'est de la merde: Alors qu'on me présente une petite saucisse dont j'ai découvert qu'elle est loin d'être fabriquée selon le code des usages de la charcuterie, la moutarde me monte au nez. Ça, de la saucisse? Cet amalgame de saindoux et de mauvaise tripaille? Sûrement pas. J'attrape l'objet du délit entre deux doigts, et d'un geste totalement imprévu, même pour moi, je la lance à travers le plateau, en m'écriant: "Ça! C'est de la merde!" Ce moment d'anthologie est passé en boucle au zapping. Suivi, suprême honneur de ma marionnette aux Guignols de l'info. Revers de la médaille, "ça c'est de la merde" me colle toujours à la peau... Même aujourd'hui, des jeunes gens me saluent dans la rue par ce gimmick qui fait toujours la joie des réseaux sociaux... ".

-> Et, oui, on a très vite un nom et une marque de fabrique qui s'inscrit comme un fer rouge sur la peau. Jeune en secondaire, ce fut par le doux surnom de "putois" après une visite que j'avais eue chez le dentiste. 

2. Le bistrot "Ciboulette": "Huit mois déjà, sans vacances. Je suis épuisé, la maison tourne à plein rendement.... rendez-vous de célébrité... je rêvais encore de gloire théâtrales et cinématographiques..."

-> Et oui, le succès saoule et fait oublier les réalités. On ne voit pas les retours de flammes. Et oui, c'est beaucoup plus facile d'être adulé, de ne pas avoir d'oppositions trop marquées, mais on apprend pas grand chose sans oppositions de caractères et de personnes qui disent "j'ai bien mangé. j'ai bien bu. Merci petit Jésus". 

"Si je n'avais écouté que mes clients, j'aurais essayé d'inventer un cheval plus rapide", disait Henry Ford. C'est une invitation au changement. Ce n'est pas en écoutant ses bienveillants "copains" que l'on change son fusil d'épaule.

3. Expérience homosexuelle:"... Je ressentais un manque. Manque de quoi, au fait? D'une femme! Oui d'un corps de femme avec des seins à caresser et à lécher, d'un sexe de femme à manger, dévorer. Le cunnilingus est une gourmandise dont je peux abuser, alors que la fellation non seulement ne me tente pas, mais me semble indigeste...".

-> T'inquiète pas, l'homosexualité ou la bisexualité ne m'émeut pas. 

4. Rencontre avec Jean-Luc Delarue: "Je suis triste en voyant ce bel homme manger plutôt salement ses œufs, boire goulûment, le visage ravagé par une nuit sans sommeil, l’œil éteint, la parole hésitante, la pensée brouillonne. J'ai une pensée pour sa grand-mère que je connaissais, qui avait une adoration pour son Jean-Luc. Si pour réussir et jouir de sa notoriété, il faut passer par ce stade, je préfère rester anonyme.".  

-> L'expression "Mettre de l'eau dans son vin", je pensais qu'elle était belge mais qui existe depuis plus de cinq siècles. L'avais-Tu fait au sens figuré ou au sens propre?

5. Rencontre avec Nicolas Sarkozy: "ministre d'État au budget, qui exige que je le tutoie. Je refuse".

-> Merde, et moi qui te tutoie sans même demander l'autorisation. C'est très français de se tenir par la barbichette en vouvoyant. Je me souviens avoir tutoyer sur le forum Agoravox.fr et m'être fait pointer du doigt. Tu comprends peut-être maintenant pourquoi j'aime le "You" de l'anglais. Cela s'adapte au singulier et au pluriel. C'est simple et cela peut rapporter gros par pragmatisme sans avoir le besoin de garder l'étiquette.

  

Les séquences sélectionnées par Michel Drucker 

Dimanche dernier, en ton hommage, ton copain Michel Drucker représentait les séquences des "Vivement dimanche prochain" de cette dizaine d'années qui ont jalonné ces soirées dans lesquels Tu apparaissais et dans lesquelles je regardais tes fanfaronnades.

Et, bien, je l'avoue, j'aimais... 

 Et ça, on peut dire que parfois, pour mettre de la merde, là où il faut, Tu étais un champion.

C'était pour la bonne cause de l'humour et Tu acceptais le retour de flamme quand on se foutait de ta gueule à condition de pouvoir répliquer au quart de tour.

Rien d'anormal à ce que Tu aies eu des ennemis dans la manche.

 La lecture de ton bouquin, l'avait étonné.

Tout le monde devrait écrire, un jour, son auto-biographie pour rendre à César ce qui appartient à César dans un intimisme volontaire même si ce n'est qu'une face du DVD, du "Dialogue Vertueux Divers".

Je préviens, cela pourrait être très dur même si les souvenirs sont très personnels. 

La bio de Fabrice Lucchini parrue récemment "Ça a débuté comme ça" n'est pas vraiment une auto-biographie. Sa mémoire pour les textes prouvait qu'il pouvait rassembler ses souvenirs écrit avec un mélange de modestie, de narcissisme et d'honnêteté, mais il ne se dévoilent pas complètement.

Toi, Jean-Pierre, Tu as pu sortir une vraie de vraie, juste avant de jeter l'éponge de la vie que Tu as voulu comme Tu le disait il y a un an.

Il faut un sacré courage d'écrire, sans complaisance, comme tu l'as fait, à regarder ton miroir en rétroviseur.

J'ai aussi connu ces moments où j'avais dur d'exprimer en mots des sentiments intimes, mais cela finit par une thérapie.

Chacun a une histoire qui n'entre pas dans le moule de quelqu'un d'autre.

Se juger sur pièce sans être magnanime, n'est pas simple. 

De ta sortie de piste, Tu n'en a rien voulu laisser paraître: une simple et naturelle "crise cardiaque" dans la discrétion.

Tu étais Parkinsonien, mais cela ne t'empêchait rien.. 

Pourquoi chercher plus loin et inventer d'autres causes qui seraient cachées?

Pas besoin de créé un mythe ou de faire du buzz pour cela...

On meurt comme on naît, quand et comment on peut et jamais comme on veut vraiment. 

Tu avais deux ans, lorsque ton père est décèdé des suites de la Seconde Guerre.

Une mère qui ne veut pas de toi et qui, comble de malheur, se fait raser "gratis"à la suite d'un amour interdit à la fin de la guerre.

Arletty en disait "« Si mon cœur est français, mon cul, lui, est international ! »...

Tu dis avoir été placé dans une famille d'accueil de gens formidables.

Toute sa vie, ta mère avait un amant qui n’était pas très humain avec toi qui devait l'emmerder au milieu de ses ébats pour assouvir ses désirs sexuels. Etre au milieu du jeu de quilles, c'est toujours recevoir des baffes des deux côtés de ceux qui sont à la barre.

"Il faut bien que le corps exulte", comme chante Brel dans les "Vieux amants" et cela peut engager des "dégâts collatéraux"..  

Dans le parcours une séparation avec le cadeau de rupture d’une télé, c'est non seulement rigolo mais surtout édifiant sur le prix des choses et des habitudes.

Ouais, c'est un peu le même tabac qu'un passage par le resto du coin pour dire "C'est fini", mais avec un paquet sous le bras en plus. 

"Tu deviens alors le responsable de ta mère", dis-Tu.

Délaissée par un amant, ta mère se tourne sur toi.

J'ai connu cela aussi, quelque part, mais j'y ai vite mis un terme à cette proposition de jouer au "mari" par contumace ou par complaisance.

Le fameux "Complexe d'Œdipe" de Freud en disait toujours un peu trop quand il en a sur la patate, cet Œdipe roi..

"Tu ne sais rien faire mais Tu es plein de bonne volonté", disais-Tu.

Ouais, bon, de l'ambition sans les moyens de l'assumer, c'est pas jamais garanti sur facture à notre époque. 

Puis, c’est ton tour de te marier et d’espérer un enfant d'un mariage.

Pas de bol, ta femme avorte après 7 mois sans te prévenir d'avoir envie de faire sa vie autrement.

N'y a-t-il eu aucun dialogue entre elle et toi pour s'assurer de l'envie d'avoir un enfant ou était-ce un accord avec tacite reconduction?

Il fallait que Tu saches qu'une femme n'a pas d'office un instinct maternel parce que c'est une femme ou une mère.

Dans un Match récent, on parle de Madonna qui ne se contrôle plus parce que son fils ne supporte plus son despotisme et l'a laissé tombé.

Sa réaction a été qu'elle sabote ses shows et insulte ses fans, elle qui avait fait de ses excès une marque de fabrique.

Un instinct maternel jusqu'au sabotage de sa propre vie...

Vivre sa vie, c'est parfois de marcher ou de courir en dehors des sentiers battus.

Parfois, c'est dur d'avoir une désertion de son fils que l'on ressent comme une trahison.

Tu as peut-être voulu être plus mère-poule que ton épouse.

Ta fille adoptive a été frappée par un cancer à l'âge de 37 ans après 20 ans de brouille. Encore un signe qui ne trompe pas...

Mais comme Tu dis, l'adoption n'est pas de ton propre sang quand on veut laisser une trace de soi. A ton actif, trois mariages et trois échecs.

Cherchais-Tu un idéal féminin absolu en copie conforme de toi?

Dans un couple, il doit y avoir un problème électrique. Quand les pôles se ressemblent trop, ils s'écartent l'un de l'autre.  

Tu voulais une famille "normale" dans un idéal bourgeois.

Il ne fallait pas trop regarder de trop près, les films à l'eau de rose, Jean-Pierre...

Perso, je vais fêter mes 44 ans de mariage avec une seule femme.

Cela demande d'accorder deux violons en passant parfois par un obtenir son dodécaphonique. 

Tu as eu un accident de voiture après une soirée trop arrosée chez Bocuse.

Les risques du métier, quoi...

Un AVC en prime...  

Une faillite financière à cause de l'opération des Grands-Mères au pair.

Une autre suite à une escroquerie par son resto "La Grande Ciboulette" dans un blanchiment d'argent.

Oui, bon, il valait mieux que Tu aies changé de crèmerie. La grande six boulette, après les grands-mères, cela faisait un peu trop grand pour toi. Tu es trop gentil.

Tu as eu une envie de suicide.

C'est alors que Tu as été appelé par la télé et es devenu un homme public en donnant des chroniques culinaires. Là, oui, c'est chouette sous les spots.

Perso, je suis et resterai dans l'ombre des palmiers en fleurs en dehors des plateaux de télé. Chacun son truc en plumes ou à poils. 

Tu as trouvé le bonheur avec Christophe dans tes dernières années.

Enfin.. bravo. Aucune critique à donner. Même le Pape n'en a plus.

Tu n'aimes pas trop les fêtes, dis-Tu.

Moi, non plus, mais avoue là, Tu y étais souvent chez Drucker.

Tu aimes faire la cuisine.

A part cuire un œuf et le faire péter au bain-marie, je n'oserais jamais entreprendre beaucoup plus.

Je suis comme Michel Drucker, je regarde faire avec attention les spécialistes sans avoir aucune envie d'ajouter du sel ou du poivre dans l'opération.

Tu aimes les livres anciens.

J'aime les livres en général et surtout ceux qui me font rêver et oui, les livres anciens, j'en ai vu quelques uns à la Foire du Livre. Je suis admiratif, mais je ne pourrais pas les payer et ma bibliothèque est pleine.

Tu t'es lancé dans l'écriture, même sans avoir reçu ton certificat d'études. J'en suis fort aise.

Moi, j'ai quelques papiers en plus, mais à quoi bon revenir sur ce passé houleux?

Pour moi, l'écriture fut une réponse à un challenge après une longue carrière dans les chiffres.

Avant cela, je n'aurais jamais eu le temps, trop capté par ces algorithmes de malheur qui devaient être toujours plus efficaces d'un jour sur l'autre.

Et, je lis que Tu avais une pensée d'avoir raté sa vie!

Pourquoi? Tu veux me faire rigoler jaune ou me faire pleurer? 

Regretter son passé, c'est comme regarder le temps qu'il fait, à la loupe quand il y a le présent et les projets du futur dans le collimateur.

Ne pas avoir eu une vie comme les autres, pousse à transcender les aléas d'une vie par soi-même, sans aide de personne.

C'est peut-être dur mais cela permet de n'avoir à dire 'merci' à personne. 

Une crainte de terminer tes jours, grabataire !

Tu en connais beaucoup qui le voudrait?

Tu disais avoir regretté d'écrire des critiques gastronomiques en disant que "c'est de la merde".

Pourquoi? Si cela t'avait permis d'exploiter tes capacités, pourquoi renier ta personnalité?

Comme toi, je n'ai suivi aucun régime, mais je fais du sport "en vitesse de croisière", en ne voulant me comparer qu'avec moi-même, comme le fait un solitaire. 

De l'alcool dans le sang, Tu auras difficile d'en trouver dans le mien.

Le vin n'a pas l'heur de me désaltérer. C'est souvent "In vino dans un carré d'as". Passe encore pour un peu de bière... je te conseille le Watneys. C'est légèrement sucré.

Je ne bois que de l'eau, peu de vin, peu de bière et je ne fume même pas le cigare.

J'aime manger pour vivre mais pas vivre pour manger.

La réconciliation "post mortem" avec les acteurs de ta vie, pour ne pas avoir pu exprimer avec ta mère et ton beau-père, elle arrive toujours quand le passé s'efface de la mémoire et qu'Alzheimer fait son travail comme il le doit.

La réconciliation "post mortem", je l'ai réalisée aussi.

J'aurais voulu aussi que ma mère puisse lire ce que j'avais écrit à son sujet et sur les autres.

C'est après sa mort, que j'ai écrit ce "breack point" autobiographique, comme bilan, jusque là.

J'ai dit avoir une ressemblance avec toi.

Je n'ai pas dit que je t'ai imité comme une copie de vie à suivre. 

Moi, aussi, je n'ai pas eu de père suite à un divorece et une mère radine qui ne me voulait pas.
Etre éduqué par deux femmes: une mère qui n'avait pas l'instinct maternel et une grand-mère qui l'avait mais qui n'avait pas l'éducation suffisante pour l'assumer jusqu'au bout.
Cela fait une grande différence dans ce qui suit dans la vie.
Dire "éduqué", c'est une question d'appréciation en cherchant les liens entre les causes sur les effets par pièce par pièce d'un même puzzle.

En âge, je te suivais avec dix années de moins. Une demi-génération, quoi.

Comme Tu aimais sourire quand ce n'était pas carrément rire, je me suis permis cette dernière réflexion-constatation : "Tu vois Jean-Pierre, quand on ne mange pas de merde, on en meure tout de même"

Qu'a-t-on vu ou revu lors de cette émission souvenirs de "Vivement dimanche prochain" dernier après le rappel de ton livre?

J'ai aimé ta présence dans toutes une série d'émissions et les rires que Tu générais auprès des invités et des habitués de la "chose" comme Philippe Geluck, Claude Serillon, Faustine Bollard, Pierre Bénichou, Mathieu Madénian... 

... et Laurent Gerra qui t'imitait parmi tant d'autres:

"La crise, c'est comme de l'andouillette", disait Laurent Gerra. Ça commence par de l'AAA. Puis cela se rétracte pour devenir du AA+ avant de passer à de l'AA- et finir par de l'andouillette à la grecque.

Oui, je sais "Drucker a un truc" pour rassembler tout cela. Une sorte de "truc cool" du type de l'Oncle Benz et du riz qui ne colle jamais.

Il y a eu Fabrice Lucchini qui montrait ta manière particulière d'entrer en scène:

D'accord arrêtons de manger de la merde, mais, il faut choisir entre du lard et du cochon, comme on dit chez nous et Bocuse n'est pas à la portée de toutes les bourses sans être invité...

Puis, il y a Mathieu Madenian qui t'en remettait une couche:


0.jpgIl n'a pas été revu et cela m'avait marqué:

  • Un jour, Tu n'as pas voulu serrer la main d'un invité, mais je ne me souviens pas duquel alors que quelques minutes avant Tu te gloussais de rigolades. Tu t'adaptais probablement.
  • La crise t'avait poussé à chercher de trouver des recettes pour manger bien à un euro. Ça c'est tof, mais alors il ne fallait pas penser qu'on pouvait encore se permettre de faire autre chose personnellement.

Le 11 mars 2015, Tu as reçu la légion d'honneur de François Hollande après avoir été surnommé "la papille de la France", Tu es ainsi devenu le "Papy de la nation française".

Tu aimais les honneurs, cela ne fait aucun pli.  

J'aime la grande bouffe et ces deux films te sont dédiés.

 

Des ingrédients de cuisine

Je t'en ai collationné une série.

Des conseils culinaires de cuisine à la belge de Sophie Moens que j'ai podcasté à la radio.

La préparation de waterzooi, du steaks frites et de moules ne valent peut-être pas la cuisine française... quoique...

Le Chicon podcastnon, cela n'a rien à voir avec l’endive à la française... 

Oui, Tu as parlé de fromages français, mais pas du Fromage de Hervepodcastdont la senteur vaut largement le Maroille.

Oui, Tu as parlé de choux avec François Hollande sans parler des choux de Bruxelles, en voila des recettes:podcast.

Hollande n'aimait pas les choux. Cela ne sert d'essayer de les lui fourguer sous formes de "petits choux" au milieu des légumineuses. 

En cause une question de flatulences, pensais-Tu en donnant le remède de la  cuillerée de bicarbonate de soude pendant la cuisson.

Oui, bien sûr. Cela génère de petits bruits "en échappement libre"à peine audibles et donc transmissibles aux valvules odorantes.

J'aime les brocolis et le choux rouge. Pas les autres.

Surtout ne propose plus de couteaux à Laurent Ruquier, lui qui s'est fait agressé avec un couteau. Parle lui de cuillères et de fourchettes, c'est moins tranchant. Il ne faut jamais parler de corde dans une maison de pendu.

Le Poivre, oui le poivre, Tu l'as utilisé sans te rendre compte de son histoire: podcast.

Tu sauras aussi par l'histoire, pourquoi on t'a demandé de choisir entre le Thé podcastou le Cafépodcast  

Puis, cette semaine, on parlait de chocolat belge. Non, ce n'est pas à la suite d'un coup de barre et ça repart.

Et il y a aussi une "Recette pompette" en polémique en France avec Stéphane Bern et Monsieur Poulpe avec la promo de l'alcool: podcast
.

Là haut, Tu n'en a plus rien à cirer.

Tu pourras leur apporter de ta culture culinaire en plus et de la bouffe en "sur mesure".

Tes nouveaux amis, t'apprendront l'envers du décor.

Je n'ai pas voulu être angélique dans cet hommage envers toi.

Tu ne m'en voudras pas, j'en suis sûr.

 

Conclusions

Tu es donc parti sans fleurs ni couronnes après ton incinération.

Présents, le fils adoptif, la belle-fille, les petits enfants et une vingtaine de personnes d'après "Le Match".

"Pas de nécrologie que de la rigoladeLes cendres, dans le jardin. La porte de la cave ouverte. Les copains -qui ne sont surtout pas venus à la crémation- débarquent deux ou trois jours après pour vider la cave. Voilà ce que je souhaite"déclarais-Tu, en 2015, en guise testament. 

Une vingtaine de personnes, c'est déjà pas mal.

Donc, je me dois de sortir de ce billet par de l'humour. 0.jpg

Avant de quitter ce monde, Tu aurais dû connaître le sketch que Alex Vizorek sortait hier. 

0.jpgLui fait la navette en Thalys toutes les semaines entre Bruxelles et Paris, pour France Inter.

Il était à nouveau hier, à Bruxelles, son sketch des Visiteurs français à Molenbeek : podcast.

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Alors, que dire de plus après ce "Vivement dimanche prochain" en hommage à cette "Vie de Coffe"?

Que l'important n'est pas la destination d'une vie, commune pour tous, mais le chemin pour y arriver.

Je dirais aussi simplement "Vivement les dimanches du passé" dans lequel je pourrais te revoir lancer "C'est de la merde". 


 

Eriofne, 

World Papers

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Après SnowdenLeaks, Luxleaks, SwissLeaks, voici les "Panama Papers". Les "Leaks" reviennent en bandes de papier et pointent tous les jours de grands noms de la finance qui ont fait sortir leurs économies du pays dans lesquels elles ont été créées pour raisons fiscales. 

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Les fuites généralisées découvertes au sujet des  "Panama Papers" révèlent un secret de Polichinelle.

L'enquête de "Cash investigation" passée sur France2, a qualifié de "Casse du siècle" ces révélations du "Panama Papers".

Près de 400 journalistes ont contribué à révéler les mouvements de capitaux légaux ou illégaux, d'argent propre légalement placé là où cela rapporte le plus ou d'argent sale qui provient de fraudes et qui est punissable. 

Tant mieux, si on sort de l'ombre d'un chapeau Panaméen des proies à grignoter, mais cela vaudra-t-il la chandelle dans tous les cas?

Le Premier Ministre d'Islande en a perdu la tête.... de son gouvernement, s'entend. Nous ne sommes plus en 1789.

Lundi, Bruno Coppens présentait un match entre fraudeurs et djihadistes:podcast.

La citation panégyrique "Pour vivre heureux vivons caché" n'a jamais été aussi vraie.

Un premier article paraissait très vite sur Agoravox.fr : "Panama Leaks, Mossack Fonseca & Co. ou le vrai visage de la finance internationale".

Les commentaires venaient en bloc en réponses à chaud avec des accusations. Je me suis amusé à jouer l'avocat du diable devant les critiques que l'on pouvait considérer comme "naturelles" ou "instinctives". 

Remonter des bretelles devenues trop lâches, cela n'est jamais trop difficile. 

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En France, Cahuzac avait déjà tenté de faire l'innocent au sujet de ses placements dans les paradis fiscaux, sans réussir.

D'autres, dont je ne vais pas citer tous les noms sortent de ce chapeau panaméen très chargé.

Ce n'est pas d'ailleurs pas de "Panama Papers" qu'il faudrait les nommer mais de "World Papers". 

Via les offices de placements, ce phénomène se retrouve dans le monde entier. L'implication des pays ou des villes commence en d'attirant, à eux, des capitaux licites ou non.

S'il y a des demandeurs, il y a des offres et vice-versa.

Nous sommes face au mal-être des démocraties occidentales alimentées par une propension à la transgression du fraudeur, à la corruption et aux corrupteurs suite à l'ivresse du pouvoir et à ce que ce que celui-ci permet.

L'avocat fiscaliste belge, Thierry Afschrift, connu pour ses bras de fer avec la justice, rappelle que "le niveau de fiscalité belge est immoral en soi. Pour lui, la volonté d'éviter l'impôt est normal et compréhensible, particulièrement quand l'impôt est élevé, pour autant qu'elle reste légale".

Dans ces cas-là, quand on tire sur un papier de toilette, c'est toute la bobine qui y passe.  

De la fraude et de ses effets, j'en avais touché un mot dans "La bonne soupe noire" bien avant toutes les Leaks.

"Soyons concret avec le discret" avais-je écrit un autre jour pour caractériser ce qui se passe via le net.

Et c'est justement par la même voie que les choses se passent le plus souvent. 

  

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La semaine dernière, l'édito de Gérald Papy du Vif-Express de  parlait de "Fraudes et corruptions, les cancers de la démocratie".

Elles rongent la crédibilité et la vitalité de la démocratie. 

L'interview de Mélanie Loisel à la suite de son livre "Ils ont vécu le siècle" disait:  "l'accentuation de la méfiance et le repli sur soi est une question d'éducation et donc, d'ignorance. Cela est dû à l'oubli d'aller voir ailleurs, en dehors de ses repères et y découvrir ce qui est différent en nuances de gris. Le sentiment d'injustice crée la violence et c'est vrai beaucoup se battent pour leur survie et d'où le besoin d'indulgence pour comprendre les discours. Il faut trouver des raisons de vivre, d'interagir et de s'adapter à ce qui est. Il faut appréhender le monde avec toute sa diversité et cesser de vouloir uniformiser l'humanité. Mais, il m'est interdit de désespérer ".

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Dans les articles qui suivaient, on découvrait d'autres commentaires comme celui de Paul Jorion qui disait que "Les grands Etats ont besoin des paradis fiscaux pour contrôler de manière semi-permissive, le blanchiment d'argent sale du trafic de la drogue, de la prostitution et des armes". 

Là, cela ressemble au serpent qui se mord la queue... 

Au suivant... nettoyage de printemps oblige... 

Il est évident de dire que plus on est fortuné, plus il est possible, opportun et facile d'échapper à l'impôt.

Pourtant, il n'y a pas de petits profits qui traîne, sous forme de petits corruptions à éviter l'impôt. Cela commence par de petits pourboires et de petits dessous de table. 

L'évasion fiscale, elle, existe pour raison d'optimalisation des biens avec évitement est tout à fait licite... actuellement.

La confusion de ce qui est ou non "légal", vient de sa traduction de l'anglais "Tax avoidance" qui est licite, alors que la "Tax evasion" est frauduleuse.

Si on veut terminer ces chapitres de détournements d'argent tout azimut, il faudrait l'empêcher à la "source du mal" avec des conventions planétaires sous forme de "World Papers".

D’après le Match, Panama n’est pas près de renoncer à son secret bancaire...  et à sa fiesta de riches qui s'amusent dans les bals masqués.

Le petit Etat de Delaware ne s'intéresse même pas à la distinction "légal ou non" et est devenu le nid aux magouilles.

Puis, il y a Singapour qui est considéré comme le paradis du business tous formats.  

Si comme disait Michel Audiard “Le jour est proche où nous n'aurons plus que l'impôt sur les os.”. 

Il nous restera toujours la liberté de penser....

 

Tempête dans un verre d'eau?

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Désormais tout s'est emballé, dans une nouvelle opération "main propre".

En Italie, cela a monopolisé les esprits sous le nom "Mani pulite" dans les années 90.

A l'époque, du fait de la lenteur de la justice, les cas de prescription se sont multipliés: ainsi, en 2000, sur 2.565 inculpés à Milan, quatre seulement ont été placés en détention à la suite de condamnations définitives.

La société Franco Dragone était déjà dans le collimateur du fisc. Elle annonce qu'elle a un "défaut passager de liquidités" et introduit une requête en réorganisation judiciaire.

On apprend que Dexia était le plus grand fournisseur d'accès aux paradis fiscaux et... personne n'y avait pensé !!!

La société Leonidas rechange pour la 7ème fois, de CEO en 12 ans et Dirck Jacxsens cède sa place, sentant un vent souffler peut-être trop fort. Quelqu'un va être chocolat dans cette chasse aux sorcières, c'est sûr.

J'arrête ici sur ce thème avec une constatation que tant qu'il y aura des paradis fiscaux dans le monde, rien ne changera.

 

"Quand Mittal réussit partout, sauf chez lui".  

Cette réflexion avait généré mon vieil article, "Le beurre se fabrique à l'étranger". 

Il s'agissait alors de l'entrepreneur indiens, Mittal, qui faisait son beurre chez nous alors qu'en Inde, son pays d'origine, ses activités étaient plutôt confidentielles.

0.jpgElle fait partie du scénario bien connu de la délocalisation des sociétés dans des pays et des endroits dans lesquels il y aurait plus de chance d'avoir un "return on investment" plus important. 

Il serait peut-être le lien stratégique à ce qui se propage aujourd'hui comme résultante d'un phénomène plus général d'externalisation des affaires et... des biens. 

Il y a longtemps, si on parlait de fuites de capitaux dans les paradis fiscaux, d'offshore, c'était d'une manière très confidentielle.

Qu'est-ce qui a généré cet engouement dans la recherche des "fonds perdus"?

Les trous des Etats. Ils se sont agrandis et cette fois, on veut racler les fonds de tiroirs et plus ils sont importants, mieux c'est.

Le climat économique est en manque de confiance en l'avenir:podcast.

La situation économique est chancelante et les idées neuves manquent pour faire entrer les dollars, les euros ou toutes les autres monnaies convertibles dans leurs escarcelles.

Le surendettement des pays dits riches est devenu une maladie chroniquepodcast.

0.jpgLa machine économique mondiale est panne.

Si l'argent n'a pas vraiment disparu, c'est qu'il a changé de poche.

La pyramide sociale en courbe de Gauss s'est affaissée. Seuls les commerces du luxe d'un côté, du bas de gamme de l'autre, ne font pas trop grise mine.

Les affaires de classes moyennes disparaissent, ne répondent plus, n'investissent plus ou n'achètent plus dans un délitement constant.0.jpg

Pour un entrepreneur, investir est plus considéré comme un risque qu'une opportunité.

Au niveau européen, Super Mario vient de baisser les taux d'intérêts avec détermination jusqu'à atteindre le plancher.

Il espère ainsi arriver au plancher et finir par rebondir.

Il a oublié qu'il y a peut-être encore un sous-sol. 

Si baisser les taux d'intérêts et faire baisser les prix de l'énergie du pétrole, à première vue, pouvaient pousser les consommateurs à acheter, c'est plutôt dépassé, rappé. 

Ce qui importe ce ne sont plus les prix bas, mais la rentabilité des investissements des promoteurs ou de ses clients qui n'est plus assurée. 

L'inquiétude en l'avenir a créé une crise de la demande  avec un immobilisme qui fait privilégier l'épargne plutôt que la consommation. 

Une petite inflation bien maîtrisée est nécessaire pour tenir compte de la vétusté des choses, des dépréciations, de sa dévalorisation et du besoin qui pousserait à remplacer les outils obsolètes ou périmés.

Mais pour cela il faut plus que du pognon. Il faut en avoir l'envie.

 

Rien de nouveau à l'Ouest "en l'Etat"?

Cette semaine, en Belgique, il y eut un florilège d'événements que l'on en pouvait espérer ou craindre. 

0.jpgD'abord, Joëlle Milquet, la ministre de l'Enseignement, était taclée.

Poussée à la démission, après avoir été inculpée dans une affaire de "collaborateurs fantômes", tournés comme une "prise illégale d'intérêt" qui s'est produite en 2014. 

A l'époque, j'écrivais  "Zo dom & Go more", tellement il y eut des tours de passe-passe autour des chaises musicales politiciennes.

Après 20 ans de carrière politique comme "bête politique", celle qu'on appelait "Madame Non" s'en va.

En jetant l'éponge, elle ajoutait "A travers moi, c'est la politique qu'on attaque".

3.jpgLa cloche de la mise à mort du "système communautarisme" aurait sonné. 

La fin de l'arbitraire, de la dictature du bien commun et du "système politique" est-elle en marche?

Joëlle Milquet a, tour à tour, fâché, au sein de son parti comme à l’extérieur. Consciente et parfois indifférente, elle n'a pas manqué de coups de gueule suites à des attaques personnelles, y compris contre la presse, qui profitait du moindre bâton qu'elle tendait pour se faire battre.   

Mardi, Laurence Bibot était là pour analyser avec humour, le look de chacun en réponse à cette annonce :podcast.


Fin 2006, l'intervention de Joëlle Milquet à la suite de mon billet "Femme, avenir de l'homme" donnait déjà le ton.

Extraits: "... le message que je tente de faire passer dans mes interventions, médiatisées ou non. ... Les femmes ont par ailleurs d’autres priorités vu leur différence de sensibilité par rapport à des sujets tels que la petite enfance, la famille, l’éducation, la précarité… Sans pour autant être « terre à terre », les femmes apportent certainement beaucoup en termes de gestion... L’expression « gérer en bon père de famille » mériterait d’être actualisée... Vu les dernières attaques affligeantes, j’ai appelé mes collègues à sortir du « bac à sable ». Depuis que je préside le cdH, je n’ai jamais déclenché ce genre de polémique particratique, jamais fait d’attaques personnelles. ... La politique est bien autre chose qu’une lutte d’appareils. Nous attendons des politiques qu’ils soient des hommes et des femmes d’Etat, avec une vision, un projet. Des mandataires qui travaillent pour tous, pas pour leur électorat, leur classe sociale présumée, leur groupe d’intérêt ou leur confession. ... C’est pour cela que je privilégie les problèmes de fond aux invectives. En ce qui me concerne, je me bats tous les jours pour aller droit au but, être concrète, dans le respect des budgets et délais prévus. Je passe 90 heures par semaine à faire de la politique au prix de sacrifices personnels importants. ... j’ai des convictions. Je ne suis pas pour un débat politique aseptisé. Il y a des différences, et on doit les affirmer sur le « fond »...".

Jeu de dupe au sein de la politique au sommet de l'Etat?

0.jpgLe lendemain, Guillermo Guiz ressortait avec des solutions amusantes à cette situation: podcast

Le juge Frédéric Lugentz a fait tomber la ministre Milquet. Il est défendu par ses pairs malgré l'inculpation qui repose sur des éléments trop faibles.

Le problème n'est pas la faute, mais la faiblesse de impact que cela a eu sur l'ensemble de la population.

Quand l'investissement pour corriger une erreur coûte plus cher que de ne rien faire, il y a des questions à se poser avant d'ouvrir une procédure en recouvrement de la faute.

Deuxième démission, deuxième coup de tonnerre à la rue de La Loi était annoncé en plusieurs étapes. 5.jpg

Ce fut  l'incompétence de la ministre de la Mobilité Jacqueline Galant citée par son chef de cabinet,  qui apporta son chant du cygne. Lui avait démissionné en espérant qu'elle fasse de même.

La vie politique de la ministre a été plutôt chaotique.

Le bras de fer était devenu fatal.

- Je démissionne, je ne pouvais plus travailler avec sérénité. J'ai été victime d'une croisade, a-t-elle déclaré sans se sentir vraiment en faute.

En fait, c'est probablement aussi qu'elle avait dépassé par l'ampleur de sa tâche et le Principe de Peter remasterisé du niveau de maire à celui de ministre.

6.jpgLes compétences et la motivation sont les deux mamelles d'une bonne direction tandis que l'impact qu'ont les projets sur le public, est sa résultante qu'il faut assumer ou s'en prémunir.

Ici, c'est la crédibilité qui avait pris les voiles et les mensonges qui l'avait remplacée.

Avant la nouvelle démission, Alex Vizorek présentait un aperçu des femmes et des hommes ministres et de leurs démissions en cascade:podcast.

Il avait suivi la nouvelle ministre du Budget, Sophie Wilmes et là on sentait quelques points d'avance:podcast.

On entrait vraiment en terrain miné des dysfonctionnements. Quand il s'agit de sécurité alors que les souvenirs des attentats à l'aéroport sont encore frais en mémoire, cela fait remuer les esprits.

6.jpgLe tir de barrage entre les pouvoirs exécutif et judiciaire, va commencer dans "l'affaire Milquet". 

Dans celle de Galant, c'est à l'intérieur de l'hémicycle que cela devait se passer.

Pour la Justice, c'est du business de démêler, rubis sur ongles, autant les bons et les mauvais coups, dans des quiproquos qu'elle crée parfois elle-même.

La question principale à se poser, c'est de connaître l'impact et l'importance des effets qu'ils auront sur la vie du public.

Dans cette semaine encore, on apprenait que le "Centre pour l'Egalité des Chances" taclait la Deutsche Bank par une "action en cessation" pour "discrimination". La banque avait tenté de résilier des contrats de clients américains "embarrassants" pour éviter le "reporting" au fisc américain suivant le "Foreign Account Tax Compliance Act". L'amende de 2,5 milliards de $ qu'avait payé cette banque pour manipulation des taux bancaires, explique les craintes qui peuvent subsister. 

"Là où d'autres voient des chiffres, nous voyons la vie" disait la pub de cette banque dans une belle vidéo du marketing. Amusant quand on connait cet épisode...

1.jpgLa pub aurait pu s'écrire en remplaçant une lettre: "Là où d'autres volent des chiffres, nous voyons la vie".

L'argent est avant tout le sang de la vie... et pas nécessairement, le nerf de la guerre. 

Puis, dans la semaine, il y eut les bouchons des camions contre la taxe kilométrique, une grève surprise des aiguilleurs du ciel qui mettait le pays en chômage technique pour des raisons très "particulières" comme le recul de l'âge de la prépension à 58 ans, en place de 55 ans aujourd’hui.

0.jpg"On n'a plus besoin de terrorisme... le pays saute de lui-même sans efforts", entend-on avec raison dans les coulisses.

"Bravo les contrôleurs aériens", parmi eux, personne n'a pensé à synchroniser la grève après l'attentat.

Le "Belgium bashing" a reçu une nouvelle couche extra-lucide.  

Les hôtels de Bruxelles ont, pour un temps, reçu une exonération de la taxe de séjour.

En résumé, on se croirait chacun dans sa petite chapelle à vouloir gagner un maximum et payer un minimum. 

 

0.jpgEn économie, l'argent est fait pour rouler et pas pour rester dans les banques pour créer des "petits", devenus tellement mignons, ces derniers temps.

Une petite phrase de Jacqueline Galant disait "mon chef de cabinet a surfé sur l'inquiétude pour m'attaquer". 

Le mécontentement et l'inquiétude augmentent, en effet, partout.

La classe moyenne et ouvrière est en colère à cause de la chute des revenus alors que la pub est tellement opportune pour faire baver ses clients potentiels.

L'écart entre les deux est le problème majeur.

Depuis 2000, en Europe, le pourcentage de richesse de la classe moyenne est passé de 47,2% à 40,6%, en Amérique du Nord, de 23,8% à 21% et en Asie, de 50,4% à 41,6%. Pour la classe ouvrière, elle est passée de 65,4% en 1974 à 57,9% en 2015. 

"L'UE est à bout de souffle et est en train de s'écrouler à tous les niveaux, dans une gestion misanthrope. Cette gestion ne connait que l'austérité comme échappatoire à une crise financière de 7 ans avec un cancer et les métastases financières qui conduit l'obsolescence des partis et des 'Whistlebrowers' de 'Lanceurs d'alertes'".  

En Belgique, on s'évertue à faire des ajustements budgétaires toujours après coup. 

En Europe:

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et dans le monde, ce n'est pas mieux:

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Dans sa "Steen’s chronicle", le CIO de Saxo Bank, Steen Jakobsen, énumère les raisons suivantes:

0.jpg1. La rupture du contrat social

Tout d’ abord, il y a la rupture du contrat social, la théorie politique derrière chaque société. C’est un accord hypothétique ou réel entre les citoyens et leurs représentants élus, définissant les droits et les devoirs de chaque partie. Le contrat social remonte aux sophistes grecs et aux intellectuels comme Jean-Jacques Rousseau, Thomas Hobbes, Locke et plus tard Jock John Rawl.
Ce contrat social a été rompu ; les gens en ont assez des “mesures d’urgence” permanentes et ils veulent tout sauf … plus d’establishment. Pour cette raison, Hillary Clinton ne remportera pas les élections américaines; elle ne représente que trop bien cette “classe d’élite”.
D’un autre côté, personne n’est plus éloigné de la classe politique classique que Donald Trump (qui a fait 4 fois en faillite, qui est immoral, et n’hésite pas à choquer avec des formules populistes pour faire sa promotion). Il représente le chaos dans un monde ordonné et c’est justement ce que souhaite l’électeur américain.
 

2. Sur le plan économique, toutes les limites ont été dépassées1.jpg
Jamais auparavant, les entreprises n’ont fait autant de bénéfices.
Est-il surprenant que les travailleurs et la classe moyenne veulent changer les choses?
Dans des circonstances normales, les employés devraient être en mesure de bénéficier de revenus après impôts suffisants pour acheter les biens de ces sociétés qui réalisent ces profits importants.
Mais que voyons-nous maintenant? D’une part, que la classe moyenne est sous-payée, de l’autre, qu’elle a permis de protéger les banques et la génération des profits.
 
3. Les mesures annoncées par la Banque Centrale européenne (BCE)
Pour ces raisons, les mesures annoncées jeudi par Mario Draghi, le président de la BCE, avec le prétexte de relancer la demande et l’activité économique, sont dénuées de sens, et vouées à l’échec : tout ce qu’elles feront, c’est de fournir encore plus d’argent aux banques.
La BCE et les politiciens ne semblent pas comprendre une simple règle économique:
L’inflation vient de la rapidité avec laquelle l’argent circule, et cette vitesse est déterminée par la demande de prêts, et non pas par l’octroi de prêts. Soutenir les banques ne fera donc rien pour stimuler l’inflation et la croissance économique, mais cela contribuera à émietter encore davantage le contrat social.
 
4. Le “Triangle des Bermudes de l’économie”
Tout le crédit et le capital politique devraient être investis dans les PME, les petites et moyennes entreprises. Or, de nos jours, c’est l’inverse qui se produit.
20% des entreprises (les sociétés cotées, les banques et les entreprises publiques) reçoivent 100% de tous les crédits et du capital politique. Alors que les PME (80% des entreprises) se voient octroyer zéro crédit et zéro capital politique.
Des études européennes indiquent que les PME sont à l’origine de 85% des nouveaux emplois et de 100% de la productivité et de l’innovation.
 
5. Les solutions
Les gouvernements – qui peuvent emprunter à taux zéro – doivent investir massivement dans l’amélioration des infrastructures – comment l’infrastructure pourrait-elle être une mauvaise chose à long terme?
Les entreprises doivent cesser de maximiser leurs flux de trésorerie et elles doivent maximiser leurs bénéfices sur le long terme, et non pas trimestre par trimestre, mais au travers d’investissements sur leurs employés, sur la formation, l’amélioration de la productivité, d’un internet plus rapide, et de plus de Big Data.

6. Conclusion
0.jpgJ’ai assisté à un changement radical dans presque tous les pays où je me suis rendu sur les six derniers mois, et je peux dire ceci.
La rupture du contrat social était prévisible dans une perspective historique. Les bonnes nouvelles sont que la fin du “faire comme si” ne mènera pas à une nouvelle guerre, mais à un nouveau paradigme qui marquera la rupture de ce contrat social fondé sur la peur et les interventions d’urgence.
Ce changement sera douloureux, et le spectre politique empirera avant de s’améliorer, mais nous passerons du paysage politique du “tout le monde au milieu”, où il était plus important d’être rassurant, que d’avoir des ambitions, des espoirs et des rêves.
Le monde va bien, et il a seulement besoin d’un peu d’aide en termes d’infrastructures et d’investissements. Dans l’ensemble, le monde est beaucoup plus équilibré et plus prêt pour le changement que jamais. Nous avons peut-être atteint un point bas en termes de politique, d’investissement, d’emploi, d’inflation et de croissance, mais les choses continuent de s’améliorer. Le changement est une bonne chose et un nouveau contrat social mettra fin à “l’économie planifiée” que nous connaissons, ironiquement, depuis la chute du Mur de Berlin.
Aux Etats Unis, ce n’est pas Trump qui motive les gens, mais le désir de se débarrasser de la vieille élite politique établie. Je doute que Madame Clinton ait la moindre chance de gagner la Maison Blanche. Elle représente tant le “vieux monde” du point de vue du contrat social”.
Dans tous les pays, l’extrême droite et l’extrême gauche vont enregistrer de meilleurs résultats – non pas grâce à leurs programmes, mais parce qu’ils s’écartent du centre. Un spectre politique plus développé est en fait une amélioration: “peut-être pourrons-nous enfin essayer de nous différencier sur les sujets et les questions plutôt que nous positionner?”.
Les marchés financiers n’apprécieront guère cette transition et Wall Street enregistrera des résultats encore plus médiocres, pour partie en raison d’un transfert des revenus vers Monsieur tout le monde, et pour une autre partie en raison d’une hausse des investissements. Mais cela n’a pas d’importance, car l’alternative est la même absurdité d’urgence que nous avons subie au cours des 8 dernières années", conclut le Danois alors que le Danemark est en première position des pays les plus "heureux".

Pieter Thiel continuait sur cette voie et lançait : "Trump et Piketty sont les symptômes d’une société malade. Je ne veux pas décrire l’Europe comme complètement morte ! Mais je pense que le pessimisme y est très envahissant en ce moment. Je crois que l’Europe et les Etats-Unis ne sont pas très différents en ce moment: ils n’ont pas de vision précise de leur futur. A un niveau macro-économique, les taux d’intérêts négatifs symbolisent ce manque de confiance dans le futur. C’est quelque chose de très malsain et de très triste. Je pense que la question des inégalités surgit en ce moment parce que nous sommes dans une période de stagnation. C’est pourquoi, pour moi, Thomas Piketty est comme Donald Trump, un symptôme d’une société en très mauvaise santé, dans laquelle les gens ne croient plus que demain pourrait être meilleur qu’aujourd’hui. En plus, sa théorie est complètement fausse, mais elle trouve un écho dans la société à cause de la stagnation: comme les taux d’intérêts sont négatifs, les rentiers perdent de l’argent”.

Au nord de New York, la frustration mène à Trump.

Une série de phénomènes simultanés s'en sont suivis:

  • Le ralentissement de la croissance économique dans le monde (causé par la crise dans les pays émergents)
  • La fin du boom d’investissement dans ces pays 
  • La crise en Chine, et l’affaiblissement de la monnaie chinoise
  • Le dollar relativement fort et la faiblesse des exportations américaines qui en résulte
  • L’explosion des prix de l’immobilier à Vancouver, Sydney et Londres
  • La frénésie d’acquisition de firmes étrangères des Chinois
  • La forte baisse du cours de de l’acier
  • La hausse du cours de l’or

Deux attitudes possibles pour y répondre:

  • Donner des ailes aux "collapsologues" qui menacent l'espèce humaine quant à sa survie. Iconoclastes, ils n'ont généralement pas de plan B en remplacement pour reconstruire. Et prier, en plantant la tête dans le sable en attendant que cela se tasse. 
  • Donner du temps au temps et réfléchir à comment en sortir. C'est ce que font des mouvements citoyens qui sortent de terre. Remonter aux sources de la constitution de ces fortunes que certains cherchent à planquer dans des paradis fiscaux. 

Le nouveau livre de Paul Jorion "Le dernier qui s'en va, éteint la lumière" pose question.

Il s'exprimait à la radio:podcastpodcast.

Dans l'Echo, il parlait de la fragilité de notre système et disait que la survie de l'espère humaine est un but en soi, qu'il fallait s'habituer à quitter l'idée que le rapport financier puisse rapporter ou non, qu'il faudrait ne plus associer la comptabilité qui ne serait qu'une représentation biaisée, pessimiste et misanthrope des être humains. Il proposait de revenir aux idées du Marxisme du 19ème siècle ou à Proudhon et Sismondi...   

Ouais, moi, je veux bien, mais, les conjonctures ont changé, on ne revient pas avec du vieux pour faire du neuf et ce n'est pas uniquement dans les gènes des hommes mais de tous les êtres vivants que l'on joue à l'économie.

Ces bons concepts ont déjà été développés mais ont trouvé des dérapages.

Autre proposition: Rétablir les prérogatives de l'Etat?

D'accord, si l'Etat est compétent et rationalisé pour le faire en cherchant la simplicité des processus, puisque les clients citoyens payent pour ces services de maintenance et d'intendance et pas pour perdre ses moyens dans des "overheads" inutiles.

Seul des ordinateurs quantiques gigantesques bien programmés pourraient répondre à cette idée.

La proposition de rendre les biens essentiels gratuits par la mutualisation, ferait immanquablement arriver au gaspillage, à la gabegie puisque la dévalorisation des choses en ferait partie.

Cela passe par l'optimalisation de l’effort pour accomplir ses actions.

Sans cela, il faudra vraiment se poser la question de savoir où se trouve l'interrupteur pour l'éteindre car tout le monde ne pensera même plus qu’il y en a un. 

Jeudi, en France, le président François Hollande avait essayé, une nouvelle fois, par la méthode Coué de redonner du tonus aux Français en démontrant les bonnes actions de son gouvernement lors d'un dialogue citoyen avec des jeunes insatisfaits.

- Nous avons plus de croissance, moins de déficits, moins d'impôts et je réformerai jusqu'au dernier jour de mon mandat

0.jpgLa politique se doit de globaliser les objectifs comme solution et cela ne tient pas compte des singularités du marché international.

Nous faisons partie de l'évolution naturelle comme tous les êtres vivants à la différence près que nous avons de la monnaie comme moyen d’échange pour nos transactions. 

Nous sommes des prédateurs comme d'autres dans le monde du vivant.

Pour un prédateur, optimaliser ses actions fait partie de son quotidien.

Ceux qui s'adaptent le mieux à leur "système environnant" auront toujours plus de chance de survivre à une crise due à la sécheresse.

Mais si nous n'avons aucun moyen de défense physique, nous avons quelques neurones de plus.

Quand la place publique commence elle-même à cogiter à son avenir pour construire son avenir en connaissance de cause, que cela se fait avec du temps et de la persévérance, avant d'agir pour prendre des décisions, là oui, il y a un progrès à ne pas laisser passer sans foncer tête baissée sur la première alternative.

Les mouvements, la "Nuits debout"à Bruxelles qui suit le G1000, "La semaine de la créativité" en Wallonie, celui de Macron "En marche" et "Nuits debout" en France qui a généré un "MarmiteGate", le socialisme de Sanders qui enthousiaste les jeunes aux Etats Unis, le DIEM25 de Yánis Varoufákis... Je dois en passer quelques uns au passage...

On parle d'une nouvelle "économie collaborative" qui toucherait au AirBnb, Blablacare, Menu Next Door...

On pense même à la flexibilité du travail qui serait du sur-mesure mais dont les syndicats craignent des débordements à dépasser le nombre d'heures légales de travail pour les regrouper ensuite. 


Cela en arrive à se demander parfois une réflexion sur soi-même à se demander si l'endroit où on naît correspond encore à ses propres objectifs.

On entend les remarques: "c'est d'une faisabilité douteuse si ce n'est pas au niveau européen, pas de comptabilité, des intermédiaires qui se "délocaliseraient" très rapidement...   

On sent très bien que les concepts de gauche ou de droite, ne tiennent plus la route et que l'ère du numérique a bouleversé toutes les idéologies dans leurs fondements. 

Non, ce n'est pas un retour en grâce du 4ème pouvoir qui correspond aux médias mais au 5ème, celui de la population pour dessiner l'ébauche d'un nouveau paradigme.

Surchauffons ces neurones, même si cela pourrait sembler utopique à première vue.

Les populations du monde n'ont plus confiance dans leurs représentants étatiques.

Ceux-ci garantissent leurs statuts et leurs actions par des taxes en pensant qu'ils ne peuvent pas en tant qu'Etat, faire faillite.

Si le secteur privé agissait comme le secteur public, il y aurait eu une faillite depuis longtemps.

Dans le secteur privé, il en va tout autrement.

Il y faut budgéter toutes ses actions, les proposer aux actionnaires et être sanctionné au moins tous les ans, si ce n'est pas trimestriellement en envoyant leurs dirigeants à la casse avec un C4, chaque année lors des assemblées générales. 

Un "profit warning" peut être lancé à l'avance et organiser une assemblée extraordinaire.

Oui, entre temps, les actionnaires du secteur privé récompensent en sur-achetant ou en sur-vendant des actions comme règle du jeu. 

Dans le secteur public, c'est la population qui devient les actionnaires de l'Etat.

"Le marché a toujours ses raisons que la raison essaie de suivre en s'impliquant"

L'implication commence par une bonne communication transparente des informations, une connaissance des buts, à atteindre pour ne pas sombrer dans "l'idiocratie".

Qu’est-ce qui rend aujourd’hui une entreprise attrayante ou attractive ?

C'est l'innovation qui fait rêver les jeunes

Son dynamisme, son engagement social ou sociétal, son offre de formation, son ambition, son caractère novateur ?

Mais il est vrai que les critères semblent évoluer.

Alors, il faut "investir de manière socialement responsable", comme principe édicté par une autre banque.

On apprend qu'il y a de plus en plus de voies pour éviter la taxe "spéculation" de 33% sur les plus-values pour les titres vendus avant le terme de 6 mois.

Cela passe par les CFD sans effet de levier et les options OTC qui seraient ouvertes au public. 

Une question finale que j'ai pour vous lecteurs:

- Quel est le nouveau mot qui est de plus en plus utilisé à toutes les sauces dans les médias et que j'ai utilisé aussi dans ce texte?

"Tacler", un verbe d'origine anglaise qui se traduit par "chercher à plaquer son adversaire au sol". 

On pense encore qu'on se trouve encore sur un terrain de foot américain. 

On a cru qu'avec les outils modernes, la vie se serait simplifiée, que l'on aurait moins de paperasses pour régler les affaires singulières et plurielles. 

Il n'y a jamais eu autant de papiers dans l'administration et dans cette recherche de la "petite bête" qui ne fait aucun mal mais qui prend autant de temps d'investigation que pour les "grandes bêtes".

Il y a quinze jour, je parlais de la "démocratie représentative qui passait à la démocratie participative". 

Ce qui précède pourrait être considéré en contradiction. Il n'en est rien. 

Le pluralisme d'idées serait à la recherche de solutions "clé sur porte" globalisant les ressources et les idées vers une unification d'opinion des population.

Or, c'est une impression d'être sapé sur ses bases, qui s'en suit.

C'est peut-être là, le problème, penser mettre tout dans un moule. Il faut canaliser les idées sous peine d'effacer les efforts  particuliers.

Vous voulez que je vous dise, les "Panama Papers" pourraient devenir les "Panama Waters" qu'une fable pourrait résumer entre...

La belette, le blaireau et le furet

Par un très beau matin d'hiver

La belette sortit du terrier

Elle se sentait en forme et fière

Elle pensait aux clients à biaiser 

Survint un blaireau qui bougon

Qui la regarda de tout son long 

Il n'avait qu'une menue pitance

A se mettre sous la dent en transe

Pour la belette, c'était une victime 

Elle se mit à parler par rimes

Présentant les produits à vendre

Le blaireau ne se laissa pas prendre

Et tout en restant dans le coup,

Il commença à faire le fou

Un furet voyait le manège

Tous les produits l'intéressaient

Leurs défauts, il les connaissait

Les avantages le passionnaient

Beaucoup de risques créent sa peur

Une bataille à l'issue incertaine?

Horreur des réactions en chaîne

Les armes sont dans son odeur

 Il avança contre le vent

Les deux autres parlementaient

L'inattention leur fut fatale

Leur réaction très bancale 

 

Alors laissez parler les petits papiers:

  

Eriofne,

Le bonheur, c'est toujours pour demain

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Si Paris vaut bien une messe, alors notre situation vaut bien un sketch entre un jeune français et un vieux belge.

0.jpg- Eriofne vous allez parler du bonheur. vous rêvez ou quoi? Vous n'êtes pas au courant de la situation?

- Salut Nicolas. Non, je ne rêve pas. C'est la presse et l'actualité qui me poussent à en parler....

- Même avec le terrorisme, les Panama Papers, les psychoses qu'apportent l'ambiance morose que vous décriviez la semaine dernière, Bruxelles qui vous craque entre les doigts dans du Belgium bashing ... Vous êtes fou...

- Je connais tous les problèmes récents de Bruxelles et vous en oubliez. J'en ai marre du bashing... voyez-vous.0.jpg

Et bien allons-y pour un coup de folie.

Commençons avec les philosophes qui essayent de nous dire comment vivre avec les problèmes de notre temps et avec la science qui explique les fondations du bonheur. "L'art du bonheur" serait constitué de la sagesse et de la sérénité au quotidien d'après le Dalai Lama. Faisons preuve se cette sagesse...

- Et comment essayent ces philosophes de vous influencer?

- Je vous le donne en mille, ils temporisent. Il y a Thomas d'Ansembourg. qui dit qu'"Etre heureux, ce n'est pas nécessairement confortable". Pour le prouver, il parle des pièges anti-bonheur, du besoin de se retrousser les manches, de sortir de la culpabilité pour la seule responsabilité, de préparer la paix et le futur avec le sourire pour ne pas déclarer la guerre. Si ça vous chante, en plus d'écrire des bouquins, il en parle:    

- Merde et c'est ainsi qu'il faudrait garder le moral? Comment certains ont-ils encore le courage de parler du bonheur ? Je ne change pas mon idée de départ.

- Oui, c'est un peu fort de café, en effet. En France, vous avez le tournis sur un pied et puis sur l'autre et vous vous casser la pipe. Ces derniers temps, on ne rie pas souvent en France. Les médias y jouent les intermédiaires et cherchent des raccourcis sur le chemin entre le passé, le quotidien et imaginent des prospectives sur les deux fronts en fonction de raisonnements en dehors du quotidien. Pour couronner le tout, ils se payent un conflit de générations du style "New wave" contre "Nostalgies", entre cultures et idéologies droite et gauche.... Mais, jeune, vous êtes dans la Matrix, non?  J'ai vu le 2ème épisode, hier soir. Il parait même qu'une startup américaine entend entend faire de la réalité virtuelle que le cerveau humain ne pourra pas distinguer du monde réel. Cela devrait vous donner des idées moins noires, non?

- Il faut être fou pour parler de cela sous cet angle. Le virtuel est bien éloigné du réel. Ils ne travaillent pas à l'usine ou sur un chantier.

- D'accord. Il faut des idées et oublier la force brute dans d'autres voies. Mais vous aimez en faire partie de cette "Seconde vie". C'est pour cela qu'on va essayer de creuser sous le champ de mines, tout de même... Calmez-vous. Asseyez-vous...

Figurez-vous que la recherche du mieux-vivre se fait par certaines clés du bonheur. Il faut un sésame et oublier de regarder dans l'assiette des autres. 

Je m'explique. Quand le regard des autres vous inquiète par leurs compliments ou leurs critiques comme on le voit sur Facebook, c'est par la reconquête de l'estime en vous-même et en reprenant le contrôle sur vous sans être influencé outre-mesure par l'extérieur que les solutions commencent à pouvoir s'envisager.  

- Ah... Je vois. Je dois donc devenir "individualiste" comme un Américain en me foutant du regard oblique des passants honnêtes. Brassens le chantait... 

- C'est un peu ça. Enfin, cela dépend. Je vous dirais donc que c'est en partie ça. Je conseillait de "Connaitre l'homme pour mieux te connaître".

- Là, je vous sens venir. Cela va être fortiche.

- En 2012, les Nations Unies ont fait du 20 mars la "Journée internationale du bonheur".

0.jpg- Et qu'est-ce qu'on a fait à cette occasion chez vous à Bruxelles?

- Ben, Manneken Pis n'a plus lâché ses ablutions dans la foule, cette fois-là. Il suffisait d'y penser. Tout est bon pour exprimer sa manière de réagir vis-à-vis des aléas de la vie. Vous ne pensez pas?

- Et ailleurs? Qu'est-ce qu'ils ont fait? Ils n'ont ni un Manneken Pis ni notre humour surréaliste. 

- J'ignore. Selon le rapport du programme « Réseau de solutions pour le développement durable de l’ONU » charger de classer les pays selon leurs conditions de base, la Belgique figurait en 18e position des pays les plus heureux au monde.

- 18ème position? C'est pas le top, non plus. Et quels pays sont encore plus surréalistes que vous?

- Le classement s'établissait en prenant en compte 157 pays pour déterminer l’impact des inégalités sociales. Comme en 2012 et 2013, le Danemark apparaissait comme le pays le plus heureux.

- Les Danois, vous rigolez? Un pays de froidure...

- Oui. Mais le climat ne fait pas tout. Il ne fait pas beaucoup plus beau chez nous. L’année d'avant, c’était la Suisse. Les cinq premières places du classement sont toujours occupées par des pays du nord de l'Europe, le Danemark, la Suisse, l’Islande, la Norvège et la Finlande, suivis par le Canada, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, l’Australie et de la Suède. La France arrivait bien plus tard dans la liste. 

0.jpg- Est-ce vraiment une façon de reconnaître le bonheur comme un objectif fondamental universel pour impliquer les organismes publics et les individus dans cette quête du bonheur en dansant?

- Je n'en suis pas sûr pour tout le monde qui pourrait se sentir déforcé, défoncé et donc comme des "maltraité" pour toutes les raisons sociales du monde. Cela pourrait devenir des nœuds. 

- Maltraité? Quel mot terrible, mais c'est un peu ce que je ressens...

- "Calimero" alors si vous préférez. Ce serait pour le moins, ne pas tenir compte de l'environnement qui est déterminant pour rendre les choses plus ou moins acceptables et même agréables. Vivre dans une ville, dans une campagne, dans un désert, dans un pays chaud, froid ou tempéré, ne donnent pas les mêmes espérances de vie et les mêmes conclusions à prendre en considération. En France, vous avez de grandes villes qui marchent bien et des déserts économiques à d'autres endroits.

- Peut-être. Mais, comme je le pense, le bonheur est un sujet qui ne cesse de fasciner les chercheurs.

- Tous veulent apporter un élément de réponse à la même question : « Qu’est-ce qui fait le bonheur ? ». Vous ne vous souvenez pas du BIB, du Bonheur Intérieur Brut? Stiglitz en avait écrit un rapport commandé par Sarkozy. Qu'en a-t-on fait? Perdu dans un tirroir? Un rapport construit avec des données qui provenaient de partout en général avec l'aide de la philosophie mais souvent en oubliant quelques psychologies particulières.

Comment trouvez-vous "Les règles d'or pour mener une bonne vie?

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- Bof, cela ne casse rien. Comme si des règles d'or qui apporteraient les clés du bonheur en vrac, indépendamment des personnalités de chacun?

- Exact. Ce n'est pas tout, attendez... Voici, les "découvertes remarquables sur le bonheur", c'est encore plus top. 

Ce sont des découvertes tellement banales que j'hésite à les citer sinon sous leur forme originale.

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- Oui, avec ça. Là, on n'est pas encore sorti de l'auberge espagnole.

- Ole! Je continue dans une auberge du même type avec les "méthodes scientifiquement prouvées pour booster la confiance en soi" 

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- Stop. J'ai déjà jeté l'éponge. Si on suit les scientifiques et leurs probations, on est mal parti.

- Vous n'écoutez pas ou vous ne lisez pas correctement. Ce sont des études, des réflexions de philosophes. Cela n'a peut-être rien à voir avec vous. Je n'ai pas dit qu'ils ont le soutien des psychologues, des psychiatres et de tous les gens qui ont des noms avec "psy-' et qui auraient plus de chance à vous remettre sur la voie du bonheur. Je ne vais même pas parler du cas des malades. Vous êtes jeune et pas incurable. Mais, c'est vrai, j'ai eu l'impression d'enfoncer les mêmes portes ouvertes à certains moments. 

- Les psys, j'adore. Ils vont tout organiser, j'en suis sûr. Ils ont l'habitudes avec les maladies de l'esprit. Et moi, je dois en faire partie à la lecture de tout cela, comme vous dites.

0.jpg- Passons à la pratique des psychologies.

Le magazine Psychologies actuel a fait parler l'actrice, Karin Viard.

Elle proposait des exercices et disait qu'il fallait écouter son corps. Que l'ego est ce qui nous définit en tant qu'individus singuliers qu'il faut maintenir à la bonne hauteur. Elle le faisait avec de nouveaux conseils:

  • rester fidèle à l'enfant en soi
  • être dans l'accueil
  • refuser la position de victime 
  • lâcher prise
  • avouer sa fragilité
  • savoir demander de l'aide
  • regarder la mort en face

Dans une deuxième phase, elle parlait des fardeaux qu'il fallait se débarrasser:

  • l'agressivité
  • l'inquiétude
  • l'exigence

- Là, je me sens déjà mieux dans le bain sans laisser le bébé trempé dans l'eau. Mon thermomètre a baisser la température de quelques degrés. Mon manque de bonheur et ma dépendance diminuent. J'ai l'impression que j'accentuais mes problèmes à la lecture de vos conseils généraux. Cette pénurie de bonheur avec le terme de ma vie qui se rétrécit, je ne la vois pas encore.

Oui, cela me botte. Je suis preneur. Je suis encore jeune. Il y a justement les autres qui ne sont pas assez ouverts d'esprit.

- Voilà, le problème. Vous vous comparez aux autres. Vous comparez votre existence avec les autres qui comme par hasard, ont réussi et qui sont dans les magazines people. Puis, vous vous sentez canalisé par votre formation et vos professeurs qui vous ont "appris à vivre" comme un bon citoyen mais qui ont oublié de vous dire qu'il faut se battre pour réussir. 

En fait, vous faites semblant comme le chantait Delpeche dans une vielle chanson ....

- Faire semblant, c'est un bon principe, une bonne technique en s'amusant, en buvant un bon coup avec les copains. Vous devriez aussi revenir en courte culotte en bons disciples de cette philosophie.

- Boire un coup, c'est ça qu'on apprend entre copains? Tout votre enseignement a été communiqué par l'intermédiaire d'une version intermédiaire alors, et cela ne marche quand vous réussissez, à votre tour, sans examens de passage. Pour résumer, il faut plaire et être dans la note de ses juges de touche comme au foot. 

- Quoi qu'on dise, on ne peut pas ni plaire à tout le monde ni espérer que les amis de nos amis soient nos amis.

- Tout à fait. Ce sont des triangulaires, sans plus et il faut savoir s'en sortir.. Le plus grave, c'est que plus il y a aura de monde sur Terre, plus les difficultés s'intensifieront avec des schismes d'idéologies. Ce ne seront plus des triangulaires mais des combats aux angles multiples. Et si vous vous souvenez, quand il y a une multitude d'angles, qu'advient-il? Un cercle.

- Oui, et on tourne en rond.

- N'oubliez pas que Facebook a été créé pour attirer des rentrées sonnantes et trébuchantes pour ses créateurs, pas pour vous faire des amis. Vous écrivez sur des murs de ceux qui semblent avoir vos affinités, comme si vous lanciez des bouteilles à la mer. C'est la même attitude que de vouloir faire des selfies avec votre entourage. Le bonheur, ce n'est pas ce qu'on trouve dans les pubs à l'américaine. C'est plus subtile que ce qu'apporte cette vidéo:

- Il faut donc que j'apprenne à travailler en créant la confiance en moi et autour de moi pour tolérer les désaccords sans changer de personnalité et en reprennant le contrôle.

- Là, on approche. Il faudra que, en bon opportuniste, vous vous adaptiez au mieux aux nouvelles situations pour rien que survivre, si ce n'est pas vivre. Faites aussi semblant en riant de tout et de rien et surtout de votre sort.  

- Rire? Ce n'est pas se mentir en prétendant que tout va bien avec la méthode Coué? 

- Bien au contraire. Cultivez vos relations et osez dire "non" avec une critique constructive et humoristique. Réfugiez-vous parfois dans votre solitude pour vous ressourcer. N'essayez pas de prouver aux autres ce que vous ne parviendrez pas à vous prouvez à vous-même avec ce fameux Principe de Peter qui ne vous collerait pas à la peau et dans lequel il ne faudra pas tomber. 

- Rien à prouver aux autres en espérant qu'eux aussi feront le même processus d'évaluation d'eux-mêmes. 

- Ça vous le découvrirez très vite par vous-même.

- Plus j'ai mal, moins j'ai de bonheur et plus je stresse. Cela me semblait logique. Je vous remercie de cette confrontation d'idées qui me semble très actuelle. Mais le bonheur, en définitive, c'est quoi. 

0.jpg- Difficile de répondre à cette question. C'est diminuer le stress en programmant sa vie, en établissant des règles et des balises, c'est parfois aussi retourner vers le passé pour déterminer là où il y a eu une déviance avec ce qu'il fallait faire, un dysfonctionnement pour réussir et prévoir la correction dans le futur. Une sorte de commission d'enquête personnelle. 

- Donc, je n'ai pas à fermer ma gueule.

- Non. Surtout pas. Ceux qui se sentent plus intensément heureux disposent de plus de matière grise dans la région précunéus du cerveau en pratiquant la méditation.

- Donc, il faut investir du temps à la méditation et pas courir derrière l'argent? Du temps, j'en ai mais pas d'argent. 

- Une autre étude a permis d’observer que le bonheur grandissait avec l’âge et qu’il ne décroissait pas autour de la quarantaine.

- Je n'ai plus qu'à attendre de passer la quarantaine. 

- Ceux qui accordaient la priorité au temps et non à l’argent déclaraient être plus heureux. Ces personnes utilisent leur temps libre pour entreprendre des activités pleines de sens comme le bénévolat pour des œuvres de charité pour augmenter leur bonheur. Il y en a qui proposeraient même de partir en vacances pour mettre pendant un temps, les problèmes au vestiaire et tout oublier.

- Oui mais pour cela, il faut du blé. Sur Facebook, il ne faut pas trop de blé . Tiens, est-ce que les réseaux sociaux favorisent-ils mon mal-être ?

- Une étude avance que Facebookpourrait rendre malheureux. Après une semaine passée à l’écart du réseau social, des participants ont rapporté être plus satisfaits de leur vie. Selon les chercheurs, les utilisateurs de Facebook seraient à 39 % plus susceptibles de se sentir malheureux que les non-inscrits.

0.jpg- Mais alors puisque j'ai du temps, comment vais-je le meubler si je n'ai pas de travail?

- Là est le problème de demain. Il y a des "Astuces pour mettre fin à une mauvaise journée qui est à fonds perdus. 

- C'est encore une fois, sans doute, l'idée d'un esprit sains dans un corps sain.

- Je vous laisserai lire les dix astuces sous le lien, mais il est dit "C'est essentiel pour mettre votre cerveau en mode 'redémarrage'. En éteignant votre système afin de le redémarrer ensuite. Vous verrez l'événement frustrant sous un autre angle. Isolez-vous un instant, respirez profondément durant cinq minutes et donnez-vous la possibilité de vous détourner de vos émotions négatives".

- Je vais essayer. 

- Jeudi, on apprenait la mort de Prince des suites d'une overdose d'opiacé. Enfin, c'est ce qu'on annonce... 

En 1983, Prince, James Brown et Michael Jackson apparaissaient ensemble sur le podium. 

Prince, a-t-il été seulement heureux en dehors de la scène?

La question n'est pas anodine avec sa chanson fétiche, "Purple rain", une fois traduite:

Pluie violette

Je n'ai jamais voulu te causer de chagrin
Je n'ai jamais voulu te faire de mal
J'ai juste voulu une fois te voir rire
J'ai juste voulu te voir rire sous la pluie violette
J'ai juste voulu te voir prendre un bain sous la pluie violette
Je n'ai jamais voulu être ton amoureux du week-end
J'ai juste voulu être une sorte d'ami
Bébé je n'ai jamais pu te voler à un autre
C'est si dommage que notre amitié ait dû finir
Chérie je sais, je sais, je sais que les temps changent
C'est le moment de tendre la main pour quelque chose de nouveau
Ça veut dire que toi aussi
Tu dis que tu veux un chef
Mais tu ne sembles pas te décider
Je pense que tu ferais mieux de ne pas réfléchir
Et me laisser te guider jusqu'à la pluie violette
Si tu sais de quoi je chante ici même
Viens tends ta main
Je veux juste te voir, juste te voir
Sous la pluie violette

- Il n'y a pas que la chanson....

- Bien sûr. Vous connaissez Michel Cymes? Dans son livre "Vivez mieux et plus longtemps", il donne des ficelles pour sortir par la bonne porte en continuant à pouvoir cuire les carottes en s'attelant à des exercices physiques.

- Dire comment il faut faire ou ne pas faire pour être bien dans sa peau, c'est aussi du business, non?

- Absolument. Tout n'est que business. Comme cuire les carottes à faire la cuisine. Je ne sais si vous avez remarqué, nous n'avons pas cité une seule fois, le mot "emploi" dans notre échange.

Je vous ai parlé d'humour...

0.jpgDans le Vif de cette semaine, les humoristes de tous poils étaient à l'honneur et on parlait d'eux comme les nouveaux leaders d'opinion. Vous en connaissez plusieurs si vous avez participé à la lecture de ce blog.

J'ai podcasté plus de 1000 "Cafés serrés" depuis 2012, ce qui occupe plus de 4.5Gb. Plus de 2000 Kroll de tous les horizons d'idées.

Anciens fous du roi, les humoristes ont depuis squatté tous les espaces médiatiques avec leur humour par le dessin ou la parole.

Aujourd'hui, le rire joue un rôle politique et social. Les paroles d'humoristes sont plus fréquentes, plus écoutées pour cogner sur tout ce qui fait déjà mal en apportant un sas de décompression avec l'actualité.

Je lisais par l'un d'entre eux qu'en tant qu'humoriste, on est "naturellement" de gauche et qu'il faudrait davantage d'équivalents de droite pour tuer l'impertinence dans l’œuf

C'est évidemment parfois nécessaire de dépasser cette ligne rouge par la provocation gratinée de l'humour à la belge, une fois à gauche, une fois à droite.

Mais je ne suis pas si sûr que tous les humoristes soient de gauche.

Jeune, on est souvent de gauche. Puis avec les plombes qui s'additionnent, on commence à aimer ce qui est beau, quitte à virer dans un luxe modéré.

Puis, quand on a une profession qui a un lien direct et évident avec le capitalisme, on change d'optique tout aussi "naturellement".

C'est pour cela que je dis "Tabou, casse-toi", "Rions un bon coup", même quand ce n'est pas le 1er avril.

A part quelques rares trucs en sucre en poudre ou en poivre piquant, rire demande beaucoup plus de sel, qu'on pourrait le penser.

Si cela fait rire à perdre la raison de ceux qui se se sentent touchés, c'est gagné.

Qu'importe s'ils dérangent les certitudes et que la subjectivité entame quelque peu l'objectivité.

C'est le résultat qui compte et le message passe mieux avec l'humour de circonstance en léger décalage.

Je ne connais qu'une exception dans toutes la série des Cafés serrés où cela avait dégénéré une tempête dans un verre d'eau entre Thomas Gunzig et l'invité du jour, Alain Destexhe en février 2014: podcastce qui avait fait réagir Alex Vizorek: podcastet moi d'écrire dans"Zo dom & Go more" "Le Maestro 'DesText' n'avait pas été content de sa description, par trop précise alors qu'il avait casser dans son livre l'image dichotomique de Bruxelles entre croissance et déclin. "DesText", allait-il tout changer ou tout casser? Si oui, avec quoi, avec qui? D'autres terrassiers? N'en aurait-on pas assez dans notre capitale de ce genre de candidats u_taupistes?"...

Mais tout cela est oublié... 

Alors, si vous voulez devenir humoriste dans une entreprise qui ne connait pas la crise... Ecoutez ou voyez ...

"Rien n'est éternel", écrivait Thomas Gunzigpodcast

"Une bienvenu", accueillait de Guillermo Guizpodcast

"On n'est pas dans la merde en leader d'opinion", s'étonnait Alex Vizorek de son nouveau rôle:podcast.

- Mais, vous, Eriofne, êtes-vous de gauche ou de droite?

En mécréant, je vous répondrai en disant ni de gauche ni de droite, ni en haut, ni en bas.  Ou alors, ce serait en courant alternatif. Quand on écrit "Au diable les partis", que l'on ajoute "Gauche, droite, gauche...", on ne peut qu'espérer de reconstruire la classe moyenne en majorité sur la courbe de Gauss qui s'est trop aplatie ces derniers temps.  

En 2014, Prince est passé au Botanique.

Si vous passez à Bruxelles, voici des adresses de bars atypiques et décalés.

Le Goupil et l'Hyperion vous attendent à la rue de la Violette que Prince n'aurait pas renié, même si ce sont des chansons françaises qui y sont interprétées. 

Dans quelle ville, vit-on le mieux?

Brussels bashing, disiez-je?

Bruxelles appairait à la 21ème position dans une liste et Paris, en 37ème..... .  

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Je ne sais si je suis parvenu à vous apporter un peu de bonheur, mais je vous ai apporté des bons pour des heures de multimédias en mixant du texte, des dessins, des sons et des vidéos. 

La prochaine fois, nous allons chercher où se cache ce "putain" de bonheur, car je vous sens un peu fatigué.  

Le bonheur, voyez-vous, c'est toujours pour demain:   

 

Eriofne, 

 

Citations:

  • "Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience", René Char
  • "Je crois que le sentiment d'imposture est inévitable quand on obtient le succès", Karin Viard

 

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